Des Ferrari et Citroën 2CV aux enchères à Fontainebleau
par Magazine des enchères
A l’occasion de sa grande vente de printemps, la maison Osenat proposera aux enchères le 28 mars à Fontainebleau une sélection d’automobiles et motos de collection prestigieuses. Au programme, des exemplaires rares de Citroën 2CV, une sélection de Ferrari recherchées et des motos Adler ou Harley Davidson anciennes.
Si elle compte comme l’une des voitures les plus populaires de l’histoire de l’automobile française, la Citroën 2CV a également été produite hors de France, et notamment en Grande Bretagne où un modèle coupé a été commercialisé de 1959 à 1964. Dotée d’une carrosserie en plastique, la « Bijou » n’a toutefois pas rencontré son public, de telle sorte qu’elle n’a été produite qu’à 209 unités. Les exemplaires sont de ce fait rares sur le marché, et particulièrement sur le territoire français. Le 28 mars prochain à Fontainebleau, la maison Osenat proposera l’un d’eux aux enchères : un modèle importé en France en 2016, après avoir été entièrement restauré (10 000 – 15 000 euros). Lors de cette vente, la marque Citroën sera également représentée par une AZ à malle de 1956 entièrement restaurée (12 000 – 15 000 euros), une fourgonnette AZU de 1957 dans le même état (13 000 – 15 000 euros) et une Charleston Delage rouge avec moins de 5 000 km au compteur (12 000 – 15 000 euros).
Citroën Bijou de 1962 estimée entre 10 000 et 15 000 euros.
Des Ferrari des années 1960 à 1980
A l’opposé de la « deux pattes », ce ne sont pas moins de sept Ferrari qui seront proposées lors de cette vacation. La plus ancienne est une 330 GT de 1964, reconnaissable à ses quadruples phares ronds. Ce modèle a l’avantage d’associer le mythique V12 Colombo à une configuration 2+2 permettant d’accueillir quatre personnes dans un habitacle bien plus luxueux que la norme Ferrari de l’époque (250 000 – 280 000 euros). Trois exemplaires de son héritière, la 365/400, seront également présentés : une 365 GT4 de 1976 à remettre en route, mais dotée de la boîte manuelle correspondant à ce millésime (40 000 – 50 000 euros), une 400i en bel état de 1981 d’origine française (50 000 – 60 000 euros) et une seconde 400i en boîte manuelle transformée en cabriolet par l’artisan californien G&K en 1984 (50 000 – 60 000 euros). Plus spectaculaires, deux 512 Berlinetta Boxer datées de 1983, correspondant à la toute fin de carrière du modèle. Les enchérisseurs n’auront qu’à choisir la couleur, ces deux Ferrari étant en très bel état et faisant l’objet de la même estimation (250 000 – 280 000 euros). D’intéressantes automobiles anglaises et américaines, des motos Adler et Harley Davidson anciennes ainsi que des lots automobilia de grande qualité susciteront également l’intérêt des enchérisseurs.
Estimé 250 000 - 280 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 28/03/2022 : 1964 Ferrari 330 GT 2+2
Numéro de série 6055
Numéro de moteur 6055
V12 Colombo
Design sublime
Machine à émotions
Ticket d’entrée dans tous les grands évènements
Matching Numbers
Certificat provisoire d’immatriculation
Attestation FFVE
Avec la 250 GTE, Ferrari s’est ouvert un nouveau marché, celui de la 2+2 de série. Bien des clients souhaitaient pouvoir emmener une famille ou simplement avoir de la place, c’est tellement plus confortable. Le succès fut au rendez-vous puisqu’elle est devenue la première Ferrari à avoir approché la barre des 1000 exemplaires. En janvier 1964, Enzo Ferrari annonce officiellement l’arrivée d’un nouveau modèle pour remplacer la 250 GTE 2+2. Il s’agit de la 330 GT 2+2 avec un style plus moderne et un moteur de 4000 cc, le « tipo 209 » ayant une cylindrée unitaire de 330 cc qui se présente comme une descendante directe du V12 de la 250. La boite de vitesses est à 4 rapports + MA et overdrive. La vitesse de pointe passe à 245 km/h. La nouveauté possède une façade avec 4 phares et une grande calandre avec grille coupe-frites. Dans le coffre, il y a une roue de secours et de la place pour des bagages. A l’intérieur, on trouve son bonheur, de l’espace devant et derrière, un tableau de bord très complet avec un volant griffé du cheval cabré. La voiture est une réussite et sera fabriquée à 500 exemplaires. La version suivante aura une boite de vitesse à 5 rapports et la dernière aura une façade modifiée en simple phare. Au final, la 330 GT 2+2 restera comme le premier modèle à avoir franchi la barre des 1000 exemplaires avec 1080 voitures fabriquées.
L’exemplaire présenté fut vendu neuf aux Etats-Unis. Il a été immatriculé la première fois en 1964. Cette Ferrari 330 GT 2+2 est entre autres passée par l’Angleterre puis le Luxembourg avant d’arriver en France. Elle est bien répertoriée au 330 GT registry, dont l’historique débute de 1983 jusqu’à aujourd’hui.
Elle a bénéficié d’une restauration complète entre 2011 et 2013. Son dernier propriétaire a très peu roulé avec et l’a entretenu méticuleusement. Des factures d’entretien de Francorchamps Motors Luxembourg (spécialiste Ferrari) confirme l’entretien régulier dont la voiture a bénéficié.
Notre essai routier a été jouissif, le V 12 Colombo est un délice, chaque accélération procurant un shot d’adrénaline. La position de conduite est particulièrement appréciable. Les passages de rapport s’effectuent de manière rapide et ferme, nous rappelant la vocation sportive du véhicule. Le freinage est équilibré, le point de patinage de l’embrayage est quant à lui parfaitement réglé. La direction est vive et précise et l’intérieur de cette Ferrari nous rappelle au bon souvenir du savoir-faire italien en termes d’ambiance de cockpit. Le cuir clair se marrie parfaitement avec la planche de bord en bois et le grigio ferro met habille cette 330 de manière élégante et sobre.
Pour tout passionné d’automobiles, le frisson du V12 Colombo transalpin est une expérience à ne pas manquer. La 330 GT 2+2 en plus d’être belle et pratique est un ticket d’entrée abordable pour la fièvre latine. Voir le lot
Estimé 50 000 - 60 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 28/03/2022 : 1982 Ferrari 400i cabriolet
N° de série : ZFFEB07B000043257
Dédouanée, 846 A
A immatriculer en collection
La Ferrari 400 est la voiture de tourisme de la marque au cheval cabré, dessinée par Pininfarina. Construite sur une base de 365 GT4 2+2, le V12 de 4,3 est porté à 4,8 et propose 340 ch installés à l’avant de la voiture. De sa version précédente, Pininfarina n’a modifié que quelques détails, notamment au niveau des phares et de la jupe avant. En 1979 née la 400i, qui voit ses carburateurs remplacés par une injection Bosch K-Jetronic et sa puissance passer à 315ch.
Cette Ferrari 400i a été modifiée en Californie en 1984 chez G&K Automotive Conversion. Elle est livrée dans un beau bleu marine contrastant avec un intérieur beige. La carrosserie est dans un bon état général, de même que les jantes à cinq écrous. L’intérieur est sain même si un bon nettoyage s’impose. D’origine américaine, ce cabriolet V12 est assez rare. C’est une voiture sportive, agréable à conduire et familiale à la fois. Son design typique des années 80 marque une rupture avec les Ferrari plus anciennes. Une remise en route complète est à prévoir avant de prendre la route car cette voiture n’a pas roulé depuis longtemps.
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Estimé 250 000 - 280 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 28/03/2022 : 1983 FERRARI 512 BBi
Numéro de série ZFFJA09B000045053
Bel état de restauration
Livrée neuve en Arabie Saoudite
29 000 km d’origine
Matching Numbers – Matching Colors
Important dossier de suivi
Carte grise française
L’histoire de la Ferrari 512 « Berlinetta Boxer » est à rapprocher de l’adoption du moteur 12 cylindres en V par la marque au cheval cabré dès le début de l’aventure en 1946. A l’époque, seules deux marques américaines proposaient cette motorisation d’exception et le jeune Enzo Ferrari fut fasciné par la puissance de cette mécanique. Petit à petit, son nom devient associé à cette particularité et ses modèles V12 se placèrent comme le nec plus ultra de l’automobile sportive de série.
Très attaché à ce moteur, il refusa même d’apposer son nom sur le capot des modèles équipés de V6 ou de V8, il se servit du prénom de son défunt fils pour créer la première berlinette de la marque d’abord boudée par les amateurs car considérée comme la « petite Ferrari ».
Mais la lignée de la berlinette à moteur en position central arrière était née et signa une importante transition mécanique et esthétique chez Ferrari. Plusieurs prototypes d’une imposante GT à moteur central arrière furent présentés dans les différents salons automobiles dès le milieu des années 1960 où les coupés à V12 avant étaient encore légion pour la marque au cheval cabré.
Le design de la future BB est proposé à Pininfarina qui collabore déjà avec la marque depuis quelques années. Le carrossier dessina donc cette nouvelle voiture en s’appuyant sur la Daytona ; l’influence des années 1970 aux courbes acérées et aux lignes tendues est très présente pour ce modèle. Malgré la position de la mécanique, l’habitacle est assez reculé sur le train arrière et ce capot plongeant donne l’effet d’un félin prêt à bondir sur sa proie. Proposée d’abord avec des feux avant placés sous plexiglas, le projet final arbora des feux escamotables plus modernes et qui ne casse pas la ligne de la voiture une fois abaissés. Si son dessin est au service de la beauté, il n’en est pas moins au service de la technique avec un travail important réalisé sur l’aérodynamisme de l’ensemble ainsi que sur le refroidissement de la mécanique ce qui lui donne cet arrière à double bosselage si particulier et très apprécié par la critique à l’époque.
Si la voiture fera le tour des salons (souvent présentée par Sergio Pininfarina lui-même) en 1971 et 1972, elle disparut ensuite des écrans radars pendant 2 ans sans pour autant se faire oublier.
Niveau mécanique, la première BB (365 GT4/BB) reprend sa mécanique de la F1 de l’époque avec une cylindrée augmentée par rapport aux 3 litres de la compétition et le remplacement de l’injection Lucas par 4 carburateurs Weber triple-corps.
Évolution esthétique et mécanique de la 365, le modèle 512 voit son moteur Boxer passer de 4,4L à 5L pour 345 chevaux, soit 20 de moins que son prototype. Cette décision de baisser sa puissance fut prise par l’équipe d’ingénieur de De Angelis pour un meilleur rendu sur la souplesse et la reprise de cette nouvelle Ferrari.
La 512 fut présentée au salon de Paris en 1976 mais était déjà entrée en production pour répondre à l’attaque violente de Lamborghini et de Porsche avec leur (respectivement) Countach et 930. Plus simple à manier que sa grande sœur 365, la 512 se veut aussi plus puissante, plus imposante et plus confortable ; elle fut énormément appréciée à sa sortie et beaucoup la considérait comme une F1 travestie.
Proposé comme sa devancière avec des carburateurs Weber, le millésime 1982 verra l’apparition d’une petite lettre accolée aux deux B sur le capot arrière ; en effet, le « i » de « injection » vient justifier le changement de l’alimentation en essence de l’imposante mécanique. Les signes esthétiques ne diffèrent que très peu et il n’y a que très peu de changement au point de vue de la fiche technique ; l’injection Bosch K-Jetronic ne vient pas chambouler les 340 chevaux de la BB du début des années 1980. Plus flagrant, l’intérieur sera légèrement remanié et Ferrari collabora avec un couturier italien de renom pour ces sièges désormais en bi-matière du plus bel effet.
L’aventure BB s’arrête en 1984 après un peu plus de 1000 modèles produits pour sa dernière déclinaison en injection.
Cette dénomination en deux lettres restera pour beaucoup de fans un important tournant dans l’histoire de la marque qui continuera les berlinettes à moteurs arrière jusqu’à nos jours.
Livrée neuve début 1983 en Arabie Saoudite alors émergeante, notre exemplaire de Ferrari 512 BBi passera 4 années sur la péninsule arabique avant de revenir dans le Sud de la France puis à Monaco avec seulement 17 000 km parcouru en 1988. Remontée à Paris en 2004, elle sera achetée par le propriétaire actuel en 2012 à 28 000 km qui s’attela à une restauration esthétique et mécanique avec notamment :
-Remplacement des courroies de distributions
-Remplacement de l’embrayage
-Révision de la boite de vitesses
-Révisions des freins
Ces travaux furent effectués en 2013 chez Ateliers des Sportives avec factures à l’appui. L’année suivante, la carrosserie fut mise à nue, et le propriétaire conserva la configuration esthétique particulière de cette voiture. La sellerie fut aussi refaite en 2015.
Une importante révision mécanique fut effectuée pour la vente avec remplacement des courroies de distribution et du joint de culasse, contrôle de l’injection et essai routier.
Si la BB ne laisse personne indifférente à son passage, la configuration particulière de notre modèle fait tourner les têtes tant les Ferrari blanches d’origine sont rares et encore plus à cette époque. Envoutante à l’œil et à la conduite, cette 512 BBi est un must-have de toutes collections et pour tout amateur de la fantastique aventure Ferrari. Voir le lot
Estimé 3 000 - 5 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 28/03/2022 : 1956
Adler
MB200
N° 184642
La Adler MB200 est la version aboutie de la M200. Toujours sur base de bicylindre 2 temps, la MB200 porte sa puissance à 11,4 ch à 5590 tours/min.
Cette MB200 date de 1956 et est en très bon état. La peinture est d’un bleu étincelant et semble sortir de l’usine. La moto semble complète et les chromes sont brillants. Le moteur est également très propre et le réservoir qui l’alimente est encore équipé des protections latérales en cuir. Seul un petit dépoussiérage et une révision vous séparent d’une belle promenade ensoleillée au guidon de cette petite moto. Voir le lot
Estimé 3 000 - 5 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 28/03/2022 : Adler
M250
N° 84192
C’est en 1953 que la Adler M250 naît. Equipée d’un moteur bicylindre de 2 temps de 247cc, cette moto est refroidie par air et développe 12 ch. Elle succède à la M200 et gagne un cheval pour 5 kilos supplémentaires. Adler y a installé un réservoir avec deux bouchons pour le côté esthétique du véhicule.
Ce modèle est en très bon état esthétique. Les belles jantes peintes en blanc contrastent avec une peinture presque neuve et les chromes sont brillants. La selle est en bon état également et dispose de ses deux ressorts en dessous d’elle. Le porte bagage est également en bon état et transportera aisément votre petite valise pour un voyage en solitaire. La moto aura besoin d’une petite révision mécanique pour prendre la route sereinement. Voir le lot
Estimé 3 000 - 5 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 28/03/2022 : 1956
Adler
MB250
N° 308985
La Adler MB 250 fut produite entre 1953 et 1956. Equipée d’un bicylindre de 247cc, elle est la grande sœur de la M 250. De 50cc son ainée, la MB 250 développe 16ch pour un poids de 145 kg. Particularité intéressante, la MB 250 participera à des compétitions de motocross et même d’enduro.
Notre modèle est le dernier millésime avant l’arrêt de sa production en 1957. Elle est en très bon état, la peinture est presque neuve et la selle en cuir n’est ni craquelée ni trouée. Les chromes sont encore en bon état et leur moteur est propre. On notera la présence d’un petit poc sur l’un des échappements, en dessous du cale-pied passager. Le réservoir dispose de ses protections latérales, également en cuir. Une révision est à prévoir pour prendre la route en toute sécurité. Voir le lot
Estimé 20 000 - 25 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 28/03/2022 : 1960
Harley -Davidson
Duo-Glide
1200 cc
20 000 – 25 000 €
Sur base de Harley Davidson FL74 et 61E, la Duo-Glide nait en 1958. Equipée d’un bras oscillant agrémenté de ressort hélicoïdaux, cette moto entièrement suspendue change de nom pour passer de Hydra-Glide à Duo-Glide. Ce modèle reçoit de ses héritières le bas moteur, les pistons et des culasses en aluminium.
Cette belle Harley de 1960 embarque un bicylindre de 1200cc dans un joli cadre étincelant. Peinte en blanc cassé, elle reçoit une selle et des pochettes latérales en cuir noir en très bon état. La bulle de protection en plexiglas est également en bon état. Cette moto présente une belle patine digne d’une vraie routière de 60 ans. Si ce n’est pas sur la route 66, elle vous attend tout de même pour parcourir les campagnes françaises avec un style unique. Voir le lot
Estimé 20 000 - 25 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 28/03/2022 : 1943
HARLEY DAVIDSON
WLA
N° châssis : 4377896
750 CC
La Harley Davidson WLA est le modèle de la firme américaine fabriqué selon les spécificités de l’armée entre 1926 et 1945 puis de 1949 à 1952. Les WLA étaient peu utilisées sur le front car difficile de s’en sortir dans la jungle japonaise ou durant les hivers en Europe, elles furent surtout utilisées pour la police et l’état-major. Les WLA sont équipées d’un moteur bicylindre 4 temps de 739cc développant 25 ch à 4500 tours/min. La boite de vitesses est une boite 3 rapports à main avec un embrayage au pied. Les 243 kg de cette moto sont freinés avec des freins à tambour.
L’exemplaire proposé ici date de 1943 et est en bon état esthétique. La peinture biton verte blanche est propre et les chromes sont également en bon état. La selle et les sacoches en cuir ne sont ni griffées ni trouées. Ayant déjà été refait à 70 000 km, le moteur est encore en rodage alors il faudra patienter un peu avant de rouler pleins gaz vers les jolies campagnes françaises. Voir le lot
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