
Un marché des véhicules de collection résilient : le bilan 2024 des ventes aux enchères
Des ventes moins nombreuses, compensées par un intérêt soutenu de la part des acheteurs : le marché de l’automobile de collection s’est montré résilient en 2024. Découvrez la dernière étude du Magazine des enchères dressant le bilan 2024 des ventes aux enchères de véhicules de collection en France.
Le marché des véhicules de collection a dû composer en 2024 avec un contexte économique et géopolitique fragilisé. L’activité a été moins dense et les véhicules millionnaires moins nombreux. Néanmoins, le marché n’a pas subi l’effondrement redouté. L’attentisme des vendeurs a été compensé par un appétit soutenu de la part des acheteurs, particulièrement pour les modèles récents des années 1990 et 2000.
« Déjà confronté l’an passé aux aléas géopolitiques, le marché français des véhicules de collection a dû en 2024 également composer avec un climat national fragilisé. L’absence de visibilité sur la politique économique et fiscale a conduit nombre de vendeurs à reporter leurs projets de cession : 3 000 véhicules de collection ont changé de main en 2024, contre 3 400 lors de l’exercice précédent sur Interencheres, soit une baisse de -12% des cessions. Le nombre de véhicules susceptibles de remporter des enchères millionnaires était également plus timide, seuls 12 modèles d’exception se hissent au palmarès, la plupart (8 modèles) vendus lors de la dispersion de la très convoitée collection W par Artcurial, alors que se succédaient en 2023 une vingtaine de prétendants. Néanmoins, l’attentisme des vendeurs a été largement compensé par l’appétit soutenu des acheteurs : les véhicules étaient certes moins nombreux, mais ont trouvé davantage preneur, ainsi qu’en témoigne le taux d’invendus qui s’élève en 2024 à 21%, contre 28% en 2023 et 26% en 2022. Les modèles récents, des Youngtimers aux sportives des années 2000, ont été particulièrement plébiscités. Cette tendance, déjà observée les années passées, témoigne d’un glissement générationnel qui offre des perspectives encourageantes pour les années à venir. »
Diane Zorzi, Rédactrice en chef du Magazine des enchères.
Sommaire de l’étude
Des résultats contrastés pour les millionnaires
Des sportives trentenaires recherchées
Les années 2000 déjà collectors
Les Youngtimers toujours au firmament
Les belles répliques ont la cote
Les acheteurs privilégient les enchères en ligne
Consultez l’étude complète | Le bilan 2024 du marché français des véhicules de collection
Des résultats contrastés pour les millionnaires
Sans connaître l’effondrement redouté, le marché des véhicules de collection a dû composer avec un contexte économique et géopolitique fragilisé. Les véhicules millionnaires ont été deux fois moins nombreux qu’en 2023 : 12 adjudications ont dépassé le million d’euros, contre une vingtaine en 2023, et 8 d’entre elles ont été remportées lors d’une même vacation le 9 mai à Monaco à l’occasion de la dispersion par Artcurial de la prestigieuse collection W. Le record de l’année a également été trois fois moins élevé qu’en 2023, atteignant 5,53 millions d’euros pour une Ferrari 250 SWB, contre 15,8 millions d’euros pour une Ferrari 250 LM Berlinetta. ll faut rappeler toutefois que le marché avait été alimenté en 2023 par des célébrations anniversaires, à commencer par le centenaire des 24 Heures du Mans qui a créé l’émulation attendue, avec plusieurs adjudications supérieures à 5 millions d’euros.
Les 12 adjudications millionnaires remportées en 2024 dessinent ainsi un bilan en demi-teinte. Certains véhicules, comme la Ferrari 250 SWB de 1962 qui a battu le record de l’année pour une maison de vente française avec 5,5 millions d’euros d’adjudication, se sont vendus très en-dessous des estimations, quand d’autres les ont largement dépassées, comme la Mercedes 300 SL Roadster de 1957 vendue 1 549 600 euros.
Ces résultats contrastés témoignent d’un marché plus exigeant, voire imprévisible, et d’une orientation à la baisse pour les divas des années 1950 et 1960, qui restent toujours les voitures de collection les plus chères, mais dont la cote emprunte une phase descendante.
La plus haute enchère de l’année n’atteint pas son estimation
Si cette Ferrari vendue 5,53 millions d’euros est l’automobile la plus chère vendue dans une maison de vente française en 2024, elle n’a pas atteint son estimation basse fixée à 8,5 millions d’euros lors de la vente «The W Collection » organisée le 9 mai 2024 par la maison Artcurial.

5,53 millions d’euros pour une Ferrari 250 SWB de 1962. Artcurial, 9 mai 2024.
Exposée au Salon de New York en 1962 sur le stand Pininfarina, cette Ferrari bénéficiait d’une restauration de haute qualité réalisée par Quality Cars et conservait son coloris, son moteur, sa transmission et sa carrosserie d’origine. Sa teinte est unique pour un SWB « Blu Tigullio ».

1,549 million d’€ pour une Mercedes-Benz 300 SL Roadster de 1957. Artcurial, 9 mai 2024.
Cette Mercedes-Benz a quant à elle survolé son estimation haute, fixée à 1,2 million d’euros, trouvant preneur à 1,549 million d’euros lors de la vente « The W Collection » organisée le 9 mai 2024 par la maison Artcurial. Elle fait partie des toutes premières produites. Elle a appartenu à un pilote amateur, connu et passionné, l’acteur autrichien et champion de natation Gunter Philipp, qui lui a apporté des améliorations pour l’utiliser lors de compétitions régionales.
Des sportives trentenaires toujours recherchées
Les sportives les plus récentes continuent à susciter un fort intérêt, une tendance déjà perceptible les années précédentes. Elles ont été très nombreuses à dépasser leurs estimations en 2024.
Les Ferrari des années 1990
Le phénomène est particulièrement notable sur les Ferrari des années 1990, à l’image de la 550 Maranello, particulièrement demandée.

125 580 € pour une Ferrari 550 Maranello de 2001. Aguttes, 1er décembre 2024.
Cette Ferrari de 2001 a trouvé preneur à 125 580 euros lors d’une vente organisée par la maison Aguttes le 1er décembre 2024, soit 5 580 euros de plus que son estimation haute. La 550 Maranello doit son succès à son moteur 133 A et à sa ligne signée Pininfarina. Elle sera remplacée en 2002 par la 575 avec une ligne modernisée et l’adoption de la boîte automatique de série. Il s’agit de la dernière Ferrari à moteur V12 avant en boîte de vitesses mécanique de série. Le modèle de la vente, livré par le distributeur Ferrari Autohaus de Frankfort, est arrivé en France en 2002, pour changer de main en 2021. Il comptabilisait 75 500 km et était vendu avec son carnet d’entretien, ses notices et sa trousse à outils complète.

134 992 € pour une Ferrari 550 Maranello V12 de 2001. Hôtel des ventes de Rodez, 27 novembre 2024.
Cette Ferrari, dotée d’un kilométrage plus bas de 34 180 km, a été adjugée 134 992 euros à l’Hôtel des ventes de Rodez le 27 novembre 2024, survolant son estimation fixée à 100 000 euros.

122 400 € pour une Ferrari F355 GTS de 1995. Osenat, 1er juillet 2024.
On relève le même phénomène sur la F355 : une GTS de 1995 a ainsi été adjugée 122 400 euros le 1er juillet 2024 par la maison Osenat à Fontainebleau, soit 7 400 euros au-dessus de son estimation haute. Lancée au Salon de Genève 1994, la Ferrari F355 est une automobile collector de la marque Ferrari, dont elle est l’un de ses plus grands succès commerciaux, avec sa ligne Pininfarina et son dessin modernisant celui de la 348.
Les Mercedes-Benz des années 1990
Le cheval cabré n’est pas seul à connaître un tel engouement, qui touche d’autres sportives des années 1990, comme en témoignent les adjudications élevées remportées pour deux Mercedes-Benz SL Roadster et une BMW 850 CSi.

226 480 € pour une Mercedes-Benz SL 70 AMG de 1997. Artcurial, 29 juin 2024.
Cette Mercedes a été vendue 226 480 euros par la maison Artcurial le 29 juin 2024 à Saint-Tropez, dépassant son estimation haute fixée à 200 000 euros. Les Mercedes SL 600 à moteur V12 modifiées par AMG sont des automobiles rares, et particulièrement sur le sol français. Elles ont été commercialisées au compte-goutte dans les années 1990 et une grande part d’entre elles ont pris la direction du Japon. Elles présentent un niveau de confort et de luxe qui n’ont encore aujourd’hui guère d’équivalent sur le marché.

45 840 € pour une Mercedes-Benz SL 600 R129 de 1993. Aguttes, 5 octobre 2024.
Cette Mercedes a été vendue 45 840 euros par la maison Aguttes le 5 octobre 2024 à Bruxelles, dépassant largement son estimation haute de 20 000 euros. Produite de 1989 à 2001, la R129 succède à la R107 de laquelle elle se distingue par son équipement technologique moderne, avec des moteurs allant du 6 cylindres au V12. Le modèle de la vente était quant à lui présenté dans sa version V12 de près de 400 ch. D’origine luxembourgeoise, il n’a connu qu’un seul propriétaire et affichait moins de 52 500 km au compteur.

121 584 € pour une BMW 850 Csi de 1993. Artcurial, 2 février 2024.
Cette BMW 850 CSi de 1993 a été vendue 121 584 euros par la maison Artcurial le 2 février 2024 au Salon Rétromobile, soit 41 584 euros au-dessus de son estimation haute. L’effet nostalgie joue ici a plein pour des collectionneurs de plus de 40 ans qui commencent à avoir les moyens d’acquérir les véhicules qui les ont fait rêver lorsqu’ils étaient enfants ou adolescents. Avec seulement 1510 versions CSi produites, cette BMW voit ainsi sa cote grimper depuis plusieurs années, attirant dans le même temps les investisseurs.
Les années 2000 déjà collectors
La vogue qui profite aux années 1990 se vérifie également pour les modèles plus récents. Les années 2000 apparaissent pour nombre d’amateurs comme un âge d’or, avec des sportives déjà confortables et sécurisantes qui offrent encore de véritables sensations mécaniques dites « organiques ». Ces véhicules profitent de l’évolution d’un marché tourné vers les modèles gouvernés par l’électronique qui trouvent difficilement grâce aux yeux des puristes.
Les Ferrari font la course en tête

179 524 € pour une Ferrari 599 GTB de 2008. Aguttes, 5 octobre 2024.
Cette Ferrari 599 GTB Fiorano F1 de 2008 a trouvé preneur à 179 524 euros lors d’une vente organisée par la maison Aguttes le 5 octobre 2024 au Salon Autoworld de Bruxelles, dépassant son estimation haute fixée à 150 000 euros.

194 700 € pour une Ferrari 458 de 2010. Herbette Enchères, 19 mai 2024.
Pourtant très produites, les Ferrari 458 maintiennent des prix élevés à l’image de cet exemplaire de 2010 vendu 194 700 euros par Denis Herbette le 19 mai 2024 au Touquet-Paris-Plage, soit seulement 2 300 euros de moins que son prix neuf de l’époque.

333 760 € pour une Ferrari California boîte mécanique de 2010. Artcurial, 29 juin 2024.
S’il fallait illustrer l’appétence des acheteurs pour des modèles « analogiques », cette Ferrari California de 2010 vendue 333 760 euros par la maison Artcurial le 29 juin 2024 à Saint-Tropez apparaît comme une candidate idéale. Elle a atteint un montant trois fois supérieur à son prix neuf car il s’agissait de l’un des cinq exemplaires équipés d’une boîte de vitesses mécaniques à 6 rapports, derniers modèles de la marque à proposer cette transmission en option.
Engouement pour les Porsche contemporaines
On relève un appétit tout aussi remarquable pour les Porsche contemporaines. Ainsi, contrairement à sa devancière 996, la Porsche 997 n’aura jamais connu de période difficile, malgré sa production supérieure à 200 000 exemplaires.

46 446 € pour une Porsche 911 Carrera 2 3.6 de 2004. Hôtel des ventes de Rodez, 30 avril 2024.
Cette Porsche à transmission manuelle, comptant 120 104 km, a trouvé preneur à 46 446 euros lors d’une vente organisée le 30 avril 2024 à l’Hôtel des ventes de Rodez.

48 025 € pour la Porsche 997 Coupé 4S de 2006. Mercier Auto, 5 octobre 2024.
Cette Porsche également à transmission manuelle, comptant 151 038 km, a trouvé preneur à 48 025 euros lors d’une vente organisée le 5 octobre 2024 par Mercier Auto.
Des Youngtimers toujours au firmament
Après des années d’augmentation continue, le marché dit des « Youngtimers » des années 1980 et 1990 semble se stabiliser à un niveau élevé. Aucune Peugeot 205 GTI n’a défrayé la chronique cette année par un record d’enchère, mais les modèles emblématiques atteignent toujours des prix conformes à leur estimation et les exemplaires très peu kilométrés génèrent des montants élevés.

31 460 € pour une Peugeot 205 Cabriolet Roland Garros de 1993. Aguttes, 10 mars 2024.
Cette Peugeot 205 a trouvé preneur à 31 460 euros lors d’une vente organisée le 10 mars 2024 par la maison Aguttes à Paris. Comptant moins de 15 000 km, ce modèle a été livré neuf à San Remo, en Italie, à sa propriétaire qui le conserva jusqu’en 2017.

39 200 € pour une Renault 5 GT Turbo de 1989. Aguttes, 22 avril 2024.
La Renault 5 GT Turbo qui fête en 2025 ses 40 ans a suscité quelques belles enchères en 2024, comme cette phase 2 de 42 500 km en état parfait adjugée 39 200 euros par la maison Aguttes lors de la vente du Tour Auto le 22 avril 2024.

24 000 € pour une Renault 5 GT Turbo de 1987. Osenat, 8 novembre 2024.
Cette R5, affichant 66 400 km au compteur, a été vendue 24 000 euros lors d’une vente organisée le 8 novembre 2024 par la maison Osenat à Lyon, soit 4 000 euros au-dessus de son estimation haute.

20 566 € pour une Renault Clio Williams de 1994. Mercier Auto, 5 octobre 2024.
Malgré un kilométrage supérieur à 200 000 km, cette Renault Clio Williams de 1994 a été adjugée 20 566 euros lors d’une vente organisée le 5 octobre 2024 à Marcq-en-Baroeul par Mercier Auto, dépassant son estimation haute fixée à 18 000 euros.
Le cabriolet Peugeot 306 continue lui aussi son ascension avec plusieurs belles enchères enregistrées en 2024 pour des exemplaires d’exception.

27 836 € pour une Peugeot 306 Cabriolet Roland Garros de 1997. Aguttes, 10 mars 2024.
Cette Peugeot 306 a trouvé preneur à 27 836 euros lors d’une vente organisée le 10 mars 2024 par la maison Aguttes à Paris, dépassant son estimation haute fixée à 18 000 euros. Ce modèle était une version Roland Garros, rare sur les 306 Cabriolet, puisque moins de 1 000 exemplaires furent construits. Avec ses 49 000 km, il se distinguait en outre comme l’un des exemplaires les moins kilométrés du marché.

28 480 € pour une Peugeot 306 de 1993. Aguttes, 23 juin 2024.
Cette Peugeot 306 a trouvé preneur à 28 480 euros lors d’une vente organisée le 23 juin 2024 par la maison Aguttes à Paris. Cet exemplaire est l’unique prototype du département Couleur & Matière du centre de style Peugeot. Ses lignes ont été rehaussées par la teinte jaune Louxor que l’on retrouvera en 1997 sur le coupé 406. Le véhicule bénéficiait en outre d’une provenance exceptionnelle : il est resté dans les réserves de l’Aventure Peugeot Citroën pendant la plus grande partie de sa vie, avant de rejoindre la collection personnelle du batteur du groupe Trust.
On relève également une bonne tenue des grands standards de la catégorie comme la BMW E30.

20 543 € pour une BMW E30 Cabriolet 325i de 1986. Mercier Auto, 5 octobre 2024.
Cette BMW E30, totalisant 166 519 km, a trouvé preneur à 20 543 euros lors d’une vente organisée le 5 octobre 2024 par Mercier Auto à Marcq-enBarœul, dépassant son estimation haute fixée à 17 500 euros.

9 142 € pour une BMW E30 Coupé 320i phase 2 de 1988. Hôtel des ventes de Rodez, 9 juillet 2024.
Affichant un kilométrage élevé (245 694 km), cette BMW E30 a tout de même trouvé preneur à 9 142 euros le 9 juillet 2024 à l’Hôtel des ventes de Rodez.
Les belles répliques ont la cote
Sujet souvent controversé en collection, les répliques permettent aux collectionneurs de s’offrir le frisson de l’exception pour un fraction du prix, mais le niveau d’exactitude et de qualité de fabrication de ces engins souvent artisanaux restent très variables. C’est justement la réputation de leurs constructeurs qui détermine les prix. Les plus connus ont suscité un fort intérêt auprès des enchérisseurs en 2024.
Les répliques Pur Sang font monter les enchères
Le record d’enchères revient en toute logique à une Pur Sang, du nom de cette officine argentine connue pour ses reproductions de Bugatti 35 réalisées intégralement à la main dans ses ateliers.

321 070 € pour la réplique d’une Alfa Romeo 8C 2300 Corto Spider de 1933. Aguttes, 10 mars 2024.
Si la majorité des répliques Pur Sang de 8C sont des Monza, les artisans argentins ont également commercialisé quelques rares Spider Corto d’inspiration Touring, à l’image de cet exemplaire qui a permis à un amateur de s’offrir une Alfa 8C 2300 pour une fraction du prix d’une authentique, dont la valeur s’élève à plusieurs millions d’euros. Cette réplique a trouvé preneur à 321 070 euros lors d’une vente organisée le 10 mars 2024 par la maison Aguttes à Paris. Elle reproduisait l’Alfa Romeo 8C 2300 Spider jusqu’à son moteur huit cylindres en ligne.
Les répliques de Jaguar Type C
On a également relevé cette année des adjudications soutenues pour deux reproductions de Jaguar Type C attribuées au faiseur britannique réputé Protéus.

66 720 € pour la réplique d’une Jaguar Type C de 1956 attribuée à Protéus. Osenat, 10 novembre 2024.
Cette réplique d’une Jaguar Type C a été vendue 66 720 euros lors d’une vente organisée le 10 novembre 2024 par la maison Osenat à Lyon, dépassant son estimation haute fixée à 60 000 euros. Elle était dotée du moteur XK 3.8, proche de celui du modèle d’origine. La Type C, dont seuls 54 exemplaires ont été produits, est aujourd’hui l’un des modèles les plus rares et convoités des collectionneurs. Un modèle authentique a atteint 13,2 millions de dollars en 2015 à New York.

97 744 € pour la réplique d’une Jaguar Type C de 1960 attribuée à Protéus. Artcurial, 27 octobre 2024.
Cette autre réplique d’une Jaguar Type C a été vendue 97 744 euros lors d’une vente organisée le 27 octobre 2024 par la maison Artcurial à Paris. Ce modèle a bénéficié d’une révision complète effectuée en 2007 par le réputé Atelier des Coteaux.
Les répliques Porsche, Chevrolet Corvette…
Très nombreuses, les répliques de Porsche 356 Speedster peuvent également susciter l’intérêt…

40 800 € pour la réplique d’une Porsche 356 Speedster de 1972. Osenat, 10 novembre 2024.
Cette Porsche 356 Speedster Replica, réalisée par les Ateliers Composite Bordeaux, a trouvé preneur à 40 800 euros lors d’une vente organisée le 10 novembre 2024 au Salon Epoqu’Auto à Lyon par la maison Osenat.
Même lorsque leur apparence est moins convaincante, les répliques anciennes réalisées par des officines réputées peuvent séduire, ainsi qu’en témoigne cette Chevrolet Corvette adjugée 30 000 euros.

30 000 € pour une Chevrolet Corvette habillée en Ferrari Daytona cabriolet. Osenat, 25 mars 2024.
Cette Chevrolet Corvette a été vendue 30 000 euros lors d’une vente organisée le 25 mars 2024 par la maison Osenat à Fontainebleau, dépassant son estimation haute fixée à 20 000 euros. Elle a été habillée en Ferrari Daytona cabriolet par le préparateur américain Tom Mcburnie qui lança dans les années 1980 une production de répliques Ferrari, dont la Daytona Spyder basée sur la corvette C3 qui reste la plus réussie. L’exemplaire de la vente était quant à lui basé sur une Chevrolet Corvette C3 de 1982.
Les acheteurs privilégient les enchères en ligne
Les ventes aux enchères électroniques, qu’il s’agisse des ventes Live ou des ventes Chrono dématérialisées, sont désormais ancrées dans les habitudes. Les ventes de véhicules de collection ne dérogent pas à la règle. Les commissaires-priseurs proposent des descriptifs complets, assortis de photographies de détails et parfois de vidéos, qui permettent aux enchérisseurs d’appréhender au mieux les véhicules, sans nécessairement se déplacer.
Cette digitalisation a opéré un tournant en 2024, puisque pour la première fois, si l’on met de côté les années Covid durant lesquelles les salles de vente étaient fermées au public, la proportion de véhicules de collection vendus en ligne devient majoritaire. En effet, 52% des véhicules de collection ont trouvé preneur en Live sur Interencheres en 2024, contre 48% en moyenne en 2023 et 2022. Les acheteurs privilégient ainsi désormais les enchères en ligne pour acquérir leurs véhicules de collection, une tendance qui ne se cantonne pas aux modèles les plus modestes, ainsi qu’en témoignent les 9 adjudications live supérieures à 100 000 euros remportées en 2024 lors de ventes de véhicules de collection.

Adjugé en live sur Interencheres : 240 000 € pour une Alfa Romeo Giulietta Sprint Speciale 750 SS Musso Basso par Bertone le 21 avril 2024 chez Osenat à Fontainebleau.

Adjugé en live sur Interencheres : 134 850 € pour une Ferrari 550 Maranello V12 de 2001 le 27 novembre 2024 à l’Hôtel des ventes de Rodez.
Méthodologie de l’étude
Cette étude a été réalisée par Le Magazine des enchères pour le groupe qui rassemble les plateformes Interencheres et Auction.fr. Avec plus de 400 adhérents et partenaires, le groupe bénéficie d’une visibilité complète sur le marché français de l’automobile de collection.
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