Le 25 avril 2019 | Mis à jour le 30 avril 2019

Aux enchères à Saint-Malo : Edouard Doigneau, un peintre breton

par Diane Zorzi

Grand voyageur, amoureux de la Bretagne et de l’Afrique du Nord, le peintre Edouard Doigneau sera à l’honneur samedi 27 avril 2019 sous le marteau de Maître Stéphane Prenveille à Saint-Malo, où une soixantaine d’œuvres sur papier et sur toile seront dispersées. Provenant d’une collection particulière, elles sont estimées de 60 à 1 200 euros.

 

De la Bretagne à l’Afrique du Nord

Né à Nemours, Edouard Doigneau (1865-1954) n’aura de cesse, sa vie durant, de parcourir le monde, à la recherche de sujets et d’atmosphères nouvelles. « Promis d’abord à une carrière d’officier, ce fils de bonne famille se découvre un talent précoce pour le dessin et abandonne très vite les armes pour se consacrer à sa passion pour les arts, détaille Maître Stéphane Prenveille. A partir de là, commencent les voyages. » Profitant des nouveaux moyens de transports, l’artiste rejoint la Bretagne dès 1903, découvrant Perros-Guirec, Concarneau, Pont-Aven, Cancale, Douarnenez ou le Pouldu. « Ces voyages sont l’occasion de croquer le motif à l’aquarelle dont quelques traits ou tâches de couleurs lui suffisent pour suggérer l’atmosphère empreinte de sérénité. »

 

Edouard Doigneau (1865- 1954), « Femme assise et deux chèvres devant le rivage ». Gouache et aquarelle, signée du cachet d’atelier au dos 28 x 40 cm. Estimation : 350-400 euros.

 

A travers les portraits de fillettes, les rassemblements familiaux, les scènes de travail, les paysages au ciel changeant,  Edouard Doigneau se fait le témoin de la vie et des traditions d’une population autochtone attachante. « Cette même année de 1903, il découvre également les marais de la Camargue où il fige la vie des fameux Gardian et des campements de Gitans. Puis, en 1904, sa soif de découverte du monde le pousse à rejoindre l’Afrique du Nord, contrées encore considérées comme hostiles à l’époque. »

 

Edouard Doigneau (1865- 1954), « Oriental assis de dos à côté de son cheval ». Huile sur carton, signée en bas à gauche et au dos du cachet d’atelier. 35 x 40 cm. Estimation : 600-700 euros.

 

Une soixantaine d’œuvres en vente à Saint-Malo

De son vivant déjà, Edouard Doigneau sut séduire une clientèle bourgeoise et aristocratique, tant française qu’internationale. « Il a exposé dans de multiples galeries ou salons et bénéficiait d’une certaine notoriété ». Aujourd’hui, ses toiles peuvent atteindre aux enchères plusieurs milliers d’euros à l’image d’une peinture orientaliste, figurant des Fauconniers marocains, adjugée 6 600 euros en 2016 à l’Hôtel des ventes de Nîmes. « Samedi à Saint-Malo, nous disperserons une soixantaine de toiles et œuvres sur papier, rappelle Maître Stéphane Prenveille. Il faudra compter entre 60 et 500 euros pour les dessins ou aquarelles et jusqu’à 1 200 euros pour les toiles. » Provenant d’une collection particulière de Saint-Malo, l’ensemble dévoile les thèmes les plus chers à l’artiste, des paysages bretons aux scènes orientalistes.   

 

Edouard Doigneau (1865- 1954), « Jeune gardienne d’oies assise ». Huile sur carton en tondo, signée en bas à gauche, contresignée du cachet d ‘atelier au dos. Diamètre: 47 cm. Estimation : 600-800 euros.

 

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