Des bouteilles de Romanée-Conti, Petrus et Château Mouton-Rothschild en vente au Crédit Municipal de Paris
Le Crédit Municipal de Paris s’apprête à disperser aux enchères une quarantaine de bouteilles de Romanée-Conti et des millésimes mythiques de Petrus et Château Mouton-Rothschild. Un duel Bourgogne-Bordeaux d’exception à suivre le 15 février en live sur Interencheres.
Depuis sa création en 1637, le Crédit Municipal de Paris, tour à tour baptisé « Mont-de-piété » et « Ma tante », propose un service de prêt immédiat aux personnes ayant besoin de liquidités, en échange d’un objet de valeur déposé en gage. Parmi les objets que la plus ancienne institution financière parisienne accueille en ses murs figurent des bijoux, des montres, des œuvres d’art, mais aussi des bouteilles de vin. Celles-ci sont estimées par des experts et commissaires-priseurs afin d’établir un prêt de 50% à 60% de leur valeur, avant de rejoindre un espace de stockage en plein cœur de Paris, où elles bénéficient de conditions de conservation optimales. Si la majorité des biens retrouvent leur propriétaire après le remboursement du prêt, certains empruntent le chemin des enchères pour composer des ventes prestigieuses, à l’instar de la dispersion prévue le 15 février prochain qui compte vingt-et-un lots de vins d’exception.
42 bouteilles de Romanée-Conti
Le catalogue de la vente est pour le moins alléchant. Il rassemble en effet trente-neuf bouteilles de Romanée-Conti, l’un des vins les plus prestigieux au monde. Ce grand cru mythique doit son nom à Louis-François de Bourbon, prince de Conty, seigneur de Nuits et cousin du roi Louis XV, qui en devint le propriétaire en 1760. Seules 5 000 à 6 000 bouteilles de ce prince du pinot noir sont produites par an sur une parcelle d’1,8 hectare du village de Vosne-Romanée. Ce grand vin de Bourgogne a depuis donné son nom au domaine qui produit d’autres appellations en Grand Cru, à l’instar de La Tâche, son second monopole. Si les diverses appellations sont commercialisées en caisse mixte de douze ou treize bouteilles, la vente du Crédit Municipal proposera quant à elle neuf bouteilles de Romanée-Conti 2000 à l’unité (10 000 – 12 000 euros), un lot de trois bouteilles de La Tâche 1993 (6 600 – 7 500 euros), ainsi que cinq lots de rares caisses complètes de six bouteilles de Romanée-Conti 2000 (60 000 – 72 000 euros).
Des millésimes mythiques de Petrus et Château Mouton-Rothschild
Un autre vin de légende s’invitera à la vente au format impérial (6 litres, soit l’équivalent de huit bouteilles) : le Petrus qui, à l’instar de son homologue bourguignon, est le seigneur d’un seul cépage, le merlot. Ce « premier des Grands Crus » de Pomerol, bien qu’élaboré dans une propriété dépourvue de château, est à l’origine de millésimes mythiques comme 1947, 1961 ou 1982, l’année dont est justement issue notre bouteille estimée entre 40 000 et 50 000 euros. Elle sera accompagnée d’un autre grand vin bordelais, le Château Mouton-Rothschild 1er cru Pauillac représenté à la vente par quatre impériales de six litres (estimées de 10 000 à 12 000 euros à l’unité) et le fameux jéroboam de cinq litres (estimé 8 000 – 10 000 euros). Ces bouteilles n’ont, une fois encore, pas été sélectionnées au hasard puisqu’elles renferment le précieux millésime 2000 pour lequel fut réalisée une étiquette spéciale arborant, à la place de l’habituelle peinture confiée à un artiste, une sérigraphie dorée à l’effigie du bélier emblématique de la propriété.
Enchérir | Suivez la vente de vins d’exception le 15 février en live sur interencheres.com
