Le 29 février 2024 | Mis à jour le 5 mars 2024

La gouache du dentiste d’Alexander Calder aux enchères à Tours

par Diane Zorzi

Trois gouaches d’Alexander Calder seront vendues aux enchères le 2 mars à Tours. La première fut offerte par l’artiste américain à son dentiste tourangeau, tandis que les deux autres ont appartenu à l’ancien maire de Saché, une cité où Calder travaillera jusqu’à sa mort.

 

[Mise à jour, 4 mars 2024] « Chez le dentiste » a été adjugé 58 280 euros (frais inclus) tandis que les deux autres gouaches ont été respectivement adjugées 57 040 et 38 440 euros. 

 

L’artiste américain Alexander Calder (1898-1976) découvre en 1953 le charme de la Touraine, alors qu’il rend visite au fils de son ami le sculpteur Jo Davidson, Jean, son futur gendre installé à Saché. La cité chère à Balzac, et bientôt la région le séduisent. L’artiste s’y installe avec son épouse Louisa James. Il fait bâtir une maison et des ateliers de 600 m2 sur le site du Carroi, en surplomb de la vallée de l’Indre, où il travaillera jusqu’à sa mort. Là, l’artiste, plus connu pour ses mobiles, s’intéresse particulièrement à la gouache, tant et si bien qu’il baptise le lieu « La Gouacherie ». Un pan méconnu qu’une vente aux enchères invite à redécouvrir le 2 mars à l’Hôtel des ventes Giraudeau à Tours…

 

Trois gouaches réalisées en Touraine

Au catalogue de la vente figurent trois gouaches. Si la première, « Chez le dentiste » (50 000 – 80 000 euros), témoigne d’un pan figuratif de l’artiste, les deux autres, « Sans titre » (10 000 – 18 000 euros), rappellent le langage abstrait et coloré qu’il emploie depuis sa rencontre avec Piet Mondrian en 1930. En peinture, Calder transpose les recherches qu’il mène en sculpture sur l’équilibre et la projection des formes dans l’espace. Au gré d’une palette réduite à des jaunes, oranges, bleus et noirs, il appose sur la surface bidimensionnelle des rectangles, disques et cercles – autant de volumes géométriques simples qui dynamisent une composition verticale.

 

 

Des œuvres ayant appartenu à son dentiste et au maire de Saché

La provenance de ces gouaches témoigne des liens d’amitié que Calder noua en Touraine. Les deux gouaches « Sans titre » ont appartenu à Paul Métadier, ancien maire de Saché, tandis que la troisième œuvre fut offerte par l’artiste en 1975 à son dentiste tourangeau. A noter que cette dernière a été exposée en 2008 au Château de Tours. Les trois gouaches sont datées de 1973 à 1975.  A cette époque, Calder jouit d’une renommée à l’international, depuis la rétrospective organisée en 1964 au Guggenheim Museum de New York. Et c’est au faîte de sa gloire qu’il s’éteint en 1976, à New York, où il venait inaugurer une nouvelle rétrospective.

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