Le fonds d’atelier de Simon de Cardaillac dispersé aux enchères à Vichy

Simon de Cardaillac sera à l’honneur le 19 juin à Vichy, à l’occasion de la vente orchestrée par la maison Vichy Enchères rassemblant plus de 300 œuvres provenant de son atelier.

« La vente d’un fonds d’atelier complet représente un moment unique pour un commissaire-priseur », s’enthousiasme Etienne Laurent. La maison Vichy Enchères s’apprête à disperser un ensemble d’œuvres provenant de l’atelier de Simon de Cardaillac (1932-2019). Plus de 300 lots seront mis en vente, des tableaux, encres, collages, aquarelles ou lithographies, certaines œuvres étant dévoilées pour la toute première fois au public.

L’influence de Marcel Duchamp

Installé à Paris après l’obtention de son diplôme d’architecture aux Arts décoratifs de Nice, Simon de Carvaillac commence à exposer son travail dès 1956 au 11e Salon des Réalités Nouvelles. Il attire alors l’attention de collectionneurs américains, dont Irving Penn. Influencé par l’œuvre de Marcel Duchamp et de ses ready-made, il expérimente l’utilisation d’objets du quotidien dans des œuvres souvent très colorées. Il utilise ou recycle tout au long de sa carrière des objets issus du monde urbain, industriel ou publicitaire comme en témoignent France elec où il réutilise un panneau circulaire en bois pour imiter un vinyle (150 – 250 euros).

Sa recherche artistique le conduit à réaliser une série autour du logo publicitaire de la marque Carlsberg qui fut exposée près de Copenhague en 1988 à la galerie Chris Evers. Certaines œuvres issues de cette série figurent au catalogue de la vente vichyssoise : Ole Box, une technique mixte datée 1988 où il reprend les morceaux d’une caisse en plastique figurant le logo de la marque (150 – 200 euros) ou Tivoli datée de la même année (200 – 300 euros).

Un artiste proche de Nicolas de Staël

Simon de Cardaillac a entretenu des relations amicales avec de nombreux artistes de son époque, tels que Nicolas de Staël, Hartung, Bergman, et Alechinsky. En témoigne la présence au catalogue de dessins de Nicolas de Staël et Jeannine Guillou retrouvés dans ses archives (estimés 100 à 150 euros), ainsi que d’une œuvre d’Anna-Eva Bergman offerte à Simon de Cardaillac en 1963 (10 000 – 15 000 euros) et des lithographies d’Alechinsky (100 – 600 euros). 

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