Le 22 août 2018 | Mis à jour le 4 septembre 2018

Léo Tissandié, un dessinateur de mode dans l’ombre de Chanel, Doucet et Lanvin

par Diane Zorzi

Jeudi 30 août 2018 à Vichy et sur le Live d’Interencheres, Maître Etienne Laurent dispersera une trentaine de croquis de mode que Léo Tissandié dessina de 1920 à 1950 pour Chanel, Doucet, Lanvin, Lelong ou Rochas.

 

Un dessinateur au service des plus grandes maisons de haute couture

A l’ombre de son atelier montmartrois rue d’Orcel à Paris, Léo Tissandié imagine des robes Art Déco, des tailleurs raffinés, des combinaisons avant-gardistes qu’il couche sur le papier en quelques vifs coups de crayon, avant de les confier aux maisons de haute couture parisiennes les plus prestigieuses. Au service de Chanel, Jean Patou, Lucien Lelong, Maggy Rouff, Jeanne Lanvin, Doucet, Molyneux, Madeleine Vionnet ou encore Marcel Rochas, il est de ces créateurs qui dès les Années folles façonnèrent l’élégance à la française. « Il a su s’adapter au style de chaque maison et aux goûts de son temps », explique la maison de ventes Vichy Enchères qui dispersera le 30 août à Vichy et sur le Live d’Interencheres, une trentaine de dessins du créateur, provenant d’une même collection particulière.

 

 

L’histoire de la mode durant l’entre-deux-guerres

A travers les croquis de Léo Tissandié se lit une part de l’histoire de la mode de 1920 à 1950. « Dans les années 20, Tissandié dessine des tenues amples et légères, dans le goût Art Déco, agrémentées de motifs linéaires et géométriques, avant de magnifier dix ans plus tard la silhouette féminine à l’aide de longues robes ceinturées aux étoffes précieuses. » Après la guerre, les tailleurs épousent les formes, les robes et les jupes se parent d’excentriques corolles, les dos se dénudent, les perles soulignent de larges décolletés. « Son art est alors marqué par l’introduction du New Look de Christian Dior et un besoin de retour à la joie et aux excès après la période d’austérité de la Seconde Guerre mondiale. »

 

 

Des croquis estimés entre 20 et 60 euros

 « Aux enchères, certaines études de Tissandié s’envolent à plus de mille euros, mais les plus recherchées sont en couleurs et signées par les grandes maisons de haute couture. Ici, elles sont pour la plupart réalisées à la mine de plomb, parfois complétées à l’encre, sur papier patron. » Aussi, pour acquérir l’un de ces témoins de l’histoire de la mode, il faudra compter entre 20 et 60 euros seulement. Des estimations accessibles pour ces véritables documents d’archives annotés de la main du créateur et portant le tampon « Léo Tissandié Dessinateur de Mode ».

 

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