Les collections du Palais de la Cathédrale de Saint-Omer vendues aux enchères
par Diane Zorzi
L’entier mobilier et les collections du Palais de la Cathédrale de Saint-Omer seront dispersés aux enchères les 5 et 6 octobre. Ces quelques 800 tableaux, meubles et objets d’art, du XVIe au XXe siècle, ont été réunis durant cinquante ans par le consul de Suède Jean-Luc Montois qui, de 2019 à 2022, a engagé d’importants travaux de rénovation pour réveiller cette demeure emblématique de Saint-Omer.
Au cœur des Hauts-de-France, la ville de Saint-Omer invite à un voyage dans le temps. L’ancienne cité drapière conserve maints vestiges de son glorieux passé marchand, à commencer par son joyau gothique, la cathédrale Notre-Dame des Miracles. A l’ombre de ce monument, dont les fondations remontent au XIIIe siècle, une bâtisse étonnante est, depuis 2019, le théâtre des allées et venues de curieux, avides de renouer le temps d’une visite avec la vie d’antan.
Le Palais de la Cathédrale, un lieu chargé d’histoire
La demeure, baptisée « Palais de la Cathédrale », a bénéficié d’une restauration d’ampleur menée par son propriétaire, Jean-Luc Montois. Originaire de Lille, ce consul honoraire de Suède est tombé sous le charme de l’édifice alors qu’il cherchait un écrin pour sa collection d’art. « Je n’avais pas envisagé au départ de fixer ma collection à Saint-Omer, confie-t-il, mais c’est la rencontre avec ce bâtiment ancien qui a tout fait basculer ». Ce lieu doit sa configuration actuelle à Etienne Neyrat, un banquier qui, en 1817, décide de regrouper six anciennes maisons de l’administration du chapitre de la cathédrale pour ériger un palais de style pré-Regency, qu’il agrémente de décors luxueux. Un luxe qui causera sa faillite : le Palais passe dès lors de main en main, avant que Jean-Luc Montois ne lui redonne, deux siècles plus tard, son lustre d’antan.
La demeure, ainsi réveillée, devient une maison-musée que le public est invité à découvrir à l’occasion de visites guidées ou d’événements intimistes. « J’ai toujours pensé qu’il était intéressant d’aller dans les musées, mais rien ne remplace la pratique. Aussi, nous avons ouvert le lieu aux visiteurs. Je leur offrais le thé, et ils avaient la possibilité également d’organiser des réceptions et dîners en utilisant nos collections de porcelaines et orfèvreries. Nous étions, je pense, les seuls à proposer ce type d’expérience en Europe. L’idée était de faire en sorte que le patrimoine puisse se partager de façon simple et spontanée », explique Jean-Luc Montois.
Contraint de déménager pour des raisons familiales, Jean-Luc Montois a décidé de vendre le lieu et les collections qu’il abrite. « Je souhaite que les successeurs s’approprient le lieu à leur manière, le fasse vivre avec leurs propres objets, j’ai donc décidé de vendre également ma collection ». Cette collection fera l’objet d’une vente aux enchères exceptionnelle les 5 et 6 octobre prochains, avec pour dernier écrin, le Palais de la cathédrale. « Les très nombreux objets, sculptures et meubles mis en vente ont l’authenticité des choses anciennes qui n’ont jamais cessé de servir. Scrupuleusement entretenus, ces témoins du passé utilisés au présent, sont arrivés au grès du temps et des générations avec toujours la même exigence de qualité. Ils sont les témoins des échanges entre la France, l’Italie, Les Flandres, l’Angleterre et l’Europe au cours des siècles », annonce Hadrien Fourquet, gérant expert de la SARL l’Hôtel des ventes de Saint-Omer .
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La « passion d’un curieux »
A l’image de son écrin, la collection invite à remonter le temps. Jean-Luc Montois, qui collectionne depuis l’âge de 10 ans, a réuni quelques huit cents tableaux, pièces de mobilier et objets d’art du XVIe au XXe siècle, davantage, sans doute, avec la « passion du curieux », si chère à Maurice Rheims, qu’avec la boulimie obsessionnelle du collectionneur – la quête du Beau rejoint ici celle de la connaissance. « Ces objets n’ont pas été choisis pour leur attrait décoratif, mais parce qu’ils témoignent de la vie, du rapport au Beau et des échanges culturels en Europe, à une époque donnée , reconnaît Jean-Luc Montois. C’est une peinture qui nous parle de la piété en Italie au XVIIe siècle, une assiette en porcelaine de Sèvres qui nous raconte l’art de recevoir au XVIIIe siècle ou un dessin de dandy qui témoigne de l’esthétique masculine au XIXe siècle… »
Un ensemble unique dédié à l’art suédois des XIXe et XXe siècles
C’est avec l’appui d’amis historiens de l’art, conservateurs de musées, marchands, experts et commissaires-priseurs, que Jean-Luc Montois a façonné sa collection durant cinquante ans. « J’ai un profond respect pour les marchands, experts et commissaires-priseurs. Leur fonction ne se cantonne pas à la vente. Ils sont en quelque sorte des veilleurs qui, au contraire des musées souvent soumis au dictat de la mode, défendent les artistes oubliés, dont les œuvres disparaîtraient sans leur travail. »
La collection regorge ainsi d’œuvres rares et d’artistes méconnus, à l’instar de Georg Pauli , Gunnar Erik Ström ou Nils Asplund , autant de représentants de l’art suédois des XIXe et XXe siècles. « J’ai vécu en Suède, en tant que consul, et suis marié à un Suédois. J’ai découvert de nombreux artistes suédois qui se sont formés en France, auprès des maîtres de l’école de Barbizon, des peintres impressionnistes ou, plus tard, des artistes de l’avant-garde. Je me suis intéressé à la manière dont ces artistes, formés en France, ont ensuite importé ces sensibilités artistiques en Suède, avant de m’intéresser aux artistes français qui se sont à leur tour intéressés à l’art suédois et notamment au design des pays nordiques, comme Le Corbusier et Charlotte Perriand. »
Estimé 700 € - 900 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : Thème Suède
Edvard BECHTELER (1890-1983), « EUROPE NOUVEAU DEPART » huile sur panneau signée en bas à droite Dim. 105x104,5 cm. Dans un important cadre en bois mouluré sculpté, peint et partiellement doré. Dim. 126x126 cm.
Allégorie montrant deux marins mettant à flot un navire en 1944 afin de symboliser la renaissance de l'espoir en Europe après le débarquement de 1944.
Bechteler a d'abord travaillé comme tourneur et menuisier, avant de commencer des études avec Heinrich von Zügel et Max Dörner à l'Académie des Beaux-Arts de Munich. Il poursuit ensuite ses études en autodidacte lors de voyages d'études dans plusieurs pays européens, dont la Serbie, l'Albanie, les Pays-Bas, l'Italie et la France.
Il s'installe en Suède en 1933 et devient citoyen suédois en 1943. Avec sa femmeil a exposé à la Fahlcrantz Galleri de Stockholm en 1936 et il a participé aux expositions itinérantes de l'association d'art d'Ångermanland et aux expositions de groupe avec l'association générale d'art de Suède.
Bechteler engage dans cette oeuvre un dialogue entre le cadre et l'image en peignant les deux dans un même ensemble.
L'influence de BLEUE REUTER est manifeste dans cette peinture qui fait preuve de modernité dans un figuralisme en évolution.
Décollement de la surface picturale sur le cadre. Voir le lot
Estimé 40 € - 60 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : Paire de vase en porcelaine polychrome à pans carrés dont les parois sont évidées en treillage et motifs de fleurs et dorure. Marque « CL au revers » Ep. XIXe. Ht. 23,5 (petit éclat au pied d'un vase)
Ces vases représentent une prouesse développée au 18e siècle dans ce décor grillagé. Voir le lot
Estimé 40 € - 60 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : Thème Suède
Exceptionnel ensemble de 9 verres fumés suédois du XIXe siècle de 20,5 cm produit à partir de verre naturel non blanchi. Modèle du XVIIe siècle. Buvant renforcé de cottes torses. Pieds ornés de pastille en relief et au pied en forme de coupe permettant de boire des deux côtés.
Ces pastillages permettaient un meilleur maintien du verre quand l'usage de manger avec les mains n'était pas encore aboli. Ils garantissaient ainsi une meilleure tenue afin d'éviter le bris de verres dont le cout était extrêmement élevé. Production de la région de STENINGE. Manufacture FERSEN. Voir le lot
Estimé 40 € - 60 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : Coquetier en argent poinçon Minerve au très riche décors rocaille, légère trace de vermeil. Ht. 6 cm. P. 35 Grs Voir le lot
Estimé 80 € - 120 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : Thème Suède
Commode en bois de placage à décor marqueté en bois précieux dans le goût de l'antique ouvrant par trois tiroirs en façade. SWEDISH GRACE vers 1930 (Usure d'usage) Dim. 75x92x41 cm Voir le lot
Estimé 80 € - 120 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : Paire de cassolettes en marbre noir veiné et bronze doré style Louis XV, couvercles amovibles. Un couvercle restauré Ep. XIXe Ht. 24,5 cm. Diam. 17 cm. Voir le lot
Estimé 200 € - 300 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : École XIXe vers 1880, Georg Richard Falkenberg (Germany, 1850-1935) "Laboureur au repos dans la campagne » huile sur toile signée et datée en bas à gauche « 1879 » Dim. 73x58,5 cm. Dans un cadre en bois noirci Dim. 79x65 cm
Tableau intégrant l'idée nouvelle dans la peinture nordique d'une agriculture bucolique s'opposant au chaos des cités industrielles. Il annonce la vogue du retour à la nature chez Larsson.
Bel encadrement Voir le lot
Estimé 200 € - 300 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : Thème Suède ; Gentlemen/Dandy
EMILIA LONBLAD (1855-1946) École Suédoise de la fin du 19e siècle, « Portrait de l'ingénieur Einar Björkmann (1874-1919) » huile sur toile signée en bas à droite et titrée au dos. Dim. 99x80. Dans un important cadre en bois mouluré, stuqué et doré Dim. 113x93 cm
Grand et beau portrait montrant l'influence de l'école Berlinoise sur la peinture Suédoise. Voir le lot
Estimé 200 € - 300 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : Thème Suède
William Bernström (1879-1968) attribué à, École suédoise du XXe, « Voilier dans le calme du crépuscule dans l'archipel de Stockholm. Coucher de soleil rougissant. » huile sur toile (ancienne inscription au revers de la toile non lisible et inscription au châssis attribuant l'oeuvre à William Bernström) Dim. 34,5x68 cm. Dans un cadre en bois mouluré et doré. Dim. 52x85 cm
Ce beau tableau art déco suédois donne l'impression d'un calme et d'une complète sérénité. Le traitement de l'eau sans mouvement contribue à l'atmosphère de quiétude chère aux artistes suédois vers 1930.
Bernström né en 1879 et meurt en 1968 Après des études à l'Académie Royale des Beaux-Arts il part pour Paris et Copenhague. Son style innovant lui vaut tout de suite l'attention des critiques et une bourse royale. Il bascule progressivement dans la folie et bien que soutenu par le grand marchand suédois RAPP, il alterne les périodes de calme et les internements. Son travail est redécouvert dans les années 1990 à la faveur de l'intérêt porté à l'Art Brut. Il peint sur les supports les plus variés. En 1946 une étude du Docteur HANS FORSSMAN consacré à « l'art des fous » reprend plusieurs illustrations de ses oeuvres et permettra de maintenir l'intérêt sur cette production à laquelle appartient le paysage maritime onirique représenté dans ce lot.
MM Laestadius et Montois espèrent que cette oeuvre trouvera sa place dans une des collections muséales consacrées à l'ART BRUT. Voir le lot
Estimé 200 € - 300 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : Gunnar Erik STROM (1892-1982), « Le Jugement de Pâris » huile sur toile marouflée sur panneau d'isorel de forme ovale signée et datée en bas à droite « GES 1941 » Dim. 126x94 cm Dans un important cadre en bois mouluré, sculpté, stuqué et doré de style Louis XV à décor de coquille, rubans et fleurs. Dim. 158x107 cm.
Gunnar STROM né le 15 octobre 1892 à Landskrona, mort le 10 février 1982 à Vetlanda, était un peintre , dessinateur , graphiste et sculpteur suédois .
Il était le fils de l'ingénieur civil Axel Ström et Augusta Ferner et à partir de 1920 marié à Jane Ingrid Clara Seth. Ström a étudié l'art avec Olle Hjortsberg à la Royal Academy of Arts 1912-1917 où il a reçu la médaille royale en 1917. Il a également participé au cours de gravure d'Axel Tallberg où il a exécuté une série de gravures au trait qui ont attiré l'attention. Outre ses voyages d'études, entre autres en Italie, en Espagne, en Angleterre et en France, il a vécu et travaillé à Göteborg avec des tâches principalement décoratives. Il a été assistant de Hjortsberg dans la décoration de l'église d'Engelbrektà Stockholm en 1916 et il décora la loge maçonnique de Göteborg en 1917. Par ailleurs, il exposa à la section des livres de Medin à Stockholm en 1919 et il participa à quelques expositions collectives à l'Académie des Beaux- Arts . Pour l'église Annedal de Göteborg, il a peint un retable en 1939 et il a exécuté une fenêtre de choeur peinte pour l'église de Skövde en 1927 ainsi qu'une peinture de fonds pour le centre paroissial de Lidköping. Parmi ses oeuvres profanes figurent la décoration du restaurant principal de l'exposition de Göteborg en 1923 , les peintures au plafond de l'Hotel Place de Göteborg et les peintures miroirs du M/S Kungsholm et du M/S Stockholm de la Svenska Amerikalinjen ainsi que la décoration de un certain nombre de salles de cinéma à Göteborg, dont le Biografen"Palladium" et les décorations des balcons du cinéma aujourd'hui disparu "Cosmorama". Ström est représenté au musée historique de Göteborg .
LE JUGEMENT DE PARIS Cadre d'époque
Cette peinture provient de l'ensemble décoratif d'une salle de cinéma du centre de GOTEBORG « PALLADIUM » Voir le lot
Estimé 400 € - 600 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : Thème Suède
AXEL WALLERT (1890-1962), « Hercule combattant le lion de Némée », huile sur toile signée et datée en bas droite « 1937 » étiquette au revers. Dim. 57,5x68 cm. Dans un cadre en bois Dim. 62x72,5 cm.
OEuvre importante dans la production suédoise, la composition brossée avec force donne l'impression d'un mouvement en opposition tendue et d'une intense dynamique. La toile est souvent visible et donne l'impression que l'oeuvre n'est pas encore stabilisée sur sa surface. L'érotisme du combat entre l'homme et la bête est suggéré par la torsion des muscles et l'intensité de la scène.
Le peintre maitrise parfaitement les codes picturaux des années 30 à Berlin et Paris .
Axel Wallert , né le 30 juin 1890 dans la paroisse de Sankt Ilian dans le Västmanland , mort le 3 mai 1962 à Stockholm , est un peintre , graphiste , dessinateur et sculpteur suédois . Axel Wallert a déménagé de Västerås à Stockholm en tant que jeune homme et a étudié à la High School of Art de Stockholm de 1909 à 1912 et à la Royal Academy of Arts de Stockholm à partir de 1913. En 1915, il fréquente l'école de gravure de l'académie avec Axel Tallberg comme professeur. Il a voyagé en tant que boursier du Kommerskollegium en Allemagne en 1913-1914. Grâce à l'importante bourse de l'État, lui et sa famille - sa femme, l'artiste Sigrid Roos af Hjelmsäter Wallert et leurs deux enfants - ont pu s'installer en Italie en 1923-1927. La famille vivait à Rome, à Settignano près de Florence, à Carrare et à Positano. En 1947, il séjourna plus longtemps, entre autres, en Suisse.
Il était par ailleurs principalement actif à Stockholm jusqu'à sa mort en 1962. Axel Wallert a participé en 1918-1923 à la décoration de l'hôtel de ville de Stockholm, où il a peint les peintures du plafond à caissons de la colonnade face à Riddarfjärden, le portique sud. Ce sont des peintures monochromes bleues avec des interprétations allégoriques dynamiquement figuratives des noms de quartier de la vieille ville - des noms de dieux de diverses figures mythologiques anciennes.
Il a également décoré les avant-toits sous le toit extérieur du même côté de la maison. Il a également réalisé les reliefs des niches en hauteur sur la façade orientale, qui représentent les professionnels de Stockholm à travers huit siècles et les différents artisans qui ont participé à la construction de l'hôtel de ville. Il a également décoré une niche et des jambages de porte à l'intérieur du bâtiment. Il retourna à l'hôtel de ville en 1935-1937 pour peindre les panneaux de porte de la salle de session du Conseil du bâtiment. Des peintures à l'huile de lui sont également accrochées dans la maison, notamment les portraits de ses collègues artistes Aron et Gustaf Sandberg.
Axel Wallert a également réalisé d'autres décorations, dont la composition riche en figures Orfeus, en 1935 destinée à la salle de concert de Göteborg mais qui a été peinte dans la salle universitaire de Stockholm. Dans le centre civique d'Alvik à Stockholm, il a exécuté une grande peinture murale de 50 m2, qui montre la construction de Västerort dans les années 1930, et 16 panneaux de fenêtres et de portes en 1940-1941. Il a également fait de plus grandes commissions ecclésiastiques, y compris dans l'église de Gislaved, où en 1953-1955 il a exécuté des peintures de plafond, un mur de choeur, une chaire et un coffre de lutrin. Dans l'église Hacksta en 1934, il peint le retable Upständelsen, des peintures d'autel et des peintures murales aux couleurs terreuses.
En 1940-1941, il exécute le tableau monumental Women at the Grave pour la chapelle funéraire de l'hôpital Söderby. Dans la chapelle funéraire paroissiale de Kung Karl à Kungsör, il a exécuté le tableau Against Eternity en 1945.
Dans la collection de l'Université de Stockholm à Frescati, il y a une version d'Orphée, une peinture à l'huile, qui était la contribution de la Suède à l'exposition internationale Carnegie aux États-Unis.
Wallert a travaillé comme artiste du personnel avec un registre techniquement important et a donné à l'art suédois des années 1920 un nouvel intérêt objectif. Entre autres choses, il a réalisé des peintures, des séries d'images, avec des images telles que : De la périphérie de Rome et Préparation de l'huile en Toscane 1926-1928. Ici, il a travaillé dans un style classiquement terre-à-terre, riche en détails avec une description fortement réaliste du sujet.
En tant que peintre de chevalet, il était très productif et polyvalent. Il a peint des portraits, entre autres du prince héritier de l'époque, plus tard le roi Gustav VI Adolf. Il a peint des paysages, des natures mortes et des tableaux de genre - des tableaux aux motifs quotidiens - d'Italie et de Suède. Il a également fait des compositions religieuses. Il travaille le dessin, l'eau-forte, la pointe sèche et l'eau-forte au trait et à l'aquatinte, la lithographie et la gravure sur bois. Axel Wallert était un artiste participant à l'Association for Graphic Arts. Il a travaillé en 1920-1921 comme professeur d'art à l'école de peinture d'Althin.
Axel Wallert était le fils du constructeur Fredrik August Pettersson et de Lovisa Eriksson et marié de 1915 à 1935 à l'artiste Sigrid Roos af Hjelmsäter Wallert et à partir de 1954 à l'artiste Eira Thelander. Il était le père d'Åsa Wallert-Pierrou et de Göran Wallert. Voir le lot
Estimé 400 € - 600 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 06/10/2023 : JULES JOSEPH MEYNIER (1826-1903), « La nymphe de la musique Terpsichore jouant de la double flute grecque au bord d'un paysage idyllique » huile sur toile marouflée sur panneau signée en bas à gauche Dim. 65,5x89 cm (restaurations). Dans un important cadre en bois mouluré, sculpté, stuqué et doré. Dim. 84x107 cm (petits manques et restaurations).
MEYNIER Élève de Charles Gleyre, de Paul Delaroche et de François-Augustin Bridoux aux Beaux-Arts de Paris (1844), il participe au Salon de Paris dès 1853 et jusqu'à sa mort. Il y obtient la Médaille en 1867 et une médaille de 2e classe en 18771.
On lui doit des scènes d'histoire et de genre et des portraits, ainsi que les décorations murales de l'église du Bourget en Seine-Saint-Denis.
OEuvre dans son cadre d'origine Voir le lot
Estimé 8 000 € - 10 000 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : PAOLO FINOGLIO (1590-1645) attribué à, « Martyre de Sainte Ursule » huile sur toile (restaurations diverses) Le tableau est sur sa toile d'origine et son châssis ancien.
Dim. à vue 107x152 cm. Dans un important cadre en bois mouluré, stuqué, doré et peint à décor de motifs stylisés. Dim. 129x170 cm.
ATTILA vient de tirer une flèche dans le coeur de Sainte Ursule qui repose entre les bras d'un soldat.
La couronne princière de Sainte URSULE tombe de ses cheveux.
La scène se passe à l'intérieur d'une tente et on aperçoit par l'ouverture des cavaliers et des troupes.
La sainte est peinte dans une gamme de ton froids et sa peau se pare d'une blancheur nacrée que rehausse la cuirasse noire du soldat qui la maintient.
Son corps forme un arc qui vient en contrepoint du corps tendu et fermement arqué dans une posture de danseur.
Sa veine jugulaire proéminente ainsi que les artères gonflées de son bras font le contrepoint du corps exsangue de la sainte.
On observe donc un jeu de courbe en arc de cercle entre le torse d'ATTILA, l'arc et le corps de la sainte.
La partie gauche du tableau incarne la vie et la tension musculaire alors que la partie droite évoque l'endormissement dans la mort et bientôt l'apothéose de la sainte.
Dans un formidable jeu de superposition des mains en axe central, FINOGLIO crée une pantomime entre la vie et la mort.
Deux soldats en arrière-plan d'ATTILA viennent conduire le regard du spectateur vers la scène qui se joue et qui est aussi une scène où l'amour divin transcende l'amour terrestre.
Le traitement du pan de ciel en bleu de smalt a occasionné une perte de couleur et un obscurcissement de l'ouverture qui devait elle aussi figurer une blessure au coeur de l'oeuvre mettant en abime la déchirure du corps de la sainte.
Sa restauration a été assurée par le Professeur William WHITNEY lors de l'entrée dans la collection.
Nous remercions le Dottore BORGOGELLI de son analyse de l'oeuvre et de son intégration dans le corpus de FINOGLIO.
Encore influencé par AZZOLINO, FINOGLIO crée ici une oeuvre charnière entre ses premières créations et le cycle de CONVERSANO.
Communication écrite du Dottore Tommaso BORGOGELLI
Traduction :
Ce remarquable martyre de Sainte Ursule constitue une importante addition au corpus de Paolo FINOGLIO et peut être placé dans la quatrième décennie du 17e siècle.
La peinture annonce et trouve son développement dans le Cycle de la Jerusalem Libérée de CONVERSANO (supra 1) dans lequel le peintre affirma sa maturité et l'autonomie de son style. On notera en premier lieu la figure d'ATTILA qui se trouve reflétée dans le personnage qui dans « RINALDO quitte l'Ile enchantée », place sa main sur l'épaule du personnage principal, l'invitant à se retourner.
Cette même typologie du visage d'ATTILA Roi des HUNS se retrouve, tenant un bouclier dans le personnage du fond de CARLO et UBALDO appelant RINALDO à poursuivre son oeuvre. On retrouve aussi la posture du corps tendu en arc expression maniériste du style du peintre.
On peut aussi rapprocher les deux soldats âgés de l'arrière-plan du martyre de la figure de Raymond de TOULOUSE et ARGANTE caractérisé par la même barbe épaisse, le même nez aquilin et les joues proéminentes déformées par l'âge dans le guerrier en armure de gauche.
Le traitement poussé, les nombreux détails des armures et des vêtements se retrouvent de manière similaire dans le Martyre et le Cycle de CONVERSANO. FINOGLIO était marchand de tissus et sa connaissance de l'univers textile et des armures transparait dans les deux cas.
Le Martyre de Sainte URSULE parait avoir été créé autour de 1630, probablement à la fin de la seconde période napolitaine de FINOGLIO.
On ne peut, bien sûr, faire l'impasse sur les liens avec le prototype de Michelangelo MERIS dit CARRAVAGIO aujourd'hui au Palazzo ZEVALLOS de NAPLES. (Supra 2)
On verra tout autant un lien fort avec l'oeuvre de Giovan Bernardo AZZOLINO, évident dans le traitement du visage de Saint URSULE.
Supra 1 : présenté au Palais des Beaux-Arts de Lille dans le cadre d'une exposition mise en place par Arnauld BREJON DE LAVERGNEE. Cette exposition marqua l'arrivée de FINOGLIO dans l'univers caravagesque présenté en France
Supra 2 : la composition du personnage de Sainte Ursule a aussi orienté l'attribution vers l'atelier de FINSON dont la reprise de la Marie Madeleine de CARRAVAGIO offre l'unique témoignage d'une oeuvre perdue. Voir le lot
Estimé 100 € - 150 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : Thème Dandy et Gentleman
Manufacture de Vve LEVESTEAU Et ARADOT, Paire de plaque en faïence polychrome vers 1850 destinées à orner un poêle. Décors de soldats romains d'après une gravure de GOLTZIUS. Marque au creux au revers « Vve Levesteau et Aradot quai Jemmapes 74 Paris Ancienne Maison Birckel » Dim. 40,5x27 cm. Voir le lot
Estimé 100 € - 150 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : Méridienne de style empire en acajou, couverte de gros de Tours. (Usure d'usage) Dim. 91x188x67,5 cm Voir le lot
Estimé 100 € - 200 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : Thème Suède
Nils Asplund (1874-1958), « Putto se reposant près d'une corbeille de fruits » huile sur toile signée en bas à droite et datée 1928 Dim. 30,3x29,3 cm. Dans un cadre en bois mouluré et doré Dim. 38,3x36,5 cm
Cette étude est à dater de la période de réalisation des décors du Palais von HALLWYL de Stockholm. Voir le lot
Estimé 150 € - 200 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : Sèvres attribué à d'après Louis-Simon Boizot « La leçon de l'amour ». Groupe en biscuit représentant une dame faisant la leçon à un amour. Modèle de SEVRES. Production de la seconde partie du XIXe (une restauration à une aile)Porte une marque en creux de Sèvres. Ht. 19 cm ; L. 14 cm ; Pr. 10 cm Voir le lot
Estimé 150 € - 200 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : Grand Tour Italie XIXe, Groupe en bronze à patine verte représentant la Venus de Médicis. Ht. 34 cm
Reprise de l'Aphrodite de Cnide réalisée par un élève de Praxitèle. Modèle en bronze à patine antique. Cette sculpture appartient au type d'oeuvre rapportée du Grand Tour par l'élite européenne au 18e ou 19e siècle. Belle patine ancienne Voir le lot
Estimé 400 € - 600 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : Petit bureau dos d'âne décoré sur toutes ses faces en vernis martin à fond jaune ocre à l'imitation de la laque de chine. L'abattant représentant le RENARD ET LE HERON.
Ouvre à un abatant reposant sur des tirants rétractables et découvrant des compartiments et tiroirs. Piétement orné de bronzes dorés. Manque un demi-ornement sur l'arrière. France Ep. XVIIIe Dim. 91x62x41 cm (Petites manques, usure d'usage et restauration d'usage, manque une partie du sabot au pied arrière gauche) Voir le lot
Estimé 800 € - 1 500 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : ECOLE FRANCAISE De la fin XVIIe début XVIIIe siècle entourage de COYPEL, « Scène mythologique montrant flore se mirant dans l'eau et Zéphyr ou Bacchus lui apportant des fleurs. Un amour tient une torche allumée, symbolisant le cycle de la vie » huile sur toile (rentoilé et restaurations) Dim. 109x78. Dans un cadre en bois mouluré et doré à décor de rangs de perles Dim. 123x93 cm.
Ce tableau dérive clairement d'une composition perdue d'Antoine Coypel gravée par Bernard Picart.
Cette oeuvre présente sous des vernis ternis et jaunis, une remarquable qualité technique. Le dessin de l'amour emprunte au vocabulaire des peintres de décors du règne de Louis XIV vers 1670. Voir le lot
Estimé 800 € - 1 200 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : Thème Dandy et Gentleman
André Leroux (1911-1997) « Scène de HAMLET » Huile sur toile signée en bas à droite. Petites restaurations dans la chevelure du jeune homme à gauche et en dessous de la signature) Dim. 80x100 cm. Dans un cadre en bois mouluré, noirci et doré. Dim. 97x117 cm
Le tableau représente deux jeunes et beaux personnages du drame en costumes de la renaissance dans une relation ambiguë. HAMLET tient le crane du bouffon YORIK. HORATIO son ami semble songeur.
L'amitié et le poids du souvenir partagé donnent à André LEROUX l'occasion d'une oeuvre dans laquelle EROS et THANATOS se mélange dans un lien d'une grande sensualité. La relation entre HAMLET et ORATIO sera un des thèmes favoris de l'iconographie gay des années 30.
Notre tableau est incontestablement un des chefs d'oeuvres d'André LEROUX Voir le lot
Estimé 800 € - 1 500 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : Louis de Silvestre (Sceaux, 1675 – 1760) dit Louis de Silvestre le Jeune
Léda et le Cygne
Huile sur toile. Dim. 108x92 cm.
Dans un cadre moderne en bois mouluré et noirci. Dim. 114x99 cm.
Notre tableau (fig. 143), qui portait une ancienne attribution au peintre Bon Boullogne (Paris, 1649 – id., 1717), s’avère en réalité d’un de ses élèves. Il est en effet établi que l’atelier de peinture de Bon Boullogne à la fin du règne de Louis XIV fut le plus développé de l’époque (voir à ce sujet Bon Boullogne (1649-1717), Un Chef d’école au Grand Siècle (cat. exp. par Fr. Marandet, Dijon, Musée Magnin, 5 décembre 2014 – 5 mars 2015, Paris, 2014). A première vue, la sobriété formelle de notre composition et la part accordée au paysage sont susceptibles d’évoquer le registre de Bon Boullogne mais il nous faut y voir en fait une extension de son style à travers l’art d’un de ses plus brillants élèves : le peintre d’histoire Louis de Silvestre (Sceaux, 1675 – Paris, 1717), qui fera carrière à Dresde comme Premier Peintre du roi de Pologne Auguste II. La meilleure preuve de notre classement s’avère l’existence d’une version de notre tableau faisant office de dessus-de-porte (huile sur toile ; H. 0,98 ; L. 1,44), lequel était autrefois dans la salle d’Audience du Château de Dresde ; le tableau est aujourd’hui perdu mais une ancienne photographie nous en garde le souvenir (fig. 143b): mis à part l’interversion du motif (procédé dont Silvestre était coutumier pour quantité de sujets d’histoire) et le format en longueur à oreille, on reconnaît immédiatement notre composition.
Précisons aussi qu’existe une semblable Léda de Louis de Silvestre avec ici et là quelques variations, laquelle se trouve dans une collection particulière (celle-ci était d’ailleurs conservée sous nom du peintre-académicien François Marot (1666-1719), connu pour avoir collaboré avec Louis de Silvestre, avant que celui-ci ne parte en Saxe ; fig. 143a). Le format relativement large et en hauteur de notre peinture laisse deviner sa destination décorative. Tout laisse penser qu’elle s’inscrivait à l’origine dans quelque grand décor de résidence ayant pour sujet Les Amours des Dieux, et plus précisément au début de la carrière de Louis de Silvestre soit vers 1700-1705 (sur cette question précise, voir Fr. Marandet, « Louis de Silvestre the Younger (1675-1760) as a draughtsman », Master Drawings, 2018, n° 4, p. 517-536). Voir le lot
Estimé 1 000 € - 1 500 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : École Italienne du Nord de l'Italie fin XVIe. « Couronnement ou Apothéose de Saint Ursule et des vierges l'accompagnant », huile sur toile (rentoilé, restauration, craquelures et petits manques de pigmentations) Dim. 148x172 cm.
Cet important tableau sur sa toile d'origine représente une vision semi circulaire du Paradis et de l'arc en ciel des couleurs symboliques sur lequel sont agenouillée les vierges recevant des anges, la palme des martyres. Au milieu de la composition, le Christ glorieux couronne Saint Ursule à côté de l'étendard de la Sainte.
La dévotion à Sainte Ursule va offrir de beaux sujets à la peinture flamande et le style archaïsant de notre tableau se réfère peut-être à un exemple ayant circulé en Italie sous la forme d'une estampe.
On peut placer l'oeuvre dans la fin du XVIe siècle en Italie du Nord. Voir le lot
Estimé 4 000 € - 8 000 € Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 05/10/2023 : Corrado GIAQUINTO (1703-1766) attribué à, « Chloris métamorphosée en Flore par le souffle de Zéphyr » Huile sur toile marouflée sur panneau. Dim. 125x88 cm
Format Hexagonal. Très beau cadre de l'atelier Royal de Stockholm. Anciennement dans une grande collection suédoise.
L'attribution à Corrado GIAQUINTO s'appuie sur les similitudes entre le traitement des visages qui rejoigne les habitudes de Giaquinto d'allongement horizontal.
La posture de Flore est largement proche de l'allégorie de la Peinture conservée dans une collection américaine.
Le traitement des nuages et en particulier le pigment sombre utilisé dans le tableau s'apparente tout à fait à celui de la composition du maitre autel de Saint Nicolas des Lorrains à Rome.
On pourrait multiplier les exemples et la qualité de la composition et son équilibre sont caractéristiques de la maitrise de GIAQUINTO.
Ce tableau très complexe dépasse la simple figuration de Chloris et Zéphyr.
La présence de la torche renversée symbolise la fin de la nuit ou celle de l'hiver. Elle manifeste aussi la fin d'un moment privilégié de lumière dans les ténèbres.
La présence de l'étoile de Venus peut évoquer le matin mais aussi le printemps. Elle est la première étoile du matin qui précède le lever du Soleil et la première étoile du soir qui annonce celui de la Lune, Vénus crée un lien entre le masculin et le féminin. Elle est la déesse de l'amour et de la beauté.
Le tableau joue avec les symboles et l'iconographie.
Ce type de complexité était très prisé dans l'Europe du XVIIe siècle.
Si le tableau s'inscrit dans l'ambito de GIAQUINTO , Le Professeur Whitney invite à étudier son attribution en raison des grandes qualités de l'oeuvre.
Sa forme hexagonale plaide en faveur d'un élément central de plafond décoratif dont la localisation reste à déterminer.
Flore, autrefois connue sous le nom de Chloris, était une nymphe d'une beauté éblouissante des îles Fortunées. Elle fut enlevée par le vent Zéphyr grâce à son souffle enchanteur et transportée aux confins du monde occidental, où elle établit sa demeure. Zéphyr l'entoura d'un printemps éternel et lui offrit un jardin aux mille couleurs éclatantes. Chaque année, cette déesse, dont les cheveux étaient entrelacés de fleurs, faisait revivre la nature engourdie par les longs mois d'hiver. Elle créait de nouvelles variétés de semences qui s'épanouissaient sous chacun de ses pas, rayonnant de beauté.
Sous le chant joyeux des oiseaux, l'herbe tendre des prairies reverdissait, et partout sur la terre, les fleurs sauvages s'épanouissaient tandis que les rameaux se couvraient de feuilles verdoyantes. Son influence bienfaisante se répandait sur les vignes de Dionysos, les fruits naissants des vergers de Pomone et les moissons dont dépendait le temps de floraison. De ses lèvres vermeilles, elle attirait les abeilles vers le nectar des fleurs qui donnerait naissance au miel, un doux et savoureux nectar offert aux dieux.
Quant au tendre Zéphyr, il apportait une brise douce et légère qui éclaircissait le ciel et faisait fondre la neige en exhalant des parfums exquis. D'un souffle vif et enjoué, il transportait et dispersait les graines de Flore dans les campagnes embaumées. Ses soupirs langoureux agitaient les feuillages, et les eaux frémissaient d'un doux murmure.
Dès l'aube, les Heures et les Charites se pressaient dans le jardin de Flore pour assembler en bouquets les fleurs baignées de rosée aux émanations musquées et aux couleurs incomparables, destinées à orner la chevelure des divinités. Personne n'échappait aux charmes et aux sortilèges de ces deux amants espiègles, qui enivraient les sens et ranimaient dans les coeurs l'amour et les plaisirs que le printemps inspirait !
Cependant, le pouvoir de Flore ne se limitait pas aux guirlandes fleuries et aux semences. En souveraine, elle faisait naître la grâce et l'élégance, guérissant les blessures du corps et de l'âme. Les gouttes de sang d'Adonis, mortellement blessé par un sanglier, se transformaient en une magnifique anémone pourpre. Des amours touchantes entre la nymphe Smylax et Crocus donnaient naissance chaque année à une petite fleur odorante et colorée, portant le nom du tendre amant. La mort tragique du jeune Hyacinthe, compagnon bien-aimé d'Apollon, engendrait une jacinthe, lui permettant de revivre éternellement. Quant à Narcisse, qui s'admirait sans fin en penchant son beau visage au-dessus des eaux, il se transformait en une fleur poétique et nouvelle, inclinant sa tête.
Ainsi, avec l'arrivée des beaux jours, Flore et Zéphyr étendaient leur règne sur la nature, l'habillant de ses plus beaux atours. En cette saison belle et féconde, remplie du chant mélodieux de mille oiseaux, ces deux êtres charmants célébraient dans un tourbillon de parfums et de vents la renaissance du printemps !
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Une exposition et une vente in situ
S’il parle avec émerveillement d’un Zéphyr et Flore du XVIIe siècle qui, remarquablement exécuté, cherche encore son maître, Jean-Luc Montois n’hésite pas lorsqu’il s’agit de choisir l’œuvre qu’il chérit le plus au sein de sa collection : ce sera « la prochaine » ! A quelques jours de la vente, cet ami des arts et du patrimoine a le regard porté vers l’avenir et évoque déjà une nouvelle collection autour des gravures des XVIe et XVIIe siècles. « Je suis heureux à l’idée que les objets que j’ai réunis pendant cinquante ans puissent changer de main. De même qu’un acteur rencontre chaque soir un public différent, ils iront jouer leur pièce de théâtre en d’autres lieux… » Du 30 septembre au 1er octobre, ces souvenirs du Palais de la Cathédrale seront exposés une dernière fois in situ, avant de jouer leur dernier acte, en ce même lieu, devant le pupitre du commissaire-priseur. Autant de témoignages qui, estimés dès 10 euros, seront accessibles à tous les curieux…
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