Le 22 septembre 2023 | Mis à jour le 22 septembre 2023

Les ventes de fonds d’atelier, le moyen idéal pour débuter une collection d’art

par Diane Zorzi

Les ventes de fonds d’atelier sont le moyen idéal pour débuter une collection d’art. Elles révèlent des artistes souvent méconnus, oubliés, dont la cote encore à établir assure des estimations très attractives. Tour d’horizon des prochaines ventes aux enchères prévues du 23 au 30 septembre…

 

Au contraire des vacations classiques qui mêlent les époques, les styles et les créateurs, les ventes de fonds d’atelier sont dédiées à un seul artiste, dont elles retracent l’entière carrière. Elles sont souvent l’occasion de découvrir des artistes méconnus, oubliés, dont les œuvres demeurent encore accessibles. 

 

Jeanne Reimbolte, les paysages du Nivernais

Si elle est originaire du Loiret, Jeanne Reimbolte (1872-1943) a fait du Nivernais sa terre de cœur. Les paysages autour de Saint-Honoré-les-Bains, une localité paisible où elle s’établit avec famille autour de 1890, lui fournissent une source d’inspiration inépuisable. Si elle explore un temps la nature morte, la peinture de plein-air a dès lors sa préférence. Nichée dans un écrin de verdure, au cœur du Parc Naturel Régional du Morvan, la ville de Saint-Honoré-les-Bains offre le cadre idéal à la jeune femme pour dépeindre la vie paisible à la campagne. La cité thermale est d’ailleurs à cette époque une destination prisée de la bourgeoisie et de l’aristocratie qui y font construire de somptueuses demeures. Jeanne Reimbolte y fera une rencontre décisive, celle d’Edouard Pail, un célèbre artiste du Nivernais, dont elle deviendra l’élève dévouée. Sous sa tutelle, elle a ainsi pu affiner son talent et développer son propre style artistique, impulsant en ses terres un héritage artistique durable.

Enchérir | Suivez la vente de l’atelier de Jeanne Reimbolte le 23 septembre en live sur interencheres.com 

 

 

Jean Thomas, un peintre virtuose

Formé à l’Académie des Beaux-Arts de Lyon, Jean Thomas (1923-2019) expose dès 1946 des œuvres de jeunesse traitées dans le sillage des grands peintres de la modernité, de Fernand Léger à Henri Matisse. A partir de 1955, Jean Thomas s’oriente vers le paysage, qu’il dépeint désormais avec un style très personnel, livrant des représentations d’une précision quasi-photographique. Si Paris et sa région lui offre un terrain de jeu inépuisable, Jean Thomas s’épanouit dans les voyages – à travers le France et le monde, des Etats-Unis à Polynésie. Peintre de métier, Jean Thomas a exposé à plusieurs reprises à Paris (Galerie d’art de la Place Beauvau, Galerie de la Tournelle), à travers la France et à l’étranger, de Tokyo à Florence et Bruxelles.

Enchérir | Suivez la vente de l’atelier de Jean Thomas le 26 septembre en live sur interencheres.com

 

 

André Girard, une figure de la Résistance

S’il a laissé une œuvre prolifique, s’illustrant en peintre, affichiste, caricaturiste, décorateur de théâtre ou écrivain, André Girard (1901-1968) est entré dans l’Histoire pour son engagement dans la Résistance française qui lui valut de fuir à Londres, puis aux Etats-Unis. Il est néanmoins considéré comme l’un des affichistes les plus en vogue dans le Paris des années 1930 : il est lauréat en 1925 du concours pour l’affiche de l’Exposition internationale des arts décoratifs et se voit confier la réalisation d’affiches pour Peugeot, Mercier Frères, Gitanes ou encore Shell. A New York, il séduit avec ses toiles d’inspiration religieuse, héritières de la peinture de Georges Rouault dont il fut l’élève et ami, et reçoit de nombreuses commandes de décors d’églises à New York et en Californie.   

Enchérir | Suivez la vente de l’atelier d’André Girard le 29 septembre en live sur interencheres.com

 

 

Henri Royer, un peintre exposé au Louvre et au musée d’Orsay

Henri Royer (1869-1938) s’est illustré à travers la peinture de genre, le portrait et le paysage, traités dans une veine naturaliste. Tout comme son ami Emile Friant, ce Nancéen d’origine a fait ses premières gammes à l’école des beaux-arts de Nancy, avant de suivre à Paris des cours à l’Académie Julian, auprès de Jules Joseph Lefebvre et Gustave Boulanger. En 1890, il reçoit une mention honorable au Salon avec une toile représentant un Vagabond, avant de remporter huit ans plus tard le prix du Salon pour son tableau L’Ex-voto. Ses œuvres sont aujourd’hui exposées dans de nombreux musées, à l’instar du Louvre et du musée d’Orsay.  

Enchérir | Suivez la vente de l’atelier d’Henri Royer le 30 septembre en live sur interencheres.com

 

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