Le 12 novembre 2018 | Mis à jour le 19 novembre 2018

Will Cotton, un monde édulcoré

par Diane Zorzi

Adulé par Katy Perry, soutenu par les prestigieux galeristes Daniel Templon et Mary Boone, l’artiste newyorkais Will Cotton sera à l’honneur le 20 novembre 2018 à Béthune dans le Pas-de-Calais où une toile sera mise aux enchères par Maître Alexis Duhamel. Peinte en 2010, elle est le pendant d’une œuvre adjugée à plus de 370 000 euros en 2012 à New York.

 

En 2014 à la National Portrait Gallery de Washington, Will Cotton fait sensation avec une toile de Katy Perry en forme de cupcake. « Katy a cette empreinte d’icône de la culture pop qui collait bien avec le genre de projet que j’avais envie de peindre », explique alors l’artiste dans une interview accordée au magazine du Smithsonian. La chanteuse n’en est pas à sa première collaboration avec l’artiste. En 2010, elle arbore déjà un soutien-gorge en crème chantilly imaginé par le peintre pour le clip « California Gurls ». Will Cotton y laissait s’épanouir ses décors peuplés de bonbons acidulés et de glaces onctueuses. « Né en 1965, Will Cotton est connu pour ce type de compositions dans lesquelles figurent des femmes plus ou moins dénudées au milieu de confiseries », explique Maître Alexis Duhamel. Des scènes galantes du XVIIIe siècle aux affiches publicitaires de Pin-up des années 40, il y mêle les époques et les styles, la fiction à la réalité. Usant d’un style hyperréaliste, il invente des mondes édulcorés et utopiques dans lesquels les femmes affichent une plastique parfaite et se prélassent dans des montagnes de glaces et de barbes à papa. « J’aime les femmes et j’aime les bonbons, pourquoi faut-il séparer ces rêves ? », interroge ainsi l’artiste.

 

Will Cotton (Né en 1965), Apennine, 2009-2010, huile sur toile, 213 x 193 cm. Estimé 20 000 euros.

 

 « J’aime les femmes et j’aime les bonbons, pourquoi faut-il séparer ces rêves ? »

Will Cotton

 

 

A New York, Will Cotton est soutenu par de prestigieux galeristes. Aujourd’hui représenté par la Mary Boone Gallery, il a longtemps exposé à la Galerie Daniel Templon. En 2010, il y présentait ainsi deux toiles formant pendant : Apennine et Berenice. « Apennine a été acquise auprès de la Galerie Daniel Templon la même année. Elle a été retrouvée au fond d’un garage dans le cadre d’une succession et sera mise en vente le 20 novembre prochain à Béthune. » Berenice a quant à elle été adjugée à plus de 370 000 euros en 2012 à New York. « Estimée autour de 20 000 euros, Apennine pourrait ainsi créer la surprise. Ce sera en tout cas l’occasion de redéfinir la cote actuelle de l’artiste. »

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