
Estimation non communiquée
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Coffret de pistolets donné par le Premier Consul au Général Belliard.
Coffret en noyer, à médaillon central, rond, gravé « Manufre D’armes à Versailles », entouré d’une poignée de transport escamotable, garni à l’intérieur de feutre vert, à découpes bordées d’un galon vert. Il contient une paire de pistolets de tir, à silex. Canons à fines rayures cheveux, à pans, ruban, légèrement évasés vers les bouches, avec guidon, pan supérieur fraisé à la moitié, gravé de part et autre « Manufacre à Versailles » et « Boutet Directeur Artiste », poinçonné dans des réserves « Boutet », ciselés et dorés vers les bouches et aux tonnerres, à décor de fleurs, palmes, filets, grenades enflammées, nués rayonnantes et triangles. En dessous, marqués « Manu », « Vlles. », et dans des réserves « NB », « LC » et « BC ». Queues de culasse, découpées, avec feuillet et numérotées « 1 » et « 2 ». Platines signées « Boutet à Versailles », à queue décorée d’un chasseur chapeauté, bordées d’une frises d’arcs de cercle, et chiens col de cygne, à corps plats. Bassinets à corps ronds, à pare-étincelles. Fraisure des bassinets doublées d’or. Batteries décorées de feuillages. Ressorts de batterie à roulette. Détentes réglable. Garnitures en fer, découpé, gravé et ciselé. Devants de pontet décorés d’un vase feuillagé. Pontets à repose-doigt. Calottes en ébène, découpé, à coquille décorée de godrons. Crosses à fût court, en noyer, en partie quadrillé et sculpté de feuilles d’acanthe. Plaques en argent, incrusté sur le dos de la crosse, signé « Le 1er Consul, Lors de son voyage dans la 24me Don Militaire, En l’an 11, au Gal Belliard ». Et ses accessoires, baguettes de nettoyage, de bourrage et dosette, moule à balle-coupe-jet-démonte-culasse, marteau, maillet, tourne-vis, poire à poudre recouverte de maroquin rouge à frises d’or sur le pourtour. TBE Époque Consulat (manque la plaque rectangulaire sur le couvercle qui portait la dédicace personnelle du 1er Consul, léchures de mites, fêle à un col de chien)
Provenance : Collection Grosjean,
LT : 38 cm et 38 cm
LC : 24,45 cm et 24,45 cm
Ø à la bouche : 1,34 cm et 1,35 cm
LP : 11,57 cm et 11,54 cm
Manufre D’armes à Versailles : Atelier de réparation en 1793, Manufacture de Carabines en l’AN III, puis Manufacture Nationale en AN VII. En AN IX, Nicolas-Noël Boutet, Directeur-Artiste, obtient le bail, jusqu’en 1818.
Manufacre à Versailles : Variante du précédent.
Boutet Directeur Artiste : marquage sur les canons, Nicolas-Noël, (1761 – 1833), arquebusier ordinaire du Roy, Directeur-Artiste de la Manufacture de Carabines de Versailles, la concession expira en 1818. Il fut l’arquebusier de l’Empereur Napoléon, de ses maréchaux, généraux, et des souverains de son époque.
Boutet : poinçon sur les canons, voir au dessus.
NB : Variante du poinçon Boutet.
LC : Leclerc, grande dynastie d’armuriers et canonniers stéphanois du XVIIè au XIXè siècle.
Boutet à Versailles : gravure sur platines, voir au dessus.
Belliard Augustin-Daniel (1769 -1832) Il fait ses études dans le Poitou. Il est élu Capitaine de Volontaires de sa ville. Engagé volontaire en 1791, il rejoint l’Armée du Nord, il combat à Valmy, à Jemmapes, où, il est aide de camp du Général Dumouriez. Il fait preuve de courage en enlevant plusieurs redoutes autrichiennes, malgré une blessure, il est nommé sur le champ de bataille au grade d’Adjudant-Général. Avec la défection de Dumouriez, il est arrêté et cassé. Il s’engage comme volontaire, au 3è Régiment de Chasseurs. Il est réintégré dans son grade et est sous les ordres du Général Hoche. En 1796, il est à l’Armée d’Italie, maintenant sous les ordres du Général Bonaparte. À Arcole, il a deux chevaux tués sous lui, et est nommé Général de Brigade. Puis il est dans le Tyrol, et revient à Rome. Il est de la campagne d’Égypte, commande une brigade sous Desaix, participe à la bataille des Pyramides. À son retour, le grade de Général de Division l’attend et part pour Bruxelles. Il est initié, en 1802, à la loge maçonnique Les Amis philanthropes de Bruxelles. En 1805 et 1806, on le retrouve en Autriche et en Prusse, sous les ordres du Maréchal Murat. Il se distingue à Ulm et à Austerlitz et est nommé Grand-Officier de la Légion d’honneur sur le champ de bataille. Il est gouverneur de Berlin, puis c’est Iéna, Erfurt, Lubeck, Eylau et Friedland. En 1808, il est en Espagne, gouverneur de Madrid et devient conseillé du Roi Joseph. En 1810, il est créé comte de l’Empire. En 1811, il est Chef d’État-major de Murat à la Grande-Armée et part pour la campagne de Russie. Il est blessé au mollet à Mojaïsk. À peine guérit, il est nommé Colonel-Général des Cuirassiers, est encore blessé à Leipzig, en 1813, il est Major-général de l’armée à Metz. En 1814, pendant la campagne de France, il commande un corps de cavalerie et contribue à la victoire de Montmirail. En mars, il est Commandant de toute la cavalerie de la Garde impériale. Il est à Fontainebleau lors des Adieux. À la Restauration, il est nommé Pair de France, Chevalier de Saint-Louis. Au retour de Napoléon, il accompagne Louis XVIII jusqu’à Beauvais. Il part pour Naples pour seconder Murat, puis rentre à Paris, pour commander les défenses de la région de Metz. À la Seconde Restauration, il est arrêté et cassé et conduit à la Prison de l’Abbaye. Il est libéré quelques mois après. Il est nommé Ministre plénipotentiaire à Bruxelles, après la révolution belge de 1830, où il meurt.
On joint un dossier de photocopies sur les états de services, photos de sa statue à Bruxelles, de son portrait à Versailles, liste des rues de Paris, ses mémoires, 2 tomes sur 3, revue Maréchaux d’Empire avec sa figurine. Voir le lot

Estimé 15 000 € - 18 000 €
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Souvenir du Général et Baron Bachelu Gilbert.
Coffret à plaquage d’acajou, plaque losangique chiffrée « hB » à extrémités en palmettes, filets et écoinçons en laiton, garni à l’intérieur de maroquin vert dans le couvercle et rouge, à frises d’or. Il contient une paire de pistolets d’Officier-général, modèle Vendémiaire AN XII. Canons rayés, tabac, à pans, légèrement évasé vers les bouches, avec guidons en argent, marqué à l’or « LePage à Paris, Arqer de l’Empereur » et damasquiné d’une flèche et numéroté en dessous « N 1117 » et daté « 1809. ». Platines signées à l’or « Lepage à Paris », à queue décorée d’une oie dans un paysage aquatique, à chiens col de cygne, à corps ronds. Fraisure des bassinets doublées d’or. Ressorts de batterie à roulette. Numérotées à l’intérieur « N°1117 » et datées « A.1809 ». Détentes réglables. Passages de baguette et pontets en fer, découpé, ciselés de frises, d’urne et feuillages. Contre-platines en argent, ciselé de toile d’araignée et calotte à tête de Gorgone. Crosses à fût court, en partie quadrillé, à calottes en ébène sculpté d’une guirlande de feuillages. Baguettes en bois. Et ses accessoires, maillet, poire à poudre en corne, moule à balle-coupe-jet, baguettes de bourrage et de dosage. BE Époque Ier Empire (maroquin du couvercle ancienne mais postérieur, petits accidents à l’emboîtage, manque le tourne-vis) On joint une lettre manuscrite
Selon le précédent collectionneur, aurait appartenu au Général Gilbert Bachelu. On joint un dossier de photocopies sur les états de services, photo de son buste à la bibliothèque de Besançon.
Après la parution du catalogue, un collectionneur érudit, nous a contacté, pour nous dire, qu’il avait retrouvé dans le brouillard de LePage, sous le numéro 1117 était manuscrit "Mr Braun, rue Du Helder N°8 20, me commande une paire pistolets ordinaire Calibre de 28, Canons de Six pces deux lignes Calibre de 28 Rayés, calottes d'argent de têtes dans un fond d'ébeinne".
Provenance : Ancienne collection Tedescu, achat le 20 octobre 1990.
LT : 30,8 cm et 31 cm
LC : 16,8 cm et 16,8 cm
Ø à la bouche : 1,52 cm et 1,51 cm
LP : 10,8 cm et 10,88 cm
Coffret : 23,4 x 40,8 x 8,2 cm
LePage à Paris, Arqer de l’Empereur : Jean, né en 1746, Maître armurier en 1780, arquebusier du Roi Louis XVI, du Premier Consul et de l’Empereur Napoléon. Il a déposé de nombreux brevets et meurt en 1834.
Bachelu Gilbert Désiré Joseph (1777 – 1849) En 1794, il est reçu à l’École d’application de l’Artillerie et du Génie. Capitaine en 1795, il fait campagne en Allemagne, puis en Égypte, où il est nommé Chef de bataillon par Kleber en 1800. En 1801, il est Colonel du Génie et Sous-directeur des fortifications. Il embarque pour l’Expédition de Saint-Domingue et rentre en 1803. Chef d’État-major de Soult, puis du Génie au camp de Boulogne. Après la campagne d’Autriche, il est en Dalmatie. Général de Brigade et Baron de l’Empire, en 1809. Il participe à la campagne de Russie, en 1812 et commande l’arrière-garde pendant la retraite. Il s’illustre pendant le siège de Dantzig et est nommé Général de Division en 1813. Il fait allégeance au Roi, mais suit l’Empereur pendant les Cent-Jours. Il combat à Waterloo, le 15 juin 1815, se distingue aux Quatre-Bras, et est blessé à la ferme d’Hougoumont. Rentré en France, il est incarcéré pendant quatre mois, puis exilé. Il rentre en France en 1817, il est rayé du cadre de l’Armée. Il est élu député du Jura, en 1830, puis en 1838, il est député de Saône-et-Loire. Voir le lot

Estimé 15 000 € - 20 000 €
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Cazes, Arquebusier à Paris.
Rare coffret recouvert de maroquin rouge, bordé d’une frises dorée, de rinceaux et bouquets aux angles. Poignée pivotante au centre, serrure, crochets et clous en laiton, garni à l’intérieur dans le couvercle de velours vert et de toile crème, à découpes bordées d’un galon brodé argent. Il contient une paire de pistolets, à silex. Canons ronds, guidons en argent, entourés de nues dorées, à méplat sur le dessus signé « Cazes Arquebusier du --- à Paris » (le mot Roi a été effacé sous la Révolution) et à pans au tonnerre, décorés de feuillages dorés et poinçonné dans un ovale « LC » et palmes. Queues de culasse surmontées d’un cran de visé. Platines signées « Cazes à Paris » et chiens col de cygne, à corps ronds. Garnitures en argent, découpé, ciselé d’attributs militaires, fleurs, feuillages et rinceaux. Détentes sous pontet. Calottes rondes. Crosses en noyer. Baguettes en bois, à embout en corne et pastille en fer. Et ses accessoires, clef pour démonter les culasses, moule à balle-coupe-jet, poire à poudre en corne, à couvercle pivotant en fer et deux tourne-vis non du modèle. ABE vers 1780 (petites piqûres, petits fêles à l’avant des fûts, usures au maroquin, manque la patte mobile de serrure, toile verte ancienne mais postérieure, usures à la toile et au galon, manque la clef)
Provenance : Aux Armes Anciennes (Malnatti), achat du 21 février 1976.
LT : 36,2 cm et 36,2 cm
LC : 23,1 cm et 23 cm
Ø à la bouche : 1,48 cm et 1,49 cm
LP : 10,77 cm et 10,7 cm
Coffret : 22 x 50 x 8 cm
Cazes à Paris : Jean, Arquebusier du Roi, 71 rue des Fossés Monsieur le Prince, en 1784.
LC : Leclerc, grande dynastie d’armuriers et canonniers stéphanois du XVIIè au XIXè siècle Voir le lot

Estimation non communiquée
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Paire de pistolets à silex de l’arquebusier Giova Antonio Gavzolo
Rarissime et longue paire de pistolets, à silex, modèle original et précoce. Canons à petits pans, à la moitié, à pans aux tonnerres, marqué sur le pans supérieur « Lazarino Cominazzo » et décorés sur les cotés de guirlandes de feuillages. Platines et chiens col de cygne, à corps ronds, à décor de rinceaux feuillagés, signées « Giova Antonio Gavazolo ». Bassinets à pans, sans bride de batterie, marqués sur les dessus « detto Il Guzago ». Détentes faisant gâchette. Pontets en fer, découpé, gravé et ciselé de feuillages. Crosses toutes en fer, profusément et finement décoré de serpents, têtes de monstre, fruits, feuillages et guirlandes de rinceaux feuillagés. Toutes les têtes de vis sont gravées. Baguettes en fer tourné. Modèles de grand luxe, avec des canons de Lazarino Cominazzo d’origine. TBE vers 1640 (petite oxydation)
Provenance : Marc Révillon d’Apreval, antiquaire à Paris.
LT : 45 cm et 44,9 cm
LC : 28,5 cm et 28,6 cm
Ø à la bouche : 1,23 cm et 1,23 cm
LP : 10,26 cm et 10,65 cm
Lazarino Cominazzo : célèbre signature d’une famille de canonniers de Brescia et de Gardone, qui travailla aux XVIIè et XVIIIè siècles. Le marquage sur les canons furent très souvent copié, comme preuve de qualité. Angelo Cominazzo, (1563 – 1646) est connu dans toute l’Europe. Apparemment, c’est lui qui signa le premier Lazarino Cominazzo sur les canons, encadré de trois points aux extrémités.
Giova Antonio Gavazolo : ou Gavacciolo. Son grand-père était forgeron à Brescia, en 1516, son fils Julio, né en 1554, l’était lui aussi. Le nom du fils aîné de celui-ci est Giovanni Antonio, né en 1578. Il passe pour celui qui aurait « inventé » le système de platine à rouet auto-armeur. Le Sénat de Venise passa commande, en 1638, d’une paire de pistolets et de deux carabines, destinés au Roi Louis XIII. Les canons étaient de Lazarino Cominazzo, les mécanismes de Giovanni Antonio Gavacciolo et les ornements des armes de Giovanni Secardo et des frères Antonio et Carlo Francesco Gosi. Les mêmes artisans furent mis à contribution pour les armes pour le Shah de Perse. Il est noté dans le Stokel, qu’il est actif de 1635 à 1650.
detto Il Guzago : Guzago surnom de Gavazolo, provenant sûrement de Gussago, lieu de la région Bresciene, d’où il est originaire Voir le lot

Estimation non communiquée
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Paire de pistolets à rouet à français, de l’arquebusier Duclos. L’œuvre connue de François Duclos se limite au fusil du musée de l’Armée et à une paire de pistolets à rouet conservée à New York.
Très longue paire de pistolets, à rouet français. Canons ronds, à méplat sur les dessus, à fonds bleuis patinés, damasquinés d’or d’entrelacs aux bouches, à pans aux tonnerres, décorés de feuillages et rinceaux, et signés dans une réserve ovale « du Clos ». Queues de culasse, décorées en suite. Platines à corps plats, à bordures chanfreinées, rouet extérieur, avec bride de maintien découpée, ajourée, en partie doré, au dragon et au dauphin. Couvre-bassinets coulissants manuellement. Pieds des chiens ciselés d’une cariatide dorée. Contre-platines trilobée. Écussons en fer, à queues de détente placées sur le coté droit. Pontets en fer, découpés, en partie ajourée et dorée, à motif d’une fleur de lys feuillagée. Calottes rondes, à pans, à cotes surlignées d’or. Crosses en bois fruitier, noirci, en partie agrémentée de fils d’argent et de petits plaques découpées en feuillages. Baguettes en bois. BE vers 1640 (petites usures au bleui et à la dorure, manque un ressort de rouet, baguettes anciennes, mais postérieures, l’un des fûts raccourci et une crosse réparée)
On joint la réédition, numéroté 9, du « Livre des diverses ordonnances de Feuillages moresques, grotesques, rabesques et autres, Dédié au Roy 1638 » Imprimerie Nordisk Rotogravyr Stockholm 1950.
Provenance : Collection Albert Grosjean, facture du 21 février 1988.
LT : 73,5 cm et 73,3 cm
LC : 54,5 cm et 54,5 cm
Ø à la bouche : 1,27 cm et 1,26 cm
LP : 14,82 cm et 14,88 cm
Du Clos : François, Tourneur, menuisier et arquebusier du Roi, aux Galeries du Louvre, en 1636. Voir le lot

Estimation non communiquée
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Fusil d’honneur d’Infanterie, au nom du Citoyen Pérouse. Canon rond, à pans au tonnerre, poinçonné « V3 » sous bonnet, « PB », gravé sur le dessus « Entse Boutet » et « RF ». Platine frappée « MANUFRE A VERSAILLES » et poinçonnée « B N°1 » avec palmes. Bassinet tambour, en laiton. Les vis de la batterie et de son ressort sont reliés par une bride. Garnitures en argent, poinçonné (la grenadière n’en porte pas). Crosse à joue, en noyer, avec écu fixé sur le coté droit, marqué « Le Premier Consul au Cen Pérouse fusilier dans la 63e 1/2 Brigde d’Infie de ligne, Pour à l’affaire de Torquemada Contre une troupe de Brigands avoir porté le Second Coup de bayonnette à l’ennemi et avoir été blessé d’un coup de feu », et bordé d’une guirlande de lauriers. Baguette en fer. BE (taches, petites réparations de bois à la queue de culasse)
Provenance : Vente Drouot, Mes Baudoin et Manière, Collection M. C. de Lyon, des 18 au 23 mars 1912.
LT : 152,7 cm
LC : 113,7 cm
Ø à la bouche : 1,8 cm
LP : 15,72 cm
V3 sous bonnet : Poinçon de l’Inspecteur de la 3è division.
PB : Bouny Pierre, né en 1746, ouvrier armurier à l’arsenal de Toulon en 1770, Chef d’atelier des armurier à Marseille en 1771, en 1793, travaille à la Manufacture de Paris, passe à Versailles, puis Contrôleur de l’An IX à 1807, 1er Contrôleur à la Manufacture de Charleville de 1807 à 1817, est muté à Paris, au dépôt central.
Entse Boutet : Le régime de la manufacture de Versailles, passe, en l’AN VIII, de la régie à l’entreprise. Cette signature sur les canons, notamment, de la Garde consulaire, apparaît à ce moment là.
RF : République Française.
MANUFRE A VERSAILLES : Atelier de réparation en 1793, Manufacture de Carabines en l’AN III, puis Manufacture Nationale en AN VII. En AN IX, Nicolas-Noël Boutet, Directeur-Artiste, obtient le bail, jusqu’en 1818.
B N°1 avec palmes : Bouny Pierre, né en 1746, ouvrier armurier à l’arsenal de Toulon en 1770, Chef d’atelier des armurier à Marseille en 1771, en 1793, travaille à la Manufacture de Paris, passe à Versailles, puis Contrôleur de l’An IX à 1807, 1er Contrôleur à la Manufacture de Charleville de 1807 à 1817, est muté à Paris, au dépôt central.
Poinçons d’argent : 1798 – 1809, de titre département, .800, moyenne garantie 88 (département Seine Inférieure Rouen) et orfèvre « J.M » étoilé, sur grappe de raisins Jean Masson ou de Jean Mignard.
Pérouse Joseph, né le 11 Xbre 1764 à Erôme, Département de La Drôme. Engagé le 18 Messidor an 2 (dimanche 6 juillet 1794) 5 Bon de la Haute Vienne, 10è Compagnie, Brevet d’un fusil d’honneur, le 6 Vendémiaire an 10 (lundi 28 septembre 1801) Les Campagnes des Pyrénées orientales des ans 2 et 3, l’Italie ans 4, 5, 6, 7 et 8, du Portugal ans 9 et 10. Blessure d’un coup de fusil à l’épaule droite. Le 24 Mefsidor an 9 (mardi 13 juillet 1801), à l’affaire qui eu lieu près de Torquemada, armée du Portugal, contre une troupe de Brigands. La D… BleFsure Lui otte L’usage Du bras. Congédié avec pension de retraite le 11 thermidor an 11 (samedi 30 juillet 1803).
63è 1/2 Brigade d’Infanterie de Ligne : Créé en 1672, d’un régiment suisse, en 1791, il est renommé 63è Régiment d’Infanterie, puis licencié en 1792. Recrée en 1796, sous la démonisation 63è Demi-brigade d’Infanterie de Ligne, puis renommé en 1803, 63è Régiment d’Infanterie de Ligne. En 1800, il est commandé par le Chef de Brigade Lacuée. En avril 1801, la 63e est dirigée sur les Pyrénées et fait partie du Corps d'observation de la Gironde, d'où elle ne tarde pas à passer en Espagne. Le 13 juillet 1801, un détachement de 25 hommes, sous les ordres du Sergent-major Dutis, eut à Torquemada un engagement avec une troupe de bandits. Dans cette affaire, les Sergents Gallet et Dams, les Fourriers Pérouse et Toucheriez, le Caporal Noël et le Grenadier Bertrat se distinguèrent si bien que, sur la demande du Roi d'Espagne, le Premier Consul leur accorda à chacun un fusil d'honneur. Voir le lot

Estimation non communiquée
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Les pistolets de sa Majesté Joachim Murat, Roi de Naples.
Paire de pistolets, à système de boulette de fulminate, dit nouveau système à piston, ayant été vendue à Sa Majesté le Roi de Naples Joachim-Napoléon (Murat). Canons rayés, ruban patiné, à pans, légèrement évasés vers les bouches, damassés à l’or, de filets, triangles boulés, feuillages et signés « Le Page à Paris, Arqer de l’Empereur ». Frappés en dessous « N.16 » et « A.1811 ». Queues de culasse numérotées « 1 » et « 2 », entourées de feuillages. Platines signées sur l’une « Le Page à Paris » et sur l’autre « Arquebre de L’Empereur » et chiens col de cygne décorées d’un serpent, à corps plats. Batteries à piston basculantes pour la mise en place de la boulette. Intérieurs des platines frappées « N.16 » et « A.1811 ». Garnitures en fer, découpé, gravé dans des réserves de cygne, griffon, urne, encadrées de feuillages. Détentes réglables sous pontet à repose-doigt. Crosses en noyer, en partie quadrillé. Calottes à frise en ébène sculpté. TBE Époque 1er Empire (petites usures à la patine. Lors de la vente du N°1, en 1972, il est marqué « Le percuteur et son ressort manquent, petit manque à la crête de chien », cette restauration a été très bien faite par l’Arquebusier de l’Empereur (à Bangui) Monsieur Jean Rolland, mais n’ayant pas l’autre de la paire, il y a quelques différences)
Provenance : premier pistolet de la paire, numéroté 1, Vente Drouot, Mes Ader, Ader, Picard Tajan, expert Robert-Jean Charles, le 11 décembre 1972, n°113, acheté par Rolland Jean, puis revendu le 16 octobre 1979, avec facture de Rolland Jean (arquebusier de l’Empereur, à Bangui), et expertise n°273 de Charles Marchal, le 18 décembre 1980 ; deuxième pistolet de la paire, numéroté 2, Vente Sotheby’s Londres, le 26 juin 2003, n°275.
LT : 35,4 cm et 35,2 cm
LC : 21,3 cm et 21,3 cm
Ø à la bouche : 1,22 cm et 1,23 cm
LP : 11,65 cm et 11,62 cm
Le Page à Paris, Arqer de l’Empereur : Lepage Jean, né en 1746, Maître armurier en 1780, arquebusier du Roi Louis XVI, du Premier Consul et de l’Empereur Napoléon. Il a déposé de nombreux brevets et meurt en 1834.
Dans le brouillard de Lepage, du 1er 9bre 1810 au 20 mai 1812, à la date du 21 mai 1811, « Avoir S.M. Le Roi de Naples, vendu une Pre pistolet, dit de combat, sans la boite, qu’il me laisse (n°16), 600 (francs) ». Puis à la date du 4 Xbre (1813), « Doit S.M. La Reinne de Naples, un nettoyage de pistolets au sisthème vendus il y a deux ans, lorsquelle habitait le pavillon de Breteuil St clou et que le courier M. Charles emporte cejourd’hui, 4 (francs), avoir fourni dans la boêtte une once de poudre de …, 8 (francs), 12 (francs) ».
On joint les photocopies des brevets de Lepage, en date du 7 juin 1810.
Murat Joachim (1767 – fusillé en 1815) Il est le dernier de onze enfants de l’aubergiste et maître de poste de Labastisde-Fortunière. Sa famille l’avait destiné a rentrer dans les ordres, mais il est turbulent. En 1787, il s’enrôle dans les Chasseurs des Ardennes, puis dans la 12è de Cavalerie. Il sait écrire et parler, a de la culture générale et un goût artistique. Il est renvoyé en 1789, pour insubordination. Il revient chez lui et s’installe comme commis épicier à Saint-Céré, participe aux réunions des clubs locaux. Il s’engage en 1791, puis il est nommé dans la Garde constitutionnelle du Roi, mais démissionne rapidement. Il est Chef d’Escadron au 21è Chasseurs en 1793. Il devient aide de camp du Général Bonaparte, se distingue à de nombreuses reprises par son intrépidité et sa fougue. Il est toujours en tête de ses troupes. Il est Général de Brigade en 1796. Ensuite c’est l’Égypte, où il se fait remarquer à la prise d’Alexandrie et à la bataille des Pyramides. Au siège de Saint-Jean-d’Acre, il charge en premier, mais c’est un échec. À la seconde bataille d’Aboukir, il est blessé à la gorge, la balle passe entre les dents, car il était en train de crier. Pour ce fait d’arme, il est nommé Général de Division, en 1799. Il rentre en France avec Bonaparte. Il participe activement au coup d’État du 18 Brumaire, c’est lui qui entre en premier dans la salle du Conseil des Cinq-Cents et prononce la dissolution du Conseil. En 1800, il est Commandant de la Garde consulaire, épouse la sœur de Napoléon, Caroline Bonaparte, qu’il avait rencontré lors de la campagne d’Italie. Il commande la Cavalerie de l’Armée de réserve, et est toujours intrépide. À la bataille de Marengo, ses habit sont criblés de balles. Il reçoit un sabre d’honneur et part en Picardie, pour contrer un éventuel débarquement anglais. Repart en Italie, signe l’armistice entre la France et le Royaume de Naples et incite ses troupes à bien se comporter envers la population. À l’avènement de l’Empire, il est fait Maréchal d’Empire, puis Grand-Amiral de l’Empire, Grand-Aigle de la Légion d’honneur, Sénateur et porte le titre de Prince. Il est de la campagne l’Autriche, en 1805, arrivant l’un des premiers à Vienne. Il se couvre de gloire à la bataille d’Austerlitz et après la réorganisation de l’Allemagne, il devient Grand-duc de Berg et de Clèves. En 1806, à la campagne de Prusse, il fait toute une brigade prisonnière, avec 64 pièces d’artillerie, 45 drapeaux et le Prince de Hohenlohe. À Eylau, c’est lui qui force les russes à la retraite, grâce à sa célèbre charge de 10 à 12 000 cavaliers. En 1808, il commande l’Armée d’Espagne. À l’abdication du Roi d’Espagne Charles IV, il espère être nommé par l’Empereur pour le remplacer, mais c’est Joseph, frère de Napoléon qui monte sur le trône. Le 1er août 1808, il devient Roi de Naples, sous le nom de Joachim-Napoléon et est bien accueilli par les napolitains. Il améliore la ville de Naples, ses défenses et la vie de ses sujets. À l’annonce de la naissance du fils de l’Empereur, il part aussitôt pour Paris, pour lui rendre visite. Il profite de son passage à Paris, pour acheter cette paire de pistolets du nouveau système, chez l’armurier Le Page, le 20 mai 1811. Il repart le 22 mai, pour son royaume napolitain. En 1812, il charge à la Moskova. Puis à la retraite, l’Armée fond, harcelée par le froid et les cosaques. Arrivé en Pologne, il rentre dans son royaume, pour renouer les relations avec les autrichiens. En 1813, il part en Allemagne pour faire des prodiges avec sa cavalerie. Début 1814, il signe un traité d’alliance avec l’Autriche. Lors de la première abdication de Napoléon, il est maintenu Roi de Naples. Au Cent-jours, il déclare la guerre à l’Autriche, est battu à Tolentino et fui en Provence. Il essaie de reprendre Naples, mais sa tentative échoue et est fait prisonnier. A son procès, il refuse de comparaître, et est condamné à mort. Il est exécute dans la cour de la citadelle de Pizzo, en disant « Soldats ! Faites votre devoir ! Droit au cœur mais épargnez le visage. Feu ! ».
Pour la visite de Murat à Paris, pour la naissance du Roi de Rome, voir le livre de Michel Lacour-Gayet « Joachim et Caroline Murat » éditon Perrin, les pages 208 à 210. Voir le lot

Estimé 12 000 € - 15 000 €
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Paire de pistolets du Général Philippe Evrard de Longeville, à silex, de la Manufacture de Versailles. Canons à rayures cheveux, rond, légèrement évasé vers les bouches, à méplat sur les dessus, à pans aux tonnerres, poinçonné dans des ovales « V3 » sous bonnet phrygien, patinés tabac, damasquiné d’argent à décor de feuillages. Queues de culasse découpées. Platines à corps plat signées « Manufre de Versailles » et chiens col de cygne, à corps rond. Garnitures en laiton, découpé. Calottes plates gravées « Gral PE ». Crosses en noyer, en partie quadrillé. Baguettes en bois, à embouts en fer et en laiton. BE Époque Directoire/Consulat (taches, fêles sous le fût et devant une rosette de contre-platine, manque les vis de maintien du grand ressort)
Ce modèle de pistolet a inspiré la Manufacture de Versailles, pour l’élaborer les pistolets d’Officier de Mameluck. Ce pistolet est l’ancêtre du règlement de l’AN XII.
On joint un dossier de photocopies sur ses états de services et quelques documents le concernant.
Provenance : Ancienne collection Tenescu, achat le 20 octobre 1990.
LT : 36,5 cm et 35,9 cm
LC : 21,6 cm et 21,6 cm
Ø aux bouches : 1,69 cm et 1,69 cm
LP : 11,76 cm et 11,76 cm
V3 sous bonnet phrygien : Poinçon de l’Inspecteur de la 3è division.
Manufre de Versailles : Atelier de réparation en 1793, Manufacture de Carabines en l’AN III, puis Manufacture Nationale en AN VII. En AN IX, Nicolas-Noël Boutet, Directeur-Artiste, obtient le bail, jusqu’en 1818.
Gral PE : Général Philippe Evrard de Longeville, (1731 – 1807) Engagé comme surnuméraire au Corps royal de l’Artillerie, en 1745, il est Lieutenant en 1754, Capitaine en 1759, Lieutenant-colonel en 1780, colonel en 1785. En 1793, il est Général de Brigade à l’Armée de Moselle. Il est admis à la retraite en 1795. Voir le lot

Estimé 10 000 € - 15 000 €
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Pistolet à rouet d’Augsbourg. Canon rond, évasé vers la bouche, à pans au tonnerre, frappé de deux poinçons, dont un d’Augsbourg et l’autre d’un échassier dans un écu. Platine à corps plat, à rouet sous cloche. Couvre-bassinet à ressort. Sûreté de la gâchette pivotante vers l’arrière. Détente sous pontet. Crochet de ceinture en fer forgé. Crosse à calotte ronde aplatie, en bois fruitier, décoré d’incrustations d’os, à décor de feuillages, glands et entrelacs. Baguette en bois, à embout en fer. BE Époque dernier quart du XVIè siècle (petits fêles au bois et à l’os, oxydation)
Provenance : Monsieur Fabien, facture du 14 septembre 1980.
LT : 56,4 cm
LC : 36,6 cm
Ø à la bouche : 1,44 cm
LP : 23,45 cm
A rapprocher du pistolet n°91 de la collection d’Art et d’histoire de Genève. Voir le lot

Estimé 8 000 € - 10 000 €
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Pistolet, à rouet français. Canon rond, arête sur le dessus, à méplats au tonnerre. Queue de culasse, à arête médiane. Platine à corps plat, à bordure chanfreinée, rouet extérieur, avec bride de maintien découpé. Couvre-bassinet coulissant manuellement. Contre-platine à volutes. Écusson en fer, à queue de détente placée sur le coté droit. Pontet en fer. Calotte découpée, en corne noire. Crosse en noyer clair. BE vers 1630 (baguette et plaque métallique postérieures)
Provenance : Vente Drouot, Mes Ader-Tajan, Collection Jeanne et Robert-Jean Charles, vente du 13 mai 1993, N° 21
LT : 68,8 cm
LC : 47,3 cm
Ø à la bouche : 1,29 cm
LP : 16,39 cm Voir le lot

Estimé 8 000 € - 10 000 €
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Pistolet à rouet français. Canon à pans, légèrement évasé vers la bouche. Platine à corps plat, à bordure chanfreinée, rouet extérieur, avec bride de maintien découpé. Couvre-bassinet à ressort. Les têtes de vis sont gravées. Contre-platine plate, avec crochet de ceinture et pontet en fer forgé. Écusson en fer, à queue de détente placée sur le coté droit. Calotte ovale, bombée. Crosse en poirier. Baguette en bois, à embout en fer. Excellent état général vers 1620 (petite oxydation)
Provenance : Collection particulière d’Angers, achat en 1978.
LT : 54,7 cm
LC : 35,1 cm
Ø à la bouche : 1,28 cm
LP : 12,52 cm
À rapprocher par sa simplicité aux pistolets du cabinet d’armes de Louis XIII. Voir le lot

Estimation non communiquée
Par Maître Jean Emmanuel PRUNIER à Louviers le 27/10/2024 : Les pistolets de la collection américaine Frank Bivens.
Paire de pistolets, double, à silex, de luxe de la Manufacture royale de Saint-Étienne. Canons en table, ronds, à pans aux tonnerres, damasquinés d’or, à décor de frises, rinceaux, feuillages, réserves, cartouches et marqués « Canon tordu ». Platines signées sur l’une « ManufRE Royale » sur l’autre « de ST Étienne », et chiens col de cygne avec espalet, à corps ronds, ciselés dans des réserves, à fond sablé doré, de rocailles, feuillages et attributs militaires. Fraisure des bassinets dorées. Têtes de vis guillochées. Garnitures en argent, poinçonné, découpé, en demi-ronde-bosse, à motifs, sur fond sablé, de rinceaux, fleurs, feuillages, casque empanaché, cuirasse, attributs militaires. Clous de calotte au casque à grille empanaché. Crosses en noyer, en partie sculpté de feuillages. Baguettes en fanon, à embouts en fer. ABE vers 1780 Par tradition familiale, cette paire de pistolets aurait été donné par le Marquis de Lafayette à un de ses compagnons d’arme, lors de la guerre d’Indépendance américaine. (petits fêles à l’avant des fûts, petit éclat de bois au niveau d’une calotte, trous au fanon)
Provenance : Collection Frank Bivens, citoyen américain, ayant édité un catalogue de sa collection « Half Century Scrapbook of Vari-Type Firearms, Catalogued by F. Theodore Dexter, Privately Published in Limited Edition 1960, lot n °41, puis Collection Montagne, achat le 22 novembre 1980.
LT : 37 cm et 36,9 cm
LC : 22,2 cm et 22,2 cm
Ø aux bouches : 1,51 cm et 1,53 cm
LP : 11,06 cm et 11,11 cm
ManufRE Royale de ST Étienne : la ville est réputée pour la fabrication des couteaux, depuis au moins le Moyen-âge. Des arquebusiers sont installés lors de l’avènement des armes à feu. La Manufacture royale d’armes est créée en 1765 et fournit les armes aux troupes françaises. À la Révolution, le nom de Saint-Étienne est changé en Armeville.
Poinçons d’argent : de charge et de décharge de Lyon 1775/80.
La Fayette Marie-Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de (1757 – 1834) Issus d’une famille noble d’Auvergne, son père est Colonel aux Grenadiers de France et meurt en Westphalie, en 1759. Il étudie au collège du Plessis et en parallèle effectue une formation d’élève-officier à la Seconde Compagnie des Mousquetaire du Roi. Il se marie à 16 ans, devient Sous-lieutenant au Régiment de Noailles-cavalerie, Capitaine au Dragons, puis passe dans la Maison du Roi. Lors d’un dîner à Metz, offert par le comte de Broglie au Duc de Gloucester, frère du Roi d’Angleterre, il apprend le soulèvement aux Amériques. Il est actif pour participer à l’engagement de la France dans cette révolution. Il devient franc-maçon en 1775. Le 11 juin 1776, il se fait réformer de l’armée et signe le 7 décembre un engagement dans l’armée américaine, avec le grade de Major-général. Le 26 avril 1777, il appareille pour l’Amérique. Le 31 juillet, il est intégré à l’armée des insurgés. Début août, il rencontre George Washington, qui est le commandant en chef de l’Armée de terre. Il participe à la bataille de Brandywine, le 11 septembre, où il est blessé. En mars 1778, la France reconnaît formellement l’indépendance des Treize Colonies. En janvier 1779, il rentre en France, jusqu’en mars 1780. A son arrivé, il est assigné à résidence par le Roi, pour être parti en Amérique. Il obtient l’envoi de 6 000 soldats français, sous le commandement du Général Rochambeau. À l’hiver 1780-81, à Philadelphie, il entre à la Société américaine de philosophie. Le 28 septembre 1781, commence le siège de Yorktown, les anglais se rendent le 19 octobre. Fin 1781, il rentre en France, et retourne en Amérique en juillet 1784, sur l’invitation de Washington, où il voyage à travers le pays. À son retour à Paris, il est accueilli en héros. Fin 1788, il est député de la noblesse, lors des États généraux, devient commandant de la Garde nationale, en juillet 1789 et obtient la démolition de la Bastille, le 16 juillet. C’est lui qui présente les nouvelles couleurs nationales, la cocarde tricolore. Il organise la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790. Il quitte le commandement de la Garde nationale, le 8 octobre 1791 et se retire sur ses terres. Il sert en décembre dans l’Armée du Centre, dans l’Est et en Belgique. Il est tenu prisonnier d’abord en Prusse, puis en Autriche, de 1792 à 1797, puis s’installe en Hollande, jusqu’en 1800. En 1814, il rallie la Restauration, il est élu député de Seine et Marne. Du 15 août 1824 à septembre 1825, il fait un voyage dans toute l’Amérique. En 1830, il est élu Commandant en chef des Gardes nationales de tout le Royaume, mais démissionne fin décembre. À son enterrement, en 1834, une foule immense est venue lui rendre un dernier hommage. Voir le lot