Des automobiles américaines d’exception en vente dans les Côtes-d’Armor

La saison est propice aux voitures américaines. Après la vente Osenat en Alsace, c’est au tour de la maison Karl Benz de proposer en Bretagne de rares classiques d’outre-Atlantique, dont un cabriolet Lincoln Continental V12 et une extravagante Stutz Blackhawk à l’intérieur plaqué d’or.

Peu d’automobiles incarnent aussi bien le style fait de chrome, bakélite et lignes « streamline », caractéristique des années 1940, que la Lincoln Continental. Ce modèle luxueux du groupe Ford présenté en 1939 dissimule, sous son capot, un prestigieux V12 de 5,5 litres, le dernier produit aux Etats-Unis. Une version cabriolet de 1947 (45 000 – 65 000 euros), rarissime en France, sera l’une des pièces maîtresses de la vente de voitures de sport et de collection organisée par Karl Benz le 31 juillet à Quessoy dans les Côtes-d’Armor qui compte également un cabriolet Super Eight de 1936. Avec sa calandre hiératique et son compartiment arrière très généreux en espace, ce modèle témoigne du prestige de la marque Packard qui égalait en réputation les constructeurs européens les mieux établis avant la Seconde Guerre mondiale. Motorisé par un huit cylindres en ligne de 5,3 litres, l’exemplaire proposé à la vente possède sa carte grise française et son contrôle technique est à jour (70 000 — 90 000 euros).

Une Stutz avec intérieur plaqué d’or

Dans un genre très différent, mais toujours emblématique de l’histoire automobile américaine, une Stutz Blackhawk de 1973 (40 000 – 55 000 euros) sera également mise à l’encan. Elle incarne l’extravagance du style de Virgil Exner, l’un des plus grands designers américains de l’après-guerre, commissionné par le millionnaire James O’Donnel qui a souhaité ressusciter cette marque disparue en 1935. Ce véhicule produit à seulement 617 exemplaires entre 1971 et 1987 repose sur un châssis de Pontiac Grand Prix, reçoit un V8 7.5 de 431 ch et a appartenu à Elvis Presley, Elton John ou encore Al Pacino. Le modèle de la vacation dispose toujours de ses boiseries, de ses décorations intérieures plaquées d’or 24 carats et de sa sellerie cuir en bon état. Plus insolite, notons enfin la présence d’un corbillard Cadillac de 1989 (8 500 — 9 500 euros), ainsi que d’une élégante limousine Fleetwood de 1975 du même constructeur (8 500 — 9 500 euros).

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