Première vente aux enchères caritative des vins des Hospices de Tonnerre
Le Centre hospitalier de Tonnerre annonce sa toute première vente aux enchères caritative de vins, sous le marteau de la commissaire-priseur Aurélie Guen. Un peu plus de 110 lots de bouteilles de vin sont au programme, tous issus des vignobles de la région. Les fonds récoltés seront destinés à financer l’entretien et la réhabilitation des bâtiments historiques de l’Hôtel Dieu de Marguerite de Bourgogne édifié en 1293.
Propriétaire d’une vigne donnée en legs, sur un hectare, le Centre Hospitalier de Tonnerre développe depuis longtemps un vin des Hospices de Tonnerre sous l’appellation Bourgogne Tonnerre. Ce vin blanc sec porte le nom de « cuvée Marguerite de Bourgogne », en hommage à la reine de Sicile et de Jérusalem qui a fondé l’Hôtel Dieu. C’est le point de départ d’une aventure qui mobilise plusieurs organisateurs depuis un an : proposer une vente de vins caritative destinée à l’entretien et à la réhabilitation des bâtiments historiques.
Une vente caritative pour restaurer l’Hôtel Dieu de Marguerite de Bourgogne
S’il ne s’agit pas de concurrencer les prestigieuses ventes des Hospices de Beaune, elles restent une source d’inspiration pour les organisateurs du fait de leur succès. « Leur domaine néanmoins est plus vaste, les enchères de Beaune se portent donc sur des tonneaux, alors que nous proposerons quant à nous des bouteilles », précise David Mangin-Golly, avant d’ajouter que « l’Hôtel Dieu de Marguerite de Bourgogne a été édifié en 1293, donc il est plus ancien que celui de Beaune… ». David Mangin-Golly est à l’origine de cette vente, avec Jean-Michel Détolle, viticulteur, et Sophie Labart, directrice du Centre Hospitalier de Tonnerre. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les organisateurs de cette première édition ont fait appel à des personnalités pour parrainer l’évènement : l’actrice Vanessa Demouy, l’auteur-compositeur Daniel Lavoie et le torréfacteur britannique Adam Cozens. La vente se tiendra le 20 avril, soit au même moment que le salon Les Vinées Tonnerroises, qui existe depuis 25 ans.
Un appel aux dons couronné de succès
Pour réunir les lots, les organisateurs ont fait appel aux viticulteurs du tonnerrois, du chablisien, d’Epineuil, « avec un grand succès puisque nous avons reçu davantage de lots que prévu, ce qui nous permet de stocker pour la prochaine édition ! ».
La sélection est allée jusqu’aux premières maisons de Champagne, à Riceys dans l’Aube, car cette région faisait partie du territoire historique de Marguerite de Bourgogne. Certaines bouteilles viennent de cuvées spéciales et d’appellations plus confidentielles. C’est le cas du jéroboam de chablis Château Grenouille de 2013 ou des coffrets de trois bouteilles issues des vignes de l’Empereur, domaine Fournillon, connues pour avoir échappé au phylloxéra des années 1913-1914. « Les estimations iront d’environ 12 euros la bouteille à 380 ou 400 euros pour certains jéroboams », précise David Mangin-Golly. Les bouteilles de la vente porteront toutes une sur-étiquette ornée d’un motif du vitrail de Marguerite de Bourgogne, afin de rappeler leur provenance.
Concernant les attentes financières de cette vente, l’organisateur avance prudemment : « nous n’avons pas souhaité chiffrer cette ambition, mais les travaux de réhabilitation des bâtiments représentent un coût important. »
