
Adjugé 660 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : Louis GAUFFIER (Poitiers 1762 - Florence 1801)
La cueillette des oranges,
ou Réunion de famille d'un diplomate accrédité en Italie sous le Directoire
Toile signée et datée (1797-98) en bas à gauche : "L. Gauffier / Flor. ce an 6° /de la Rep. e"
L'esquisse de cette composition est conservée au musée du château de Versailles (MV 4851).
Haut. 69, Larg. 99 cm.
(restaurations anciennes).
Provenance : famille d'Alexandre Marie Gosselin de Sainct-Même (Paris, 1746 - Marseille, 1820), administrateur des Subsistances Militaires de l'armée d'Italie ; par descendance jusqu'en 2020.
Orange picking. Canvas signed by Louis Gauffier, located in Florence and dated year 6 of the Republic, 1797-1798, and whose sketch is kept at the Palace of Versailles.
Prolongement sur rouillac.com :
- "La cueillette des oranges de Louis Gauffier", par le cabinet Turquin
- "Réunion de la famille Sainct-Même sous le Directoire", par Aymeric Rouillac
"Les portraits en plein air comptent, peut-être, parmi les oeuvres les plus personnelles. Gauffier présente ses personnages, très souvent, sur une terrasse ; ils s'appuient sur une balustrade ou, plus fréquemment, sur des fragments antiques, chapiteaux ou bases de colonnes. Ils se détachent sur un fond de paysage lointain." Cette analyse du peintre publiée par Crozet en 1936 s'applique parfaitement à notre tableau inédit (R. Crozet, Louis Gauffier (1762-1801), Bulletin de la société de l'Histoire de l'Art Français, Années 1941-1944, publié en 1947, p.100 à 113). Sur celui-ci, la présence de l'oranger dans un pot en terre, posé sur un chapiteau corinthien renversé, apporte à cette réunion familiale un charme pittoresque méditerranéen, un parfum de "dolce vita", auquel participent aussi les détails : l'appareil de briques derrière le crépi sur le mur à gauche, ou l'arrosoir. L'ambiance familiale est rousseauiste ; la mode vestimentaire est française, comme le montre la robe chemise, probablement en plumetis, avec ceinture dorée à taille haute que porte la jeune mère.
Louis Gauffier abolit ici les catégories traditionnelles des genres académiques : portraits, scène de genre, nature morte (arrosoir, arbre) sont entremêlés dans une composition en frise caractéristique de la peinture d'histoire néoclassique. A l'exception de la petite fille tenant une poupée, les figures féminines et masculines sont regroupées sur un seul côté de la toile (comme dans les tableaux de David de cette période).
Elève de Taraval à Paris et lauréat du Prix de Rome en 1784 ex-aequo avec Jean-Germain Drouais, Gauffier passe le reste de sa vie en Italie. En 1793, des manifestations anti-françaises obligent les pensionnaires de l'Académie de France à se réfugier à Florence, sous la protection de François Cacault. Il se lie d'amitié avec le milieu cosmopolite et cultivé du poète Vittorio Alfieri et de son épouse Louise Stolberg, duchesse d'Albany. Il fréquente les artistes de passage dans la capitale toscane - Gérard, Gros, Garnier -, ou ceux qui s'y sont installés, des républicains comme Boguet, Gagneraux, les frères Sablet ou antirévolutionnaires et anglophiles comme Fabre. Il se range dans ce second camp. Il abandonne les sujets religieux ou d'histoire antique pour se consacrer aux portraits, mis en scène comme des "conversation pieces" anglaises (Zoffany) et développe une sensibilité moderne au paysage de plein air. La plupart de ses modèles sont des aristocrates russes ou anglais du Grand Tour, des officiers français, et plus rarement des Italiens. Mais ces personnages sont souvent isolés. Les groupes familiaux sont très rares, moins ambitieux, limités à un petit nombre de personnages dans un intervalle de dates proches du notre : "La famille d'André-François Miot, comte de Melito, consul de France à Florence", 1796 (Melbourne, National Gallery of Victoria, illustration 2), ou la "Famille Salucci", 1800 (Paris, Musée Marmottan, Illustration 3).
On peut s'interroger sur les fruits représentés et sur le lieu. Ne s'agirait-il pas de mandarines, ou plus encore d'oranges amères, comme le laisse penser la forme des feuilles. La " Limonaia " (orangeraie en français) du jardin du Boboli, adjacente, au Palais Pitti, construite en 1778/1779 comprenait une très riche collection d'arbres d'agrumes (encore utilisée aujourd'hui, son architecture actuelle date de 1816). On remarquera que le vase conique en terre-cuite décoré d'une frise de guirlandes - et ici d'une tête d'Hermès - est typique de la Toscane ; très poreux, il laisse passer l'eau en excès. En 1801, Gauffier reprendra ce motif de l'oranger planté dans un pot posé en hauteur, dans le "Portrait en pied d'un officier de la République Cisalpine" (Paris, musée Marmottan, illustration 4).

Adjugé 320 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 07/10/2020 : 16. ATTRIBUÉ À PIERRE PAUL RUBENS
(1577 – 1640)
Madeleine en prière
Panneau de chêne parqueté
65,5 x 47 cm
Fentes au panneau et restaurations
Provenance :
Collection Le Roy d’Etiolles.

Adjugé 130 000 €
Par SAS HOTEL DES VENTES DE NIMES- Françoise Kusel et Pierre Champion à Nimes
le 10/10/2020 : Adam WILLAERTS ( Anvers 1577 - Utrecht 1664) - "Vaisseaux, dont l'Amélia, devant la ville de Dunkerque"- panneau, une planche, non parqueté - sans cadre - 46x81cm - Signé et daté en haut sur le drapeau : A. WILLARTS / 1640 - restaurations anciennes.L'Amélia, vaisseau militaire identifié sur le tableau, était le navire amiral de Maarten Tromp, lui même Amiral des Provinces-Unies. - Expert Cabinet TURQUIN

Adjugé 66 000 €
Par DEBURAUX | DU PLESSIS à Paris
le 09/10/2020 : Giovanni CAPASSINI
(Florence 1510 – Tournon sur Rhône 1579)
L’Annonciation : Gabriel et la Vierge Marie
Saint Michel et Sainte Gudule
Paire de panneaux double face, anciennement réunis en diptyque
83 x 38 cm. chacun
Elève probablement d’Andrea del Sarto, quoique parfois considéré comme celui de Raphael, Giovanni Capassini florentin de naissance et de formation, se met au service du cardinal de Tournon dès 1553, qu’il rencontre à Rome. Il devient alors l’un de ses peintres attitrés à partir de 1550. Il travailla également à Lyon vers 1555, où il fut le maitre notamment d’Etienne de Martellange de 1565 à 1568.
Notre Saint Michel peut être rapproché notamment de la partie gauche de la Résurrection du Christ de Capassini probablement peint à l’origine pour la chapelle du collège de la ville de Tournon en 1537. Son volet de droite représentant L’Ange au tombeau est lui très proche de notre Saint Michel. Le visage de notre Sainte Gudule trouve des similitudes avec celui de la Sainte femme agenouillée devant le Christ, dans le portrait du Cardinal de Tournon aujourd’hui conservé au Palazzo Strozzi de Florence.
Les quatre Saints de notre retable sont tous proches par leur style poétique, doux, et leurs couleurs claires, de sa première œuvre connue, signée et datée 1555 représentant une Résurrection du Christ encore en place à Tournon.
Il est probable que la représentation de Saint Michel et Sainte Gudule soit le signe d’un commanditaire bruxellois, les deux Saints étant les Saints patrons de Bruxelles.

Adjugé 58 000 €
Par SVV GUILLAUME LE FLOC'H à Saint-Cloud
le 11/10/2020 : École florentine vers 1540.
Portrait d'homme barbu.
Panneau probablement transposé sur panneau de chêne parqueté, mis à l'ovale, réduit (petits soulèvements et restaurations anciennes).
Haut. : 42,5 cm - Larg. : 37 cm
Expert : Monsieur Stéphane PINTA - Cabinet Eric TURQUIN - +33 1 47 03 48 78 - stephane.pinta@turquin.fr

Adjugé 45 500 €
Par HdV de La Rochelle Sarl Mes LAVOISSIERE et GUEILHERS à La Rochelle
le 16/10/2020 : Ecole XVIIIème- XIXème (dans le goût de J.B.S. CHARDIN), "Nature morte au gobelet d'argent et aux fruits", huile sur toile, 32 x 40 cm

Adjugé 40 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : Alexandre ROSLIN (Malmö, 1718 - Paris, 1793)
Portrait d'Anne Marie Renée Leroux, 1787
Toile signée et datée en bas à gauche : "Le Chev. Roslin, / 1787".
Marque de l'entoileur au dos : A.Berville, rue de La Chaussée d'Antin. Au dos plusieurs étiquettes anciennes identifiant le modèle comme : "Anne Marie Renée Leroux de Broons, épouse de Henry Pierre Gouïn".
Haut. 74, Larg. 60 cm.
(restaurations anciennes).
Provenance : descendance du modèle, collection particulière, Poitiers.
Portrait on canvas of Anne Marie Renée Le Roux by Alexandre Roslin in 1787. Remained in the model's descendants.
Alexandre Roslin est l'un des artistes suédois les plus en vue à Paris au XVIII° siècle. Né à Malmö, il suit sa première formation à Stockholm auprès de Georg Engelhard Schröder, portraitiste et peintre d'histoire ayant travaillé à la cour. L'élève surpasse rapidement le maître et part tenter sa chance à l'étranger. En 1745, nommé peintre de la cour du margrave Frédéric de Brandebourg-Culmbach, il débute un périple de sept ans qui le mènera à Paris.
Après trois années passées en Allemagne, il obtient une bourse et part faire son "Grand tour" en Italie. C'est probablement à Rome qu'il rencontre le marquis de Marigny, et quand Roslin arrive à Paris au printemps 1752, il y est attendu par les filles de Louis XV. La protection de son compatriote et collectionneur le comte Tessin facilite aussi ses débuts et sa réception à l'Académie royale dès 1753 avec les portraits des peintres Colin de Vermont et Jeaurat. Dès lors il exposera régulièrement au Salon, affirmant sa virtuosité à rendre la vérité de modèles qu'il met en scène dans leurs plus beaux atours et avec des objets qui évoquent leurs activités.
Le 8 janvier 1759, son union avec Suzanne Giroust conforte son insertion dans le milieu de la peinture et lui ouvre les portes de la bourgeoisie : pastelliste et portraitiste reçue à l'Académie en 1770, elle est fille d'un marchand mercier et bijoutier fortuné. Le 22 mars 1772, Roslin obtient le privilège de se voir attribuer le logement qu'occupait Louis Tocqué au Louvre. Quelques mois plus tard sa femme meurt et lui qui n'avait plus quitté Paris depuis son mariage prend un congé pour rentrer en Suède. Il n'y restera pas et après un séjour à Saint-Pétersbourg où il ne réalise pas moins de soixante-quinze portraits dont celui de Catherine II (1776), il rentre à Paris en passant par Varsovie et Vienne. Il expose de nouveau à Paris en 1779 où il présente les portraits des deux frères du roi et de sa soeur.
Quand il peint Anne Marie Leroux, Roslin a cessé de parcourir l'Europe. Il ne quitte plus la scène parisienne et la cour de France où il entretient sa réputation. Il affirme son succès en ajoutant à son nom le titre de "Chevalier" et opte pour une palette de couleurs plus restreinte et des fonds monochromes. Préservé de la tourmente révolutionnaire, il meurt dans son logement au Louvre le 5 juillet 1793, un mois avant la fermeture de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture.
Issue d'une famille de financiers et soyeux tourangeaux, qui donna au XVIIe siècle un trésorier à la France et un maire à Tours, Anne Marie Renée Leroux quitte le château familial de La Plaine à Fondettes pour épouser en mai 1757 le négociant Henri Pierre Goüin (1732-1782), qui est à la tête de la " Maison Gouïn ", la plus ancienne maison de commerce et de banque de la ville de Tours. Sa veuve Anne Marie reprend la direction de la maison de négoce avec ses fils jusqu'en 1786. Elle pose donc pour Alexandre Roslin l'année suivante, avec un accessoire de mode incontournable à l'époque : un éventail dont la monture montre, sans ostentation, sa richesse. Elle décède en 1808, comptant dans sa descendance banquiers, maire de Tours ou collectionneurs et mécènes, dont le fondateur de la Société archéologique de Touraine.

Adjugé 28 500 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : Ecole ANVERSOISE vers 1540,
atelier de Pieter COECK VAN AELST (Alost, 1502 - Bruxelles, 1550)
Adoration des mages entourée de l'Annonciation et du Repos pendant la fuite en Egypte
Panneaux, triptyque.
Haut. 88, Larg. 131 cm.
(restaurations anciennes).
Provenance : descendance de Jean Marie-Pie Michel Claret (1805-1886), architecte-décorateur de Napoléon III et protégé du baron James de Rothschild.
Triptych to the Adoration of the Magi. Workshop of Pieter Coeck Van Aelst, Antwerp school around 1540.
D'après l'historien et biographe Carel Van Mander, Pieter Coeck van Aelst étudia dans l'atelier de Bernard van Orley à Bruxelles avant d'effectuer le traditionnel voyage à Rome où il s'imprégna des modèles de la Haute Renaissance. Reçu maître à la Guilde d'Anvers en 1527, il séjourna à Constantinople vers 1533-1534 où il dessina les costumes orientaux dont dériveront certains détails exotiques des rois mages dans ses tableaux. Après avoir passé dix années à Anvers, il s'installa à Bruxelles en 1546 et fut nommé peintre de cour du roi Charles Quint quatre ans plus tard, soit l'année de sa mort.
Pieter Coeck et son atelier ont réalisé un certain nombre de triptyques pour la dévotion privée. Dans celui-ci, l'alternance des trois mêmes scènes évangéliques est similaire à deux autres conservés au Palazzo Bianco à Gênes (Georges Marlier, La Renaissance flamande, Pierre Coeck d'Alost, 1966, p.122, fig.46, 93 x 109 cm) et à l'Université de Princeton (Marlier, op.cit., p.125, fig.49, 99.5 x 137.5 cm) avec à chaque fois quelques variantes. Dans le panneau de gauche, l'Annonciation, le visage de la Vierge est tourné différemment vers la gauche. Les détails du paysage de la Fuite en Egypte varient aussi à chaque fois, et la composition centrale de notre uvre intervertie la place de chaque roi mage par rapport aux deux autres triptyques cités.
Dans le panneau central, l' il peut retrouver le goût du détail caractéristique de la tradition picturale flamande dans les riches brocarts, rehaussés de motifs de fils d'or et argent, les bijoux, les pièces d'orfèvrerie, les armes et armures aux ornements ciselés, l'étroit et lumineux liseré qui borde les manteaux, ainsi que dans les paysages rustiques au second plan. Les draperies souples et monumentales dénotent l'influence de la Renaissance italienne.

Adjugé 25 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 07/10/2020 : 42. FERNAND CORMON
(Paris 1845 – 1924)
Bacchanale de nymphes et satyres
Toile
90 x 130 cm
Signé et daté en bas à droite
F. Cormon 90

Adjugé 17 000 €
Par SARL BEAUSSANT-LEFEVRE à Paris
le 09/10/2020 : Willen Van MIERIS (1662-1747) Portrait d'un armateur Huile sur panneau signיe et datיe 1690 א droite. 21,8 x 17 cm

Adjugé 14 000 €
Par Hôtel des Ventes du Tarn à Albi
le 17/10/2020 : École française du XIX° siècle "Yvette" Huile sur toile portant une signature DEGAS en bas à gauche. 81 x 65 cm. Annoté au dos "Yvette" Atelier Lamotte. Ce tableau est à rapprocher de celui d'Ingres "Musée du Louvre". Degas ayant travaillé plus d'un an dans l'atelier Lamotte sous la houlette d'Ingres. Cette Yvette pourrait être la soeur de Berthe Morisot, avec qui Degas voua une tendre amitié.

Adjugé 10 500 €
Par SVV GUILLAUME LE FLOC'H à Saint-Cloud
le 11/10/2020 : Zinaïda SEREBRIAKOVA (Neskoutchnoïe, 1884 - Paris, 1967).
Portrait d'une élégante au collier de perles.
Pastel sur papier signé, situé "Paris" et daté 1951 en haut à droite.
Haut. : 60 cm - Larg. : 46 cm (à vue)

Adjugé 910 000 €
Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 06/10/2020 : LE PHO (1907-2001)
Jeune fille aux pivoines, circa
Encre et couleurs sur soie, signée en haut à gauche
91 x 71 cm -35 7/8 x 27 7/8 in
Ink and color on silk, signed upper left
Une attestation d'inclusion au catalogue raisonné de l'artiste actuellement en préparation par Charlotte Reynier-Aguttes sera remise à l'acquéreur
PROVENANCE Galerie Romanet, Paris vers 1950, n°37
Collection privée, Paris (acquis auprès du précédent)
À mi-chemin entre l'Occident et l'Extrême- Orient, cette oeuvre illustre merveilleusement le parfait syncrétisme maîtrisé par Le Pho. Installé définitivement en France depuis quelques années, l'artiste vietnamien a saisi toute l'essence de la culture occidentale qu'il parvient savamment à intégrer aux traditions de l'Extrême-Orient.
De cette jeune fille émane une douceur, une grâce qui n'est pas sans rappeler la finesse des portraits féminins des peintres maniéristes du XVIe siècle. Ce coquillage habilement disposé sur la table renforce la féminité qui émane de cette oeuvre. Attribut de la déesse de l'amour et de la beauté féminine Vénus, le coquillage est un des symboles chers à la culture occidentale. Pourtant, d'autres éléments propres à l'Extrême-Orient complètent cette composition. Ainsi, l'ao-dai porté et la coiffe tonkinoise ne peuvent qu'évoquer le Vietnam natal de l'artiste. Les traits de la jeune fille, son teint et ses cheveux reprennent les canons de beauté asiatique. Les pivoines appréciées des deux cultures, quant à elles, font la jonction. Cette oeuvre souligne également la découverte par l'artiste de l'utilisation des couleurs, comme en témoigne cette palette vibrante et totalement innovante.
À travers une technique particulièrement maîtrisée et un mélange d'influences, Le Pho offre ici une composition où son talent est à son apogée.
Từ cô gái trẻ này toát ra một vẻ dịu dàng, một sự duyên dáng gợi nhớ đến sự tài hoa trong những bức chân dung nữ của các họa sĩ thuộc trường phái maniérisme thế kỷ XVI. Chiếc vỏ sò đặt khéo léo trên bàn càng làm tăng vẻ nữ tính toát ra từ tác phẩm này. Biểu tượng của nữ thần của tình yêu và sắc đep mỹ nữ Vénus, vỏ sò là một trong những biểu tượng thân thương của văn hóa phương Tây. Tuy nhiên, các yếu tố khác chỉ có ở Viễn Đông hoàn thành bố cục này. Vì vậy, chiếc áo dài và chiếc khăn đầu của người Bắc Kỳ chỉ có thể gợi lên quê hương Việt Nam của người họa sĩ. Các đường nét của cô gái trẻ, nước da và mái tóc của cô lấy từ nét đẹp Á Đông. Hoa mẫu đơn, được ưa thích bởi cả hai nền văn hóa, tạo nên sự kết nối. Tác phẩm này cũng nêu bật sự khám phá của họa sĩ trong việc sử dụng màu sắc, bằng chứng là bảng màu rực rỡ và hoàn toàn sáng tạo này.
Thông qua một kỹ thuật đặc biệt thành thạo và sự kết hợp của nhiều ảnh hưởng, Lê Phổ mang đến ở đây một sáng tác mà tài năng của ông ở đỉnh cao.
LÊ PHỔ
Considéré comme l'une des figures de proue de l'art moderne vietnamien, Le Pho nait en 1907 dans la province de Ha Tay au sein d'une famille de mandarins respectée, son père étant le dernier vice-roi du Tonkin. Manifestant des prédispositions pour la peinture et le dessin, il intègre la première promotion de l'Ecole des Beaux-Arts de l'Indochine en 1925. Il est très vite remarqué par le directeur et fondateur de l'école, Victor Tardieu, pour lequel il conserve toute sa vie un fort attachement. Le Pho assimile à la perfection les enseignements de ses professeurs. L'Ecole valorise les traditions artistiques vietnamiennes comme la peinture sur soie ou la laque, tout en sensibilisant cette nouvelle génération d‘artistes à l'histoire et aux techniques artistiques occidentales. En effet, on lit avec aisance les influences des Primitifs italiens ou des Impressionnistes dans les oeuvres de Le Pho.
En 1931, il vient en France présenter ses oeuvres à l'occasion de l'Exposition coloniale internationale. Il choisit de rester un an à Paris afin de suivre des cours à l'Ecole des Beaux-Arts, puis entreprend plusieurs voyages en Europe. Il rentre au Vietnam en 1933, et enseigne à l'Ecole des Beaux-Arts de l'Indochine à Hanoï. Il décide de s'installer définitivement en France en 1937 et acquiert rapidement une grande notoriété.
Được coi là một trong những nhân vật hàng đầu của nền mỹ thuật Việt Nam hiện đại, Lê Phổ sinh năm 1907 tại tỉnh Hà Tây trong một gia đình quan lại được kính nể, cha là kinh lược sứ cuối cùng của Bắc Kỳ. Thể hiện thiên hướng về hội họa và vẽ, ông tham gia khóa đầu tiên của Trường Mỹ Thuật Đông Dương vào năm 1925. Ông nhanh chóng được người giám đốc và sáng lập trường, Victor Tardieu, chú ý, và ông giữ một sự gắn bó bền chặt suốt cuộc đời. Lê Phổ tiếp thu một cách hoàn hảo những lời dạy của những người thầy của mình. Trường quảng bá giá trị của truyền thống nghệ thuật Việt Nam như vẽ tranh trên lụa hoặc sơn mài, đồng thời truyền cảm hứng cho thế hệ họa sĩ mới này về lịch sử và kỹ thuật của mỹ thuật phương Tây. Thật vậy, người ta dễ dàng thấy ảnh hưởng của những Primitifs người Ý hoặc những người theo trường phái Ấn tượng trong các tác phẩm của Lê Phổ.
Năm 1931, ông đến Pháp để trình bày các tác phẩm của mình tại Triển lãm thuộc địa quốc tế. Ông chọn ở lại Paris một năm để tham gia các khóa học tại Trường Mỹ Thuật, sau đó thực hiện một số chuyến đi ở châu Âu. Ông trở về Việt Nam vào năm 1933, và giảng dạy tại Trường Mỹ thuật Đông Dương ở Hà Nội. Ông quyết định định cư vĩnh viễn tại Pháp vào năm 1937 và nhanh chóng có được nhiều tiếng tăm.

Adjugé 460 000 €
Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 06/10/2020 : LE PHO (1907-2000)
Les deux soeurs au balcon
Encre et couleurs sur soie, signée en haut à gauche, titrée au dos
60 x 46 cm -23 5/8 x 18 1/8 in.
Ink and color on silk, signed upper left, titled on the back
Une attestation d'inclusion au catalogue raisonné de l'artiste actuellement en préparation par Charlotte Reynier-Aguttes sera remise à l'acquéreur
PROVENANCE Alger, Galerie Romanet-Galerie d'Art Pasteur, Algérie
Collection privée (acquis auprès du précédent à Alger en 1952)
Puis par descendance, France
Si la délicatesse des jeunes femmes vietnamiennes devait prendre forme à travers un pinceau, elle se ferait sans conteste à travers celui de Le Pho. Formé à l'école des Beaux-Arts d'Hanoï et donc riche d'un apprentissage binational, l'artiste rend comme peu d'autres cette douceur si particulière. Tout dans cette composition invite à la rêverie, à la contemplation. Des montagnes tonkinoises formant le décor, au voile à la délicate transparence, l'oeil du spectateur se perd, contemple et admire la sérénité de ces deux jeunes soeurs. D'une main gracile rappelant la ligne serpentine chère aux maniéristes de la Renaissance, la jeune femme retient ce voile, laissant entrouvert au regard indiscret cette scène d'intimité au balcon. D'une main de maître, Le Pho offre un vibrant hommage à la grâce féminine.
Nếu nét đẹp của những phụ nữ trẻ Việt Nam được thành hình qua bút vẽ, thì không nghi ngờ gì nữa điều đó chắc chắn sẽ được thể hiện qua bút vẽ của Lê Phổ. Được đào tạo tại Trường Mỹ Thuật Hà Nội và giàu do học nghề song phương, họa sĩ thể hiên vẻ đẹp rất đặc biệt này mà ít người khác làm được. Mọi thứ trong bố cục này đều mời gọi sự mơ mộng, chiêm nghiệm. Từ những ngọn núi ở Bắc Kỳ Détail tạo thành nền, đến bức màn trong suốt mỏng manh, mắt của người xem trầm ngâm, chiêm ngưỡng và ngưỡng mộ sự thanh thản của hai chị em gái này. Với một bàn tay mảnh khảnh gợi nhớ đến đường ngoằn ngoèo của những người theo trường phái thời Phục hưng, người phụ nữ trẻ giữ tấm màn này, hé cho những cặp mắt tò mò thấy cảnh thân mật trên ban công. Với bàn tay điêu luyện, Lê Phổ tôn vinh sự duyên dáng của phái đẹp.

Adjugé 232 200 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 15/10/2020 : Chen Hongshou
(1598-1652)
(attribué à)
Guanyin
Encre et pigments sur papier.
198 x 74 cm (Hors montage en rouleau)
Provenance :
- Succession de Madame Anne-Marie Rousset
- Ancienne collection Robert Rousset (1901-1981)
- Porte une étiquette d’ancien inventaire de la collection Robert Rousset antérieur à 1935.

Adjugé 96 200 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 15/10/2020 : Qi Baishi (1863-1957)
(attribué à)
Lotus et grenouilles
Encre et pigments sur papier. 103,5 x 34,5 cm
(Hors montage en rouleau)
Signé Baishi avec un cachet Qi Da
Porte au dos un ancienne étiquette indiquant :
Frank Oliver,
6 Tung Chang An Chieh,
Peking
Et une indication manuscrite “vers 1935 »
Provenance :
- Succession de Madame Anne-Marie Rousset
- Ancienne collection Robert Rousset (1901-1981)

Adjugé 83 000 €
Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 06/10/2020 : LE PHO (1907-2001)
Jeunes filles dans un jardin fleuri
Huile sur toile, signée en bas à droite
100 x 73 cm -39 1/3 x 28 3/4 in.
Oil on canvas, signed lower right
Une attestation d'inclusion au catalogue raisonné de l'artiste actuellement en préparation par Charlotte Reynier-Aguttes sera remise à l'acquéreur
Genre classique par excellence, la nature morte est depuis tout temps un exercice que chaque peintre se doit de réaliser. Réunissant fleurs, fruits, légumes, vanités, c'est toute la maîtrise mais aussi la créativité de l'artiste qui s'exprime à travers ces compositions. Le Pho n'échappe pas à la règle et fait des compositions florales l'un de ses sujets de prédilection à partir des années 1960. Ayant délaissé l'encre sur soie au profit d'un médium davantage occidental, l'huile sur toile lui permet de varier sa touche. En effet, l'utilisation de cette technique favorise des empâtements plus larges et une palette davantage impressionniste. Fort d'un enseignement occidental mais également marqué par sa culture asiatique d'origine, Le Pho renouvelle le genre traditionnel de la nature morte pour offrir une vision multiculturelle. Ainsi si le traitement, la technique, le support évoquent les oeuvres européennes, les personnages ou objets viennent apporter une touche vietnamienne.
Maîtrisant à la perfection le caractère enchanteur des floraisons, l'artiste parvient à moderniser ce genre pictural traditionnel grâce à une composition innovante où le cadrage très moderne pourrait rappeler les oeuvres de Chagall. Le grand format employé pour Jeunes filles dans un jardin fleuri participe au caractère exceptionnel de cette oeuvre. De ses années d'apprentissage à Hanoï, à ses années passées à Paris, Le Pho perfectionne sa technique et innove, rejoignant ainsi le panthéon des grands artistes représentant des fleurs.
Thuộc thể loại cổ điển, tĩnh vật luôn là bài tập mà mọi họa sĩ phải thực hiện. Kết hợp hoa, trái cây, rau, những vật phù phiếm, đó là tất cả sự điêu luyện nhưng cũng là sự sáng tạo của người họa sĩ được thể hiện qua những bố cục này. Lê Phổ cũng không nằm ngoài quy luật và những bố cục hoa là một trong những đề tài yêu thích của ông từ những năm 1960. Ông đã từ bỏ mực trên lụa để chuyển sang một phương tiện Tây phương hơn, sơn dầu trên vải cho phép ông thay đổi đa dạng phong cách của mình. Thật vậy, việc sử dụng kỹ thuật này giúp tạo ra những impasto và một bảng màu ấn tượng hơn. Nhờ lối giảng dạy phương Tây nhưng cũng mang đậm dấu ấn văn hóa Á Đông gốc, Lê Phổ làm mới thể loại truyền thống của tĩnh vật để mang đến một tầm nhìn đa văn hóa. Vì vậy, nếu cách xử lý, kỹ thuật, phương tiện gợi lên những tác phẩm châu Âu thì những yếu tố khác lại thêm nét Việt Nam.
Nắm vững bản chất mê hoặc của sự nở hoa đến mức hoàn hảo, họa sĩ thành công trong việc hiện đại hóa thể loại vẽ truyền thống này nhờ một bố cục đầy sáng tạo, trong đó khung hình rất hiện đại có thể gợi nhớ đến các tác phẩm của Chagall. Khổ lớn được sử dụng cho Những cô gái trẻ trong vườn hoa góp phần tạo nên nét đặc sắc cho tác phẩm này. Từ những năm học ở Hà Nội, đến những năm ở Paris, Lê Phổ hoàn thiện kỹ thuật của ông và đổi mới, nhờ đó gia nhập đội ngũ những họa sĩ lớn vẽ hoa.
Classic genre par excellence, still life has always been an exercise that every painter must carry out. Gathering flowers, fruits, vegetables, vanities, it is all the mastery as well as the creativity of the artist, who expresses himself through these compositions. The Pho is no exception to the rule and makes floral compositions one of his favorite subjects from the 1960s. Having forsaken ink on silk in favor of a more western medium, oil on canvas allows him to vary his touch. Indeed, the use of this technique favours wider impastos and a further impressionist palette. Strongly influenced by Western teaching but also marked by his Asian culture of origin, Le Pho renews the traditional of still life genre, to offer a multicultural vision. Thus, the treatment, the technique and the support evoke the European works and other elements bring a Vietnamese touch.
Mastering to perfection the enchanting character of the blooms, the artist succeeds in modernizing this traditional pictorial genre thanks to an innovative composition where the modern framing could recall Chagall's works. The large format used for “Young Girls in a Blooming Garden”, contributes to the exceptional character of this work. From his years of apprenticeship in Hanoi to his years spent in Paris, Le Pho perfected his technique and innovated, joining the pantheon of great artists depicting flowers.

Adjugé 58 500 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 15/10/2020 : Qi Baishi (1863-1957)
(attribué à)
Pivoine (datée bingyin,1926)
Encre et pigments sur papier. 33,5 x 45,5 cm (Hors montage en rouleau)
Le texte évoque la pousse et la floraison de la pivoine. L’auteur ne signe pas de son nom d’artiste le plus courant, mais s’y désigne comme « le vieil homme de Xingziwu.
Provenance :
- Succession de Madame Anne-Marie Rousset
- Ancienne collection Robert Rousset (1901-1981)

Adjugé 86 000 €
Par HOTEL des VENTES d'AVIGNON sarl à Avignon
le 24/10/2020 : Ahmed CHERKAOUI (1934-1967) : "Rose carrée". Technique mixte sur toile signée en bas à droite, datée 1961, titrée et située au dos à Varsovie. Etiquette galerie " Krzywe Kolo " Varsovie. Dim.: 64x53 cm.

Adjugé 80 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 07/10/2020 : 49. JEAN – JULES – ANTOINE LECOMTE DU NOUY
(Paris 1842 – 1923)
Rêve d’Orient
Toile
70 x 125 cm
Signé et daté en bas à droite LECOMTE DU NOUY 1904
Provenance :
Vente anonyme, Londres, Sotheby’s, 17 Juin 1986, n°32,
reproduit ;
Chez Nataf, Paris.
Exposition :
Salon de 1905, Paris, Société des artistes français, Grand –
Palais, n°1143.
Bibliographie :
G. de Montgailhard, Lecomte du Nouy, Paris, 1906, p.84 ;
R. de Diederen, From Homer to the Harem, The Art of Jean
Lecomte du Nouy, New – York, 2004, n°304, reproduit figure 94.
Dernier tableau d’une suite d’oeuvres de l’artiste reproduisant
des hommes fumant le narguilé, aux effets hallucinatoires, notre
tableau est le point culminant du sujet par le peintre.
Il est inspiré des écrits de Théophile Gautier La Mille et Deuxième
nuit, 1842, racontant le rêve du poète Hassan endormi sur
sa terrasse ; l’arrivée d’une peri -être surnaturelle du folklore
persan-, quittant les cieux et créatures célestes pour se joindre
à lui.

Adjugé 50 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : Claude MONET (Paris, 1840 - Giverny, 1926)
Les Nymphéas (fragment).
Toile.
Haut. 42,7 Larg. 46,7 cm.
(restaurations).
Provenance :
- succession Michel Monet ; donné à la famille Blin, jardinier de Claude Monet ;
- par descendance, Gérard Blin, Giverny ;
- collection Patrick Dumont, camarade de Gérard Blin, Eure ;
- collection particulière, Val d'Oise.
A fragment of the Nympheas by Claude Monet offered to his gardener.
Les fragments de Claude Monet ne font pas l'objet d'avis d'inclusion du Wildenstein Platner Institute mais sont conservés dans les archives de cette institution au titre de document informatif.
Le cycle des Nymphéas est probablement la série la plus célèbre de Claude Monet. Le père de l'impressionnisme livre, devant son bassin de nénuphars à Giverny, une peinture évolutive : un art de l'éphémère qui anticipe l'abstraction. Parmi ces toiles invariablement hautes de deux mètres, celles conservées au musée de l'Orangerie à Paris offrent un panorama inoubliable. Pourtant, Monet se montre parfois hésitant, confronté à la difficulté de représenter l'impression que produit chez lui " de l'eau avec de l'herbe dans le fond [ ] c'est admirable à voir, mais c'est à rendre fou de vouloir faire ça ". Ces autres toiles qu'il a lacérées et parfois jetées ont quelque fois échappé à la destruction. Récupérées par sa belle-fille, ou parfois utilisées comme décor mural par son jardinier Eugène Blin, quelques reliques des Nymphéas subsistent encore.
A la mort de Michel Monet, le fils du peintre, les Blin disposent de l'usufruit de la maison de Giverny et reçoivent ces toiles. Le fragment que nous présentons appartenait à un camarade de Gérard Blin, le fils du jardinier du peintre, ainsi qu'en témoigne leur directrice d'école dans une lettre autographe. Il est à rapprocher d'un autre fragment exposé en 1992 à la Stadthalle à Balingen lors de l'exposition "Claude Monet" (n°32), puis vendu à Paris le 21 novembre 2011 (Me Millon, n°63). Ces feuilles de nénuphars posées sur l'eau nous éclairent tel un phare de l'histoire de l'Art, symboliquement sauvegardées par celui qui avait la charge de prendre soin du sujet de ce cycle.

Adjugé 24 500 €
Par Maison de Ventes PASTAUD Limoges à Limoges
le 03/10/2020 : Claude VENARD (1913-1999) Nature morte au poisson Huile sur toile SBG 114 x 146 cm

Adjugé 28 000 €
Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 17/10/2020 : AUGUSTIN LESAGE (1876-1954), "Sans titre", huile sur toile signée en bas à droite "A. Lesage" Dim. 97x74,5 cm. (manques de peinture, toile sans châssis avec ondulations, trous d'épingles et traces de pliures)
Cette oeuvre, non datée, a probablement été réalisé entre 1926 et le début des années 1930.
AUGUSTIN LESAGE (1876-1954)
"Je suis le Frère, le banal / médium planétaire. Je suis l'Auguste"
Le Mastaba d'Augustin Lesage. Lucien Suel (Brandes, 1992)
Devenu mineur de fond en 1890, à l'âge de 14 ans, Augustin Lesage, né à Saint-Pierre-lez-Auchel, dans le Pas-de-Calais, ne commence à peindre qu'à l'âge de 36 ans, lorsqu'il entend, en 1911, alors qu'il travaille seul dans un boyau de la fosse 2 des Mines de Ferfay, près de Béthune, les "esprits" lui révéler : "Un jour, tu seras peintre". Parfait spécimen de "peintre médium" n'ayant pratiquement pas reçu de formation artistique, il est initié peu après cet épisode fondateur aux pratiques spirites par un de ses collègues et exécute dès 1912 quelques dessins "sous la dictée des esprits", avant de produire, sur une toile de 9 m2 directement tendue sur le mur, la première de ses grandes peintures à l'huile, en 1913. Il réalisera jusqu'à sa mort entre 700 et 800 œuvres, dit-on, "conçues comme des édifications spirituelles" , prétendant toujours, malgré leur grande qualité plastique et la méticulosité exceptionnelle de traitement dont il fait preuve, n'être que le simple exécutant des esprits, ceux de sa petite sœur décédée, Marie, de "Marius de Tyane" et de ... Léonard de Vinci. Et, conséquent, il vend les tableaux au prix de revient des fournitures augmenté du montant du temps de travail calculé sur la base du salaire horaire du mineur, à moins qu'il ne choisisse de simplement les donner à ceux dont il estime qu'ils les méritent. "Médium-peintre-mineur", comme dit Robert Amadou , ET guérisseur, il sera toute sa vie, le spiritisme étant la religion populaire du bassin minier, particulièrement bien intégré dans un tissu de groupes et sociétés spirites dans un environnement rendu ultérieurement encore plus perméable à de telles idées par le climat de morbidité créé par la Grande Guerre, avec ses destructions et ses cohortes de massacrés, et par les enseignements d'Allan Kardec et de ses épigones. Il travaillera notamment avec l'Institut Général Psychosique de Sin-le-Noble, lié au journal Le Fraterniste, d'obédience spirite, créé peu auparavant par Jean Béziat, et, plus tard, à Paris, avec l'Institut Métapsychique International de Jean Meyer, l'homme qui, en subvenant dès 1923 à ses besoins matériels, lui permettra de quitter la mine et de devenir le peintre officiel, en quelque sorte, de la mouvance spirite. Mais, en dehors de ces milieux, c'est André Breton qui, en 1933, sera le premier à présenter son travail, dans la revue Minotaure, en illustration de son texte "Le Message Automatique". Les peintures d'Augustin Lesage, qu'il ne signe qu'à partir de 1926, sont caractérisées par la grande minutie de ses compositions géométriques architecturales aux motifs reproduits de manière plus ou moins symétrique, sur lesquelles viendront se graver des rosaces, des mandorles, des motifs floraux, des croix, puis des représentations religieuses ou symboliques, souvent inspirées, à partir de 1926 encore, par l'Egypte où il ne se rendra pourtant qu'en 1939. Avec la reconnaissance, cependant, disparait la spontanéité, et, comme le signalent Annick Notter et Didier Deroeux, "la perception privilégiée", "le vertige intérieur" s'estompent "dans la sérialité jusqu'au simulacre des figures, même si la virtuosité de l'écriture mécanique, les harmonies colorées des compositions décoratives - et non plus symboliques - séduisent encore". Ne restent, résume bien l'occultiste Robert Amadou, qu'une "logorrhée plastique qui obéit à la symétrie et à la verticalité", où "les motifs s'organisent d'habitude en édifices : pyramides, temples, labyrinthes, des villes et des maisons, des tours, des escaliers, des portes"... Souvent également décorées de visages ou de bustes, souvent égyptiens, donc, de pharaons, de Nefertitis et de sphinx, mais aussi de Christs et de Vierges, ses toiles dégagent cependant, pour reprendre le concept créé par Freud, une inquiétante étrangeté, car la mort y rode, mais, comme dit encore Amadou, "une mort à la spirite, c'est à dire qu'on bute sans cesse contre le tombeau, de l'extérieur, de l'intérieur, dans l'espoir de déboucher sur le jour et de transformer les murailles en passages". Augustin Lesage s'éteint à Burbure, dans le Pas de Calais, en 1954.
Patrick Lepetit.
1/Savine Faupin et Christophe Boulanger. Présentation de l'exposition Esprit es-tu là ?les peintres et les voix de l'au-delà. Musée Maillol, Paris. 1er juin- 10 novembre 2020.
2/ Robert Amadou : "Lesage, la folie et le Saint" in Augustin Lesage 1876-1954, catalogue de l'exposition organisée aux musées d'Arras et de Béthune du 15 octobre 1988 au 15 janvier 1989. Philippe Sers Editeur, Paris. 1988.
Nous remercions chaleureusement Monsieur Patrick Lepetit, poète surréaliste et auteur de "Le surréalisme: Parcours souterrain" et de "The Esoteric Secrets of Surrealism: Origins, Magic, and Secret Societies" pour cet éclairage sur le parcours d'Augustin Lesage.

Adjugé 13 500 €
Par HOTEL des VENTES d'AVIGNON sarl à Avignon
le 24/10/2020 : Pierre SOULAGES (1919) : Eau-forte XXIX. Epreuve d'artiste sur Vélin d'Arches, signée au crayon en bas à droite avec envoi "Pour Simonne et Jean Lacouture de la part de Gabrielle et Pierre, bien amicalement". Dim. feuille : 65.8x50.3 cm. Dim. impression : 49x42.5 cm. (en partie encollée sur carton, petite trace d'humidité d'environ 2 cm de haut située en bas entre "amicalement" et la signature, trace d'humidité sur le rebord en bas à gauche au dessus d'"épreuve d'artiste" sur 11 cm de long et au plus large de 2 cm, infime froissure sur le papier au milieu bord droit, petites pliures en bas)

Adjugé 4 300 €
Par SVV GUIZZETTI - COLLET à Reims
le 04/10/2020 : YAN PEI MING 2004 - "Portrait de M. L." - Dessin au fusain signé en bas à droite - 64 x 50

Adjugé 52 000 €
Par SVV JEAN EMMANUEL PRUNIER à Louviers
le 11/10/2020 : Enluminure représentant une femme en prière dans un encadrement de rinceaux et de personnages. Miniature sur vélin, tirée d'un livre d'heures. Vers 1450. Dimensions: 18x12,5 cm. Contrecollée sur panneaux

Adjugé 55 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : Saverio MANETTI (Florence, 1723-1795)
Storia naturale degli uccelli. Ornithologia methodice digesta atque iconibus aeneis ad vivum illuminatis ornata.
Florentia, in aedibus F. Mouck. (Tomes I, II, III ; 1767-1771). Apud Cajetanum Cambiasium, typographum regium. (Tome IV, 1773). In typographia Iosephi Vanni. (Tome V, 1776).
Cinq volumes in-plano (470 x 370 mm), plein vélin rigide ; tranches mouchetées. Reliure italienne du temps. Tous les feuillets sont montés sur onglet.
Collation :
Tome I : (4 ff), portrait de Giovanni Gerini, sénateur florentin, gravé par Violante Vanni, 96 pages et 120 planches.
Tome II : (3 ff) 86 pages et 120 planches.
Tome III : (4 ff), 78 pages et 120 planches.
Tome IV : (2 ff), frontispice gravé par Lorenzi, (1 f) d'avis au lecteur, 72 pages et 120 planches.
Tome V : ( ff), frontispice gravé par Lorenzi, 99 pages et 120 planches.
(Seules les pièces de titre des tomes I et III ont été conservées, celle du tome III est incomplète. Corps d'ouvrage du tome V déboîté. Les titres et faux-titres, pour la plupart, montés sur de courts onglets comme l'ensemble des volumes, sont décousus.).
Exemplaire aux somptueux coloris, d'une parfaite fraîcheur, exempt de rousseurs. Cet ouvrage, dont la publication dura dix ans, est considéré comme l'une des plus grandes réussites de la typographie italienne du XVIIIème siècle, et l'un des plus beaux livres illustrés d'ornithologie, toute époque et tout pays confondus.
Tirées sur un vergé fort d'une qualité exceptionnelle, peut-être spécialement fabriqué pour l'ouvrage (toutes les feuilles sont montées sur onglet, et portent le même filigrane, précisément en leur centre), les planches gravées par Lorenzi et Violante Vanni sont rehaussées de couleurs saisissantes, à la gouache et à l?aquarelle.
Provenance :
- Famille Martelli (1767-1858). Ex-libris XVIIIème avec la devise « Sola virtus vera nobilitas ». Cet ex-libris est celui de la famille patricienne des Martelli, dont la demeure est désormais Musée Municipal de la ville de Florence. Niccolo Martelli, sénateur, est l'un des souscripteurs : son nom figure au bas de la planche XXXIII : "Illustrissimo e Clarissimo Senatore Bali Niccolo Martelli Patrizio Fiorentino". En 1858 fut vendue aux enchères à Paris la collection d'estampes anciennes de M. Martelli, de Florence. L'ouvrage de Manetti ne figure pas au catalogue ; il est probable cependant que c'est à cette date qu'il fut acquis par Armand Marchand.
- Famille Marchand, propriétaire du Château du Mets à Berchères-les-Pierres, près de Chartres depuis 1858 ; par descendance, collection particulière, Rennes.
Certificat de libre circulation.
The best Italian bird book and one of the most sumptuous ornithological publications of the 18th century by Saverio Manetti.
Prolongement par l'expert Paul Veyssière sur rouillac.com.

Adjugé 13 500 €
Par ARTENCHERES Michel Rambert & Agnès Savart à Lyon
le 06/10/2020 : [LIVRE D'HEURES TISSÉ] - LIVRE DE PRIÈRES TISSÉ SUR SOIE d'après les enluminures des manuscrits du XIVe au XVIe siècle. Lyon, Roux, 1886. In-8 carré, maroquin janséniste grenat, dos à nerfs, large dentelle dorée intérieure, doublures et gardes de moire de même teinte, tête dorée, chemise, étui (Kauffmann-Petit).
Rare ouvrage, tiré à très petit nombre, aux caractères et ornements entièrement tissés en noir au métier Jacquard, sur fond de soie argentée. Les 50 pages de texte qui le compose sont toutes ornées de larges bordures florale, et de lettrines ornées ; quatre d'entre elles offrent la reproduction de 4 grandes miniatures. Selon Paul Marais « Le livre est tissé sur soie au métier Jacquard, le tissu en très belle soie, remarquablement serré, comporte 400 passées de trame au pouce [...]. Il a fallu plus de deux années pour exécuter ce livre de prières ». (Marais, in bulletin du bibliophile, 1889 p. 163-66) (Vicaire V, 342). TRES BEL EXEMPLAIRE EN PARFAITE CONDITION.

Adjugé 10 000 €
Par ARTENCHERES Michel Rambert & Agnès Savart à Lyon
le 06/10/2020 : PORTRAITS RUSSES des XVIII° et XIX° SIECLES. Edition du Grand-Duc Mikhaïlovitch. Saint-Petersbourg, Manufactures des Papiers de l'Etat 1905-1909. 6 tomes reliés en 11 volumes in-folio, demi-chagrin cassis, dos à nerfs, tête dorée, couvertures conservées (reliure de l'époque).
Impressionnante et très rare galerie ainsi reliée et complète, rassemblant près de 1087 portraits d'hommes et de femmes célèbres, vivant au XVIII° et XIX° siècle.
Les petites biographies accompagnant chaque portrait sont réunies dans les volumes de texte, imprimés en russe et en français.
Chaque volume de planches est formé de 50 portraits à pleine page gravés sur Chine par les plus grands artistes et de 50 feuillets offrant de nombreux portraits reproduits par la photographie : soit un ensemble total de 250 grands portraits et 837 plus petits, le tout monté sur onglet.
Toutes les planches portent l'estampille dorée « Portraits russes »
Tome 1 (2 vol.). Texte : [11]-194 feuillets - Planches : 194 portraits sur 100 planches.
Tome 1I (2 vol.). Texte : [8]-205 feuillets - Planches : 205 portraits sur 100 planches.
Tome 1II (2 vol.). Texte : [9]-209 feuillets - Planches : 209 portraits sur 100 planches.
Tome 1V (2 vol.). Texte : [10]-225 feuillets - Planches : 225 portraits sur 100 planches.
Tome V (2 vol.). Texte : [9]-254-[6] feuillets - Planches : 254 portraits sur 100 planches.
Tome VI (1 vol.). Tables : 99 pages (Table des portraits - Table des artistes et Table des possesseurs des originaux).
« A complete set of volumes has always been considered a great bibliographic rarity » (Vengerov, Staraia Russkaia Kniga, 85.).
Très bel exemplaire, sans aucune rousseurs ni piqûres : il est bien complet des feuillets volants d'errata et surtout des 3 tables réunies dans le dernier tome. Petite trace de décoloration au dos d'un volume. EXEMPLAIRE D'EXCEPTION.

Adjugé 15 000 €
Par Ader OVV à Paris
le 07/10/2020 : Marcel PROUST. L.A.S. et poème autographe signé, [26 et 28 octobre 1888], à Raoul Versini ; 4 pages in-8 sur papier quadrillé et 4 pages in-8, avec enveloppe étiquetée " M. Proust - le 26 et le 28 8bre 1888 ", le tout monté sur onglets dans un vol. demi-maroquin vert à coins avec filets dorés, étui (A. Devauchelle).
Ensemble exceptionnel adressé à un ami et condisciple au lycée Condorcet : confession d'une expérience homosexuelle, et poème de jeunesse. [Raoul Versini (1870-1940), agrégé de lettres, fit une carrière d'enseignant, et rédigea quelques manuels scolaires.]
" Oh mon bon Raoul tu es trop gentil et je ne mérite ni ta tristesse si affectueuse ni tes scrupules exagérés. Non que je me croie descendu très bas. Ce que j'ai fait (je pense bien te parler avec franchise, aussi bien je n'en ai jamais manqué avec toi, n'est-ce pas ?) n'est pas l'extrême point d'un long abaissement moral. J'ai la conscience d'être le même qu'avant. D'ailleurs si dans un moment de surprise et de folie, supplié par ce garçon, je me suis rendu ; quand j'ai cru qu'il était temps encore j'ai eu des remords, je les lui ai dit, je l'ai prié. Mais il est plus fort que moi et je n'ai pas pu l'arrêter. Tu sais que je ne suis coupable qu'à demi. [...] Je ne suis pas du tout un être idéal comme tu as l'air de le croire. Je suis pétri d'autant, hélas ! et même peut-être de plus de nerfs et de sens que d'autres. J'ai pu consentir (je ne l'ai pas faite de mon plein gré, mais j'ai consenti avant, ce qui était tout : je suis franc, tu vois) à une très grande saleté. J'ose dire pourtant que je ne suis pas du tout vicieux. [...] J'avais été coupable : une heure après Abel [Desjardins] le savait, le soir même, mon père. Il est triste d'en être réduit à faire ainsi son apologie. Mais je voudrais pourtant te montrer que je ne suis pas tout à fait indigne de ta pure et sincère affection, que je te rends bien. Je ne veux pas que tu aies peur de me chagriner, je veux que tes paroles soient l'expression de ton sentiment.
Mais que ce sentiment me soit clément. Mon bon Raoul merci de ta tendresse et de ta franchise. Tout le temps, je te jure, loin d'en être fâché, je t'en ai été infiniment reconnaissant. Ne sois pas plus sévère que mon père qui ne m'a pas fait de reproches et qui, connaissant mon tempérament, sans connaître même ces atténuations que je t'ai dites, n'a considéré ma faute que comme une "surprise" (sens 19ème siècle) que m'auraient faite mes sens. Un seul mot dans ta lettre m'a choqué. C'est quand tu dis que ma faute est un effet de ma "bonté". Alors il faudrait mettre bêtise "... Et de terminer par le v u qu'ils continuent de cultiver la sincérité, forme très belle de l'amitié. " Pardonne-moi le décousu et l'ortographe de cette lettre qui est écrite au galop insensé de mes regrets et de mon c ur "...
Le poème, de 10 vers, est dédié " A mon cher Raoul Versini " :
" Les souffles flottant dans les bois en fleurs
Abordent au feuillage étincelant ;
Luisent les glaïeuls aux ruisseaux en pleurs ;
Au ciel bleu foncé nage un nuage blanc. [...]
Des baisers pâmés aspirent la peau
Sous les branches ".
En regard et au verso des derniers vers figurent quelques notes : " Credo sur lequel il faut que nous nous entendions ", et listes de " gds écrivains français du 19ème siècle ", prosateurs (Michelet, Balzac, Musset, Baudelaire, Flaubert, Châteaubriand, Renan, France) et poètes (Baudelaire, Leconte de Lisle, Hugo, Lamartine, Musset, Verlaine), et de " gds artistes " (Mounet-Sully et Sarah Bernhardt).

Adjugé 10 100 €
Par Ader OVV à Paris
le 06/10/2020 : Charles DICKENS (1812-1870). 9 L.A.S., 1843-1863, à Thomas James Thompson (une à Thomas Edmund Weller, et une à Miss Christiana Weller) ; 13 pages in-8, une adresse avec contreseing ; en anglais.
Belle correspondance à son ami Thomas James Thompson (1812-1881), à sa future femme Christiana Weller (pianiste dont Dickens s'était entiché), et au père de celle-ci. [Thompson épousa en secondes noces Christiana le 21 octobre 1845, et le frère du romancier, Frederick Dickens, épousa Anna Weller, la jeune s ur de Christiana, en 1848. Thompson est le père de la peintre Elizabeth Thompson Butler (1846-1933) et de la poétesse et essayiste Alice Meynell (1847-1922).]
Londres 27 février 1843, à Mr. Weller. Il le remercie de sa lettre joviale et le prie de présenter ses respects à sa fille talentueuse (" your accomplished daughter "), avec un autographe qui comporte toutes sortes de v ux pour elle, pour lui-même, et pour les Weller en général... 15 mars 1843, à Thompson. Il le prie de remettre à ses banquiers un chèque à l'ordre de Coutts Cie, destiné au témoignage d'estime pour Macready (" the Macready Testimonial ") [ uvre d'argenterie figurant William Macready et Shakespeare, présentée au tragédien par le duc de Cambridge le 19 juin] ; il recevra les remerciements du Comité, et tous les privilèges dus à la souscription... 14 juin 1844, à Miss Christiana Weller. Il la félicite de tout c ur de son brillant succès de la veille : elle a été superbe, rien ne pouvait être plus réussi, gracieux, charmant, triomphant (" Nothing could have been more successful, graceful, charming - triumphant "). Dickens a ressenti une fierté inexprimable, (" I felt a pride in you which I cannot express ")... Il ajoute qu'Anna était formidable ; il l'a adorée. Il a honte, écrivant toute la journée, d'avoir oublié de lui envoyer un bouquet ; c'est la faute de Mr. Chuzzlewit [allusion à son livre Martin Chuzzlewit] (" Anna was great. I adored her. I refused all comfort afterwards, because I hadn't sent her a bouquet. But writing all day put it out of my head. It was there, several times. Tell her it was Mr Chuzzlewit's omission. Not mine ").
Villa Rosemont, Lausanne [3 novembre 1846]. Félicitations cordiales pour l'événement [la naissance à Lausanne, le 3, d'une fille, la future peintre Elizabeth Thompson Butler] : il y a une incertitude attachée aux inconnus angéliques (comme dit Miss Fox [personnage de Dombey]), dont on est heureux d'être soulagé (" There is an uncertainty attendant on angelic strangers (as Miss Fox says) which it is a great relief to have so happily disposed ")... soir 13 novembre 1846. Ils dînent dimanche avec Haldimand, mais seraient enchantés de dîner avec les Thompson demain soir, si cela leur convenait...
Londres 12 octobre 1847. Ils sont ravis d'apprendre la délivrance de Mme Thompson [naissance, le 11, de la future poétesse et essayiste, Alice Meynell]. Peu de temps semble s'être écoulé depuis la dernière annonce ! Epouser le sire Thompson, et on aura un foyer patriarcal (" Marry Master Thompson, thou will have a patriarchal home ")... 11 juin 1858. Il sait que sa lettre vient tout droit du c ur ; elle est allée tout droit au sien. Il ne sait, ni n'a jamais su ce qui n'allait pas entre eux ! Mais il sera heureux de tout c ur de revenir à leurs relations cordiales, si Thompson et Christiana leur en donnent l'occasion (" Upon my soul I don't know - and I never have known - what has been amiss between us ! But I shall be heartily glad to be on the old cordial terms, if you and Christiana will give us the opportunity ")... Le 1er août, Dickens part en tournée de lectures, mais ils seront à sa maison de Gad's Hill tout le mois de juillet, et s'ils voulaient bien venir passer un jour ou deux avec eux, ils trouveraient que certain sucrier n'a jamais quitté la table... Il a été chagriné d'apprendre leur malheur domestique, et espère que c'est réparé, ou passé, et que leur propre mésentente est passée aussi... 20 mai 1861. Ils regrettent vivement de ne pas les voir samedi, et aussi d'apprendre le souci qui motive leur absence. Il espère qu'ils le surmonteront et qu'ils viendront à Gad's Hill cet été - si jamais il arrive. Qu'il dise à Christiana qu'elle sera éloignée autant que possible des chiens, et que ceux-ci seront exhortés à se conduire doucement la nuit (" she shall be put as far as possible from the dogs, and that they shall be admonished to conduct themselves softly by night ")... Gad's Hill Place 13 octobre 1863. La demande de renseignements était pour un couple de jeunes mariés, et leur visite eût été courte. Il fera part à Macready de son offre aimable mais il croit que les nouveaux mariés se sont déjà transportés vers quelque autre Eden...

Adjugé 41 000 €
Par POUSSE-CORNET - VALOIR S.A.R.L à Orléans
le 25/10/2020 : Exceptionnelle ARMOIRE DE CHASSE en noyer mouluré et sculpté, la façade galbée ouvrant par deux portes principales à panneaux ornés de médaillons finement sculptés d'un motif à la Bérain et feuilles d'acanthes à enroulement, surmontant un tiroir à deux poignées de tirage en fer battu. Les côtés ouvrent par deux portes latérales panneautées. Le fronton est richement sculpté d'entrelacs, orné en son centre d'un cartouche rocaille à décor d'un visage. Large corniche à ressaut dans les angles. Elle repose sur deux pieds miches à l'avant. Intérieur aménagé avec trois étagères et trois tiroirs à la forme.
Epoque Louis XIV.
264 x 210 x 100 cm
Provenance : Ancienne collection du préfet Louis Lépine (1846-1933), de sa propriété de Montbrison (Loire).
Louis Jean-Baptiste Lépine, né à Lyon le 6 août 1846 et mort à Paris le 9 novembre 1933, est un avocat et homme politique français, préfet de police, inventeur de la brigade criminelle et du Concours Lépine. Il est également le créateur du musée de la préfecture de police en utilisant les pièces qu'il avait fait réunir pour l'exposition universelle de 1900 et qui présentait déjà cette administration au public. Nommé sous-préfet de Montbrison dans la Loire, en 1779, il y rencontre Marie Dulac qu'il épousera en 1880, devenant ainsi propriétaire du château de Sauvain.

Adjugé 16 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 07/10/2020 : 248. EXCEPTIONNELLES SUITE DE QUATRE LARGES FAUTEUILS à châssis, à dossier plat de forme
mouvementée en bois doré, richement sculpté de coquilles, d’entrelacs, feuillagés, d’agrafes et
de fleurons. Supports d’accotoirs sinueux ; ceinture chantournée et pieds cambrés.
Style Régence
(éclats et petits manques)
Haut. : 110 cm - Larg. : 65 cm - Prof. : 53 cm

Adjugé 13 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 07/10/2020 : 247. IMPORTANTE ET EXCEPTIONNELLE CONSOLE de forme
rectangulaire en bois doré et sculpté de fl eurons dans
des encadrements et d’un large mascaron à tête de
femme entouré de rinceaux feuillagés. Elle repose sur
quatre pieds en balustre à feuilles d’acanthe et rosaces
réunies par une entretoise en X surmontée d’un motif
feuillagé fi nissant par une pomme de pin.
Estampillée Lexellent
Etiquette manuscrite au dos De Pommiers 27 mars 1877
Style Louis XIV, milieu du XIXème siècle
Dessus de marbre brèche
Haut. : 100 cm - Larg. : 172 cm - Prof. : 65 cm
(fentes, éclats et manques)

Adjugé 12 000 €
Par SARL Hôtel des Ventes de Saint-Omer FOURQUET-PEEREN à Saint Omer
le 17/10/2020 : Rare et important buffet deux corps, partie basse ouvrant par deux portes donnant sur une étagère et partie haute en retrait ouvrant par deux portes donnant sur deux étagères et cinq tiroirs marquetés. Meuble à décor en marqueterie sur trois faces en intarsia à décor de personnages devant un paysage urbain sur les portes de la partie haute et sur les panneaux latéraux et décor de frises d'entrelacs de feuillages et doiseaux entre les panneaux. Chiffré sur la traverse haute. Portes de la partie basse à décor de bouquets de fleurs, panneaux latéraux à décor d'animaux dans un paysage rupestre.et blason sur la traverse haute. Ep. fin XVII début XVIIIe (Restaurations ; petit manque à recoller et petits manques de placage) Ht. 239 cm ; L. 143 cm ; P. 62 cm.

Adjugé 10 200 €
Par POUSSE-CORNET - VALOIR S.A.R.L à Orléans
le 25/10/2020 : PAIRE DE COLONNES en marbre Sarrancolin décorées de bagues en bronze doré à décor d'une couronne de laurier, reposant sur un socle de section octogonale.
Epoque Louis XVI.
H.: 90 cm / Diam. : 40 cm
Usures et petits chocs.

Adjugé 11 500 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : Somptueux ORNEMENTS LITURGIQUES du règne de LOUIS XIV
brodés de soie, fils d'or, d'argent, et rehaussés de perles. Fond de lames d'argent ondées en couchure, broderie en relief de filé, cannetille, frisé et lampes or et argent, de fils de soie polychrome au passé empiétant et point fendu. Encadrement d'une riche polychromie de fils de soie.
VOILE de CALICE sur fond brodé en couchure de filé d'argent travaillé en spirale ou gironné, et au riche décor brodé d'entrelacs et d'arabesques filé or, ponctué de cannetilles or en couchure et en guipure, paillettes or et perles. Le tout parsemé de fleurs (roses, renoncules, illets, lys, ancolies, anémones ), feuillages et pampres de raisin traités au naturel en fil de soie polychrome au passé empiétant et point fendu. Au centre, un médaillon rayonnant orné du portrait du Christ adolescent revêtu d'une tunique bleue. Le contour orné d'une ligne de frison or.
Larg. 64, Long. 75 cm.
BOURSE de CORPORAL au même décor, parsemé de roses, illets, feuillages et pampres de raisin. Au centre, une croix de Malte rayonnante et ondulante à huit pointes, filé et paillettes or en guipure et en couchure, décorée d'un groupe de cinq perles. Bordure galonnée.
Haut. 27,5 Larg. 22,5 cm.
Le décor floral et végétal, véritable jardin "spirituel", invite les fidèles ou les moniales à pratiquer la Charité (la rose), la Foi et l'Espérance (l' illet), la Chasteté (le lis), et à méditer sur l'Amour du Christ (l'anémone), la Passion (le raisin), les grâces du Saint Esprit (l'ancolie), etc. Les cinq perles au centre de la croix rappellent les cinq mystères médités dans la prière du Rosaire.
France, XVIIe siècle, époque Louis XIV.
Sumptuous liturgical ornaments edged with silk, gold, silver and pearls, from the reign of Louis XIV.
"Un luxe éblouissant pour symboliser la Monarchie absolue et l'Eglise triomphante, ou le modèle français pour l'Europe", par Philippe Rouillac
Ce travail de moniale pourrait être rapproché des collections du musée des Tissus à Lyon, comme des broderies des costumes de Cour, ou encore du travail des Carmélites de Blois. Le musée d'art diocésain de Blois conserve en effet voile de calice et bourse au même décor floral, et aux mêmes broderies filé argent et or.
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, à l'instar des Ursulines d'Amiens, les Carmélites de Blois furent connues pour leur précieux travail de broderies de soies aux fils d'or et d'argent, qu'elles commercialisaient à l'extérieur de leur couvent. Et ce notamment grâce à la mère supérieure Marguerite de la Croix, dite Marguerite Thamary, ancienne brodeuse de la reine Marie de Médicis.
Marie de Médicis aimait beaucoup les broderies et affectionnait particulièrement les broderies orientales. Elle faisait venir d'Orient des brodeuses pour confectionner ses robes. Originaire de Géorgie, Marguerite Thamary "fut prise par des pirates et vendue à un boulanger portant le pain chez Monsieur le comte de Brèves, ambassadeur à Constantinople ; elle plut à sa fille qui voulut la racheter et la prit chez elle." (Chroniques de l'Ordre des Carmélites). Peu de temps après, l'ambassadeur l'offrit à la "reine marie de Médicis qui l'occupa à des ouvrages de broderie, pour lesquels son adresse et son habileté étaient remarquables." Dans le premier tiers du XVIIe siècle, Marguerite prononça les v ux et rejoignit l'ordre des Carmélites. Entre 1641 et 1647, elle dirigea le carmel de Blois et forma ainsi de nombreuses professes blésoises à l'art de la broderie fine.

Adjugé 18 500 €
Par MIRABAUD MERCIER à Paris
le 16/10/2020 : Pendule en bronze ciselé et doré en forme d'urne, à cadran tournant, les heures et les minutes indiquées par un serpent, l'amortissement des anses en forme de mufle de lion, la partie inférieure en forme de colonne cannelée et rudentée à asperges ornée de guirlandes de feuilles de chêne, le socle carré orné d'une moulure de feuilles de laurier enrubannées signé LEPAUTE à l'arrière.
Beau modèle Louis XVI exécuté au XIXème siècle.
Haut. : 47 cm ; Larg. : 20 cm ; Prof. : 20 cm

Adjugé 14 300 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : Spectaculaire CARTEL au CHAR d'APOLLON
en écaille rouge et filets de laiton. Il est posé sur un cul de lampe d?applique à quatre consoles ajouré centré d?un cône évasé à l?effigie du Roi-Soleil. Le boitier d?horloge de forme incurvée sur les côtés présente des contreforts terminés par des enroulements formant les pieds et orné de termes en bronze. Le cadran d?horloge en bronze présente douze cartouches en émail blanc, aux chiffres en noir. Il est surmonté du char d?Apollon en bas-relief. La partie haute figure un dôme aux lambrequins et semis de rosettes sur lequel une Renommée se tient debout.
Décor en bronze ciselé et doré de palmettes, de galerie, d?enroulements de rosettes, de têtes de chérubin, de cadres brétés, de plaquettes aux amatis et d?une grappe en culot d?acanthe, terminée par une grenade en partie basse.
Mouvement ancien de Margotin à Paris (modifié) pour Pierre Margotin, maître horloger à Paris entre 1681 et 1695.
Epoque Louis XIV.
Haut. 140, Larg. 50, Prof. 22 cm.
(restauration d?écaille, balancier rapporté).
Provenance : collection particulière, Rennes.
A Louis XIV cartel with Apollo's chariot in tortoiseshell veneer and rich ornamentation of gilded bronze.
Bibliographie : exemplaire à rapprocher du cartel reproduit dans l'encyclopédie de la pendule française, Pierre KJELLBERG, Encyclopédie de la pendule française du Moyen-Age au XXe siècle, Paris, Les éditions de l'amateur, 1997, p.50.

Adjugé 45 500 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 15/10/2020 : Porte baguettes d’encens en forme de dragon
Chine, ca 17° siècle
Alliage cuivreux doré. H. 12 cm
Le dragon est traditionnellement représenté au-dessus des flots en mouvement les pattes avant redressées soutenant un plateau au-dessus de sa tête sur lequel sont posés trois éléments en forme de montagnes dans lesquels venaient se ficher les bâtons d’encens. Usure attestant d’un long usage visible à la dorure.
Provenance :
- Succession de Madame Anne-Marie Rousset
- Ancienne collection Robert Rousset (1901-1981)

Adjugé 15 000 €
Par Gros & Delettrez à Paris
le 13/10/2020 : Rare maquette en carton découpé et doré représentant la Chapelle royale de Versailles, dans sa boîte en verre et bois doré d origine. Personnages en gravures découpées et colorées ; vitres en mica.
France, début XVIIIe siècle
Haut : H. 29 ; L. 23,5, l. 15,8cm

Adjugé 7 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : COFFRET EMAILLE de SCENES MYTHOLOGIQUES
de forme rectangulaire à couvercle trapézoïdal en bois doré, reposant sur des boules peintes en noir. Orné de neuf plaques d'émaux peints polychromes sur fond bleu foncé, rehaussé d'or et de turquoise. Sur le couvercle, une plaque composée de branches de laurier affrontées surmonte quatre autres plaques. Elles présentent sur les faces antérieures et postérieures des chimères à têtes d'homme entourant un terme dont les épaules prennent la forme d'un chapiteau ionique. Sur les petits côtés, rinceaux et enroulements viennent soutenir un buste de femme ailée et couronnée à la jupe stylisée par des feuilles d'acanthe et ceint d'un motif de fleurette. La caisse présente en décors sur la face antérieure, Vénus et Adonis accompagnés d'un chien dans un paysage et sur la face postérieure, la chasse de Diane et une nymphe ; sur les petits côtés, Narcisse se mirant dans l'eau tombe amoureux de son image et Diane (?) assise chassant à l'arc des oiseaux en vol.
Limoges, style néo-Renaissance, XIXe.
Haut. 15 Long. 21,5 Larg. 12 cm.
(petits accidents, trois plaques à refixer).
Provenance : descendance de Jean Marie-Pie Michel Claret (1805-1886), architecte-décorateur de Napoléon III et protégé du baron James de Rothschild.
Enamelled coffer of mythological scenes. Limousin work of the 19th century in the taste of the Renaissance.
Homogénéisation de la palette chromatique, au fond bleu foncé et rehauts de turquoise, de vert, bleu-vert, et or - feuillages délicatement traités par petites touches - charmantes scènes, élégants mouvements des personnages et des animaux - modelé délicat des chairs, têtes raffinées de profil aux yeux soulignés de traits noirs - en font une heureuse combinaison.

Adjugé 200 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : ROUEN, vers 1725-1730
Grand plat d apparat rond de l'ancienne collection Rothschild
en faïence à décor en ocre sur fond bleu : au centre, deux amours musiciens devant une colonne, une table et un cadre, l un assis sur une draperie, portant sur ses genoux une partition ouverte et tenant un parchemin roulé dans la main droite relevée, inscrits dans un grand médaillon circulaire à fond bleu à décor en ocre d un baldaquin, treillage et larges rinceaux feuillagés, dans un plus large médaillon orné de fleurons rayonnants en bleu et d une bordure à treillage ocre sur fond bleu. L aile est décorée en ocre d amours tenant deux bouteilles assis sur un tonneau, alternant avec des mascarons de Bacchus et de Flore sur un fond bleu orné de rinceaux feuillagés et treillage en ocre à l effet niellé, le bord souligné de godrons simulés en ocre sur fond noir.
XVIIIe siècle, vers 1725-1730.
Diam. 56 cm.
(un éclat au revers de la bordure, un léger manque au talon).
Provenance :
- ancienne collection James de Rothschild,
- ancienne collection Gustave de Rothschild,
- ancienne collection Robert de Rothschild en 1932,
- Pierre Vandermeersch,
- ancienne collection Monmélien, vente à Paris, Hôtel Drouot, Me Paul Renaud, 6 décembre 1983, n°51, 420.000 F,
- collection particulière, Vienne ; par descendance.
Large round earthenware dish from the former Rothschild collection, with niello ochre decoration on a blue background, a counterpart to the version of the Louvre. Rouen around 1725-1730.
Certificat du Art Loss Register, Londres.
Certificat de libre circulation.
Exposition :
- Exposition rétrospective de la faïence française au musée des Arts décoratifs, Paris, 1932, n°527.
Bibliographie :
- reproduit dans le Répertoire de la faïence française, 1933, illustré sur la planche 87, volume Rouen,
- Faïences française, catalogue de l'exposition aux Galeries nationales du Grand Palais, Paris, 1980. Exemplaire cité p. 214 comme le pendant au plat du legs Gérard conservé au musée du Louvre (OA 5011) référencé comme "un des exemples les plus réussis du style niellé".
Prolongement par Cyril Froissart sur rouillac.com.

Adjugé 125 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : SEVRES. Rare et important CABARET pour le SERVICE de BOUCHE de l'EMPEREUR
en porcelaine dure composé de dix-sept pièces comprenant : un pot à sucre " à pied anse volute ", une théière " Asselin ", une jatte à fruits " hémisphérique ", un pot à lait dit " pot à crème à cornet ", une cafetière, douze tasses " litrons " et leurs soucoupes, décor polychrome et or de cartouches rectangulaires cernés de guirlandes or et ornés de scènes figurées à l'antique de style pompéien, reliés par des guirlandes fleuries sur lesquelles des oiseaux sont perchés.
Les pièces de forme sont ornées de quatre cartouches, les tasses sont ornées de deux cartouches, tous étant différents.
Le décor est peint par Christophe Ferdinand Caron (1791-1815), spécialisé dans la peinture d'oiseaux.
1803-1804
Marque : "Mre Nle. De Sevres -II"
Toutes les pièces sont marquées excepté une tasse.
Pot à sucre "à pied anse volute", haut. : 16,3 cm, haut. anse : 14,4 cm, diam. base : 6,3 cm ;
Théière "Asselin", haut. anse : 20,6 cm, diam. base : 7,6 cm ;
Jatte à fruits "hémisphérique", haut. : 13,1 cm, diam. : 21 cm ;
Pot à lait dit "pot à crème à cornet", haut. anse : 13,6 cm, diam. base : 5,6 cm ;
Cafetière, haut. anse : 23 cm ;
Tasse "litron", haut. : 7,1 cm, diam. : 7,4 cm ; sous-tasse, haut. : 3,4 cm, diam. : 15,7 cm ;
Excellent état de conservation.
Pour le sucrier : petite fêlure partant de l'anse et remontant au col.
Une tasse et sous-tasse de remplacement marquées " halley ".
Provenance
- entré au magasin de vente de la manufacture le 21 ventôse an 12 (12 mars 1804),
- livré au service de la Bouche de la Maison impériale le 1er janvier 1805,
- vente publique, étude Savot, Orléans, le 11 avril 1997,
- collection orléanaise.
Rare and important Sèvres porcelain cabaret decorated with birds by Christophe Ferdinand Caron, Empire period.
Prolongement :
- vue à 360° sur rouillac.com,
- essai par l'expert Camille Leprince.
Bibliographie : Napoléon Ier Sèvres. L'art de la porcelaine au service de l'Empire, Camille Leprince (sous la dir.), Feu et Talent, Paris, 2016.
Le présent cabaret est le seul ensemble complet connu parmi les cinq exemplaires livrés au service de Bouche de la Maison de l'Empereur en janvier 1805 (S.C.C., Vbb 2, Folio 8, n°135-9, en date du 11 Nivôse an 12). Il correspond très certainement à celui comprenant dix-sept pièces (voir archive sur rouillac.com). Bien que comprenant plus de pièces le coût du présent cabaret est inférieur. Cela peut s'expliquer par l'absence de dorure sur les parois internes des tasses.
Deux tasses "litron" et un pot à lait dit "pot à crème à cornet" ont été proposés par l'étude Osenat (vente du 20 novembre 2016 ; lots 468-469) ; les tasses diffèrent par leur dorure sur les parois internes. Ces pièces appartenaient à un des quatre autres cabarets.
Le dépareillage des couvercles : les couvercles du pot à sucre et de la théière sont peints en or alors que le couvercle de la cafetière est à fond bleu est vraisemblablement apparu dès le Premier Empire ; les éléments ayant pu être intervertis entre deux déjeuners très similaires.

Adjugé 78 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 15/10/2020 : Brûle-parfum
Chine. Fin de la dynastie Qing (1644-1912)
Néphrite / Jade céladon pâle. H. 15 cm L. 22 cm
Le corps globulaire de l’objet entouré d’un cordage élégamment noué est supporté par trois pieds sculptés de rinceaux végétaux. Les deux anses finement sculptées de branches de pivoines aux fleurs épanouies soutiennent les classiques anneaux libres. La prise du couvercle est sculptée en forme de lion bouddhique tenant une branche de pivoines dans sa gueule.
A JADE CENSER
Provenance :
- Succession de Madame Anne-Marie Rousset
- Ancienne collection Robert Rousset (1901-1981)

Adjugé 30 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : CHINE - Epoque DAOGUANG (1821 - 1850)
Petit bol en porcelaine
à décor en émaux polychromes de pivoines, lingzhi et rochers dans des médaillons, sur fond jaune à décor de lotus dans leur feuillage et d'objets de bon augure noués par des rubans.
Au revers, marque Shendetang zhi.
Diam. 11,3 cm.
CHINA - DAOGUANG period. Yellow-bottomed bowl with peonies. Shendetang zhi mark.
Pour prolonger : vue à 360° sur rouillac.com.
Pour enchérir sur les lots 1 à 10 de la vente, merci de vous enregistrer auprès de l’étude par courriel : rouillac@rouillac.com / To bid on lots 1 to 10 of the sale, please register with our office by email: rouillac@rouillac.com.

Adjugé 23 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : SEVRES. Rare et importante TASSE " LITRON " et sa SOUCOUPE,
première grandeur, en porcelaine tendre, à fond beau bleu sur lequel se détache un très riche décor de quatre médaillons ovales ornés de symboles révolutionnaires et maçonniques (faisceau de licteur, bonnet phrygien, niveau) cernés de filets or, de frises de perles, et de frises feuillagées stylisées or.
Sur la partie inférieure de la tasse, une frise de laurier est placée entre deux frises de perles et filets or. Sur le bord supérieur de la tasse, un ruban tricolore se détache sur un fond hachuré.
Le très riche décor de la tasse se retrouve sur la sous-tasse avec des symboles différents : piques croisées, livre de sciences ouvert avec une pique, il, et miroir réfléchissant.
Marque : RF Sèvres
Marque du peintre Guillaume Noël (actif à la manufacture de Sèvres entre 1755 et 1804)
Marque 2000 en or du doreur Henry François Vincent dit le jeune (actif entre 1753 et 1806)
1794
Haut. 6,8 cm
Diam. sous-tasse 13,5 cm
Excellent état de conservation et très belle qualité.
Provenance
- Collection Edouard Chappey, vente de sa collection par maîtres Paul Chevalier et Fernand Lair-Dubreuil, Paris le 29 mai 1907, lot 1177.
- Ancienne collection Franck, vente de sa collection organisée par maîtres Jean-Paul Couturier et Raymond de Nicolay, Porcelaines et faïences à décors patriotiques " Révolutionnaires ", Paris le 26 mars 1987, lot 83, adjugée 43.000 francs.
- Collection orléanaise.
Important "litron" cup and saucer, by the painter Guillaume Noël. Rare and rich decoration in Sèvres during the revolutionary period in 1794.
Autres modèles :
- Modèle très proche conservé au musée Carnavalet, Paris. C'est à partir de cet exemplaire que la manufacture Raynaud et Cie à Limoges a réalisé une réédition commémorative, la "Tasse de Lumière", sous le patronage des Amis du musée Carnavalet.
- Une tasse "litron" et sa soucoupe à fond beau bleu, troisième grandeur, réalisées en 1794, sont conservées au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, Russie (inv. N°3F 20569 ; entrée en 1918, ancienne collection A.S. D Dolgorukov de Petrograd.)
On y joint une reproduction en porcelaine dure de Limoges éditée pour la commémoration du Bicentenaire de la Révolution française. Manufacture Raynaud et Cie, Limoges. Commande des Amis du musée Carnavalet (Haut. 6, 7 cm.)
Prolongement :
- vue à 360° sur rouillac.com,
- essai par l'expert Camille Leprince.

Adjugé 500 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : BOITE à PORTRAIT de LOUIS XIV ornée des DIAMANTS de LA COURONNE pour un CORSAIRE MALOUIN, 1695
en or et argent ornée d'un profil du Roi-Soleil à l'antique, en émail moulé à la façon d'un camée, et au dos de son chiffre émaillé. La monture ornée de vingt diamants taillés en rose, probablement des mines de Golconde. Bélière en or.
Commande royale vers 1695 attribuée à Jean-Frédéric Bruckmann d'après une médaille de Jean Mauger pour l'émail, et vraisemblablement à l'atelier de Pierre ou Laurent Le Tessier de Montarsy pour la monture.
Haut. 43, Larg. 39 mm.
Haut. totale 48 mm.
Provenance : offert par le roi Louis XIV en novembre 1696 au corsaire malouin Alain Porée (1665-1730), suite à sa prise du vaisseau de guerre anglais Le Darmouth ; par descendance, Saint-Malo.
Certificat de libre circulation.
Extremely rare medallion of Louis XIV adorned with the diamonds of the crown. Offered by the Sun king to a privateer Malouin in 1696 ; by family descent.
Prolongements sur rouillac.com :
- vue à 360°,
- étude complète par Brice Langlois.

Adjugé 100 000 €
Par Copages Auction Paris à Paris
le 09/10/2020 : HECTOR GUIMARD (1867-1942) « Eau de toilette Kantirix »
Exceptionnel et rare flacon de style Art Nouveau Monogrammé HG.
Hector Guimard né en 1867, architecte français, représentant l’Art Nouveau en France.
Il participe à l’Exposition Universelle de 1899, où il conçoit pour le
changement de siècle le Pavillon de la Parfumerie Millot, où il
obtiendra une médaille d’or. Il va créer ce flacon d’Art Nouveau en
verre incolore, soufflé moulé, de forme sinueuse et asymétrique comportant le Monogramme HG.
Bouchon bloqué en bronze doré.
Étiquette gaufrée et dorée à motifs de style Art Nouveau, titrée en relief
« Eau de toilette Kantirix F.Millot 93 Boulevard Sébastopol ».
Sous la base du flacon, gravé « F.Millot ». H : 29cm
Légères oxydations
Parfait état du flacon - Certificat du laboratoire d'Analyse Gilles Perrault "l'examen Tomographique ne fait apparaitre aucune casse, ni fêlure, ni égrenure, tant sur le bouchon qui est en verre moulé que sur l'ensemble du flacon"
Ce flacon est une oeuvre d’art, et très peu d’exemplaires ont traversé le
XXème siècle, et début du XXIème siècle. Flacon figurant en couverture du Libre " F.MILLOT Parfumeur", Edition Pythagore, Par Laurianne MILLOT et Odile THIRIOT
Vente 9 juillet 2017 Flacon de parfum "Kantirix" d'Hector GUIMARD pour les parfums Millot (1900) H:10cm 40.000euros.
RESULTAT DU LABORATOIRE D'ANALYSE Gilles Perrault : Flacon en parfait état

Adjugé 68 000 €
Par Gros & Delettrez à Paris
le 13/10/2020 : Très rare verre à coupe conique reposant sur un n ud godronné émaillé bleu et blanc, surmonté de trois disques fleurdelisés dorés et d un fils de verre émaillé bleu ; la coupe est décorée de torsades et feuillages verticaux en émail blanc et jaune. Le verre est monté sur un porte-verre en métal doré.
France, fin XVIe - début XVIIe siècle
Haut : 22cm / Diam : 10,7cm
Expositions
-Laméris (Frides et Kitty). Venetiaans Façon de Venise Glas, 1500-1700. Amsterdam, 1991, p.23, n°1.-Lhermite-King (Sylvie). Cent verres français 1550-1750. Trésors des collections privées. Paris 2008, n°3. -Lhermite-King (Sylvie). Verres de la Renaissance. Origines et influences. Paris 2013, p. 139

Adjugé 38 000 €
Par Gros & Delettrez à Paris
le 13/10/2020 : Grand gobelet cylindrique décoré du chiffre « CMSGMH » en émail bleu et blanc surmonté d une couronne dorée de marquis et entouré de palmes dorées liées par un ruban en émail bleu ; en partie supérieure un ruban doré bordé de points d émail blanc.
France, début du XVIIe siècle
Haut : 14cm / Diam : 9,8cm
Expositions
-Lhermite-King (Sylvie). Cent verres français 1550-1750. Trésors des collections privées. Paris 2008, n°8.
-Lhermite-King (Sylvie). Verres de la Renaissance. Origines et influences. Paris 2013, p.142
Provenance
Etude Gros-Delettrez, Paris, Hôtel Drouot, 9 décembre 2005, lot 51.

Adjugé 24 0000 €
Par Gros & Delettrez à Paris
le 13/10/2020 : Verre à coupe octogonale moulée de côtes en spirale sur jambe composée d ailettes, de filets et de tubes torsadés.
Pays-Bas, XVIIe siècle
Haut : 16,4cm / Diam : 7,5cm

Adjugé 170 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 05/10/2020 : BAGUE en or 750 millièmes de deux tons, ornée d'un diamant de forme COEUR de taille ancienne.
Tour de doigt : 47 (boules).
Poids brut : 13 g.
(manque au diamant).
Accompagnée d'un rapport d'analyse du L.F.G. n° 368499 du 20/01/2020, précisant : masse : 12,21 ct ; couleur : I ; pureté : SI1 ; fluorescence : faible ; dimensions : 15,61 x 15,45 x 7,79 mm.
Exceptional ring adorned with a heart-shaped diamond of more than twelve carats.

Adjugé 78 090 €
Par BRIOULT ENCHERES SARL à Vernon
le 17/10/2020 : Petite broche en or jaune ornée d'un portrait de jeune fille. 3,8 gr brut

Adjugé 38 500 €
Par SADDE COMMISSAIRES-PRISEURS à Paris
le 15/10/2020 : CARTIER, Paris. Paire de pendants d'oreille en or blanc, sertis chacun de trois diamants baguettes et de quatre diamants carrés, pesant chacun 0,15 carat environ, et présentant chacun un perle fine en goutte (demi-percé), couleur blanc crème (brillant). D. 10,2 et 11 mm environ. H. 15 mm environ.
Accompagné d'un certificat LFG n° 368484 du 20 janvier 2020, attestant perles fines / eau de mer (sans traitement). P. 10,32 g.
Ecrin Cartier d'origine.
Provenance : cadeau de fiancailles par Richard Alberti à sa future épouse, Hélène Kurtz, 1922-23.
Historique :
Hélène Kurtz est née le 3 août 1898 à Linz en Haute Autriche. Fille d'Isidore Kurtz et de Bertha Herzel (descendante de la Baronne Seigner), antiquaires à Vienne, elle fut tour à tour austro-hongroise, autrichienne, italienne et française. Elle mourut en France en 1964.
Hélène Kurtz épousa le 18 mars 1923 Richard Alberti, exportateur de bois italien avec qui elle eut en 1924 une fille Beatrix Alberti, et en 1926 un fils Gino Alberti. C'est au cours de son voyage de noces qui menèrent les nouveaux époux jusqu'au Royaume Uni, que le peintre hongrois installé à Londres, Philippe Laszlo, fit le portrait de la jeune mariée.
Hélène Kurtz a posé avant et pendant son mariage pour différentes gazettes mondaines et revues de mode.
La naissance d' Hélène Kurtz est entourée de mystère... elle serait le fruit d'une liaison de sa mère avec François-Ferdinand d'Autriche.
Son frère (ou demi-frère suivant les versions) Willy Kurtz (né en 1897? ) est champion de boxe 1926 toutes catégories. Il mesurait 2m10. Membre de la garde d'honneur du Prince de Starhember, il gravitait dans le proche entourage du Chancelier Dollfus. Il mourut en camp de concentration en 1942.
N.B
Richard Alberti , le premier mari d'Hélène Kurtz était le neveu du célèbre médecin Adam Politzer , spécialiste ORL qui inventa notamment la poire Politzer; Une de ses soeurs, Lilli Alberti , épousa le Général de Cavalerie allemand Otto Liman von Senders de Charlossenburg qui s'est illustré durant la Guerre des Dardanelles. Ce dernier a fait le compte-rendu de "ses cinq années en Turquie" dans un recueil donné à la Faculté de Lettres de Nice en juin 2012.

Adjugé 26 500 €
Par SADDE COMMISSAIRES-PRISEURS à Paris
le 15/10/2020 : Collier de perles fines. Constitué de trois rangs enc chute de 171 perles fines (arrondies), couleur blanc crème à crème (brillant). D. 4,4 à 7,5 mm environ.
Accompagné d'un certificat LFG du 17 janvier 2020 n°368483, attestant perles fines / eau de mer (sans traitement).
Fermoir en argent et vermeil serti de diamants taillés en rose. Début du XXe siècle. P. 46,06 g.
Provenance : ancienne collection Hélène Kurz (1898-1964).

Adjugé 24 000 €
Par SVV GUIZZETTI - COLLET à Reims
le 04/10/2020 : Bague "solitaire" en or gris (750 millièmes) ornée au centre d'un diamant rond demi-taille pesant 5,03 carats entre deux diamants rectangulaires (manque au diamant principal et pierre à ressertir) TD 48,5 (boules) - 4 g
Expert : Cabinet E. et S. PORTIER (visible sur RDV chez l'expert)

Adjugé 20 600 €
Par Gros & Delettrez à Paris
le 16/10/2020 : Pendentif en or gris, orné d’un diamant taillé en brillant. Il est accompagné de sa chaîne en or gris. Longueur : 1,7cm. P. Brut : 8,1g. Poids du diamant : 5,73 carats. Couleur : N/R. Pureté : VS1. Il est accompagné d’un rapport du LFG (laboratoire français de gemmologie).

Adjugé 17 500 €
Par SAS HOTEL DES VENTES DE NIMES- Françoise Kusel et Pierre Champion à Nimes
le 10/10/2020 : VAN CLEEF & ARPELS : parure "bouquet de fleurs" en or jaune, composée d'un clip de corsage et d'une paire de clips d'oreille ornés de diamants et rubis - signés et numérotés 74091 et 303 - Dim : 63x30 et 26x20mm - Poids brut total : 26g40 - très bon état

Adjugé 5 500 €
Par SAS HOTEL DES VENTES DE NIMES- Françoise Kusel et Pierre Champion à Nimes
le 10/10/2020 : BREGUET "Marine" : montre pour homme en acier - boitier rond, cadran guilloché, chiffres romains, datographe à 6h - bracelet en acier articulé avec boucle déployante - mouvement automatique - série 3868W - numérotée 5817ST12SVO - Année 2007 - Diam : 40mm - Long bracelet : 18,5cm - très bon état - révision par la maison Bréguet en juillet 2020 - maillons supplémentaires - détail révision - inscription archives Bréguet - coffret de révision Bréguet

Adjugé 10 200 €
Par KÂ- MONDO à Paris
le 07/10/2020 : Poids total net d'or : 319,9 g
SAC DE BAL à mailles en or 750 mm. Vers 1900.
Poids. : 245,6 g. On y joint une bourse en or au modèle pesant 74,3 g.
Poids net total d'or 750 mm : 319,9 g

Adjugé 4 900 €
Par Isabelle GOXE-Laurent BELAÏSCH-Hôtel des ventes d'Enghien à Enghien-les-Bains
le 18/10/2020 : SAVOIE – VICTOR AMÉDÉE II 12 juin 1675 – 1680 – 3 septembre 1730 VIC. AM. II. D. G. DVX. SAB. Son buste juvénile cuirassé et drapé à droite. Dessous, millésime.R/. PRIN . PEDE REX. CYPRI. « Prince de Piémont Roi de Chypre ». Armoiries couronnées avec en cœur le petit écu de Savoie entourées du collier de l’ordre de la Très Sainte Annonciade. Fr 1097/7500$Doppia en or 1682. Turin. (6,65 g) Monnaie très rare. T.B.

Adjugé 4 736 €
Par Ader OVV à Paris
le 20/10/2020 : MARC AURELE (161 - 180). Auréus. 7,33 g. Rome (164).
Son buste lauré, drapé et cuirassé à droite.
R/ Victoire debout à droite, attachant à un palmier un bouclier sur lequel on lit VIC.AUG.
C.446
Portrait de haut relief.
TTB à superbe

Adjugé 257 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 15/10/2020 : Padmapani (Avalokiteśvara Padmapāṇi)
Inde du nord-est (Bihar). Circa 7°- 8° siècles
Alliage cuivreux. H. 17 cm
Le bodhisattva est représenté assis en lalitasana (attitude de délassement) au cœur d’un lotus épanoui, la main droite faisant le geste de don, varadamudrā, et présentant probablement un joyau. La main gauche reposant sur l’assise maintient la tige du lotus éponyme dont la fleur est visible au-dessus de son épaule gauche. On notera que la fleur n’est pas représentée totalement épanouie ce qui ne permet pas d’exclure, compte tenu de l’usure, qu’un attribut ait à l’origine pu y être représenté, ce qui pourrait modifier l’identification du bodhisattva. Il est adossé à un halo ovale ouvert en son centre laissant apparaître trois fleurs épanouies reliées par des branches feuillues au-dessus de sa tête et de ses épaules. On notera le soin apporté au traitement des bijoux. Il est possible que des pierres ou métaux précieux aient initialement été incrustés au niveau du pectoral et du front à la base du diadème.
La grâce générale donnée par le sculpteur au corps de la divinité, modelé des formes, rondeur du visage, traitement de la bouche, et des boucles de cheveux retombant sur les épaules ainsi que les boucles d‘oreilles dissociées font encore ici fortement écho à la grande esthétique classique Gupta.
Cette sculpture s’intègre parfaitement dans un petit corpus d’œuvres découvertes au Bihar sur des sites tels que Nālandā et Kurkihār et que les spécialistes datent de la période dite post-Gupta ou du tout début de la période Pāla, soit des 7° et 8° siècles. Cf. Ulrich Von Shroeder « Indo Tibetan Bronzes » 1981 fig 46A à 52G, pp 218 à 231.
Le traitement des branches et fleurs disposées dans le halo ovale avec des tiges de maintien transversales visibles sur l’arrière semble caractéristique des œuvres pour lesquelles une datation dans la seconde moitié du 7° siècle est proposée.
Dans sa dernière publication faisant le catalogue des bronzes découverts à Nālandā, « Bronzes from Nalanda » Shubhi Publications, 2019, le Dr S.S. Biswas, ancien Directeur Général du National Museum de New-Delhi reproduit une représentation de Buddha (Acc. 00153) également publiée par Ulrich Von Schroeder (52E) reposant sur un piédestal et présentant un halo assez proche de ceux de notre sculpture. Page 45 de son essai d’introduction proposant une chronologie des œuvres, il reproduit le Buddha en tant que Fig-6 et le date résolument de la seconde moitié du 7° siècle.
Une telle datation devrait donc pouvoir être retenue pour ce Padmapani.
A VERY FINE AND RARE BRONZE PADMAPANI FIGURE NORTHEAST INDIA LATE GUPTA – EARLY PALA PERIOD 7th-8th CENTURIES
Provenance :
- Succession de Madame Anne-Marie Rousset
- Ancienne collection Robert Rousset (1901-1981)
- Acquis à New-York entre 1946 et 1959
35 000 / 50 000 €
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Adjugé 165 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
Lampe modèle "flambeau", petit modèle, c. 1934.
Bronze.
Haut. 44,5 cm.
(électrifiée).
Le Comité Giacometti a confirmé l'authenticité de cette uvre qui porte le numéro AGD 4151 et a été gravée.
Provenance :
- collection Francis Gruber (1912-1948) ;
- offert par George Bernstein (1916-2005), veuve de Francis Gruber en cadeau de mariage à Marcel Degliame (1912-1989), dit Fouché, et à son épouse Jeannine Manuel, 1972.
"Torch" lamp, small model, circa 1934, a bronze proof by Alberto Giacometti from the former collection of Francis Gruber.
Notre lampe provient de la collection du peintre expressionniste Francis Gruber, proche ami d'Alberto Giacometti, qui réalisa sa pierre tombale en 1948. Sa veuve George, fille du dramaturge Henri Bernstein, l'offre en 1972 comme cadeau de mariage à ses amis Degliame. Janine l'a en effet accompagnée pour lancer le magasin Kitchen Bazaar à Paris dans les années 1960, puis à Tours. Syndicaliste et grand résistant sous le nom de Fouché, Marcel Degliame était également un homme de théâtre et de télévision, dirigeant le théâtre de Babylone. La lampe ornait son bureau jusqu'à sa mort.
LOT REVENDU sur FOLLE ENCHERE de Monsieur Cristobal del Castillo de Mora y Aragon, rue de Montpensier à Paris, membre d'honneur du comité Jean-Michel Frank et associé de HL Castillo, rue de Montpensier à Paris, dont le président est Monsieur Jean-Paul Hureau, également Directeur général adjoint de Oudart Patrimoine.
Bibliographie :
- Christian BOUTONNET, Rafael ORTIZ, Diego Giacometti, Paris, Les Editions de l'Amateur, Galerie l'Arc en Seine, 2003, une autre épreuve en bronze reproduite p. 43.
- Pierre-Emmanuel MARTIN-VIVIER, Jean Michel Frank, l'étrange luxe du rien, Paris, Norma Editions, 2006, d'autres versions illustrées pp. 28, 29, 68 et 152.
- Adolphe CHANAUX et Léopold Diego SANCHEZ, Jean-Michel Frank, Paris, 1997, une épreuve titrée "Lampe à piètement géométrique" reproduit p. 239.
La lampe "Tériade"
La Fondation Giacometti conserve dans ses collections plusieurs exemplaires en plâtre et en bronze de ce modèle. L'un d'entre eux, en plâtre blanc (AGD 511) provient de l'ancienne collection de l'éditeur Tériade. Le catalogue de la vente de la succession d'Alice Tériade (Artcurial, Paris, 20 octobre 2007, n°a49) précise : "Ce modèle était également appelé par Annette Giacometti "lampe Tériade". Tériade a possédé cette lampe de longues années et l'avait posée sur son bureau, rue Férou. Quelques dessins d'Alberto Giacometti l'illustre."
« Giacometti Gruber un regard partagé »,
« Alberto Giacometti et Francis Gruber se connaissent depuis le début des années trente. Leurs ateliers sont voisins rue Hippolyte-Maindron non loin de la villa d Alésia, dans un Montparnasse mythique où les artistes renouvellent les codes esthétiques. La pratique assidue du dessin resserre leurs liens amicaux, qui ne se relâcheront pas. Giacometti se rend régulièrement dans l atelier de Grüber, où il dessine « Nu dans l atelier » en relation avec les figures hautes qui, dès 1946, font leur réapparition dans l atelier de Giacometti, et notamment avec Annette ».
Galerie de la Présidence, 2017
Giacometti et les arts décoratifs
"La véritable implication de Giacometti dans le monde des arts décoratifs se développe réellement à partir de sa rencontre avec le décorateur Jean-Michel Frank avec qui il collabore régulièrement tout au long des années 1930. Plus qu une simple relation de travail, c est une véritable amitié qui va se nouer entre les deux hommes et ne prendra fin qu au décès tragique de Jean-Michel Frank en mars 1941. Dans chacun de ces projets, le décorateur utilise de nombreux éléments décoratifs déjà conçus par Giacometti, (lampe de table, lampadaires, appliques, vases), mais lui passe également commande de nouvelles pièces. Parmi les collaborateurs de Frank, Alberto Giacometti occupe une place privilégiée. Aucun aménagement ne sera complet sans inclure au moins une de ses créations. En tout, ce sont près d une centaine de modèles que le sculpteur inventera pour le célèbre décorateur."
in Thierry Pautot, Fondation Giacometti.

Adjugé 32 500 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 15/10/2020 : Important couple de lions bouddhiques
Chine. Dynastie Qing, époque Kangxi (1661-1722)
Biscuit émaillé turquoise et aubergine. H. 51,5 cm
Remarquable couple de lions reposant sur de hauts piédestaux ouverts par des formes stylisées. Les deux présentent des têtes aux traits puissants, yeux globuleux, et gueules ouvertes dévoilant les langues et les crocs. La femelle présente un traditionnel lionceau accroché à sa patte droite, et le mâle la classique balle ou sphère, ici mobile, sous la patte gauche.
Au-delà de la dimension exceptionnelle pour ce type de représentations, il faut également noter la grande qualité de la glaçure turquoise et aubergine.
Petites restaurations visibles aux angles avant extérieurs des piédestaux et à l’extrémité de la queue du mâle..
Les pièces de cette typologie et de cette dimension sont excessivement rares, on peut citer entre autres avec de minimes variations de hauteur :
- Le couple de lions qui se trouvait à la fin du 18° siècle dans les collections du Prince de Condé à Chantilly aujourd’hui conservé au Musée Chinois de l'Impératrice Eugénie, Château de Fontainebleau, n° F 1736 C.
- Un couple vendu chez Christie’s Londres le 5 juin 1972, lot 63
- Un autre couple vendu chez Christie’s New-York le 19 octobre 2007, lot 305
AN IMPRESSIVE KANGXI “AUBERGINE AND TURQUOISE GLAZED” PAIR OF BUDDHIST LIONS
Provenance :
- Succession de Madame Anne-Marie Rousset
- Ancienne collection Robert Rousset (1901-1981)
- Acquis de C.T. Loo Chinese Art / successor Franck Caro (New-York) le 25 février 1958

Adjugé 19 500 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 15/10/2020 : Rince-pinceaux
Chine. Dynastie Qing, ca 18°-19° siècles
Néphrite / Jade. 14 x 11 x 5,5 cm
Beau rince-pinceaux rectangulaire orné sur le pourtour et le dessous d’un riche décor floral inspiré des modèles de jades moghols qui furent très prisés à la cour sous le règne de l’Empereur Qianlong. On notera la belle translucidité de la pierre. Importante veinure naturelle sur un côté, socle en bois.
A MOGHUL STYLE JADE WASHER
Provenance :
- Succession de Madame Anne-Marie Rousset
- Ancienne collection Robert Rousset (1901-1981)

Adjugé 39 000 €
Par DEBURAUX | DU PLESSIS à Paris
le 09/10/2020 : Boris LOVET-LORSKI (1894-1973)
Diane chasseresse, 1926
Bonze patiné signé et daté sur la terrasse.
Grandhomme-Andro, Fondeur, Paris
Terrasse tordue (non droite).
Trou de fixation visible sur la patte avant gauche du lévrier devant Diane
Hauteur : 60 cm
Provenance :
- Helena Rubinstein
Bibliographie :
- Sculpture of Boris Lovet-Lorski, Merle Armitage, New York, 1937, autre exemplaire reproduit en page 51
Helena Rubinstein. L’aventure de la beauté, Mahj, Paris, 30-3 au 25-8 2019, décrit au catalogue page 248.

Adjugé 9 000 €
Par ROUILLAC à Montbazon
le 04/10/2020 : Emmanuel FREMIET (Montrouge, 1824 - Paris, 1910)
"Louis d'Orléans", c. 1870
Bronze à patine brune signé sur une terrasse de forme ovale.
Inscription sous la base : "Pièces 749".
Haut. 78,5 Long. 36, Larg. 19 cm.
Bronze proof of the equestrian statue of "Louis d'Orléans" by Emmanuel Frémiet created for the courtyard of the Château de Pierrefonds around 1870.
Bibliographie :
- Catherine CHEVILLOT, Emmanuel Frémiet, 1824-1910, La main et le multiple, cat. exp., Dijon, Musée des Beaux-Arts, 5 novembre 1988 - 16 janvier 1989, Grenoble, Musée, 23 février 1989 - 30 avril 1989, Musée des Beaux-Arts de Dijon, Musée de Grenoble, 1988, modèle illustré sous le numéro 95 a, S 237, portant la même inscription /749, provenance édition Frémiet. L'exemplaire illustré incomplet au contraire du notre. A distinguer du Cat. 95 b à terrasse rectangulaire de fonte Thiébaut.
- Pierre KJELLBERG, Les bronzes du XIXe siècle, dictionnaire des sculpteurs, Paris, éditions de l'amateur, 1987, p. 327.
Cette statue équestre "d homme du Moyen-Age" commandée en 1869 est présentée au salon de 1870 sous le titre de "Louis d'Orléans". Le modèle en grandeur trône dès 1875 dans la cour du château de Pierrefonds, château qui avait été bâti au XIVe siècle par Louis d'Orléans, et qui est restauré au XIXe siècle par Viollet-le-Duc, l auteur du dessin préparatoire à ce monument. Frère de Charles VI le fol et arrière grand-père de François Ier, Louis d Orléans est assassiné en 1407, conduisant à la guerre entre Armagnacs et Bourguignons.
La redécouverte de Pierrefonds s'inscrit dans l'effervescence médiévale du XIXème siècle, incarnée par la restauration de Notre-Dame de Paris. Egalement restaurateur du château, Viollet-le-Duc envoie au sculpteur Frémiet un croquis de la statue qu'il imagine pour l'entrée de son grand projet. Preuve de l'admiration sans borne du sculpteur, Frémiet confesse à ce sujet : "J'ai lu et relu les ouvrages de Viollet-le-Duc, de Quicherat, de Léon Gauthier, de tous ceux dont les érudites recherches nous ont mis enfin sous les yeux ( ) un moyen âge aussi varié que pittoresque" ("Au jour le jour, une vie d'artiste, Emmanuel Fremiet ", dans le Temps, 3 janvier 1896).
Notre épreuve en bronze figure parmi les rares exemplaires en parfait état des premières réductions de ce chef-d' uvre. A en croire le catalogue de Catherine Chevillot, ces réductions sont soit réalisées directement par Frémiet soit sous-traitées, mais toujours supervisées par le sculpteur sans associé, au contraire des fontes de Thiébaut et des autres fontes postérieures. Le dictionnaire des fondeurs de bronze d'art d'Elisabeth Lebon évoque ainsi la collaboration d'un certain Charles More à partir de 1872, auteur de fontes antérieures à celles que fera plus tard Barbedienne.

Adjugé 7 500 €
Par ORNE ENCHERES SARL à Alençon
le 03/10/2020 : Rare MONSTRANCE RELIQUAIRE en argent et vermeil à décor au repoussé et ciselé figurant en bas-relief une Pieta surmontée de la colombe du saint Esprit et de Dieu le Père. En partie basse une niche reliquaire dans un entourage Rocaille, abritant un simple montage de paperolles (S. Joanis (...)). En partie haute une niche reliquaire cruciforme enfermant une relique de la Vraie Croix enserrée dans du cristal de roche. La terrasse est datée 1762, et contient une authentique. Augsbourg, XVIIIe siècle. H. 32,5 cm. Poids brut 573,1 g.

Adjugé 55 900 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 15/10/2020 : Roi gardien de l’espace (Lokapāla)
Chine. Dynasties Yuan / Ming, ca 14°-16° siècles
Grès. H. 27 cm
Rare tête de personnage barbu arborant la coiffure caractéristique des quatre gardiens de l’espace, Vaiśravaṇa, associé au nord, Virūḍhaka au sud, Dhṛtarāṣṭra à l’est et Virūpākṣa à l’ouest. Ils ne sont généralement identifiables que par les attributs tenus en mains, ce qui rend malheureusement impossible l’attribution précise de cette tête à un des quatre.
Provenance :
- Succession de Madame Anne-Marie Rousset
- Ancienne collection Robert Rousset (1901-1981)

Adjugé 19 500 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 15/10/2020 : Pierre à encre en forme de tortue
Chine. Époque des Han postérieurs, 1°-2° siècles
Terre cuite. L. 27 cm
Ce rare modèle de pierre à encre présente l’animal dressé sur ses quatre pattes, la tête relevée. La carapace amovible dissimule la structure classique de la pierre à encre avec le réservoir à eau dans la partie supérieure, à la base du cou. Certaines des écailles de la carapace sont ornées de trigrammes comme cela est l’usage sur ce type d’objet.
La tortue a de tous temps été considérée en Chine comme un animal bénéfique. Elle serait considérée comme un symbole cosmique, avec la partie ventrale plate de la carapace associée à la terre, et la partie supérieure en forme de dôme à la voute céleste.
Cette importance est également attestée par le nombre de carapaces ventrales utilisées pour la divination sous les Shang, gravées de jiǎgǔwén.
L’association de la tortue avec l’eau est certainement à l’origine de la création de ce type d’objet permettant au lettré de mêler eau et encre.
Pour une autre pierre à encre de ce type offerte par Robert Rousset au Musée National des Arts Asiatiques – Guimet en 1978, inv. MA.4465, cf : Jean-Paul Desroches – « Compagnons d’éternité » Musée National des Arts Asiatiques Guimet / Réunion des Musées Nationaux / Grand Palais – Paris 1997, pp 96 à 98. Pour une autre abritée dans les collections du Musée Miho à Kyoto, cf. catalogue du musée pl.119.
A HAN DYNASTY « TURTLE » POTTERY INKSTONE
Provenance :
- Succession de Madame Anne-Marie Rousset
- Ancienne collection Robert Rousset (1901-1981)
- Porte deux étiquettes d’anciens inventaires de la collection Robert Rousset antérieurs à 1935.

Adjugé 5 500 €
Par SAS HOTEL DES VENTES DE NIMES- Françoise Kusel et Pierre Champion à Nimes
le 21/10/2020 : C.I.J. (années 30) Alfa Romeo P2 Grand Prix en tôle laquée gris argent, version simple - bel état grenier - moteur fonctionne - pneus Michelin d'origine -L : 53 cm

Adjugé 22 000 €
Par LASSERON et Associés à Paris
le 03/10/2020 : APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE.
REVOLVER CAMERA. REVOLVER PHOTOGRAPHIQUE. A. Briois - Thompson Paris. Appareil Photo-Revolver, n°17, fabriqué vers 1862 par A. Briois Paris (4, rue de la Douane Paris) et breveté par Warren Thompson. Appareil en laiton et crosse (manche) en bois. Dimensions environ : H13 x L8,5 x P16 cm. Traces, manques et rayures. En l'état.
Haut les Mains ! Clic !...
Le "Revolver Photographique" de 1862, créé par Warren Thompson et fabriqué par un constructeur parisien A. Briois. Un appareil photographique inspiré par le pistolet de l'inventeur Américain Samuel Colt. Au lieu de contenir des balles, le boîtier de l'appareil, un cylindre en laiton, était équipé d'une plaque circulaire et permettait de faire successivement quatre clichés "médaillons"* de 23 mm de diamètre, sans recharger l'appareil. Le mécanisme était ingénieux : l'objectif se situe dans un tube en laiton et effectue sa mise en point en haut et lors de la "détente", ce dernier descend, se place devant la plaque et déclenche l'obturateur. Le photographe tenait le manche en bois de l'appareil d'une main et de l'autre il effectuait les réglages.
Brevet d'invention déposé en France le 20 janvier 1862 par un Mandataire français de Thompson sous le titre de "Système d'appareil photographique dit revolver photographique". Brevet d'Invention n°52713 déposé en France le 20 Janvier 1862 à 3h22 au Secrétariat général de la préfecture du département de la Seine et constatant le dépôt fait par S. Thompson (...)
Il est délivré que S. Thompson (Warren) artiste, représenté par Le Blanc, à Paris, rue Sainte Appoline, 2. (...) un brevet d'invention de quinze années, qui ont commencé à courir le 20 janvier 1862, pour un Système d'appareil photographique dit : Revolver Photographique (...)
Ce Revolver Photographique de 1862 est donc proposé par un certain Warren Thompson (brevet déposé par un Mandataire français). Serait-ce Warren T. Thompson, un photographe américain, actif de 1840 à 1870, qui vivait à Paris de 1845 à 1860. Ce dernier a amélioré la méthode de colorisation des daguerréotypes par galvanoplastie et a produit de nombreux daguerréotypes.
L'un de appareils les plus anciens, rares, originaux et ingénieux de ce type. Cependant, à l'époque, ce ne fut pas un succès commercial. Aujourd'hui, le nombre d'appareil reste inconnu mais à priori seulement moins d'une centaine aurait été fabriquée.
Passé très peu de fois aux enchères dans le monde, notamment en 1989 et en 2005.
CAMERA.SPY CAMERA. PISTOL CAMERA;
REVOLVER CAMERA A. Briois - Thompson Paris. Camera-Revolver, n ° 17, manufactured around 1862 by A. Briois Paris (4, rue de la Douane Paris) and patented by Warren Thompson. Brass device and wooden handle. Traces, gaps and scratches. As is.
Hands up ! Click! ...
The "Photographic Revolver" of 1862, created by Warren Thompson and manufactured by a Parisian builder A. Briois. A camera inspired by the pistol of the American inventor Samuel Colt. Instead of containing bullets, the camera's case, a brass cylinder, was fitted with a circular plate and made it possible to make successively four "medallion" * photographs, 23 mm in diameter, without reloading the camera. The mechanism was ingenious: the objective is located in a brass tube and carries out its focusing at the top and during the "relaxation", this last goes down, is placed in front of the plate and releases the shutter. The photographer held the camera's wooden handle in one hand and made adjustments with the other.
Patent of invention filed in France on January 20, 1862 by a french mandatory of Thompson under the title of "System of photographic camera said revolver photographique".
More information about this Revolver Photographique 1862's by Warren Thompson (patent filed by a french representative). Could it be Warren T. Thompson, an American photographer, active from 1840 to 1870, who lived in Paris from 1845 to 1860. He improved the method of coloring daguerreotypes by electroplating and produced many daguerreotypes.
One of the oldest, rare, original and ingenious devices of this type. However, at the time, it was not a commercial success. Today, the number of devices remains unknown but a priori only less than a hundred would have been manufactured.
Auctioned very few times around the world, especially in 1989 and 2005.

Adjugé 56 000 €
Par Hôtel des Ventes du Tarn à Albi
le 17/10/2020 : NOUS N4AVONS PLUS DE LIGNES TELEPHONIQUES DISPONIBLE POUR CE LOT - EN CAS D'ENCHERES EN LIVE NOUS DEVONS AVOIR RECU LA CAUTION SINON NOUS NE VALIDERONS PAS VOS ENCHERES - LOT SOUMIS AU VERSEMENT D'UNE CAUTION DE 5000 € 48H AVANT LA VENTE AFIN DE POUVOIR ENCHERIR - NOUS SUPPRIMERONS TOUTES LES ENCHERES DES GENS NON ENREGISTRÉS PRECEDEMMENT Archet de violon de 52g sans mèche ni garniture en bois de pernambouc de PECCATTE Dominique (le bouton semble appartenir à cet archet) dans toutes ses parties principales. Non signé. Montée argent. en très bon état - Fin de noeud et légères grattes tête et baguette. (Experts: Cabinet d'Archetiers Experts Jean-Francois RAFFIN 01.55.30.01.47) Dans un étui bois de la maison HC Silvestre de Lyon, boutique de Paris. [VENDU SUR DESIGNATION - DETENU DANS UN COFFRE BANCAIRE - EXPOSITION UNIQUEMENT SUR RENDEZ VOUS AVANT LE 15 OCTOBRE - PRENDRE RENDEZ VOUS POUR RESTITUTION - AUCUNE DEROGATION ]