Le 20 janvier 2022 | Mis à jour le 20 janvier 2022

Le fonds d’atelier d’un élève d’Othon Friesz aux enchères à Deuil-la-Barre

par Diane Zorzi

Le 25 janvier à Deuil-la-Barre, Valérie Régis dispersera le fonds d’atelier d’Edouard Jaquenoud, un élève d’Othon Friesz qui connut son heure de gloire après-guerre, à la faveur d’une exposition organisée par une galerie parisienne réputée pour ses artistes avant-gardistes.

 

A Deuil-la-Barre, la commissaire-priseur Valérie Régis a fait des ventes de fonds d’atelier l’une de ses spécialités, révélant chaque année au public des artistes méconnus. L’an dernier, les enchérisseurs découvraient ainsi les travaux impressionnistes d’Ernest Quost, un maître de la peinture florale qui, avant de tomber dans l’oubli, s’attira les faveurs de peintres illustres, à l’instar de Vincent Van Gogh. Le succès, Edouard Jaquenoud (1926-1968) s’en délecta lui aussi, avant de disparaître des radars. C’est avec ce peintre que Valérie Régis débutera sa vente du 25 janvier, dispersant près de 80 tableaux exécutés autour de 1960.

 

Edouard Jaquenoud, de la figuration à l’abstraction

D’Edouard Jaquenoud, peu d’éléments biographiques subsistent. Cet artiste originaire de Neuchâtel se forma auprès d’Othon Friesz dans les années 1940 à Paris. « Il travaillait dans l’atelier de la Grande Chaumière, à Montparnasse, côtoyait les artistes de sa génération et participait à différentes expositions collectives », détaille Jules Régis, collaborateur au sein de la maison de vente. C’est en 1955 qu’il se fait véritablement remarquer, à la faveur d’une exposition dans l’enceinte de la galerie parisienne Bernard, rue Jacques Callot. « Cette galerie réputée et ancrée dans la modernité lui consacre une exposition intégrale qui rencontre un franc succès. Les visiteurs sont nombreux, les critiques élogieux. Après cet événement, Edouard Jaquenoud est probablement reparti à Neuchâtel, mais nous n’en savons pas davantage, hormis que sa peinture opère un virage vers l’abstraction à partir de 1960. »

Les œuvres issues du fonds d’atelier témoignent de cet effacement progressif de la figure, du sujet, au profit de compositions abstraites. « Son style évolue par étapes. Ses premières œuvres abstraites représentent des paysages avant de n’être plus identifiables. » Les amateurs d’art pourront ajouter aisément ce nouvel artiste à leur collection : les œuvres sont en effet estimées autour de 80 euros, Edouard Jaquenoud ne jouissant pas encore d’une cote sur le marché. A noter que ses œuvres seront vendues aux côtés d’une quinzaine d’encres issues de l’atelier d’un artiste plus connu : Jacques Germain (1915-2001), un élève de Fernand Léger et Amédée Ozenfant qui exposa avec Hans Hartung, Fautrier, ou encore Georges Mathieu, et dont les œuvres sont aujourd’hui conservées au Musée d’Oslo, aux Beaux-Arts de Lille, au centre Georges Pompidou et au Musée d’Art moderne de la ville de Paris.

Enchérir | Suivez la vente des fonds d’atelier d’Edouard Jaquenoud et Jacques Germain le 25 janvier en live sur interencheres.com

 

Découvrez notre sélection parmi les œuvres du fonds d’atelier d’Edouard Jaquenoud

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