Le 3 juillet 2025 | Mis à jour le 7 juillet 2025

Le mobilier Napoléon III d’un appartement parisien aux enchères

par Lola Maleuvre

Le 10 juillet, la maison Leducq disperse à Paris le contenu d’un appartement décoré dans le goût Napoléon III. Vitrines en bois noirci, guéridons à décor floral et bronzes dorés composent cet ensemble typique de la seconde moitié du XIXe siècle.

 

Inspiré des styles anciens mais pensé pour une production industrielle, le mobilier Napoléon III reflète une époque fascinée par l’accumulation ornementale. À la croisée du romantisme historique et de la modernité technique, il répond aux goûts d’une bourgeoisie montante qui cherche à recréer chez elle les fastes des palais royaux. La vente orchestrée le 10 juillet par la maison Leducq à Paris, réunit un bel éventail de ces créations de la seconde moitié du XIXe siècle.

 

Un florilège d’objets typiques du Second Empire

L’emploi de bois sombres comme le poirier noirci est l’une des signatures de ce mobilier, qui puise largement dans les styles du passé, notamment Louis XV et Louis XVI. Le résultat ? Des lignes galbées, des pieds cambrés, une profusion de bronzes aux formes en volutes, un style parfois surnommé ironiquement style « moustaches ».

Parmi les pièces les plus représentatives du style Napoléon III, le dernier à porter le nom d’un souverain, figure une importante vitrine en placage de bois noirci, richement agrémentée de bronzes ciselés et dorés (1000 – 1500 euros). Dans le même esprit, un meuble d’entre-deux avec incrustations de laiton et plateau de marbre blanc traduit le raffinement décoratif recherché dans le mobilier de cette période (400 – 600 euros). A voir également, un meuble argentier, un bureau de dame ou encore une table travailleuse avec des estimations allant de 200 à 800 euros.

Le catalogue de la vente reflète aussi l’attrait de l’époque pour l’exotisme, à travers des pièces singulières comme un porte-torchère figurant un Nubien à la corne d’abondance (500 – 800 euros), une jardinière octogonale en tôle laquée (400 – 600 euros) ou encore une fontaine victorienne décorée d’oiseaux et de fleurs stylisées (150 – 200 euros).

 

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