Legs de tableaux Nabis au musée de Brest, record d’enchères pour Banksy… les dernières actus à retenir

Adjudication record enregistrée pour une toile de Banksy, legs au musée des Beaux-Arts de Brest de sept tableaux liés à l’Ecole de Pont-Aven et aux Nabis, inauguration par le pape d’un monument en hommage aux migrants, restitution à l’Egypte d’un sarcophage du Met… Pour ne rien manquer de l’actualité de l’art et de son marché, retrouvez les principaux faits et événements qui ont rythmé les derniers jours…

Une toile de Banksy adjugée à 11,1 M€, un prix record pour l’artiste

Banksy, Le Parlement des singes, 2009, huile sur toile, 250×420 cm. © Sotheby’s

A l’issue d’une rude bataille entre dix enchérisseurs, Le Parlement des singes de Banksy s’est envolé au prix record de 9,9 millions de livres (soit 11,1 millions d’euros), lors d’une vente organisée à Londres le 3 octobre. Estimé entre 1,5 et 2 millions de livres, il mettait en scène une assemblée de singes installés sur les bancs du Parlement à la place des députés britanniques. Daté de 2009, il n’a pas manqué, à l’heure du Brexit, d’évoquer à certains le feuilleton quotidien qui se joue depuis plusieurs mois au sein de la Chambre des communes. 

Un sarcophage du Met restitué à l’Egypte

Le 26 septembre à New York, un sarcophage doré du prêtre Nedjemankh, réalisé entre 150 et 50 av. J.C. et provenant des collections du Metropolitan Museum of Art (Met) de New York, a été restitué à l’Egypte, à l’issue d’une enquête menée par une unité chargée du trafic d’antiquités du bureau du procureur de Manhattan. Acquis en 2017 par le Met pour 3,5 millions d’euros par l’intermédiaire du marchand parisien Christophe Kunicki, le sarcophage avait été pillé en 2011 en Egypte, dans la région de Minya, avant de rejoindre clandestinement les Emirats arabes unis, puis la France. L’institution new-yorkaise n’avait été informée du pillage qu’à l’occasion d’une exposition du sarcophage organisée au cours de l’été 2018. 

Le musée des Beaux-Arts de Brest reçoit un legs de sept tableaux de Sérusier, Moret et Labitte

Paul Sérusier (1864-1927), Deux Bretonnes au collier d’or, vers 1917-1920, huile sur toile.

C’est avec émotion que François Cuillandre, maire de Brest et président de Brest métropole, a annoncé le legs à la collectivité de sept tableaux liés à l’Ecole de Pont-Aven et aux Nabis : « Ce legs, le plus important depuis au moins la Seconde Guerre mondiale, vient enrichir de façon remarquable les collections du musée des Beaux-Arts de Brest métropole. »

Comprenant cinq tableaux de Paul Sérusier (1864-1927) et deux tableaux signés respectivement d’Henri Moret (1856-1913) et d’Eugène Labitte (1858-1937), cet ensemble exceptionnel appartenait à Monique Le Bras-Lombard, décédée en 2018. Celle-ci fut l’une des premières femmes avocates au barreau de Brest et était aussi l’épouse de Georges Lombard, ancien maire de Brest de 1959 à 1973. 

Julien Creuzet remporte le Prix de l’artiste émergent du Camden Arts Center

Représenté par la galerie parisienne High Art, l’artiste plasticien, vidéaste, performeur et poète, Julien Creuzet (né en 1986), a remporté à Londres le Prix de l’artiste émergent décerné par le Camden Arts Center, en partenariat avec la Frieze London. L’artiste, qui avait fait l’objet d’une exposition personnelle au Palais de Tokyo au printemps dernier, a séduit pour son « utilisation complexe et sensible de matériaux textuels, numériques et sculpturaux« , a confié Martin Clark, directeur du Camden Arts Center. Son travail sera exposé l’année prochaine par le centre d’art londonien. En attendant, il sera également dévoilé demain sur l’une des quatorze plateformes artistiques de la Parade de la Nuit Blanche. 

Le pape François inaugure un monument en hommage aux migrants

Le 29 septembre, à l’occasion de la 105e journée mondiale du migrant et du réfugié, le pape François a inauguré, sur l’esplanade de la basilique Saint-Pierre de Rome, une statue réalisée par l’artiste canadien Timothy Schmalz, en hommage aux migrants et réfugiés. Intitulée Les Anges inconscients, la sculpture, en bronze et argile, représente 140 migrants d’origines et d’époques diverses, entassés sur une embarcation précaire. Pour la réaliser, l’artiste s’est inspiré d’un extrait de la Lettre aux Hébreux : « N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges. »