Le 23 septembre 2024 | Mis à jour le 23 septembre 2024

Les collections de l’hôtel particulier d’un décorateur dispersées aux enchères à Troyes

par Diane Zorzi

Trois jours de vente seront nécessaires pour disperser les quelques 1 700 objets qui composaient les collections de l’hôtel particulier de Bernard Muller, un décorateur établi depuis une trentaine d’années à Sézanne. Au programme, des objets de vitrine, sculptures, tableaux, céramiques ou curiosités témoignant de l’art de vivre à la française.

 

En 1988, Bernard Muller s’établissait à Sézanne, en Champagne, pour investir l’hôtel particulier de la Marquise de la Forge. Dans cet écrin du XVIIIe siècle, il crée un jardin à la française en plantant jusqu’à 1 200 pieds de buis, et accumule des milliers d’objets chinés en salles des ventes, aux puces et lors de vide-greniers. Autant de collections qui seront dispersées aux enchères du 26 au 28 septembre à l’Hôtel des ventes de Troyes. « Bernard Muller prend sa retraite professionnelle et a décidé de vendre son hôtel particulier de 500 m2 pour venir s’installer à Troyes dans un appartement de 80m2, un logement plus petit qui ne peut accueillir tous les objets amassés au cours des trente dernières années », explique le commissaire-priseur Léonard Pomez qui, avec ses équipes, s’est attelé pour les Journées du patrimoine à reconstituer l’esprit de l’hôtel particulier de Bernard Muller, mettant en scène quelques 1700 objets, une vitrine du goût et du raffinement de ce décorateur et esthète.

 

 

Les collections de Bernard Muller, l’art de vivre à la française

Diplômé de l’Ecole Boulle, Bernard Muller a participé à des projets d’envergure, à commencer par l’aménagement du palais Grand-Ducal du Luxembourg, et celui de prestigieux châteaux en Champagne et dans le bordelais. Il a établi le siège de son agence de décoration au sein de l’hôtel de la Forge, dont il ouvrait régulièrement les portes au public. L’ensemble mis en vente témoigne de son goût pour l’art de vivre à la française. Des statues et ornements de jardin côtoient des luminaires, des pendules, des tableaux et meubles des XVIIIe et XIXe siècles. Parmi les pièces maîtresses, citons la paire de corbeille de fruits en terre cuite style XVIIIe (2 000 – 2 500 euros), le lustre à douze lumières orné de fleurettes en porcelaine (700 – 1 000 euros), la pendule au Mamelouk de Jacob Petit (2 000 – 2 500 euros), la paire de fauteuils Restauration estampillés Loret (1 000 – 1 200 euros), la paire de gaines d’époque Napoléon III en marqueterie de style Boulle (1 800 – 2 000 euros) ou encore la grande huile sur toile attribuée à un suiveur de Frans Snyders et figurant une nature morte au Gibier, corbeille de fruits et bottes d’asperges (2 000 – 2 500 euros). « Tous les objets ont été finement sélectionnés, ils sont en bel état, ont été soigneusement restaurés. C’est la collection d’un amateur du bon goût français, dans la lignée de celle du décorateur Jacques Garcia », détaille Léonard Pomez. La vente débutera le 26 septembre et se poursuivra, sur trois jours, jusqu’au 28 septembre, avec une retransmission en live sur Interencheres. Les estimations, démarrant dès 10 euros, offrent à tous les amateurs et collectionneurs l’occasion de goûter au raffinement de l’art de vivre à la française… 

Enchérir | Suivez la vente des collections de l’hôtel particulier de Bernard Muller les 26, 27 et 28 septembre en live sur interencheres.com

 

Crédit photos © Olivier Douard

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