Le 22 octobre 2013 | Mis à jour le 24 octobre 2013

Quand la presse fait sa réclame

par Magazine des enchères

Elle, France-Soir, Le Journal de Mickey… Tous les plus grands journaux seront représentés au travers de leurs réclames à l’occasion d’une vente d’art publicitaire sur le thème de la presse organisée samedi 26 octobre 2013 à Nantes par la maison Salorges Enchères. La collection alors dispersée contient près de 600 plaques émaillées, tôles lithographiées, affiches, cendriers, vaisselle et autres objets dérivés… 

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« Si elle lit, elle lit Elle », « Faites comme tout le monde, lisez France-Soir », « Le Petit Journal : le mieux renseigné, le premier partout », réputée pour son sens de la formule, la presse écrite a toujours su trouver les meilleurs slogans pour promouvoir ses titres. Le samedi 26 octobre 2013 à Nantes, la maison Salorges Enchères rendra hommage à l’art publicitaire des journaux en dispersant près de 600 plaques émaillées, tôles lithographiées, affiches, cendriers, vaisselle et autres objets dérivés sur le thème de la presse. Destinés à décorer les points de vente des distributeurs de journaux, ces esthétiques réclames qui datent des XIXe et XXe siècles proviennent de la même collection. Un amateur passionné et travaillant dans la distribution de presse les a collectées pendant plus de vingt ans, pour les afficher ensuite dans ses locaux professionnels.

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Si Mickey tient le haut de l’affiche en présentant la plus importante estimation de la vente – 1 000 à 1 200 euros pour une plaque émaillée du Journal de Mickey datant de l’après-guerre –, d’autres icônes de la presse seront représentées, à l’image du professeur Nimbus, célèbre personnage de bande dessiné sans paroles, coiffé d’un seul cheveu, devenu le héros du quotidien Le Journal. Un passe-monnaie fixé-sous verre à son effigie (200 à 250 euros d’estimation) et une plaque de propreté à fixer autour d’une poignée de porte ornée de sa drôle de trombine (100 à 120 euros) sont proposés aux enchères. De grands noms de l’art publicitaire figurent également au catalogue de la vente. Cassandre (1901-1968), artiste du XXe siècle dont le travail s’inspirait à la fois du futurisme, du surréalisme et de l’Art nouveau, est représenté par sa plaque émaillée à décor d’éclipse du Jour, périodique réputé pour dire « la vérité » (estimé de 600 à 800 euros). Et l’affichiste Paul Colin (1892-1985) signe une lithographie pour Le Progrès, sur laquelle deux silhouettes de journalistes imprégnées de rouge, un rédacteur et un photographe, se détachent sur un fond bleu ciel (estimation de 200 à 250 euros).

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Si le grand public devrait être sensible aux références historiques ou au potentiel artistique des publicités, les collectionneurs se concentreront plutôt sur les raretés. « Les petites publications régionales, éphémères et peu diffusées devraient intéresser les connaisseurs », précise Frédéric Dufetelle, expert pour cette vente, en citant par exemple la plaque émaillée du Messin, journal de la région de Metz, dont l’estimation s’élève de 150 à 180 euros. L’expert de la vacation signale également que « les bandeaux bombés, caractéristiques de l’avant-guerre, plus anciens et donc plus rares, s’avèrent particulièrement convoités ». Ainsi, la plaque bombée de Saint-Quentin Soir, estimée de 200 à 250 euros, pourrait par exemple attiser le feu des enchères. Quant à la clientèle internationale, et en premier lieu anglophone, elle pourrait jeter son dévolu sur la plaque du Paris Times, « Europe International Newspaper Closing Exchange & Markets » (estimée de 250 à 300 euros) pour les étrangers résidents en France et curieux de connaître les cours de la bourse. « All to-day’s news to-day » !

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Lien vers l’annonce de vente

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