Un costume de scène de La Belle Otéro en vente à Paris
Figure emblématique de La Belle Epoque, Caroline Otéro, dite La Belle Otéro, envoûta le Tout-Paris de ses charmants atours et de ses danses langoureuses. Témoin des plus belles heures de sa carrière, un costume de scène lui ayant probablement appartenu sera mis en vente par Maître Samuel Boscher vendredi 17 mai à Paris à l’occasion du tournage d’une émission M6. Retour sur le destin sulfureux d’une des danseuses et courtisanes les plus en vues du début du XXe siècle…
La Belle Otéro, danseuse et courtisane
Portrait de La Belle Otéro
Un pantalon, un gilet et une veste en velours, rehaussé de fils dorés et argentés, agrémenté de verres taillés imitant des pierres précieuses…. Le costume mis en vente vendredi à Paris raconte le destin romanesque d’une des figures les plus sulfureuses du début du XXe siècle, La Belle Otéro. Née Agustina Otera Iglesias (1868-1965), La Belle Otéro marqua l’histoire des cabarets de la Belle Epoque. Fille d’une mère prostituée et d’un père inconnu, violée à l’âge de 11 ans, la jeune andalouse envoûta le Paris mondain de ses danses exotiques, hissée en tête d’affiche du Moulin Rouge, des Folies Bergère et de l’Olympia. « La Belle Otéro connut une carrière internationale, détaille Maître Samuel Boscher. Elle entreprit une tournée aux Etats-Unis en 1890 avant de rejoindre à nouveau Paris en 1892 où elle s’imposa comme l’une des courtisanes les plus en vues de son temps, faisant tourner la tête de nombreux intellectuels et politiciens, d’Aristide Briand et Léopold II de Belgique à Gabriele D’Annunzio. » Surnommée « la sirène des suicides », conduisant nombre de ses amants à la ruine, la danseuse espagnole mis finalement un terme à sa carrière peu avant ses cinquante ans, avant de s’éteindre ruinée et de tomber dans l’oubli.
Costume de scène, fin XIXe, ayant très probablement appartenu à La Belle Otéro. Estimation : 300 – 500 euros.
Un costume de scène estimé autour de 500 euros
Portrait de Juanito Aguilar portant le costume de scène de La Belle Otéro.
De sa brillante carrière demeurent aujourd’hui des photographies, un film, des écrits, des dessins et des costumes. L’un d’eux sera mis en vente vendredi à Paris. Confectionné à la fin du XIXe siècle, il aurait été offert par La Belle Otéro à sa « suiveuse », La Belle Otérita. Le costume aurait ensuite été porté par un ami de son actuel propriétaire, Juanito Aguilar, un danseur de flamenco, dont une attestation manuscrite témoigne de l’illustre provenance. « Dans cette lettre, Juanito Aguilar déclare que le costume lui avait été donné par sa professeure de danse Otérita qui le reçut de La Belle Otéro elle-même. Il y évoque l’époque durant laquelle les deux danseuses se rencontrèrent au gré de salons, recevant des cadeaux somptueux de princes et d’aristocrates. » Estimé entre 300 et 500 euros, le costume est mis en vente dans le cadre du tournage d’une émission M6 aux côtés de lots divers tels qu’un dossier préparatoire des épisodes pilotes de l’ancêtre de Goldorak, un gilet en cuir ayant appartenu à Johnny Hallyday ou encore un juke box des années 70. Pour suivre cette vente exceptionnelle, rendez-vous sur interencheres-live.com
