Une collection d’instruments d’écriture aux enchères à Tours

Encriers, portes-plumes, stylos, écritoires… un ensemble exceptionnel sur le thème de l’écriture sera dispersé sous le marteau de Maîtres Bertrand Jabot et Rémi Gauthier mercredi 24 janvier 2018 à l’Hôtel des ventes Giraudeau de Tours et sur le Live d’Interencheres. Réunies par un amateur passionné, ces pièces datées du Ve siècle avant J.-C. jusqu’à nos jours retracent en un petit musée privé l’évolution d’une pratique ancestrale.

A l’heure du numérique, cet ingénieur irréductible rassembla durant plus de cinquante ans des centaines de stylos à plume, encriers, nécessaires de calligraphie, écritoires, constituant à lui un seul un véritable musée privé à la gloire de l’écriture. Une collection étonnante qui sera dispersée au cours de trois vacations à l’Hôtel des ventes Giraudeau de Tours.

Du sceau mésopotamien au stylo contemporain

La première, organisée mercredi 24 janvier, regroupe les pièces les plus diverses, allant du sceau mésopotamien du Ve s. avant J.-C. au classique stylo à plume Waterman. « Ce passionné écuma les ventes aux enchères à la recherche de pièces intéressantes, sans nécessairement de considérations de prix, détaille un collaborateur de la maison de ventes. Il les plaçait ensuite au sein de vitrines avec un cartel pour en expliquer l’usage. »

Des nécessaires de voyage

Parmi les instruments de la collection, des écritoires « baradelles » datées de la fin du XVIIIe siècle sont estimées entre 200 et 500 euros. « Ces pièces en ébène particulièrement rares sont composées de trois parties à dévisser et présentent un calendrier perpétuel gravé sur ivoire. Elles permettaient d’avoir en un seul et même objet, une plume, un encrier, un taille-plume et parfois un sablier pour sécher l’encre. » D’autres nécessaires portatifs figurent au sein de l’ensemble, regroupant en un même coffret des encriers, cachets, portes-plumes ou encore coupes-papiers. « Beaucoup de pièces sont relatives au voyage. On trouve également des cannes d’écrivain estimées à moins de 100 euros et composées d’un encrier, d’un porte-mine et d’un porte-plume. »

Des pièces estimées de 5 à 500 euros

L’ensemble retrace à lui seul l’histoire de l’art de l’écriture, à travers les pièces les plus variées. On découvre ainsi des griffes ou des tires-lignes à roulette permettant de tracer des portées musicales. De même, des encriers sur lesquels figurent des noms de marque rappellent la pratique de bistrots qui, au XIXe siècle notamment, faisaient des outils à leur effigie. Enfin, l’humour rythmera la vente avec un plumier parapluie, un encrier représentant Bismarck, une écritoire à l’allure de pistolet, ou encore un essuie-plume en forme de cochon.

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