Le 14 novembre 2025 | Mis à jour le 14 novembre 2025

La collection de plaques émaillées publicitaires d’un docteur dispersée à Reims

par Magazine des enchères

La maison de ventes Collet et Luneau a programmé trois jours de ventes pour disperser les 1 300 lots de la collection du docteur Prin. En ouverture le 15 novembre, ses plaques émaillées et objets publicitaires.

 

Au tout début du XXe siècle, entre 200 et 250 brasseries étaient en fonctionnement dans les Ardennes. Ces établissements, pour la plupart disparus, sont à l’origine d’à peu près la moitié des plaques émaillées de la collection du docteur Prin que la maison Collet et Luneau s’apprête à disperser aux enchères le 15 novembre à Reims. « Cette collection compte environ 80 % de plaques vantant les mérites des bières du Grand Est », annonce Julien Hilaire, clerc au sein de la maison de vente rémoise.

 

Des plaques émaillées de brasseries et bistrots

Ces plaques ornaient jusque dans les années 1960 les façades des cafés et les murs de brasseries ou autres débits de boisson. Julien Hilaire signale d’abord au catalogue un rare exemplaire de « C’est frais c’est bon, la bière à Mouzon » (5 000 à 8 000 euros). « Cette brasserie n’a été active qu’entre 1815 et 1940, ce qui rend ses supports publicitaires assez rares… Et pour l’anecdote, trois passionnés on repris la marque en 2020, donc depuis cinq ans il est de nouveau possible de déguster la bière de Mouzon ! ».

 

 

Une série de quatre plaques devrait intéresser les collectionneurs  : elles vantent toutes les mérites de la Marseillaise pour la Grande Brasserie Ardennaise de Sedan. Dessinée par l’illustrateur J. Spring, cette Marseillaise avait pour emblème une figure féminine triomphante brandissant un drapeau français (entre 4 000 et 6 000 euros).

Julien Hilaire confie qu’en réalisant son inventaire, il a d’abord été étonné par les doublons conservés par le docteur Prin : « mais il était en fait tellement passionné qu’il achetait des plaques qui ne portaient qu’une différence très minime avec celles qu’il avait déjà. Il s’agissait parfois de la même plaque, mais imprimée par une autre émaillerie. Une vraie démarche de collectionneur… Et il avait aussi des verres à bière émaillés des années 1920-1930, des cendriers portant des marques d’apéritifs, divers cartonnages… Tout le nécessaire pour créer un thème de déco bistrot », constate Julien Hilaire.

 

 

Bouillons KUB, pastilles Valda, Vache qui Rit…

D’autres domaines que la bière ont également eu les faveurs du docteur : cet ensemble compte plusieurs des objets publicitaires bouillons KUB, le chocolat Nescao, les pastilles Valda… Ainsi que de nombreuses plaques émaillées autour du fromage : la célèbre Vache qui Rit de Benjamin Rabier, avec la plaque « Petite marmite au fromage » (3 000 à 6 000 euros), les fromages La curieuse, illustration d’Henri Lemonnier (1 000 à 1 500 euros).

 

 

Et dans un tout autre domaine, parmi les 200 objets publicitaires figurent vingt-trois pin-up. Quatre portent la signature de l’illustrateur, peintre et sculpteur Aslan, . « Il ne s’agit pas de plaques émaillées mais bien de tôles lithographiées, précise Julien Hilaire, elles devaient orner les calandres des camions ». Tout à fait logiquement, ces femmes en bikini ou en jupe de patineuse étaient donc mobilisées pour la vente d’essence Esso, de lubrifiant Cofran ou d’huile Veedol.

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