Le 24 novembre 2020 | Mis à jour le 29 novembre 2020

À Beaune, de belles enchères viticoles à l’approche des fêtes

par Arthur Frydman

Sur deux jours, samedi 28 et dimanche 29 novembre, l’Hôtel des ventes de Beaune dispersera plus de mille lots alcoolisés. Tous les vignobles seront représentés avec une grande part de flacons bourguignons et bordelais. À noter également de nombreux spiritueux.

 

À l’approche des fêtes de fin d’année – une période très propice à l’achat de belles bouteilles – les maisons de ventes aux enchères organisent de plus en plus de vacations viticoles. C’est notamment le cas de l’Hôtel des ventes Beaune qui organise sur deux jours – et uniquement sur Internet, Covid-19 oblige – sa grande vente viti-vinicole de fin d’année, les 28 et 29 novembre prochains. L’occasion d’offrir ou de s’offrir un beau flacon dans cette période morose et de sustenter l’appétit des amateurs, des collectionneurs et des dégustateurs, récemment privés de la vente de charité des Hospices de Beaune.

 

La cave d’un amateur passionné de la région beaunoise

Au menu ? Plus de 1 000 lots représentant toutes les plus belles appellations bourguignonnes et les plus grands domaines bordelais, de la Vallée du Rhône ou encore du Jura, une région qui explose sous le marteau pour ses vins jaunes oxydatifs. Les bouteilles vendues le samedi sont issues d’une seule et même cave. Celle d’un amateur passionné de la région beaunoise et qui a acquis ses flacons sur allocation, directement auprès des propriétés viticoles durant près de 45 ans. Un gage de sécurité et de provenance certaine. En effet, cela rassurera les futurs enchérisseurs, ce critère étant le plus scruté par ces derniers. En tant qu’entité vivante et respirante, le vin doit être stocké dans des conditions optimales. Il doit donc provenir de caves fraîches et humides, ce qui semble être le cas pour cette vente.

Samedi, plus de 500 lots provenant de cette cave seront mis à l’encan. La fourchette de prix se veut large, de 5 à 5 000 euros pour les plus belles étiquettes. Parmi elles, sont à noter deux Corton-Charlemagne du domaine Coche-Dury 2013 (3 000-4 000 euros), une bouteille de Corton-Charlemagne 2012 du même domaine (1 500-2 000 euros) ou encore une bouteille de Bonnes-Mares du domaine Roumier 1989 (1 000-1 200 euros). Les enchérisseurs pourront également se disputer trois bouteilles de Puligny-Montrachet 2015 « Les Enseignères », du domaine Coche-Dury (750-900 euros), et cinq Chambolle-Musigny premier cru 1988 « Beaux Bruns » de chez Charles Mortet et Fils (500-600 euros).

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Deux bouteilles de Corton-Charlemagne du domaine Coche-Dury 2013. Estimation : 3 000-4 000 euros.

 

Une bouteille de Romanée-Conti estimée à plus de 5 000 euros

Le lendemain, plus de 500 lots seront à nouveau dispersés. Ces derniers proviennent de différentes caves, de grands vins de Bordeaux, de Bourgogne, de la Vallée du Rhône, d’Alsace, de Champagne ou du Jura. À noter, le lot phare, une Romanée-Conti millésimée 1975 du Domaine éponyme, le Graal des vins de la Côte de Nuits, qui truste l’ensemble des autres propriétés sous le marteau (5 000-6 000 euros). D’autres bouteilles du Domaine seront proposées comme un La Tâche 1960 (800-1 000 euros), deux Grands-Echezaux 1972 (entre 600 et 900 euros l’unité) ou un Richebourg 1982 (500-800 euros). En Bordeaux, les  regards pourront se porter sur un Château Margaux 1945, estimé prudemment entre 300 et 500 euros, ainsi qu’un lot de cinq bouteilles de Léoville Las Cases de 1976 (250-300 euros).

 

Cinq bouteilles de Léoville Las Cases de 1976. Estimation : 250-300 euros.

 

Des spiritueux estimés jusqu’à 8 000 euros

Enfin, la vacation comprendra divers spiritueux, de plus en plus présents aux enchères. De nombreuses chartreuses seront au catalogue. Ces liqueurs produites en Isère par les pères chartreux sont également très recherchées. Elles s’échangent à plusieurs milliers d’euros, surtout celles produites dans la ville espagnole de Tarragone, à partir de 1903 (date de l’expulsion des congrégations religieuses sous Émile Combes) et jusqu’en 1989. Dimanche, une belle bouteille de vieille chartreuse sera à envisager à 5 000-8 000 euros. À retrouver par ailleurs un flacon de Cognac Grande Champagne daté du Premier Empire, 1809, estimé 1 500-2 000 euros, un flacon de « Marc Vieux des Grands Vins de Bourgogne » remontant à 1865 (800-1 200 euros) et un flacon de Grande Champagne Rémy Martin Louis XIII, dans une carafe Baccarat numérotée 5565 (800-1 000 euros).

 

Un flacon de Grande Champagne Rémy Martin Louis XIII, dans une carafe Baccarat numérotée 5565. Estimation : 800-1 000 euros.

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