Le 18 mai 2018 | Mis à jour le 3 juillet 2018

A LA UNE : une étude de Théodore Dupas, un groupe animalier de Lalanne…

par Diane Zorzi

Après les ponts, les ventes aux enchères reprennent de plus belle partout en France. Au programme : un projet de tapisserie de l’artiste Art déco Jean Théodore Dupas, un groupe animalier de François-Xavier Lalanne, une sculpture en bois de Corneille, une suspension colorée de Robert Mathieu, un paysage de Georges de Feure, une épreuve argentique d’André Kertész, une gouache d’André Maire, des plâtres de Marguerite Lavrillier-Cossaceanu, des disques 33 tours des Beatles, une tapisserie de Jean Lurçat… Découvrez notre sélection en images d’objets annoncés dans les ventes aux enchères du 21 au 27 mai 2018.

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Coup de cœur de la rédaction

Estimée entre 20 000 et 25 000 euros, cette huile sur carton est un projet de tapisserie que le peintre Art déco Jean Théodore Dupas (1882-1964) entreprit pour le ministère de la justice de Paris en 1945. « Elle fut probablement commandée pour orner une cage d’escalier du bâtiment, mais elle ne vit finalement jamais le jour », détaille Maître Mathilde Laborie qui mettra en vente cette œuvre avec Maître Patrice Carrère samedi 26 mai à Pau et sur le Live d’Interencheres.

Au centre, une figure au lourd drapé rouge, écrasant un monstre hybride, évoque Athéna triomphant des Géants au sein des célèbres bas-reliefs antiques du Grand autel de Pergame. « Au vu de la date de réalisation, nous pensons qu’il s’agit d’une allégorie de la France, sortie victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ».

Avec Alfred Janniot et Jacques-Emile Ruhlmann, Jean Théodore Dupas est une figure majeure de l’Art déco. « Sur le marché, ses œuvres sont très recherchées et s’envolent parfois à plus d’un million d’euros. » Dans les années 1920, Dupas s’illustra par des commandes menées pour la Manufacture de Sèvres et des Gobelins, et la décoration autour de 1935 des célèbres paquebots Ile-De-France et Normandie. Daté de 1945, ce projet dévoile quant à lui un pan plus tardif de son œuvre. « Dans les années 1930-1940, alors qu’il est sollicité pour de nombreux décors tels que ceux de la Bourse du travail de Bordeaux, et qu’il recourt à des coloris toujours aussi maniéristes, il adopte un rendu plus sculptural, explique Romain Lefebvre en charge de son catalogue raisonné. Influencé par l’art antique, il est typique du retour à l’ordre qu’empruntent les artistes autour de la Seconde Guerre mondiale. »

 

Découvrez les autres lots mis en vente du 21 au 27 mai 2018 :

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