Le 11 juillet 2018 | Mis à jour le 13 juillet 2018

Une cheminée de Charlotte Perriand conçue pour un hôtel en Savoie estimée à plus de 80.000 euros

par Diane Zorzi

Jeudi 19 juillet 2018 à Clermont-Ferrand et sur le Live d’Interencheres, Maîtres Bernard Vassy et Philippe Jalenques présenteront pour la première fois aux enchères une cheminée monumentale de 1968 signée Charlotte Perriand. Réalisée pour l’Hôtel des Trois Arcs – Les Arcs 1600 en Savoie, elle dévoile une structure minimaliste, caractéristique de l’ « esprit moderne » qu’initia l’architecte et designer française, aux côtés d’artistes tels que Le Corbusier, Pierre Jeanneret ou Jean Prouvé.

 

Une cheminée réalisée en 1968 par Charlotte Perriand aux Arcs 1600

Passionnée de montagne, Charlotte Perriand (1903-1999) a collaboré au cours de sa carrière à de nombreuses réalisations dans les Alpes. Originaire de Savoie, elle participe dans les années 1960 à la création d’un complexe de sports d’hiver en Haute-Tarentaise. Sollicitée par le promoteur immobilier Roger Godino, elle imagine l’architecture et l’urbanisme du site en adéquation avec la nature environnante et travaille à l’agencement intérieur des résidences. « La première est celle des Trois Arcs, aussi appelée ‘Charmettes’, qui a fermé dans les années 1990 pour devenir un immeuble composé d’appartements privés, détaille Maître Philippe Jalenques. Dans les communs, Charlotte Perriand y érigea en 1968 une cheminée monumentale, que le syndicat des copropriétaires a décidé de mettre en vente, dans le cadre d’une réorganisation des locaux. » Ainsi, Maîtres Bernard Vassy et Philippe Jalenques proposeront aux enchères sur désignation, le 19 juillet à Clermont-Ferrand et sur le Live d’Interencheres, cette pièce des plus atypiques, estimée entre 80 000 et 120 000 euros.

 

 

Une œuvre inédite sur le marché estimée entre 80 000 et 120 000 euros

« C’est un véritable événement, s’enthousiasme Emmanuel Eyraud, expert en arts du XXe siècle. Il s’agit de l’une des rares cheminées que Charlotte Perriand ait réalisée au cours de sa vie et elle est la première à être proposée aux enchères. » Pourvue d’un socle en béton et d’une hotte en tôle, elle dévoile une structure des plus minimalistes, à mi-chemin entre un style montagnard et japonisant. « Les formes sont géométriques, épurées, laissant entrevoir leur fonctionnalité, dans la lignée des pièces modernistes de Charlotte Perriand. Mais l’ensemble conserve l’aspect familial et chaleureux d’un chalet de montagne. » Avec son large foyer central, cette cheminée est une invitation au rassemblement. « Placée au sein d’un grand salon, elle était faite pour que les vacanciers puissent tourner autour et profiter d’un moment de convivialité autour du feu. »

Haut de page

Vous aimerez aussi