
Des vestiges de la capitale vendus à l’occasion de la 10e édition de Paris mon amour
La 10e édition de la vente « Paris mon amour » se tiendra le 17 décembre dans la capitale. Des vestiges du patrimoine, issus des collections de Roxane Debuisson, Frédéric de Gueldre et Jean-Luc Marguerie, seront proposés aux enchères par Christophe Lucien. Visite guidée à travers les coups de cœur du commissaire-priseur…
Notre-Dame de Paris en vedette
Passionnée par la rue parisienne, Roxanne Debuisson a, pendant une soixantaine d’années, arpenté la capitale à la recherche d’images, de livres ou de mobiliers urbains. Le 18 mars dernier à Paris, une partie de son impressionnante collection était préemptée par le musée Carnavalet lors d’une vente aux enchères organisée par Christophe Lucien. Le 17 décembre, c’est une nouvelle partie de cette collection qui sera présentée aux enchérisseurs. « Nous présenterons des ouvrages traitant de l’histoire de Paris, d’événements, de lieux mais également de monuments parisiens dont la cathédrale Notre-Dame de Paris », détaille maître Christophe Lucien. « Une maquette de l’édifice [image en Une] sera également mise en vente. Elle mesure 3 mètres 50 de long et a été conçue en bois, plâtre et résine naturelle. L’œuvre majestueuse est datée des années 1940 et estimée à 20 000 euros ». Un hommage particulier, après l’incendie du 15 avril dernier.
Des vestiges du pavillon Baltard
« Nous disperserons également plusieurs éléments du décor intérieur et extérieur des Halles Centrales de Paris, l’ancien plus grand marché alimentaire du monde ». Réalisé par l’architecte Victor Baltard de 1852 à 1870 sur commande de Napoléon III, le lieu avait été démoli en 1971. « Les éléments présentés étaient restés jusqu’à présent dans la famille de l’entrepreneur de la démolition. Nous présenterons une rosace polylobée de console de toiture estimée à 400 euros, une magnifique fontaine en fonte peinte en vert évaluée à 300 euros, ainsi qu’une paire de chasse-roues et des plaques de rues nominatives et d’informations comme La mendicité est interdite ».
Des projets de décors et costumes de Germaine Roger
Les archives de la chanteuse d’opérette et directrice du théâtre de la Gaîté-Lyrique, Germaine Roger, seront aussi mises en vente. Les projets de décors et de costumes couchés sur papier par les artistes Numa, Henry-Raymond Fost ou encore Pierre-Henri Ganne sont estimés entre 30 et 3 000 euros.
Des archives de la tour Eiffel
Une quintuple serrure de type Louis XIII, pièce de maître-compagnon exceptionnelle de l’Exposition universelle de 1889, fera également partie de la vente. « La serrure, estimée à 800 euros, est dans un état remarquable. Il est probable qu’elle soit le seul exemplaire existant. On raconte que cet ouvrage était la propriété de Gustave Eiffel. Il avait commandé, lors de l’Exposition universelle, du mobilier métallique pour agrémenter son bureau du dernier étage de la tour Eiffel. Cette serrure serait, a priori, issue de cette commande », révèle le commissaire-priseur. « Autre pièce extraordinaire, évaluée à 200 euros : un fragment de poutrelle de la tour Eiffel qui provient d’un allègement de la tour en 1976 ».
Des strapontins du métropolitain
Notons également la vente de paires de strapontins de voiture de seconde classe du métropolitain parisien : une paire de bancs doubles de voiture de première classe, une paire de lampes à acétylène ou encore une paire de portes de voiture. « Ce mobilier date essentiellement des années 1900 ».
Une plaque émaillée pour les pastilles Valda
Enfin, plusieurs plaques émaillées parisiennes de la collection de Frédéric de Gueldre et Jean-Luc Marguerie seront présentées. « La plaque pour les pastilles Valda, évaluée entre 2 500 et 3 000 euros, est sans doute la plus exceptionnelle. On y découvre le visage de Michèle Morgan, dont la carrière débutait et qui a été utilisé par le créateur de la marque, le pharmacien Henri-Edmond Canonne, pour faire la promotion de la célèbre pastille verte ».
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