Le 7 février 2023 | Mis à jour le 7 février 2023

Florilège de designers contemporains encore accessibles aux enchères à Blois

par Clémentine Pomeau-Peyre

D’Olivier de Schrijver à Jacques Tissinier, Angelo Lelli ou Mithé Espelt, la vente de design organisée par le commissaire-priseur Guillaume Cornet le 11 février à Blois rassemble un florilège de pièces de designers contemporains dont la cote encore accessible est promise à un bel avenir. Tour d’horizon. 

 

Avis aux collectionneurs de design, ceux qui misent sur les futures stars des enchères : la vente organisée par la maison Pousse-Corne-Valoir est incontournable. « Dans cette vente, nous présentons beaucoup de design des années 1950 à 1980, détaille Guillaume Cornet, des pièces très connues de Mathieu Matégot, Arne Jacobsen… et d’autres plus rares, pour lesquelles nous avons essayé de retrouver un maximum d’informations sur les designers ». Focus sur ces créateurs méconnus.

 

D’Olivier de Schrijver au couple Giraudon

Commençons avec Olivier de Schrijver (né en 1958). Ce designer belge est notamment à l’origine de miroirs et de meubles rehaussés de formes géométriques en relief, à l’instar de la commode Diamond Star Gold  en miroirs biseautés (1 5000 – 2 000 euros) ou des fauteuils « Holliwood » en cuir tressé noir et bois noirci (2 000 – 3 000 euros). A noter qu’une lampe du même desiger, un Palmier en laiton doré, figure également au catalogue (1 400 – 1 600 euros).

Peintre et auteur de sculptures urbaines monumentales, Jacques Tissinier (1936-2018) participe en 1972 à la collection Prisunic, comme l’ont fait d’autres designers renommés tels que Marc Held ou Olivier Mourgue. Issu de cette sélection « Prisu » la table basse en métal émaillé rouge et blanc (700 – 1 000 euros) faisait partie de la sélection automne-hiver 1973-1974.

Poursuivons avec Pierre et Christine Giraudon, dont l’atelier était actif entre 1960 et 2001. En évoquant la table basse en résine bleutée et Plexiglas présentée dans la vente (2 000 – 3 000 euros), Guillaume Cornet souligne la technicité de ce meuble : « les arrondis sont vraiment compliqués à réaliser, ainsi que le coulage de la résine au milieu d’un sandwich de plexiglas ».

 

 

D’Angelo Lelli à Mithé Espelt

Intéressons-nous ensuite à l’industriel et designer Angelo Lelli (1911-1979). De la génération d’Ettore Sottsass, de Gio Ponti, de Vico Magistretti… Il a travaillé avec eux au sein de son entreprise d’édition Arredoluce, créée en 1947. Spécialiste des luminaires, il est représenté dans la vente par une paire de lampes à poser Cartuccia (cartouche) en métal laqué, aluminium et verre opalin (2 000 – 3 000 euros).

Autodidacte, Bernard Massot (né en 1937) a lui débuté dans l’industrie du meuble à la trentaine. Il s’est spécialisé dans le mobilier pour de grands hôtels ou palais. Le canapé en cuir (800 – 1 200 euros) daté des années 1985 de la vente montre son intérêt pour les meubles simples aux lignes sculpturales.

Terminons avec Mithé Espelt (1923-2020), céramiste installée à Lunel. « C’était une élève de Line Vautrin, précise le commissaire-priseur, elle a consacré l’essentiel de sa carrière à la fabrication de bijoux, boîtes à bijoux et accessoires du quotidien ». Ses œuvres charmantes n’ont pas la même cote que celles de cette grande artiste, mais les deux miroirs présentés au catalogue de Blois sont tout de même estimés entre 600 et 1 000 euros.

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