Gauguin, Bugatti, Le Sidaner… : les chefs-d’œuvre de la 31e vente Rouillac au Château d’Artigny

Dimanche 16 juin, Maîtres Aymeric et Philippe Rouillac organiseront leur 31^e vente annuelle au Château d’Artigny à Montbazon, près de Tours. Au programme, plus de 150 lots dont des chefs-d’œuvre : le premier dessin de Paul Gauguin, un bronze de Bugatti provenant de la collection Berheim, un rare exemplaire du Gargantua et du Pantagruel de Rabelais, une jardinière de Carrier-Belleuse et Rodin, un paysage de Gustave Courbet, deux panneaux de jeunesse d’Henri Le Sidaner…Découvrez nos coups de cœurs.

Le tout premier dessin de Paul Gauguin

Comme chaque année, Maîtres Aymeric et Philippe Rouillac investiront dimanche le Château d’Artigny, à Montbazon, près de Tours, pour une vente d’exception. A l’occasion de cette 31^e édition, les commissaires-priseurs disperseront plus de 150 lots, dont un chef-d’œuvre inédit de Paul Gauguin, mis à prix à 50 000 euros. « C’est une découverte folle, détaille Maître Aymeric Rouillac. Il s’agit du tout premier dessin connu de Paul Gauguin (1848-1903). Il nous a été apporté lors d’une journée d’expertise gratuite à l’automne 2018 par un particulier qui l’avait acheté dans un vide-grenier. » Daté de 1865, il lève le voile sur la formation artistique du peintre qui, loin d’être un artiste autodidacte, s’exerça au dessin dès son plus jeune âge.  

En savoir plus | Le tout premier dessin de Paul Gauguin en vente près de Tours

Paul Gauguin (1848-1903), Chalet suisse en bord de Loire, 1865, encre de Chine et aquarelle sur papier Canson.

Henri Le Sidaner (1862-1939), Le Château d’Aubry, 1891, huile sur panneau, 69,5×47 cm.

Un paysage de Courbet et deux œuvres de jeunesse de Le Sidaner

D’autres grands maîtres de la peinture du XIXe siècle seront également à l’honneur avec un Soleil couchant peint à l’huile par Gustave Courbet (1819-1877) en 1865, estimé à plus de 50 000 euros, et une vue du Château d’Aubry peinte sur panneau par Henri Le Sidaner (1862-1939) en 1891, estimée entre 30 000 et 40 000 euros. « Ce peintre, qualifié aujourd’hui de post-impressionniste, était l’un des artistes préférés de Marcel Proust. On lui connaît des œuvres d’une grande douceur, empreintes d’une poésie silencieuse, à l’image de cette œuvre datant de sa jeunesse et inspirant le souvenir d’une France éternelle à laquelle l’artiste ne cesse de rendre grâce. » Le tableau fut commandé par Henri Charles Maurice à son ami Le Sidaner, en guise de dessus de porte pour son Château d’Aubry. « Il était resté jusqu’alors dans la même collection par descendance familiale, avec un autre panneau figurant un chien et estimé autour de 10 000 euros. »

Gustave Courbet (1819-1877), Soleil couchant, 1865, huile sur toile, 30×46 cm.

Un rare bronze de Rembrandt Bugatti

Du côté de la sculpture, c’est un bronze exceptionnel de Rembrandt Bugatti (1884-1916) que présenteront les commissaires-priseurs. « C’est l’une des sculptures les plus belles et les plus rares de l’artiste qui sut capturer, en toute sincérité et vérité, le langage des animaux sauvages. » Datée de 1905, elle correspond à l’époque durant laquelle Rembrandt Bugatti vient observer les mammifères à la Ménagerie du Jardin des Plantes. « ll y représente deux panthères marchand. Les panthères sont saisies dans un mouvement, une action, un geste qui montre la vie : le mâle, suivi de la femelle, tous deux semblent avancer vers la liberté. » Le bronze fut acheté en 1905 par le collectionneur André Bernheim (1879-1966) auprès du célèbre fondeur Hébrard, et n’était jusqu’alors jamais sorti de la collection familiale.

Rembrandt Bugatti (1884-1916), Deux panthères marchant, en bronze, numéroté 1, 1905, 23×101,5×25,5 cm.

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