Le 17 février 2025 | Mis à jour le 18 mars 2025

La collection d’un ambassadeur de France dispersée aux enchères à Paris

par Clémentine Pomeau-Peyre

Partons pour un voyage en Orient avec la collection d’un ambassadeur de France qui a exercé ses fonctions en Afghanistan, en Mauritanie, en Algérie… Une centaine de pièces seront dispersées par la maison Chayette et Cheval le 25 février à Paris.

 

Certains portent des noms prédestinés : c’est le cas de Pierre Lafrance, ambassadeur de France, dont la collection personnelle sera dispersée le 25 février prochain par la maison Chayette et Cheval. « Cet homme a eu un parcours incroyable, s’enthousiasme la commissaire-priseur Charlotte van Gaver, et il rapporté de chacun des pays où il a exercé ses fonctions des objets d’art populaires que l’on ne voit pas souvent. A Paris, il vivait au milieu de ses collections ». C’est avec son épouse Marina qu’il a rassemblé ces objets : mobilier persan, pièces d’artisanat touareg, céramiques persanes ou tunisiennes, tapis de différentes origines… Au catalogue figurent également quelques cadeaux diplomatiques lui ayant été personnellement adressés : c’est le cas d’un plat en pierre dure vert céladon du Pakistan (300 à 500 euros) ou d’un plateau en laiton d’origine mauritanienne, XXe siècle (50 à 100 euros).

Pas de lot très important dans cette sélection : « l’essentiel des meubles et objets sont estimés entre 20 et 2 000 euros, mais leur provenance est remarquable, ajoute Charlotte van Gaver, ce qui est essentiel pour les pièces venues de Syrie ou d’Afghanistan, très surveillées par les douanes actuellement ». A noter que l’ensemble ne contient pas de pièces archéologiques.

 

 

Des souvenirs et cadeaux diplomatiques

L’experte Camille Cellier a travaillé avec la commissaire-priseur sur cette vente : « Pierre Lafrance avait également constitué une importante bibliothèque de manuscrits rédigés en langues orientales, et possédait les dictionnaires qui lui permettaient de les lire, ce qui montre son grand intérêt pour ces cultures ». Citons pour ce chapitre, un manuscrit religieux iranien daté de 1817 (200 à 300 euros) ou un Coran miniature vers 1837, provenance Iran oriental ou Cachemire (400 à 600 euros). L’experte signale également un ensemble de mobilier syrien « qui peut susciter un peu d’engouement », dont une armoire à trois portes constituée d’un caisson européen et d’anciens panneaux de paravents syriens vers 1900 pour les portes (800 à 1 200 euros), ou un rare berceau afghan à bascule en bois sculpté (100 à 120 euros). Enfin, elle attire notre attention sur un ensemble de maroquinerie venu de Mauritanie (500 à 700 euros) : « sur certaines pièces figure le nom de Pierre Lafrance, transcrit en arabe, c’est un cadeau qui lui était personnellement destiné ».

 

 

Terminons avec quelques Å“uvres du XXe siècle présentes dans la vente du 25 février : une huile sur panneau inédite de Roses blanches par Kees van Dongen (15 000 à 25 000 euros) retrouvée dans une maison à l’abandon et un dessin de Picasso qui faisait partie de la succession Federici dispersée en novembre dernier. Il s’agit d’un escargot Picador (1 000 à 2 500 euros), qui possède désormais une attestation d’authenticité du comité Picasso.

Enchérir | Suivez la vente de la collection de Pierre Lafrance le 25 février en live sur interencheres.com

Haut de page

Vous aimerez aussi