Le 26 juin 2019 | Mis à jour le 8 juillet 2019

Le mobilier et les tableaux du prestigieux Château de Wailly en vente à Senlis

par Diane Zorzi

Des toiles d’artistes flamands, un bureau Louis XV en placage d’ébène, un régulateur de parquet de Nicolas Petit… Dimanche 30 juin à Senlis, Maître Dominique Le Coënt-de Beaulieu présentera aux enchères un ensemble d’œuvres d’art et meubles prestigieux provenant de l’intérieur du Château de Wailly, situé dans la Somme.

 

Un ensemble de meubles prestigieux du Grand Siècle

Le 16 mai dernier, Maître Dominique Le Coënt-de Beaulieu dispersait une partie du mobilier du Château de Wailly, situé dans la Somme. Dimanche, le commissaire-priseur dévoilera la seconde partie de ce riche intérieur dans le cadre d’une vente de prestige organisée à l’Hôtel des ventes de Senlis. « Nous présenterons notamment un ensemble de meubles du XVIIIe siècle de très grande qualité, dont un bureau Louis XV (estimé entre 6 000 et 9 000 euros) en placage de bois de violette et un grand bureau plat très élégant en placage d’ébène (estimé entre 30 000 et 50 000 euros) », détaille Maître Le Coënt-de Beaulieu. Datant du début de l’époque Louis XV, ce dernier est pourvu d’une riche ornementation de bronzes vernis en forme de têtes de satyres, de masques de lion ou encore de fleurs de tournesols. « Ce bureau, caractéristique du Grand Siècle, est intéressant par sa taille qui dépasse les 1m60 de longueur », précise Jacques Bacot, expert en meubles et objets anciens.

 

Grand bureau plat en placage d’ébène toutes faces, ouvrant à cinq tiroirs dont quatre en caissons. Riche ornementation de bronzes vernis : chutes à têtes de satyre et masques de lion, fleurs de tournesols, entrées de serrures, encadrements et sabots. Pieds cambrés. Plateau gainé de cuir (rapporté). Début de l’époque Louis XV. H. 78,5 x L. 168,5 x P. 81,5 cm. Estimation : 30 000 – 50 000 euros.

 

Les enchérisseurs pourront également admirer un régulateur de parquet (estimé entre 20 000 et 25 000 euros), en placage de bois de rose et amarante. D’époque Louis XVI, il porte l’estampille du célèbre ébéniste parisien Nicolas Petit (1732-1791), reçu maître en 1761. « Avec son placage et ses ornementations de bronzes dorés, ce meuble est caractéristique du travail de Nicolas Petit, poursuit l’expert. Il possède en outre un très beau mécanisme, avec un mouvement à quantièmes, réalisé par le fournisseur horloger privilégié du Roi, Edmé Jean Causard. » 

 

Régulateur de parquet de forme violonée en placage de bois de rose et amarante. Ornementation de bronzes dorés : tournesol, feuillages et frise de perles. Vitres biseautées (rapportées). Base sur plinthe. Cadran à quantièmes du mois, signé Causard Hger du Roi suivant la Cour. Échappement à chevilles. (Suspension à lame modifiée) Caisse estampillée N. Petit. Epoque Louis XVI. (Remis en état, intérieur de la caisse creusé pour l’adaptation du balancier et percé d’un trou de fixation). H. 203 x L. 61,5 x P. 25,5 cm. Estimation : 20 000 – 25 000 euros.

 

Toujours dans le mobilier XVIIIe, seront présentés un meuble d’entre-deux en sycomore (estimé entre 15 000 et 20 000 euros) avec panneaux en laque du Japon, ainsi qu’une suite de six fauteuils en hêtre (estimée entre 15 000 et 20 000 euros) de l’ébéniste Jean-Baptiste Lelarge (1743-1802), reçu maître en 1775. « Ces fauteuils sont garnis d’une belle tapisserie réalisée d’après les cartons de Roumy et sont intéressants du fait de leur nombre. En effet, ils sont plus souvent vendus par paire, ou par quatre. »  

 

Meuble d’entre-deux formant secrétaire en sycomore et panneaux en laque du Japon du XVIIIe siècle, ouvrant à un abattant dans le haut découvrant quatre petits tiroirs, deux vantaux dans le bas et huit étagères latérales. Pieds fuselés à pans. Dessus de marbre blanc à galerie. En partie d’époque Louis XVI. (Petits accidents). H. 95 x L. 100 x P. 25,5 cm. Estimation ; 15 000 – 20 000 euros.

 

Une scène de chasse d’Abraham Hondius

Aux côtés des meubles XVIIIe, seront dispersés des tableaux flamands, dont une toile de 1668 signée Abraham Hondius (1631-1691) et estimée entre 20 000 et 30 000 euros. Cet artiste du siècle d’or néerlandais, actif à Rotterdam, Amsterdam, puis Londres, est connu principalement pour ses sujets animaliers et peintures de chasse inspirés des peintres flamands tels que Frans Snyders, Jan Fyt ou Paul de Vos. « Avec ce tableau, dont on connaît une esquisse conservée à la Fundaçao Cultural Emma Gordon Klabin à Sao Paulo, Abraham Hondius apporte une dynamique à travers un coloris aux tonalités contrastées et une touche vive qui lui permettent de rendre avec réalisme la robe des canidés, jusque dans la représentation de leurs colliers, détails qu’il aime rendre avec acuité », décrit Stéphane Pinta, expert en tableaux anciens au cabinet Turquin.  

 

Abraham Hondius (ca. 1625-1695), « L’hallali du sanglier », huile sur toile signée en bas à droite, 185 x 198,5 cm. Estimation : 20 000 – 30 000 euros.

 

Des toiles de David de Coninck, Henri Lebasque et Emile Othon Friesz

Lors de cette vente de prestige, des tableaux de provenances diverses seront également présentés tels qu’une toile du peintre animalier flamand David de Coninck (1643/5-ca. 1699), un portrait ainsi qu’une nature morte d’Henri Lebasque (1865-1937), et un nu d’Emile Othon Friesz (1879-1949).

 

Voir la vente | Retrouvez tous les lots aux enchères le 30 juin à Senlis

 

Henri Lebasque (1865-1937), « Portrait de Rosine en andalouse » (1930). Huile sur toile, signée du cachet en bas à droite. 64 x 50 cm. Estimation : 25 000 – 35 000 euros.

 

Haut de page

Vous aimerez aussi

Des armes de prestige aux enchères à Toulouse

Le 24 mars 2025 | Mis à jour le 26 mars 2025

Les 26 et 27 mars à Toulouse, le commissaire-priseur Guillaume Suduca dévoilera aux enchères un important ensemble de Militaria. Au programme, plusieurs colletions d’armes de chasse et de tir de […]