Le 5 mars 2025 | Mis à jour le 5 mars 2025

Les collections d’un manoir du Val de Loire aux enchères à Angers

par Clémentine Pomeau-Peyre

Cette vente raconte l’histoire d’un couple de passionnés, qui avait choisi pour son manoir une grande variété de meubles et objets d’art datés du Moyen Âge au XIXe siècle. Avec une prédilection pour de surprenantes petites collections.

 

« C’est un ensemble homogène, qui rend une atmosphère de grand goût français classique », résume le commissaire-priseur Raphaël Courant. Il présentera les 12 et 13 mars aux enchères l’entier contenu d’un manoir du Val de Loire. Soit presque 600 lots de meubles, tableaux, objets d’art et de décoration, « accumulés sur une période d’une trentaine d’années par un couple de collectionneurs ». Très méticuleux, ces derniers avaient conservé des dossiers complets pour chacune de leurs acquisitions, un bon nombre ayant été réalisées dans des ventes aux enchères.

 

Des mini collections : paperolles, émaux de Limoges… 

Raphaël Courant s’est beaucoup intéressé à de petits ensembles assemblés comme des mini collections, « des paperolles, des cires habillées de Nancy, des émaux de Limoges, avec à chaque fois une dizaine de pièces bien choisies ». Estimées entre 300 et 800 euros pièce, les paperolles donnent un bon aperçu de cet art un peu oublié. Il s’agit de pièces de dévotion, en général réalisées par des Carmélites. Ces petits tableaux renferment parfois des reliques de saints ou des émaux de Limoges. « C’est une collection charmante qui fait partie de l’Art sacré, nous avons même un Agnus Dei, c’est-à-dire que le tableau est orné de médaillons en cire issus des cierges de basiliques, et bénis par le pape », détaille le commissaire-priseur.

 

 

Des tableaux votifs en cire, albâtre ou verre filé

Toujours dans cet univers d’objets de dévotion privée, les images en cire habillée de Nancy : ces tableaux, qui ressemblent à des dioramas, fabriqués par l’atelier des Guillot à Nancy au XVIIIe siècle sont des représentations de saints (estimés entre 300 et 700 euros). On trouve aussi les plaques en albâtre de Malines, datées des XVIe et XVIIe siècles (entre 500 et 800 euros pièce) qui illustrent des scènes religieuses telles que l’Annonciation ou Suzanne et les vieillards. A voir enfin, un tableau votif évoquant un « Paradis de Nevers » en verre filé, représentant Saint François d’Assise, daté du XVIIIe siècle (1 000 à 1 500 euros).

Un autre ensemble surprenant, et toujours lié à la religion est à regarder du côté des tableaux : « des peintures qui représentent des moines priant dans des architectures grandioses et un peu désolées, c’est une mode qui existait dans la première moitié du XIXe siècle », s’amuse Raphaël Courant. Ces écoles françaises de moines endormis, parlant ou en prière sont estimées entre 300 et 600 euros environ. Quelques portraits plus classiques du XVIIe siècle figurent également au catalogue, dont une école hollandaise Portrait d’un jeune homme tenant ses gants ou un portrait de religieuse à côté d’une vanité (1 500 à 2 000 euros chacune). Deux autres curiosités peuvent enfin entrer dans notre sélection : une pile à godets de la fin du XVIIe siècle, en laiton de Nuremberg (2 000 à 3 000 euros) et une grande cloche en bronze moulurée du début du XVIe siècle (300 à 500 euros).

Enchérir | Suivez la vente du contenu du manoir du Val de Loire les 12 et 13 mars en live sur interencheres.com

 

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