Le 5 septembre 2022 | Mis à jour le 6 septembre 2022

Line Vautrin : un rare miroir sorcière bleu indigo aux enchères à Senlis

par Diane Zorzi

Découvert au hasard d’un inventaire, un miroir sorcière de Line Vautrin sera vendu aux enchères le 7 septembre par Actéon Senlis. Ce rare modèle Chardons en talosel teinté bleu indigo est estimé à plus de 25 000 euros.

 

Dans les années 1950, Line Vautrin (1913-1997), dont le travail se limitait jusqu’alors essentiellement aux bijoux et accessoires en bronze doré, se lance dans la confection d’objets de décoration à la faveur de la découverte du talosel, une résine malléable qu’elle met au point à partir d’acétate de cellulose élaboré et qui lui permet de donner à ses créations un aspect de métal vieilli. Ce nouveau matériau, Line Vautrin l’utilise pour façonner les cadres de ses miroirs sorcière qu’elle décline en de multiples formes et teintes. Autour de 1955-1960 naît ainsi le modèle Chardons, dont un rare exemplaire sera dévoilé aux enchères le 7 septembre par Actéon Senlis. « Nous avons découvert ce miroir à l’occasion d’un inventaire de succession dans une maison réaménagée au cours des années 1970. Les propriétaires ignoraient sa valeur », raconte Dominique Le Coënt-de Beaulieu qui a reconnu au premier coup d’œil la marque de fabrique de Line Vautrin dont la cote soutenue connaît une progression constante depuis une dizaine d’années.

 

Un miroir Chardons estimé à plus de 25 000 euros

Ce miroir signé est composé d’un encadrement et d’un pourtour en talosel teinté bleu indigo dans la masse, recevant des parties en miroir modelées et incrustées à chaud au tain bronze. « Le talosel est rarement teinté dans cette couleur et d’une façon aussi dense. Cela donne un rendu absolument exceptionnel, avec un bleu d’une profondeur étonnante. De plus, le tain du miroir est lui aussi bleuté, ce qui est également extrêmement rare », détaille l’expert Emmanuel Eyraud. Cette pièce en très bel état de conservation arbore l’ensemble de ses éléments d’origine. « Le talosel a conservé toutes ses propriétés dynamiques, alors qu’il a tendance parfois à se dessécher et se voiler. C’est une œuvre séduisante, particulièrement aboutie, un réel bijou, révélateur d’une époque », décrit l’expert. Le miroir est estimé entre 25 000 et 35 000 euros et sera vendu avec un second miroir face à main (1 000 – 1 500 euros), provenant de la même collection et présentant un encadrement ovale en talosel beige gaufré.

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