Le 14 décembre 2021 | Mis à jour le 14 décembre 2021

Noël : notre guide des enchères de grands vins et spiritueux

par Arthur Frydman

Malgré la recrudescence du virus, toujours présent, les agapes de fin d’année approchent. L’occasion, après divers confinements et repas de fête entre amis ou en famille, de renouveler sa cave en dénichant la perle rare sous le marteau.

 

Cette année encore, Noël et le Nouvel An échapperont aux griffes du Covid-19. Malgré la période quelque peu morose, autant continuer à se faire plaisir. Et cela passe notamment par la préparation des fêtes de fin d’année qui arrivent à grands pas et l’organisation de dîners fastueux entre amis ou en famille et donc, l’ouverture de beaux flacons. La fin d’année est généralement une période propice aux grandes vacations viticoles des diverses maisons de ventes qui offrent aux collectionneurs et dégustateurs des catalogues chargés de grands – et petits – vins, de champagnes et de vieux spiritueux. L’occasion d’agrémenter et de renouveler sa cave aux enchères, réserve inépuisable de bonnes affaires et de surprises.

 

À Cannes, trois jours de ventes de prestige

Du 27 au 29 décembre, au sein du bel écrin de l’Hôtel Martinez et en live sur Interencheres, la maison cannoise Besch Auction, opérateur leader des enchères viticoles en France orchestrera ses traditionnelles ventes de fin d’année. Trois journées dédiées aux grands vins français et aux spiritueux anciens, un marché plus confidentiel mais de plus en plus prometteur. Au catalogue, les enchérisseurs pourront retrouver huit cents lots par jour sur des ventes non thématiques, brassant toutes les régions et tous les styles « afin que nos clients et nos collectionneurs puissent se faire plaisir et trouvent de tout », prévient l’expert Pascal Kuzniewski qui précise par ailleurs que « la fourchette des estimations se veut large, dès 50 euros pour des flacons de Bordeaux jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour les bouteilles et assortiments les plus rares et prestigieux ». Au total, plus de deux mille quatre cents lots seront mis à l’encan pour une estimation globale comprise entre 2,5 et 3 millions d’euros. « Un rendez-vous très attendu par le monde des enchères viticoles et par notre clientèle française, qui représente la plus grosse part de nos acheteurs », ajoute le spécialiste. Comme chaque année, la provenance des vins et des alcools, le critère clé d’achat pour les amateurs avisés, est sûre. « Toutes nos caves proviennent de collectionneurs pointus et respectueux de leurs vins, conservés dans de bonnes conditions de stockage », assure enfin Pascal Kuzniewski.

Le premier volet de la vacation présentera des lots majoritairement issus d’une grande cave française constituée sur plus de trente ans avec des bouteilles ayant obtenu la note maximale du célèbre critique américain Robert Parker. Sont à retrouver de nombreuses pépites comme un rare champagne Brut « Belle Epoque » Rosé 1979 signé Perrier-Jouët (200-400 euros) ou des bouteilles de premiers crus bordelais – les flacons souvent les plus recherchés sur le marché – sur des millésimes de légende tels que 1945, 1961, 1982, 1990 et 2000, la grande année ! Ainsi de 12 Lafite Rothschild 1982 estimées 20 000 euros, 12 Haut-Brion 1989 proposés à 18 000 euros – et également affichés au catalogue en rares jéroboams – ou 12 Mouton-Rothschild 2000 en caisse bois d’origine (estimés 18 000 euros), sans oublier de nombreux lots de Petrus, château star de la région. Pour finir, les régions françaises seront à l’honneur avec notamment le Rhône – de plus en plus présent aux enchères et qui attire de nouveaux amateurs – et le très plébiscité Château Rayas, le plus connu des trois domaines d’Emmanuel Reynaud, avec quatre flacons de châteauneuf-du-pape rouge 2009 (estimés 4 600-5 000 euros) ou des côte-rôtie de chez Jamet, à des prix raisonnables. Ils entoureront entres autres les crus des domaines iconiques californiens Sine Qua Non et Harlan Estate.

 

 

Les deux autres parties tireront elles aussi leur épingle du jeu avec notamment une forte représentation des crus emblématiques de la grande Bourgogne, dont les prix affolent le marché depuis quelques années avec des acheteurs américains et asiatiques très présents. À retrouver, le Graal des ventes aux enchères pour tous les collectionneurs, le mythique Domaine de la Romanée-Conti avec 12 bouteilles 1999 en caisse bois d’origine encore cerclée (65 000 euros), ainsi que 16 flacons millésimés 2010 (50 000 euros). Suivront les plus réputés domaines du vignoble bourguignon, à l’instar de Georges Roumier et sa grande cuvée « les Amoureuses », Armand Rousseau, Méo-Camuzet, Roulot, Raveneau sans oublier les rares corton-charlemagne de chez Coche-Dury. Pour les amateurs de Sauternes et Barsac, idéal pour les fêtes, la vente offrira la possibilité d’enchérir sur les plus beaux crus de l’appellation. Et pour les amoureux du Jura et ses vins de type oxydatif, de nombreux vins jaunes signés de la star locale, Pierre Overnoy – le coup de cœur de l’expert – seront proposés aux enchères. Enfin, de plus en plus recherchés sous le marteau – et de plus en plus chers – Besch Auction proposera une sélection affinée de grands spiritueux : whiskies écossais, rhums, dont un flacon de Sainte Lucie 1849 estimé 6 000 euros, Chartreuses, notamment quelques Tarragones, élaborées par les Pères Chartreux vers 1900 en Espagne avant leur expulsion ainsi qu’une collection de cognacs complèteront ces trois jours de vente qui promettent un beau spectacle.

Enchérir | Suivez les ventes viticoles de Besch Auction les 27, 28 et 29 décembre en live sur interencheres.com

 

 

 

Un catalogue de plus de 2 000 références à Villefranche-sur-Saône

Du 16 au 18 décembre, la maison Richard orchestrera une vacation de grands vins et spiritueux à Villefranche-sur-Saône et en live sur Interencheres. À l’image de Cannes, trois jours de vente lors desquels seront offerts aux enchères plus de 2 000 lots, avec des estimations démarrant dès 30 euros, par exemple pour quatre flacons gouleyants de costières-de-nîmes 2019 du Domaine Galus. Dans le haut du catalogue, les enchérisseurs pourront retrouver des Sauternes avec 12 bouteilles du Château d’Yquem 2001 (4 800-5 400 euros) ainsi qu’un magnum de Petrus 1995 (2 800-3 200 euros), sans oublier trois Margaux 1990 estimés de 1 950 à 2 100 euros. Pour la Bourgogne, citons trois bouteilles de Richebourg 2002 du Domaine Méo-Camuzet (3 900-4 200 euros), également du même producteur trois flacons Vosne-Romanée Gros Parantoux 1er cru 2011 (3 000-3 300 euros) ou un Grands-Échézeaux grand cru 2017 du Domaine de la Romanée-Conti (1 600-1 800 euros).

Le lendemain, sept cents lots seront mis à l’encan avec en tête d’affiche douze bouteilles du Château Haut-Brion 1999 (3 000-3 600 euros) et six Mission Haut-Brion 2016, estimés prudemment entre 1 380 et 1 500 euros. La Côte d’Or sera par ailleurs à l’honneur avec cinq caisses de douze Clos des Lambrays du domaine éponyme, sur des millésimes entre 2007 et 2012 (de 1 800 à 2 640 euros). Enfin, en clôture de la vente, la maison Richard proposera une collection complète de 62 bouteilles de Chartreuse jaune et verte, réalisées entre 1991 et 2021 et estimée entre 8 000 et 10 000 euros.

Enchérir | Suivez la vente de grands vins et spiritueux les 16, 17 et 18 décembre en live sur interencheres.com

 

 

En Martinique, une vente de rhum pour la bonne cause

Le 18 décembre à l’Hôtel La Batelière à Schoelcher et en live sur Interencheres, Hélène Martin prendra le marteau pour une vacation originale. Au programme ? Une vente caritative de rhum organisée par le Rotary Club de Saint-Pierre au profit de l’Institut Médico Educative Romaine SAVON du Morne Rouge (IME), afin de financer du matériel audiovisuel et la formation du personnel encadrant de jeunes présentant une défiance cognitive. Trente lots – dès 30 euros – seront proposés lors de ces enchères, entièrement dédiées au rhum. Un spiritueux dont les prix se sont envolés depuis une petite dizaine d’années avec des amateurs toujours plus pointus et nombreux. Les plus grands distilleries de l’île seront toutes mises à l’honneur à commencer par les rhums Trois Rivières, dont un vieux rhum agricole 12 ans d’âge 42° (80-100 euros), une Cuvée Saint-Pierre 43° résultant des meilleures cuvées et millésimes de la maison (200-300 euros) ainsi qu’un millésime 1999, dernier millésime du deuxième millénaire et vieilli en fûts de chêne (150-200 euros). Seront également de la partie les rhums HSE (Habitation Saint-Etienne), dont un flacon 45° XO Triple millésime 2008, 2009 et 2010 (350-450 euros), J. Bally, Dillon, Héritiers Madkaud, La Favorite, Depaz ou encore Clément avec un très vieux rhum agricole 44° de 1966 (3 000-4 000 euros), ainsi qu’un millésime de 1952 (1 500-2 000 euros).

Enchérir | Suivez la vente caritative de rhum le 18 décembre en live sur interencheres.com

 

 

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