
Salon du dessin 2019 : 39 galeries exposent au Palais Brongniart
Après vingt-huit ans d’existence, le Salon du dessin est devenu l’un des rendez-vous incontournable pour les collectionneurs et amateurs de belles feuilles. Il revient sous la voûte du Palais Brongniart du 27 mars au 1er avril avec tous les ingrédients qui ont fait son succès : une ambiance intimiste, des exposants triés sur le volet, des dessins inédits, des œuvres de maîtres.
Pour sa 28e édition, le très sélect Salon du dessin présidé par Louis de Bayser accueille quatre nouveaux exposants : les galeries Grand-Rue de Genève, José de la Mano de Madrid, Lancz de Bruxelles et Bishop de Milford. Ainsi, ce sont 39 galeries qui investissent cette année le Palais Brongniart, dont 19 parisiennes et 20 étrangères. Au programme, quelque 3 000 dessins signés des plus grands maîtres, du XVIe au XXIe siècle.

Giovanni Francesco Barbieri dit Il Guercino (1591-1666), Lucrèce, ca 1638, plume et encre brune, 14,5×12,3 cm. Galerie Terrades.
La Galerie Terrades dévoile une esquisse inédite du Guerchin
Du côté des dessins anciens, la Galerie Terrades dévoile une esquisse inédite du Guerchin (1591-1666) représentant Lucrèce. Tracée à la plume et à l’encre brune vers 1638, elle constitue la première étape d’un tableau conservé en collection particulière, dont on connaît également une sanguine préparatoire exposée au Princeton University Art Museum.
On y retrouve le geste fougueux de l’artiste bolonais qui parvient, en quelques traits, à rendre toute l’intensité de la scène à travers le regard intense de l’héroïne romaine dont la légende raconte qu’elle se suicida après avoir été violée pour ne pas salir le sang de ses ancêtres.

Louis de Boullogne (1654-1733), Etude de Saint Paul, pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier bleu, 31×43 cm, monogrammé en bas au centre. Galerie Eric Coatalem.
Les amateurs de dessins anciens pourront également découvrir une Etude de Saint Paul de Louis de Boullogne (1654-1733) (galerie Eric Coatalem), un portrait au réalisme saisissant de l’artiste français Nicolas Lagneau (1590-1666) (galerie Stephen Ongpin Fine Art), un dessin d’Herman Saftleven (1609-1685) illustrant la Récolte des fruits (galerie Onno Van Seggelen), ou encore une œuvre du peintre espagnol Vicente Carducho (1576-1638) représentant Saint Bruno fait ses adieux à Saint Hugo (galerie Arthur Ramon).

Gustav Klimt (1862-1918), demi nu allongé sur la droite, 1914-1915, crayon sur papier, 35,5×55,6 cm. Galerie Wienerroither & Kohlbacher.
A lire aussi | Salon du dessin 2019 : les 10 œuvres incontournables

Egon Schiele (1890-1918), Femme debout se couvrant le visage avec les deux mains, 1911, gouache, aquarelle et crayon sur papier, 44,7×31,5 cm, signé et daté au centre à droite. Galerie Wienerroither & Kohlbacher.
Gustav Klimt et Egon Schiele réunis sur le stand de la galerie Wienerroither & Kohlbacher
Représenté par 16 galeries, le dessin moderne prend quant à lui une place de plus en plus importante dans le salon. Les visiteurs pourront ainsi admirer une Etude pour Sainte Geneviève de Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) (galerie Aaron), une sélection d’œuvres sur papier des symbolistes belges Léon Spilliaert (1881-1946), Fernand Khnopff (1858-1921) ou James Ensor (1860-1949) (Lancz Gallery), une nature morte cubiste d’Amédée Ozenfant (1886-1966) (galerie Bailly), un dessin préparatoire à la zincographie de l’illustrateur et graveur Armand Seguin (1869-1903) (galerie Talabardon & Gautier), un paysage marin de Lyonel Feininger (1871-1956) (galerie Reginart collections) ou encore une aquarelle fleurie de Matisse (1869-1954) (galerie AB). Parmi les stands à ne manquer figure également celui de la galerie autrichienne Wienerroither & Kohlbacher qui réunit cette année deux grands noms de l’art autrichien Gustav Klimt (1862-1918) et Egon Schiele (1890-1918), avec un nu exécuté au crayon à papier et le portrait d’une Femme debout rehaussé de gouache et d’aquarelle.

Henri Matisse, Fleurs, 1945, aquarelle sur papier, 9,5×22,5 cm, signée des initiales en bas à droite. Galerie AB.
Solo show de Jean-Baptiste Sécheret
Le dessin contemporain, longtemps absent du salon, gagne lui aussi peu à peu du terrain. Les visiteurs pourront ainsi découvrir un ensemble de peintures à la colle et pastel sur papier de Jean-Baptiste Sécheret (né en 1957), dévoilant des vues de New York, Gênes ou Gennevilliers (galerie Jacques Elbaz).

Jean-Baptiste Secheret (1957- ), Brouillard solaire New York, 2011-2018, Peinture à la colle et pigments sur papier marouflé sur toile, 20,9×27 cm. Galerie Jacques Elbaz.
12e Prix du dessin de la Fondation d’art contemporain Guerlain
Le 28 mars, ils pourront enfin prendre part à la cérémonie de remise du Prix du dessin de la Fondation d’art contemporain Daniel et Florence Guerlain, qui récompensera l’un des trois artistes nommés pour cette 12e édition, à savoir l’Allemand Friedrich Kunath (né en 1974), l’Irlandaise Claire Morgan (née en 1980) et le Français Jérôme Zonder (né en 1974).

Friedrich Kunath, Mid Air, 2018. © Diane Arques / Claire Morgan, Bearing, 2018. © Claire Morgan Studio / Jérôme Zonder, Nous #1, 2018. © Marc Domage.
Haut de page