
Un Baigneur inédit de Maximilien Luce ressurgit aux enchères à Paris
Provenant de la collection de Frédéric Luce, le fils de l’artiste, une toile inédite de Maximilien Luce animera la prochaine vente aux enchères de la maison Chayette & Cheval le 2 juin à Paris. Le tableau, peint en 1901, s’inscrit à la fin de la période pointilliste du peintre qui adoptera dès lors une touche plus libre, annonçant le fauvisme.
Un an après le record de vente établit à 4,3 millions d’euros par les Baigneuses à Saint-Tropez (1892) de Maximilien Luce (1858-1941), un nouveau Baigneur anime les enchères à Paris. Le tableau provient de la collection de Frédéric Luce, le fils de l’artiste, et n’a jamais goûté au feu des enchères. S’il est connu des historiens de l’art, ces derniers n’avaient jusqu’alors accès qu’à une photographie, reproduite au Catalogue de l’œuvre peint. Réalisé en 1901, il témoigne des pérégrinations estivales à la campagne auxquelles l’artiste, originaire de Paris, s’adonnait, en quête de nouveaux motifs. « Autour de l’année 1900, il réalise des paysages de Moulineux et de Méréville sur les bords de la Juine, au sud d’Etampes, détaille l’expert Frédérick Chanoit. Notre tableau peut être considéré comme une œuvre de transition de la fin de la période pointilliste du peintre des années 1890. »

Maximilien Luce (1858-1941). Baigneur au bord de la rivière, 1901. Huile sur toile. Signée et datée 1901 en bas à droite. 81 x 100 cm. Dans son cadre d’origine. Estimation : 50 000 – 80 000 euros.
C’est en 1887, à l’occasion de sa première participation au Salon des Artistes Indépendants, que Maximilien Luce, formé auprès de Carolus-Duran, fait la rencontre décisive de Georges Seurat, Camille Pissarro et Paul Signac. A leur contact, le peintre, formé à l’atelier de Carolus-Duran, adopte la technique exigeante de la division des tons qui lui permet d’obtenir des contrastes chromatiques appuyés pour dépeindre la nature, le monde ouvrier ou la ville moderne. Si le plein soleil du Midi lui inspire des paysages éclatants, à la faveur d’un voyage à Saint-Tropez auprès de Signac, il s’épanouit encore davantage dans les crépuscules, traduisant l’ardeur de l’éclairage urbain sur les bords de Seine ou l’éclat d’un coucher de soleil sur les côtes bretonnes. Grand coloriste, il échangera progressivement, à l’aube du XXe siècle, le traitement néo-impressionniste au profit d’une facture plus libre, annonçant la révolution fauve.
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