Le 28 avril 2025 | Mis à jour le 15 mai 2025

Un château en Haute-Saône : la collection de l’antiquaire Marcel Perron dispersée aux enchères

par Magazine des enchères

La maison de vente de Baecque organise à Lyon en quatre temps la dispersion de la succession de Marcel Perron. Cet antiquaire passionné d’objets a réuni une collection éclectique de mobilier et objets d’art composant le décor de sa propriété du Château de l’Abbaye à Neuvelle-lès-la-Charité en Haute-Saône.

[Mise à jour, 15 mai] 90 % des lots de la vente ont été dispersés. Parmi eux, le meuble « pélican » par Louis Majorelle et Louis Janin s’est envolé à 58 500 euros. L’ensemble de salle à manger, dans le style Henri II, a atteint 11 700 euros. La commode Louis XVI estampillée Lacroix a été adjugée 9 100 euros et la paire de vases chinois à décor de pivoine a changé de main pour 10 140 euros. 

 

« Devant le nombre de meubles et objets, qui représentent 1 400 lots au total, nous avons choisi de diviser la vente en quatre. La vente de prestige aura lieu sur place le 10 mai, une seconde vente listée se tiendra le 11, et nous proposerons deux ventes online, dont une entièrement dédiée à l’art tribal », explique le commissaire-priseur Etienne de Baecque qui disperse la collection de Marcel Perron.

Antiquaire passionné, Marcel Perron (1944-2018) a débuté sa carrière à l’âge de 15 ans en tant que brocanteur, récupérant des objets de-ci, de-là, et progressant peu à peu en achetant et revendant des objets plus prestigieux. « C’était un de ces marchands qui aiment surtout acheter, dénicher. La vente l’intéressait un peu moins, et il vendait d’ailleurs principalement aux marchands », sourit le commissaire-priseur. Lorsqu’il se porte acquéreur, en 1994, du Château de l’Abbaye alors en ruine, il peut enfin disposer d’un espace à sa mesure… Ou plutôt à sa démesure ! « Car ce qui lui plaisait tout particulièrement, c’était les objets insolites, avec un goût pour le mobilier classique, surtout avec des dimensions atypiques », ajoute Etienne de Baecque.

 

Louis Majorelle (1859 – 1926) & Louis Janin (1891 – 1975). Meuble « Pélican », modèle créé en 1925, en acajou massif, placage de palissandre, d’acajou et d’ébène de Macassar incrusté de nacre et marqueterie de bois d’essences différentes, à corps quadrangulaire arrondi soutenu en façade par deux importants pélicans sculptés de part et d’autre reposant sur une base quadrangulaire en léger gradin et un fond plein, caisson ouvrant par deux portes pleines de part et d’autre d’un abattant central découvrant un intérieur à neuf petits tiroirs et quatre casiers, décor en façade de feuilles de palmiers et prises de tirage des petits tiroirs en bronze, deux clefs d’origine en bronze à décor de feuillages. Estampillé à la coquille H. 146 cm – L. 200 cm – P. 45,5 cm. Estimation : 8 000 – 12 000 euros.

 

Une passion pour la démesure

Premier exemple de cet intérêt, le meuble Pélican signé Louis Majorelle et Louis Janin (8 000 à 12 000 euros). Ce très grand buffet (2 mètres de long) en acajou massif et placage de bois exotiques dont la partie haute est soutenue par deux pélicans sculptés a été présenté à l’exposition des Arts décoratifs de 1925, et a ensuite servi de modèle publicitaire à Majorelle. « Il cherchait toujours des pièces avec un truc en plus, note le commissaire-priseur. Nous avons ainsi retrouvé deux salles à manger complètes, l’une Art nouveau avec un immense meuble de rangement (6 000 à 8 000 euros), et l’autre très originale de style Henri II ». Ce dernier ensemble, estimé entre 6 000 et 8 000 euros, comporte des meubles de grandes dimensions décorés de bronzes dorés en tête de lions, fleurons, feuillages… « C’est anormalement grand, riche en décors et en couleurs », décrit Etienne de Baecque.

 

 

A propos d’une commode à l’aspect assez sobre, datée de l’époque Louis XVI et portant l’estampille de Lacroix, il souligne que « de loin elle paraît usuelle, mais lorsque l’on s’en approche, elle fait au moins 20 cm de plus que toutes les autres commodes de ce style ! » Et ce goût pour les grands volumes ne s’est pas arrêté aux meubles : au catalogue figurent également deux vases chinois, datés du XXe siècle, avec un décor floral (3 000 à 5 000 euros)… Ils font trois mètres de haut ! Même remarque pour la statue en bois de la fin de la dynastie Qing (XIXe siècle, 6 000 à 8 000 euros), représentant Guanyin, et qui mesure 162 cm de haut, ou pour un cheval d’origine indienne du XIXe siècle en bois laqué (3 000 à 5 000 euros) de presque deux mètres de long…

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