
Un trône de représentation de Napoléon vendu 500 000 € aux enchères à Fontainebleau
Dimanche 7 avril 2019 à Fontainebleau, Maître Jean-Pierre Osenat présentait aux enchères un siège impérial ayant vraisemblablement été exécuté pour Napoléon Ier. Estimé entre 60 000 et 80 000 euros, il s’est envolé à 500 000 euros, acquis par le collectionneur français Pierre-Jean Chalençon.
Acquis pour 500 000 € par le collectionneur Pierre-Jean Chalençon
Après le fameux bicorne adjugé à plus de 1,8 million d’euros en 2014, ou encore la feuille d’or de la couronne impériale vendue à 625 000 euros en 2017, c’est un trône de représentation de Napoléon Ier qui était la star du week-end à Fontainebleau. Estimé entre 60 000 et 80 000 euros, il s’est envolé à 500 000 euros (frais compris) sous le marteau de Maître Jean-Pierre Osenat. A l’issue d’une rude bataille entre sept enchérisseurs, c’est le collectionneur français Pierre-Jean Chalençon qui a remporté l’enchère. Grand passionné de Napoléon Bonaparte, ce dernier s’est fait connaître du grand public par sa participation à l’émission de France 2, Affaire conclue.
Un siège de représentation d’époque Empire
« Ce siège d’époque Empire aurait vraisemblablement appartenu à l’ensemble des trônes de représentation exécutés pour Napoléon Ier », notait la maison de ventes. En effet, à côté des quatre trônes officiels bien connus de Napoléon – exposés au musée du Louvre, au château de Fontainebleau, au Sénat et au Musée des Arts Décoratifs -, il existait plusieurs sièges de représentation destinés aux résidences impériales établies aux quatre coins de l’Empire. « Le trône mis en vente présentait les mêmes caractéristiques que celui livré pour le Palais des Tuileries, avec des dimensions légèrement différentes. » Il a fait partie des collections du musée des Beaux-Arts de San Francisco qui avait décidé de le mettre aux enchères en 2018 à New York, présenté alors à la vente comme un siège de la fin du XIXe siècle et adjugé autour de 5 000 euros. Une erreur d’expertise selon la maison Osenat pour qui l’authenticité ne fait aucun doute. « Nous l’avons longuement expertisé et il s’agit bien d’un siège de l’époque Empire, précise Jean-Christophe Chataignier, directeur des pièces et souvenirs historiques. En effet, à l’époque, seuls l’Empereur et sa famille pouvaient commander ces meubles. Les enchérisseurs ont d’ailleurs tranché en faveur de cette expertise, puisqu’ils n’ont pas hésité à pousser les enchères jusqu’à 500 000 euros. »
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