
Une pendule chinoise adjugée à 1,5 million € à Paris
A l’occasion de la semaine dédiée aux ventes d’arts d’Asie, la maison Gros & Delettrez a enregistré une enchère millionnaire pour une pendule musicale du XIXe siècle. Adjugée à 1,5 million d’euros, elle témoigne de la mode des horloges introduite dès le XVIIe siècle en Chine par des missionnaires européens.
C’est une enchère millionnaire qui a ouvert la première semaine dédiée aux ventes d’Arts d’Asie. Le 5 juin, une pendule musicale chinoise, estimée entre 30 000 et 50 000 euros, s’est envolée à 1,5 million d’euros (frais compris) sous le marteau de Maître Charles-Edouard Delettrez. Montée en Chine à la fin de l’époque Qing (1644-1912), elle est constituée d’une vasque en cuivre ciselé chinoise, datée du début du XIXe siècle, et d’un mécanisme musical européen (anglais ou français) daté quant à lui de la fin du XIXe siècle. « A cette époque, les Chinois avaient un goût prononcé pour les horloges, détaille Antoine Lescop, expert en antiquités et objets d’art. Celles-ci furent introduites à la cour dès la fin du XVIIe siècle par des missionnaires européens, venus de France et d’Angleterre. Admiratifs, les empereurs chinois successifs firent produire de nombreuses imitations, à tel point que la cour se dota d’ateliers et qu’un ‘bureau des horloges musicales’ doublé d’un ‘bureau de l’horlogerie’ furent créés. » Ainsi, la Cité interdite de Pékin abrite aujourd’hui une importante collection d’horloges et de pendules mécaniques anciennes. « On y découvre une pendule de même esprit que la nôtre : elle est formée d’une vasque en cuivre et émaux cloisonnés d’où sortent des feuilles et des fleurs de lotus qui s’ouvrent et se ferment mécaniquement pour découvrir une pèche. La vasque a été élaborée dans la province de Guandong et le mécanisme musical en France. »
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