Le 24 mars 2025 | Mis à jour le 9 avril 2025

Des armes de prestige aux enchères à Toulouse

par Magazine des enchères

Les 26 et 27 mars à Toulouse, le commissaire-priseur Guillaume Suduca dévoilera aux enchères un important ensemble de Militaria. Au programme, plusieurs colletions d’armes de chasse et de tir de prestige, ainsi que des armes militaires qui ont marqué l’histoire de l’armement portatif. Décryptage avec les experts de la vente, Jean-Pierre Bastié et Gilles Sigro Peyrousere.

 

[Mise à jour, 9 avril] Le pistolet semi-automatique Bergmann a été adjugé 16 956 euros et la carabine Luger Parabellum à crosse amovible s’est envolée à 18 300 euros. Le fusil à silex à répétition conçu par Francesco Berselli est parti pour 14 640 euros tandis que la carabine révolver Le Mat a été adjugée 10 802 euros. Enfin, le pistolet semi-automatique Borchardt C-93 a changé de main pour 19 520 euros. 

 

Dans cette vente de Militaria, une arme devrait particulièrement attirer l’attention des collectionneurs. Il s’agit un rare pistolet semi-automatique Bergmann No. 5/1897 en calibre 7,8 mm Bergmann, présenté avec son étui-crosse en fin cuir couleur havane vernis. « Cette arme est rarissime en soi, souligne l’expert Jean-Pierre Bastié. Et le fait qu’elle soit accompagnée de son étui-crosse est réellement incroyable. » Estimée entre 8 000 et 9 000 euros, cette arme de catégorie D [Ndlr. Les armes de catégorie D peuvent être acquises sous seule condition de majorité] a été soigneusement rebronzée, avec une finition satinée, et présente un mécanisme fonctionnel. Elle côtoiera lors de cette vacation d’autres armes semi-automatiques intéressantes de la fin du XIXe siècle, à l’instar d’un pistolet Borchardt (10 000 – 12 000 euros) muni de sa crosse d’épaule en bois, d’une rare carabine Luger en calibre 7,65 mm Parabellum à crosse amovible (10 000 – 15 000 euros), d’un pistolet Bergmann Simplex calibre 8 mm Bergmann en superbe état (2 200 – 2 500 euros, et d’une carabine Mannlicher 1901 classée récemment en catégorie D (4 000 – 5 000 euros).

 

Une étonnante réplique par Venditti d’un pistolet Volcanic

Plusieurs armes à système seront également mises à l’encan, à commencer par un fusil à silex à répétition conçu par Francesco Berselli à Bologne vers 1660 (12 000 – 13 000 euros). « Sur cette arme à chargement par la culasse, les magasins à poudre et à balles sont placés dans la crosse », précise l’expert. Plus récents, deux Le Mat (7 000 – 8 000 euros) complètent le catalogue : un revolver à percussion contemporain de la guerre de Sécession qui embrasa l’Amérique entre 1861 et 1856, et une carabine à percussion centrale plus tardive.

Jean-Pierre Bastié attire notre attention sur une étonnante réplique italienne par Venditti à Lancusi d’un pistolet à levier de sous-garde type Volcanic (1 800 – 2 000 euros). « Cette arme brevetée par le Napolitain Pietro Venditti le 8 février 1872 est une copie du pistolet Volcanic dont le brevet initial date de 1854. On estime à une centaine d’exemplaires le nombre d’armes produites, ce qui en fait une arme très rare aujourd’hui », précise l’expert. Les amateurs de mécanismes complexes auront quant à eux le choix entre un revolver Mauser Zig-zag (3 000 – 3 500 euros), un Webley Fosbery en calibre 455 avec étui (7 000 – 8 000 euros), et un fusil Jarre (3 500 – 4 500 euros) système harmonica.

 

 

Des armes tromblonnées et armes de chasse

Moins complexes mais tout aussi intéressantes, notons la présence de plusieurs armes tromblonnées, dont un impressionnant pistolet tromblon à deux canons superposés évasés en bec de canard par Lepage à Paris (2 000 – 2 500 euros). « Cette série de tromblons est complétée par un riche modèle fabriqué par Coulet à Besançon vers 1850, estimé 5 000 à 7 000 euros. L’arme a appartenu à Don Fréderic de Sevilla marquis de Négron, décrit par la société d’archéologie de Bruxelles comme un grand amateur d’art, « bibliophile émérite, numismate et surtout grand collectionneur et connaisseur d’art mécanique, d’objets scientifiques et artistiques ».»

Plusieurs coffrets seront également présentés, dont une petite boite contenant un pistolet Woodwart à canons superposés (1 500 – 1 800 euros). Enfin, de nombreux fusils de chasse de qualité seront dispersés, dont un Rigby mixte (500 – 700 euros), un express de chez Purdey (1 500 – 2 000 euros), ou encore un fusil d’essai Gras (5 000 – 6 000 euros) à répétition muni d’un chargeur latéral, proche du brevet déposé par Lucien Yver de la Bruchollerie en mai 1882.

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