Le 11 septembre 2024 | Mis à jour le 11 septembre 2024

La collection d’insignes de marine d’un ancien officier dispersée aux enchères à Dijon

par Magazine des enchères

Porte ouverte sur l’histoire de la Marine française, la collection d’insignes de marine dispersée le 26 septembre par Hugues Cortot à Dijon devrait passionner les amateurs de militaria du XXe siècle. Tour d’horizon.

 

« Cette collection vient d’un ancien officier et elle est assez complète », annonce l’expert Philippe Javelet. Il a répertorié plus de 430 lots d’insignes de marine pour la vente du 26 septembre, organisée par la maison dijonnaise Cortot et associés. Ces insignes, tous différents, « marquent l’appartenance du militaire à tel ou tel bâtiment, qu’il s’agisse d’un croiseur, d’un porte avion, d’un contre-torpilleur, d’un navire transportant des troupes… » Ils se présentent sous la forme d’écussons en matériaux plus ou moins précieux, de l’argent à la tôle et parfois simplement en plastique, et portent à la fois le nom du navire et une petite illustration. Ils étaient fabriqués dans différents pays, au gré des déplacements des troupes, ce qui explique les différences de matériaux et de graphisme.

 

Des insignes du sous-marin de première classe Casabianca

« Certains insignes portent le nom de bâtiments avec une histoire exceptionnelle, et sont donc naturellement plus regardés », poursuit l’expert. Notons pour exemple les insignes du Casabianca, sous-marin de première classe lancé en 1935, et resté célèbre pour s’être échappé de Toulon lors du sabordage de la flotte en 1942, avant de reprendre le combat (deux insignes, 1935 à 1952, 150 à 200 euros). Pour rester dans la même période, signalons trois exemplaires différents d’insignes du croiseur Dupleix, sabordé à Toulon (30 à 50 euros). Ou encore le croiseur école Jeanne d’Arc, conçu en 1930 pour être à la fois un navire école et un bâtiment de guerre (huit exemplaires différents, 20 à 30 euros). Ainsi que le Jean Bart, dernier cuirassé construit pour la Marine française, qui termine sa carrière en 1970 (lot de 10 insignes, 40 à 60 euros).

 

 

Des insignes des commandos fusiliers marins

Parmi les plus recherchés également, les insignes des commandos fusiliers marins, considérés comme l’élite de la Marine : cinq exemplaires d’insignes de commando de Montfort (50 à 60 euros), deux des commando Jaubert (30 à 50 euros)… Dans ce cas particulier, les insignes ne sont pas liés à un nom de navire, mais portent les noms d’officiers de marine s’étant illustrés au combat, et dont le nom a été donné aux différents commandos.

Philippe Javelet souligne également que « les insignes de bâtiments avec très peu de personnel sont forcément plus rares sur ce marché que ceux des porte-avions qui comptent plus de 200 hommes à bord ». Dans la collection présentée aux enchères, quelques pièces rares venues d’Indochine appartiennent à cette catégorie : insigne des cuirassés le Volcan, le Foudre, ou navire de débarquement de tanks La Paillotte (150 à 200 euros pièce).

« Les amateurs de ce type d’insigne restent principalement des hommes, avec souvent un lien fort avec l’armée, détaille l’expert. Il existe un risque que ce lien n’existe plus vraiment avec la suppression du service militaire, mais nous comptons heureusement quelques jeunes recrues dans l’univers des collectionneurs ».

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