Le 18 avril 2024 | Mis à jour le 19 avril 2024

Les Jeux Olympiques aux enchères : zoom sur les affiches de collection

par Magazine des enchères

Paris se prépare à accueillir les Jeux Olympiques de 2024… Et les maisons de ventes aux enchères comptent bien participer avec des ventes à thèmes. Exemple ce mois-ci avec des affiches qui seront dispersées le 26 avril.

 

C’est en 1896 que se tiennent à Athènes les premiers Jeux Olympiques modernes : « Et c’est alors un événement assez confidentiel, estime l’expert Frédéric Lozada, il n’existe à ma connaissance pas d’affiche de cet événement, juste une publication dans le Petit Journal. » Jusqu’après la Première Guerre mondiale, les Jeux Olympiques suscitent peu d’intérêt. Dans une vente aux enchères organisée le 26 avril par la maison Good, en partenariat avec Millon, les affiches les plus anciennes datent d’ailleurs des années 1920. Avec en clin d’œil, l’affiche des Jeux de Paris 1924, estimée 10 000 à 20 000 euros. « Celle-ci devrait intéresser les amateurs, poursuit l’expert. Plus généralement, la valeur des affiches est déterminée par leur iconographie, leur rareté et leur état de conservation.« 

 

Hockney, Soulages : des affiches décorées par des artistes

Assez haut sur le podium, les affiches décorées par des artistes : celle de David Hockney pour les Jeux de 1972, figurant un nageur plongeant dans une piscine, est estimée 2 500 à 5 000 euros, en partie parce que l’image rejoint les thèmes de l’artiste. Notons pour la même Olympiade, pour laquelle de nombreux artistes ont été sollicités, les affiches de Pierre Soulages (2 000 à 4 000 euros) et de Serge Poliakoff (1 500 à 3 000 euros). Ces grands noms contrebalancent la mauvaise image des Jeux Olympiques de 1972, marqués par l’assassinat de onze athlètes israéliens : « certains collectionneurs ne veulent absolument pas d’affiches de Munich« , souligne Frédéric Lozada. 

 

 

Des affiches anti-JO aux illustrations de candidatures avortées

A partir de 1924 sont instaurés les Jeux Olympiques d’hiver, ils seront décalés de deux ans des jeux d’été à partir de 1994. L’édition de Grenoble, en 1968, sera marquée par des créations faites à partir de photographies de Constantin. Parmi les curiosités dans ce domaine, des affiches « anti-JO », éditées notamment au moment du boycott de 1980 : en signe de protestation contre l’invasion soviétique de l’Afghanistan, les américains décident, avec d’autres pays, de ne pas se rendre aux Jeux Olympiques d’été de Moscou. En représailles, l’Union Soviétique ne participera pas aux Jeux de 1984 à Los Angeles. De cet épisode restent par exemple les affiches de la Fédération anarchiste qui dressent un parallèle entre Berlin 1936 et Moscou 1980 (1 500 à 3 000 euros). Il existe également des affiches de candidatures malheureuses, comme celle de Paris en 1992 lors de laquelle Astérix avait été choisi pour l’illustration (1 500 à 3 000 euros).

 

Un marché international et saisonnier

Au delà de notre célèbre gaulois, « le marché de ces affiches est très international, et les grandes collections sont américaines, analyse l’expert. Ce domaine est très saisonnier aussi. Ces affiches sortent maintenant pour les Jeux de Paris, il n’y en aura plus l’année prochaine. » Frédéric Lozada insiste beaucoup sur l’état de conservation des pièces : « une restauration peut vite coûter 1 500 à 2 000 euros, et une affiche restaurée n’aura jamais la même valeur qu’une autre en bon état.« 

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