
Estimé 200 000 - 400 000 €
Par AGUTTES à Neuilly-sur-Seine
le 12/12/2021 : 1950 - ALFA ROMEO 6C 2500 S Freccia D’Oro
Incarnation du prestige Alfa Romeo
Modèle rarissime
Eligible aux Mille Miglia
Vendue sans carte grise
Châssis n° 916671
Moteur n° 927157
Entamée en 1939, la production de l’Alfa Romeo 6C 2500 s’inscrit dans la continuité du savoir-faire et de l’esprit automobile italien par excellence grâce à des ingénieurs de talent, dont le célèbre Vittorio Jano. Mais également à des carrossiers aussi réputés que Farina, Touring, Zagato, Ghia et Castagna. Déclinée en plusieurs versions allant des luxueuses berlines 5-places et limousines 6/7-places à des modèles plus sportifs, berlinettes, cabriolets et spiders, la 6C 2500 se révèle à l’époque d’une grande polyvalence, s’imposant aussi bien dans les plus prestigieux concours d’élégance qu’à l’occasion de compétitions sur route et sur piste. La Seconde Guerre mondiale mettra un coup d’arrêt au succès de ce modèle. Milan est bombardé à plusieurs reprises et les usines Alfa Romeo en grande partie détruites. À l’heure de la reconstruction, la marque au biscione décide de rebâtir au même endroit et sera en mesure de relancer sa production en 1946 avec la reprise d’un modèle d’avantguerre. La 6C 2500 incarne pplus que jamais la pérennité en perpétuant la grande tradition des sportives Alfa Romeo. Grâce à son moteur six cylindres de 2 443 cm3 à double arbre à cames en tête conçu pour la compétition, son freinage à tambours ailetés généreusement dimensionnés, son châssis nouvelle version avec essieu arrière à roues indépendantes de type Porsche parmi les plus avancés de toute la production mondiale et une direction précise, la 6C 2500 demeure une référence face à la concurrence et maintient ainsi le statut et la réputation la marque. L’Alfa-Romeo 6C 2500 Sport Freccia d’Oro (flèche d’or) fut donc la première voiture de l’après-guerre construite et commercialisée par la firme milanaise. Le système de fixation de sa carrosserie a été modifié. Il n’est plus boulonné, mais soudé aux longerons du châssis. Carrossée en interne, mais fortement influencée par le style Touring, ce nouveau Coupé 4/5-places se caractérise également par une silhouette moderne « deux volumes » à queue arrondie surnommée Gobbone (grande bosse). Comme cela est encore de tradition chez Alfa Romeo, le poste de conduite est à droite. Les Freccia d’Oro étaient assemblées par la Carrozzeria Alfa et équipées d’un moteur développant 90 ch qui permettait d’atteindre 155 km/h. Les premiers exemplaires furent vendus à partir de 1947 et jusqu’en 1952. Durant ces six années, un peu moins de 2 200 exemplaires de l’élégante berline 6C 2500 sortirent des usines de Portello, dont seulement 680 en version Freccia d’Oro. Il n’en resterait actuellement que 56 exemplaires dans le monde. Preuve de leurs excellentes performances et de leur fiabilité à toute épreuve, les Freccia d’Oro se sont illustrées à l’occasion de la première édition de la fameuse et rude Carrera Panamericana courue au Mexique en 1950. Piero Taruffi se classant à la 4e place, et Bonni-Bonetto à la 8e place. La Freccia d’Oro est une véritable icône de style, parmi les plus belles voitures de tous les temps. Elle incarne l’ultime chapitre de l’une des Alfa Romeo les plus prestigieuses et la fin de l’âge d’or de la marque. L’exemplaire de la collection Anna-Lisa a été livré neuf le 22 janvier 1951 à son premier propriétaire italien, Constantini Sevilli, qui la conserva durant trente-sept ans. Les différents actes de propriété dont nous disposons font état de sa vente le 21 novembre 1988 à messieurs Amilcare Spinapolice et Pietro Piacquadio. Cette Freccia d’Oro est ensuite acquise par Giuseppe Pappalardo le 23 septembre 1992, puis par un quatrième propriétaire le 11 mars 1994 avant de rejoindre la collection Anna-Lisa le 1er juillet 2019. Elle se présente complète, en bon état général, intérieur et extérieur, avec son moteur à redémarrer. Son compteur affiche 44 021 km. Notons qu’elle n’arbore plus sa couleur d‘origine Rosso Amaranto conservée jusque dans les années 1990. Cette Alfa Romeo rarissime constitue un superbe projet à laisser en l’état, ou pour une restauration complète qui redonnerait tout son brio à cette ambassadrice des plus belles heures de la marque. Voir le lot

Estimé 50 000 - 80 000 €
Par AGUTTES à Neuilly-sur-Seine
le 12/12/2021 : 1990 - ALFA ROMEO 3000 SZ Moins de 3 300 km au compteur
Style avant-gardiste Zagato
Seulement 1 035 exemplaires
Cote en hausse
Vendue sans carte grise
Châssis n° 03000061
Autre exercice de style portant la griffe Zagato, l’Alfa Romeo 3000 SZ n’est pas passée inaperçue dans le paysage automobile du début des années 1990. Un modèle qui, trente ans plus tard, continue à faire tourner les têtes sur son passage. Dévoilé au salon de Genève 1989, ce modèle que d’aucuns prirent pour un concept car, n’est autre que le nouveau coupé sportif Alfa Romeo de l’époque. Mieux : il renoue avec la tradition de la propulsion chère aux puristes de la marque. Initialement baptisé du nom de code ES30 (pour Experimental Sportscar 3.0 l), ce projet mené conjointement par Amato Zagato, fils de Ugo, et le centre de Style Fiat, a laissé place à l’appellation SZ. Le modèle est proposé dans une couleur unique : le Rosso Alfa. Un seul exemplaire sera noir : celui réservé à Andrea Zagato. La voiture a été conçue techniquement d’après l’étude de Giorgio Pianta, ingénieur et directeur de l’équipe Fiat et Lancia en rallye. Sa plate-forme, ses suspensions montées sur rotules et ses freins à disques auto-venntilés de 284 mm de diamètre proviennent de la 75 Turbo Evoluzione Gr. A. Sa boîte-pont positionnée à l’arrière et la grande rigidité de sa caisse lui donnent une tenue de route très équilibrée par la répartition des masses quasi idéale (56/44) entre l’avant et l’arrière et un grip latéral évalué à 1,4 G permet une vitesse élevée en courbe. Son moteur est le V6 Alfa Romeo (Busso) de 2 959 cm3, ouvert à 60°, à deux soupapes par cylindre de la 75 3.0 America. Préparé par le département course Auto Delta de l’usine, il passe de 190 ch à 210/220 ch à 6 200 tr/min, permettant des accélérations de 0 à 100 en 7 secondes et une vitesse maxi de 250 km/h. Il est implanté à l’avant en position longitudinale et, au grand bonheur des puristes, accouplé à un ensemble transmission comprenant la boîte manuelle à cinq rapports qui transfère la puissance à l’essieu arrière, doté d’un pont de Dion. Dessinée et conçue en interne chez Alfa Romeo, la 3000 SZ se caractérise par des lignes massives qui lui ont valu le surnom amical de « il Mostro » (Le Monstre) par les admirateurs de la marque. Pour autant, son profil atypique a été calculé en soufflerie pour atteindre un inattendu CX de 0,30. Tous les éléments de carrosserie sont réalisés par en matériaux composites, à l’exception du spoiler fait en carbone et du toit en aluminium, typique de Zagato avec sa grande surface vitrée et son arrière abrupt qui rappellent la Giulia TZ des années 1960. La production du châssis-coque assurée chez Zagato sera volontairement limitée à 1 036 exemplaires numérotés, identifiés par une petite plaque sur la console centrale (dont 38 prototypes et modèles de pré-série). L’Alfa Romeo 3000 SZ de la collection Anna-Lisa est la 38e produite. Sa première immatriculation date du 18 juillet 1990. Elle est accompagnée de l’ensemble de sa documentation d’époque en italien ainsi que de son carnet d’entretien. Sa robe extérieure présente une belle patine d’époque. Son habitacle futuriste et dépouillé a conservé son volant trois branches, ses superbes sièges baquets en cuir Connoly fauve d’origine et un tableau de bord recouvert de cuir noir.
Ce modèle rarissime, chef d’oeuvre de la Carrozzeria Zagato, est un authentique collector pour les admirateurs de la marque et de voitures de sport en général. Doté d’un V6 à la voix de Diva qui ravira les plus mélomanes, cette italienne est la dernière propulsion Alfa avant la naissance de la 8C Competizione en 2008. Voir le lot

Estimé 800 000 - 1 200 000 €
Par AGUTTES à Neuilly-sur-Seine
le 12/12/2021 : 1965 - ALFA ROMEO GIULIA TZ
L’une des plus originale Alfa Romeo TZ répertoriée
Dans la collection Rosso Bianco de Peter Kaus pendant près de 10 ans
Authentifiée et remise en route chez RS Historics
Opportunité unique d’acquérir une TZ à l’historique limpide et jamais accidentée
Vendue sans carte grise
Châssis n° AR750091
Moteur n° 00108
Carrosserie n° 818
L’Alfa Romeo TZ est assurément l’une des plus belles machines de course, toutes marques confondues, jamais produites durant les années 1960. Afin de pérenniser la réputation des versions sportives de sa Giulietta, la marque au biscione décide dès 1959 d’entamer la conception de la remplaçante de la SZ. Ainsi nait le projet 105.11 qui engendrera l’Alfa Romeo Giulia TZ, pour Tubolare Zagato. Contrairement à la SZ, la TZ sera conçue comme une authentique voiture de compétition-client qui sera homologuée pour la route, mais également en GT grâce au minimum de 100 exemplaires produits (112 seront finalement fabriqués). Le châssis de l’Alfa Romeo Giulia TZ est confié à deux ingénieurs de renom : Giuseppe Busso et Gioacchino Colombo, transfuges de Ferrari où ils ont travaillé sur la 125 S. Leur choix se porte sur une structure tubulaire (tubolare en italien) en acier soudée offrant une répartition des masses idéale et un poids de seulement 125 kg. Il est équipé de freins à disques (inboard à l’arrière) et de susspensions indépendantes sur les quatre roues. La carrosserie en aluminium est de nouveau confiée à Zagato et à son designer Ercole Spada qui réalise une étude aérodynamique poussée. En résulte une sobriété des lignes synonyme d’efficacité, depuis la fine calandre jusqu’à l’arrière en pan coupé baptisé « coda tronca » destiné à améliorer l’aérodynamisme et augmenter les performances. Une solution élaborée par Zagato pour ses voitures de compétition à partir des travaux de l’aérodynamicien Kamm. Côté moteur, la TZ est équipée du fameux moteur 4-cylindres en ligne, 8-soupapes, double arbre à cames en tête Alfa Romeo, bloc et culasse aluminium, alimenté par deux carburateurs Weber double corps 40. D’une cylindrée de 1 570 cm3, il développe 112 ch dans sa version routière et 160 ch dans sa variante compéti - tion grâce à une culasse à double allumage, le fameux Twin Spark. Affichant à peine 660 kg à la pesée, l’ensemble était ainsi capable d’atteindre une vitesse maxi de 216 km/h. N’ayant pas la capacité de produire le châssis tubulaire, Alfa Romeo fera sous-traiter sa construction par la SAI Ambrosini (Societa Aeronautica Italiana) à Passignano. L’assemblage sera quant à lui confié à la société Auto Delta dirigée par les ingénieurs Carlo Chiti et Ludovico Chizzola. Ensemble, ils aideront Alfa Romeo à terminer le projet TZ et à construire les 100 premiers exemplaires. C’est ainsi qu’en mai 1963, Auto Delta deviendra le département compétition officiel d’Alfa Romeo. La même année, la voiture remporte ses premiers lauriers en compétition en signant une victoire de catégorie à la Coppa FISA, à Monza, entre les mains de Lorenzo Bandini, suivie d’un autre succès de catégorie aux 12 Heures de Sebring en 1964. Auréolée d’une victoire au classement général à la Coupe des Alpes 1964 avec Jean Rolland et Gaby Augias, la TZ remportera à plu - sieurs reprises sa catégorie, entre 1964 et 1967, dans les épreuves les plus difficiles et les plus prestigieuses comme les 24 Heures du Mans, la Targa Florio, les 1000 Km du Nürburgring ou encore le Tour de France Automobile. L’opportunité de redécouvrir une Alfa Romeo Giulia TZ est extrêmement rare, surtout quand elle possède un historique aussi clair que celui de celle que nous vous présentons à la vente aujourd’hui. Dans un premier temps, plusieurs éléments visuels laissaient penser que nous étions bien en face d’une des TZ les plus authen - tiques au monde. Au fur et à mesure de nos recherches, cela s’est confirmé. Selon le certi - ficat délivré le 30 septembre 2019 par le Centre de Documentation Alfa Romeo, le châssis AR 750091 est sorti des ateliers Zagato le 2 avril 1965 de couleur rouge avec un intérieur noir. Vendu dès le lendemain à un certain Giovanni Bellichi, elle est envoyée à Milan. Nous savons qu’elle changera plusieurs fois de mains aux cours des dix premières années de sa vie, sans jamais quitter l’Italie. Tout cela est confirmé par des documents d’époque émanant de l’administration italienne en notre possession et qui seront confiés à l’acquéreur. Le 2 mars 1977, elle est immatriculée à Rome au nom de Girolami Vittorugo, un gentleman driver bien connu pour avoir possédé plusieurs pur-sang italiens. Notre TZ, immatriculée « Roma T02276 », vient compléter son garage et côtoiera pendant plus de six ans une célèbre Ferrari 250 GT Tour de France aluminium (0667 GT) immatriculée « Roma P16747 ». C’est certainement à cette période que la voiture est repeinte en blanc et que les arches de roues arrière sont élargies en vue de participer à des courses locales. Vittorugo s’en séparera le 17 mars 1983, et la voiture rejoindra quelques années plus tard la collection du marchand hollandais Rudy Pas, puis de von Wenger en Allemagne, avant d’être achetée par le célèbre collectionneur Peter Kaus. Connu à travers le monde pour la qualité de sa collection « Rosso Bianco », ce dernier avait rassemblé un ensemble exceptionnel de plus de 200 voitures de sport, parmi les plus belles et les plus rares. Si la collection fut dispersée en 2006, une première partie exclusivement composée de voitures carrossées par Zagato fut présentée aux enchères à Paris le 17 décembre1990. C’est à cette occasion qu’elle fut achetée par son avant dernier propriétaire et jalousement conservée à l’abri des regards et de la lumière pendant près de 28 ans. Intouchée tout au long de cette période, la voiture est en tous points identique aux photos prises 28 ans plus tôt dans le catalogue de vente de
1990 (joint au dossier, avec un exceptionnel catalogue de pièces de rechange d’origine !). Depuis sa redécouverte, la voiture fut envoyée en Italie, sur ses terres, chez RS Historics, faisant autorité sur ce type de véhicule, afin d’obtenir
un rapport complet sur son état et les modifications éventuelles qu’elle aurait reçu au cours de sa vie. Le verdict fut sans appel : châssis, moteur, boite de vitesses, pont : l’ensemble est conforme et d’origine. Bien sûr, quelques éléments comme le volant, les sièges ou encore les freins ont été remplacés mais ils le furent dans les années 1980. Après le changement de l’allumage et du condensateur, le moteur a pu être remis en route sans difficulté. Cette Alfa Romeo Giulia TZ à l’historique limpide et jamais accidentée est une opportunité unique d’acquérir celle que l’on surnomme « Baby GTO », un des chefs d’oeuvre signé Zagato et l’une des
voitures les plus performantes et compétitives de son époque. Voir le lot