Le 17 janvier 2025 | Mis à jour le 17 janvier 2025

Vente de Chartreuses : des flacons historiques et des éditions limitées aux enchères à Annecy

par Clémentine Pomeau-Peyre

La vente de Chartreuses organisée par Mikaël Bennour le 19 janvier à Annecy devrait plaire aux deux types de collectionneurs de cet alcool si particulier : les passionnés de flacons historiques anciens, et les amateurs de bouteilles plus récentes en éditions limitées.

 

« Le marché des Chartreuses est en mutation, il bouge beaucoup en ce moment particulièrement pour les bouteilles les plus anciennes, constate l’expert Gilles Bressy. Les Chartreuses des années 2000 et après sont plus recherchées ». Parmi les 282 lots de la vente du 19 janvier figurent néanmoins quelques pièces historiques exceptionnelles. A commencer avec un flacon de 1840 (10 000 à 13 000 euros), dont on ne peut savoir s’il s’agit de Chartreuse jaune ou verte tant le verre est foncé ! « C’est une bouteille fabriquée avant l’expulsion des moines qui partent s’installer à Tarragone en Espagne, une vraie rareté », se félicite l’expert de la vente. Toujours dans cet esprit historique, il signale une bouteille de Chartreuse jaune Fourvoirie période 1878-1903 (4 500 à 5 000 euros). « Elle a été retrouvée en très bon état de conservation dans la cave d’un particulier, où elle a probablement passé plus de 100 ans… » Ainsi qu’une flasque « Goutte » de Chartreuse verte avec son verre, de la période 1932-1935 (600 à 800 euros). Elle vient également de la distillerie de Fourvoirie, qui avait été abandonnée pendant la période espagnole puis remise en service avant d’être victime d’un glissement de terrain en 1935. Les caves et la distillerie ont ensuite été installés à Voiron, et depuis 2018 sur le site d’Aiguenoire à Entre-Deux-Guiers.

 

 

Un engouement pour les jéroboams

L’expert note également un engouement pour le format des jéroboams, quelle que soit leur ancienneté : « Nous avons inscrit au catalogue quasiment tous les jéroboams édités depuis les 20 dernières années, comprenant des pièces jamais passées en vente ». C’est le cas de la bouteille de 2018 dite « La Tau », qui était destinée aux professionnels de Tarragone et à quelques personnalités (5 000 à 6 000 euros), ainsi que le jéroboam de Chartreuse verte « Les fêtes vert et or 2017 » éditée à seulement 10 exemplaires. Elle récompensait les gagnants d’un concours de cocktail (2 200 à 2 700 euros).

Signalons également une édition un peu plus importante : le jéroboam de Chartreuse épiscopale « Les fous de Chartreuse » de 2005 fait partie d’une série de 1 000 exemplaires (3 500 à 4 500 euros). Si les pièces des 20 dernières années ont été les plus sensibles à la spéculation ces dernières années, Gilles Bressy remarque que « au vu des prix relativement élevés désormais, l’achat d’investissement est plus compliqué car la culbute est plus incertaine ». Ses acheteurs américains, suisses, anglais, asiatiques mais aussi largement français sont aujourd’hui majoritairement de véritables collectionneurs qui souhaitent compléter leurs ensembles.

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