Estimé 60 000 € - 80 000 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Bernard BUFFET (Paris 1928-Tourtour1999)
Portrait de Maurice Druon
Huile sur toile d'origine
128 x 86 cm
Signé en haut à droite et daté Bernard Buffet 1964, titré en haut à gauche Maurice Druon
Porte au dos l'inscription 76M et le cachet David Garnier
Cette œuvre est enregistrée dans les archives de la Galerie Maurice Garnier.
La tradition du portrait d’apparat
En 1964, Maurice Druon vient de rencontrer Bernard Buffet et décide de publier une biographie sur le peintre. La même année, Bernard Buffet réalise un immense portrait de l’écrivain, qui n’est pas sans rappeler les codes du portrait d’apparat du XVIe et XVIIe siècles. Cette œuvre monumentale, Bernard Buffet l’offre à son ami comme un cadeau célébrant la relation entre les deux hommes et magnifiant l’homme qu’était Maurice Druon.
Sur cette toile, l’artiste représente Maurice Druon assis avec les jambes croisées. L’écrivain est peint de trois-quarts, le regard porté vers le loin, les mains minutieusement posées sur ses cuisses et vêtu d’un costume brun à la cravate orangée. Maurice Druon semble trôner et nous impose, par les dimensions de cette toile, sa présence et un profond respect. Bernard Buffet donne ici à voir un portrait de jeunesse de Maurice Druon. Il révèle le jeune écrivain sous l’éclat de sa réussite, comme le pendant littéraire de ce que représentait Bernard Buffet pour la peinture.
« Avec Maurice Druon, le plus jeune de nos grands écrivains, Bernard Buffet, le plus jeune de nos peintres, connaît un auteur digne de lui »
Maurice Druon (texte), Annabel Buffet (légendes), Luc Fournol (images) et Jean Widmer (mise en page), Bernard Buffet, Paris, Librairie Hachette, 1964
Ce majestueux portrait n’est pas sans rappeler la tradition du portrait d’apparat qui s’est développée en France plusieurs siècles plus tôt. Dès le XVIe-XVIIe siècles, les souverains se faisaient représenter en grande tenue, entouré des symboles de la royauté, avec un cadrage souvent de pied et des dimensions monumentales. À cette époque, le portrait participait à la formalisation du corps du roi auprès de tous, soit une reconnaissance et une légitimation de son pouvoir aux yeux de chacun. En ce sens, il était davantage question de portait étatique dont l’objectif n’était pas seulement de restitué l’apparence physique du portraituré mais d’asseoir son autorité et son statut.
« Le roi n’est vraiment roi, c’est-à-dire monarque, que dans des images. Elles sont sa présence réelle : une croyance dans l’efficacité et l’opérativité de ses iconiques est obligatoire, sinon le monarque se vide de toute sa substance par défaut de transsubstantation et il n’en reste plus que le simulacre ; mais, à l’inverse, parce que ses signes sont la réalité royale, l’être et la substance du prince, cette croyance est nécessairement exigée par les signes eux-mêmes ; son défaut est à la fois hérésie et sacrilège, erreur et crime »
Louis MARIN, Le portrait du roi, Paris, Ed. Minuit, 1981, pp. 12-13.
Par la suite, le portrait d’apparat s’est étendu à la noblesse de robe. Au cours du XIXe siècle, ce mode de représentation se développe parmi la haute bourgeoisie jusqu’aux marchands, notables civils et fonctionnaires. Il n’est plus question de portraits étatiques mais de portraits plus intimistes et familiaux. Néanmoins, ce type de représentation revêt toujours une forme de prestige aux yeux des commanditaires et portraiturés, soucieux de revêtir les attributs de leurs prédécesseurs. En ce sens, ces portraits soulignent une certaine ubris des commanditaires.
Cependant, notre portrait est un cadeau de Bernard Buffet pour Maurice Druon. C’est un portrait qui démontre du respect que l’artiste portait en l’écrivain et en l’ami qu’incarnait Maurice Druon. Il le montre avec un œil rieur avec un sourire légèrement esquissé. Associé au genre littéraire historique et réputé être un « écrivain pessimiste » (Louis PASTEUR VALLERY-RADOT, « Réponse de M. Pasteur Vallery-Radot au discours de M. Maurice Druon, séance publique de l’Académie française », 7 décembre 1967), Bernard Buffet donne à voir une certaine joie de vivre chez Maurice Druon. Il s’agit d’un portrait intimiste qui dépeint une facette jusqu’alors moins connue de sa personnalité ; celle de l’homme au-delà de l’écrivain. En ce sens, ce portrait ne tente pas seulement de restituer l’apparence extérieure de Maurice Druon, mais également de rendre sensible son tempérament, ses émotions etc. Finalement, ce regard rieur que représente Bernard Buffet fait écho à cette manière dont Maurice Druon appréhendait le monde qui l’entourait, avec esprit.
Ici, le trait sombre et emblématique de Bernard Buffet sert un motif personnel, d’une affectivité rare dans son Œuvre général. Il témoigne de ce rapprochement, presqu’évident, entre le peintre et l’écrivain ; cette amitié sincère qui a su gagner leurs épouses respectives. La date d’achèvement de cette toile est également preuve de cette simplicité de l’échange entre eux puisqu’elle a été réalisée en 1964, soit l’année lors de laquelle les deux hommes se sont rencontrés. Ainsi, Bernard Buffet se livre au regard de qui regarde cette toile et immortalise son amitié avec Maurice Druon.
*Cette œuvre est demandée en prêt pour l’exposition "Maurice Druon, l'homme et ses amitiés artistiques" qui se déroulera du 14 octobre 2023 au 14 janvier 2024 à la chapelle du Carmel de Libourne sous l'égide avec le musée des Beaux-Arts de Libourne. Voir le lot
Estimé 60 000 € - 80 000 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Bernard BUFFET (Paris 1928-Tourtour1999)
Canal en automne
Huile sur toile d'origine
88 x 130 cm
Signée en haut à gauche Bernard Buffet
Dédicacé au dos Pour Madeleine et Maurice, Bernard 1974 dans un cartouche de cœurs
Un certificat de la galerie Maurice Garnier sera remis à l'acquéreur.
*Cette œuvre est demandée en prêt pour l’exposition "Maurice Druon, l'homme et ses amitiés artistiques" qui se déroulera du 14 octobre 2023 au 14 janvier 2024 à la chapelle du Carmel de Libourne sous l'égide avec le musée des Beaux-Arts de Libourne. Voir le lot
Estimé 15 000 € - 20 000 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : ATTENTION - Les lots suivants sont soumis au dépôt d'une caution pour enchérir : EL GLAOUI N°126.127.128.129.130.131 Aucune enchère ne sera prise en compte sur les plateformes. Veuillez contacter bid@millon.com
Hassan EL GLAOUI (Marrakech 1923- Rabat 2018)
Assemblée de cavaliers
Technique mixte sur isorel
75 x 108 cm
Signé en bas à droite Hassan el Glaoui Voir le lot
Estimé 6 000 € - 8 000 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Jacques Emile BLANCHE (Paris 1861- Offranville 1942)
Portrait d'André Maurois
Huile sur toile d'origine
92 x 73 cm
Signé et daté en bas à gauche Jacques Emile Blanche 1926
Cette œuvre figure dans le Catalogue Raisonné en ligne de l'Œuvre de Jacques Emile Blanche par Madame Jane Roberts sous le numéro RM1530
Une esquisse de notre portrait a été donnée à L'Académie française par le Professeur Robert Naquet et son épouse Michelle Maurois, et fut présenté lors de l'exposition André Maurois (Octobre 2017-Mars 2018) exposée à la bibliothèque de l'Institut de France
« Rencontré par l’intermédiaire de Daniel Halévy, l’écrivain André Maurois (1885-1967) pose pour Blanche en 1924, et quand il épouse Simone de Caillavet en 1926, le peintre lui offrit une vue de Londres. "C’est un artiste d’une rare intelligence, d’une immense culture et d’une grande élégance, j’admirais son talent de peintre et d’écrivain. Ce qui m’a toujours intrigué chez lui, et passionné, c’est tout en étant un homme du XIXème siècle dans ses goûts et sa façon de vivre, il était tourné vers la modernité et toutes les avant-gardes" confia Maurois à Paul Collet au sujet de Blanche, en 1966 »
Jane Roberts, Jacques-Emile Blanche, Catalogue raisonné, en ligne
« Rien n’est plus doux au monde que la joie d’un ami. L’élection, à l’Académie française, de Maurice Druon a été pour moi un instant de bonheur. Car Maurice Druon a le génie de l’amitié. Ses attentions délicates pour ceux qu’il aime, sa fidélité les attachent à lui. On l’a bien vu pendant cette courte campagne. Un commando ardent l’entourait, parait les coups, éloignait les adversaires. Un des grands électeurs, grippé, sortait de son lit pour voter ; un autre retardait de plusieurs semaines un voyage en Amérique pour être présent ; un troisième ranimait le zèle des hésitants. Tout cela sans autre mobile que l’affection et l’estime. La récompense de ceux qui savent aimer est d’être aimés.
L’homme est charmant. Il savoure la vie avec tant d’évident plaisir qu’il donne de goût de vivre à tout ce qui l’entoure. Sa voix joyeuse, sa gaieté, son art de conter rappellent Balzac et Dumas père. Avec l’auteur de Montre-Cristo il a en commun une générosité sans limites, une magnifique prodigalité, le goût du faste. L’appartement où, après l’élection, il reçut ses amis regorge de choses belles et rares. Un portrait, par Bernard Buffet, du maître de maison domine la scène raide et brun. Des gravures de Piranese, somptueusement austères, tapissent les murs. Un buste de Néron rappelle l’amour de Druon pour l’antiquité classique. Une armoire qui appartint à Balzac rappelle son admiration pour « le plus grand parmi les plus grands ». Cependant qu’il écrit les Mémoires de Zeus, Druon achète une ruine romaine, entreprend des fouilles, s’émerveille de mettre au jour un aqueduc, un temple. Pourquoi ? Pour rien, pour l’honneur, parce qu’il aime ça, comme il aime ses amis.
Au vrai, son insatiable appétit de beauté historique ne doit pas surprendre. Peu d’écrivains de notre temps possèdent une autre solide culture. Premier prix de français au Concours général, il a été aussi un latiniste, un helléniste. Les Grecs modernes, reconnaissants, l’ont fêté l’an dernier. Ce gai compagnon sait très bien, si l’interlocuteur et l’heure sont propices, parler de la plus haute philosophie. Que de fois j’ai, avec lui, disserté, sous les constellations, de Platon et d’Héraclite. Son érudition s’étend même à des connaissances étranges et mystérieuses. La magie et l’alchimie ont pour lui de puissants attraits. Il a lu des livres que personne n’a lus et il en a tiré une science secrète. Les fétiches lui plaisent. Il a cru au succès lorsque, la veille du scrutin, une amie lui a offert un petit taureau-amulette, porte-bonheur mexicain. Tandis qu’il parle de métaphysique, il égrène sans fin son chapelet d’ambre.
Ces traits composent un personnage original, haut en couleur, mais qui reste aimable et simple. Il s’amuse de sa veste de gardian (velours bleu doublé de rouge) qui vient de la Camargue, de ses pantoufles qui viennent de Venise ; ainsi Balzac s’amusait de sa robe monacale ou de ses cannes étoilées de pierres précieuses. En fait, comme Dumas, Druon est, avant toute chose, un travailleur forcené. Il reste des jours entiers à sa table de travaille tantôt créant un livre nouveau, tantôt corrigeant un livre ancien. Ses dons sont multiples et divers. Il a écrit une vigoureuse série romanesques : Les Grandes Familles ; il en commence une autre qui s’ouvrira en 1940 par Le Crépuscule de Bordeaux, passera par Londres (L’Ile du destin) et se terminera en France (Les Barreaux de la liberté). Ses pièces de théâtre (Le Voyageur, La Contessa) ont eu de justes succès. Ses essais sont brillants et savants. Nous l’avons accueilli à l’Académie en pleine jeunesse, en pleine force de travail. Il n’a pas fini de nous étonner.
Je reviens à cette fête de l’amitié que fut la réception chez lui, après le scrutin et la victoire. Sa mère était là, fière de son garçon, rayonnante de bonheur. Son oncle, Joseph Kessel, qu’il rappelle un peu par la crinière léonine, mais dont il diffère parce que, chez Maurice Druon, cette crinière et flamboyante, souriait dans un coin, ravi et discret. Des contemporains se réjouissaient : Jean-Jacques Gautier, Michel Droit ; des contemporaines aussi : Agathe Valéry, Michelle Maurois. On s’embrassait beaucoup. Il y avait dans l’air de la tendresse. "La fête fut charmante et fort bien ordonnée", aurait dit le père Hugo. M’admirable est qu’elle n’était pas ordonnée du tout ; c’était une improvisation du cœur. Comme toute la vie de notre ami »
André Maurois, de l’Académie française, au sujet de Maurice Druon
*Cette œuvre est demandée en prêt pour l’exposition "Maurice Druon, l'homme et ses amitiés artistiques" qui se déroulera du 14 octobre 2023 au 14 janvier 2024 à la chapelle du Carmel de Libourne sous l'égide avec le musée des Beaux-Arts de Libourne. Voir le lot
Estimé 3 000 € - 5 000 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Simon BUSSY (Dôle 1870- Londres 1954)
Papillon, Red Admiral
Pastel
22 x 15,5 cm
Signé en bas à gauche Simon Bussy
Porte au dos du carton de montage N°3 Red Admiral Voir le lot
Estimé 1 500 € - 2 000 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Yves BRAYER (Versailles 1907- Suresnes 1990)
Vue de ma terrasse à Méjean, Les Baux
Aquarelle
48 x 64 cm à la vue
Signé en bas à droite Yves Brayer
Porte au dos du carton de montage la mention manuscrite : Vue de ma terrasse à Mejean Le Baux 1978 (Aquarelle)
Ainsi qu'une carte collée: A Monsieur Druon en souvenir de nos rencontres aux Baux de Provence, avec mon amitié. Yves Brayer Janvier 1979
Nous remercions Monsieur Olivier Brayer de nous avoir confirmé l’authenticité de cette œuvre qui est enregistrée dans les archives de l’oeuvre peint d’Yves Brayer sous le numéro B481. Voir le lot
Estimé 70 000 € - 80 000 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Bernard BUFFET (Paris 1928-Tourtour 1999)
Bouquet dans un broc, 1970
Huile sur isorel
100 x 65 cm
Signée et datée sur le côté à droite Bernard Buffet 1970
Porte au dos la dédicace: Noël 79 Pour Madeleine et Maurice et un cœur transpercé d'une flèche
Un certificat de la galerie Maurice Garnier sera remis à l'acquéreur.
*Cette œuvre est demandée en prêt pour l’exposition "Maurice Druon, l'homme et ses amitiés artistiques" qui se déroulera du 14 octobre 2023 au 14 janvier 2024 à la chapelle du Carmel de Libourne sous l'égide avec le musée des Beaux-Arts de Libourne. Voir le lot
Estimé 500 € - 800 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Jacques PECNARD (Vincennes 1922 - Montmorency 2012)
Portrait de Maurice Druon en habit d’académicien
Huile sur toile d'origine
146 x 123 cm
Signé sur le côté à droite Pecnard
Porte au dos sur le châssis les mentions manuscrites Portrait de Monsieur Druon Jacques Pecnard 5 rue du Temple 95160 Montmorency Voir le lot
Estimé 1 000 € - 1 500 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Alain de CONDE (Né en 1935)
Madeleine aux brassées de fleurs
Huile sur toile d'origine
150 x 150 cm
Signé en bas à droite Alain de Condé Voir le lot
Estimé 1 200 € - 1 800 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Jean Gaston MANTEL (Amiens 1914-Rabat 1995)
Préparation de la fête du Moussem
Huile sur toile d'origine
60 x 81 cm
Signé et daté en bas à droite Mantel 75 Voir le lot
Estimé 1 000 € - 1 500 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Alain de CONDE (Né en 1935)
Paysage de Dordogne
Huile sur toile d'origine
150 x 150 cm
Signé en bas à droite Alain de Condé Voir le lot
Estimé 1 500 € - 2 000 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Simon BUSSY (Dôle 1870- Londres 1954)
Kairouan
Pastel
20 x 15 cm
Annoté en bas au centre Kairouan Voir le lot
Estimé 400 € - 600 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Alain de CONDE (Né en 1935)
Pomme / Nenuphar
Deux huiles sur toiles d'origines formant pendant
20 x 20 cm et 25 x 25 cm.
Signé en haut à gauche Alain de Condé , et en bas à droite Alain de Condé Voir le lot
Estimé 1 500 € - 2 000 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 18/09/2023 : Georges Lucien GUYOT (Paris 1885- 1972)
Aigle
Encre, lavis d'encre et aquarelle
57 x 41 cm
Signé en bas à droite Georges Lucien Guyot Voir le lot