Le 10 décembre 2019 | Mis à jour le 10 décembre 2019

De Francis Auburtin à Jonone : une vente aux enchères éclectique

par Audrey Ottonelli

Le 16 décembre aux Andelys, dans l’Eure, Philippe Thonier présentera une vente aux enchères éclectique. Des tableaux anciens, modernes et contemporains, du Street art mais également de la verrerie, des sculptures et des œuvres d’art d’Asie et religieuses seront mis en vente.

 

Gravures aquarellées, croquis au fusain ou à l’encre de Chine, huiles sur toile ou sur cuivre, icônes en triptyques et ostensoirs, manuscrits liturgiques écrits en guèze sur des parchemins, impressions numériques et acryliques, bronzes et aérosols… la vente aux enchères du 16 décembre aux Andelys sera placée sous le signe de la diversité.

 

Des sculptures de Salvador Dalí

Trois sculptures de Salvador Dalí (1904-1989) seront mises en vente, dont un Rhinocéros cosmique en bronze à patines vertes et dorées, daté de 1956 et estimé entre 2 500 et 3 000 euros. Un second Rhinocéros en dentelles donnera également l’occasion aux enchérisseurs de se familiariser avec l’œuvre sculptée du maître surréaliste, plus connu pour ses peintures. Daté de 1954, ce multiple en bronze à patine mordorée est évalué entre 4 000 et 6 000 euros. Dans un autre registre, les enchères du bronze doré San Narcisso de las Moscas débuteront quant à elles à 500 euros.

 

Salvador Dalí (1904-1989), Rhinocéros en dentelles, 1954. Multiple en bronze à patine mordorée signé et numéroté 10/499 BN, cachet du fondeur « Valsuani / cire perdue ». Haut avec le socle: 23 cm. Estimation : 4 000 – 6 000 euros.

 

Des toiles de Francis Auburtin

Aux côtés du maître catalan, c’est le peintre français Francis Auburtin (1866-1930) qui sera à l’honneur à travers trois paysages normands et bretons. « Touché par l’œuvre de Monet, régulièrement exposée à Paris vers 1889-1890, Auburtin s’est initié à la peinture sur le motif, » note Géraldine Lefebvre, docteur en histoire de l’art et auteure de Monet-Auburtin : une rencontre artistique, ouvrage paru en mars dernier à l’occasion de l’exposition organisée au Musée des impressionnismes à Giverny. « Entre impressionnisme, synthétisme, japonisme et symbolisme, Auburtin construit son œuvre dans un dialogue constant avec la nature. S’il pratique le travail en série, il s’attache moins à rendre les modulations atmosphériques et lumineuses chères à Monet et préfère une construction solide, l’étagement des roches et le théâtre imposant de la nature. Si sa démarche rejoint celle de Monet, son œuvre aspire davantage à fixer la pérennité des éléments et à dévoiler l’état du monde à son commencement ». Lors de cette vente, une gouache représentant Le Golfe du Morbihan sera mise à prix à 3 000 euros, tandis que deux vues de Dieppe sont estimées entre 3 000 et 6 000 euros.

 

Francis Auburtin (1866-1930), Les falaises de Dieppe. Pastel et gouache monogrammés en bas à droite. 27 x 72 cm. Estimation : 4 000 – 6 000 euros.

 

Des toiles de Peter Klasen, Miss Tic et Jonone

Une touche de contemporain sera également apportée à la vente à travers la dispersion d’impressions numériques et de toiles Street art réalisées à l’aérosol. Il faudra compter entre 2 500 et 3 000 euros pour une impression numérique et acrylique sur toile de Peter Klasen (né en 1935) ou une aérosol et acrylique sur toile de Miss Tic (née en 1956), tandis que la Composition à l’arc-en-ciel de 2018 signée Jonone est estimée entre 15 000 et 20 000 euros.

 

Jonone (né en 1963), Composition à l’arc-en-ciel, 2018, acrylique sur toile, 120×120 cm. Estimation : 15 000 – 20 000 euros.

 

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