Le 31 mai prochain, l’étude Gros & Delettrez dispersera à Paris le fonds d’atelier de Claire Pichaud, une artiste autodidacte qui a créé sa propre voie au cœur des abstractions du XXe siècle. Décryptage.
Artiste autodidacte, Claire Pichaud (1935 – 2017) a forgé sa personnalité artistique au gré de rencontres amicales, de Jacques Brel à René Char, et de réflexions philosophiques. La spiritualité et la métaphysique suscitent chez elle un intérêt particulier. La musique est également centrale dans sa formation artistique, Claire Pichaud sortant son premier disque en 1958, intitulé « Il y eut un soir, il y eut un matin… ». Comme l’indiquent les thématiques des chansons, la foi rythme l’existence de Claire Pichaud. Ainsi s’engage-t-elle avec René Char dans des actions humanitaires et antimilitaristes, et expose ses œuvres plastiques dans des hôpitaux, convaincue que l’art et les couleurs peuvent aider le processus de guérison. La vente du 31 mai permettra de découvrir un riche ensemble d’œuvres issues de son atelier, expertisé par le Cabinet Chanoit.
L’amour des mots
L’œuvre de Claire Pichaud s’articule principalement autour de séries. L’une des premières émerge entre 1968 et 1970, avec la création de plaques de grès où sont imprimés en relief de brefs passages de poèmes. Un exemplaire sera présenté par l’étude Gros & Delettrez, marqué des mots de René Char, “Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience” (estimé 50 – 150 euros). Peu après ces premiers travaux, Claire Pichaud produit ses premières huiles sur papier. Celles-ci présentent des tons ocres, bruns et gris, mêlés dans un jeu de touches légères marquant le début du chemin vers l’abstraction. Un ensemble de douze huiles sur papier de cette période sera proposé aux enchères le 31 mai, pour une estimation située entre 80 et 150 euros.
Le chemin de l’abstraction
Après ces premières recherches figuratives, Claire Pichaud initie un véritable tournant vers l’abstraction dès 1971. Croix et lignes s’affirment au sein de toiles où la géométrie construit l’espace, dans l’esprit du mandala. La démarche de Claire Pichaud est ici proche du constructivisme et du suprématisme, comme en témoigne la série des « fenêtres » , et les œuvres « Hommage à Malevitch » qui constituent une variation sur le thème du carré noir sur fond blanc (estimations entre 100 et 500 euros).
Multi-Roulor, les suites saturniennes, signes astrologiques : une succession de séries
Une fois libérée du carcan suprématiste et de ses lignes orthogonales, Claire Pichaud travaille sur différentes séries qui expriment chacune un rapport différent à l’espace et à la couleur, qui redevient maîtresse. Entre 1981 et 1983, les toiles libres sont peintes au sol et témoignent d’une belle explosion de couleurs, dans une recherche plastique proche de celle des artistes du groupe Supports/Surfaces. Les estimations sont situées entre 150 et 3000 euros pour les œuvres de cette série. Après un voyage à New-York et la découverte du travail de Jackson Pollock, Claire Pichaud développe une peinture plus intuitive, aléatoire, par l’utilisation du Roulor. Figures aléatoires est estimé entre 100 et 500 euros. En 1990-1991, une nouvelle série, les suites saturniennes, émerge. Affectée par le deuil après plusieurs décès de proches, Claire Pichaud développe une peinture plus sombre, laissant une place plus importante à la couleur noire. Les toiles sont imprégnées d’une forte charge symbolique, autour de Saturne, des solstices ou des équinoxes, avant que ces thématiques ne triomphent avec la série des « Signes du zodiaque ». Une importante sélection de ces différentes séries sera présentée aux enchères avec des estimations comprises entre 50 et 2 000 euros.
Un pare-feu en bois laqué de Jean Dunand, maître incontesté de l’Art déco, sera dévoilé pour la première fois aux enchères le 19 mars à Paris. Représentant deux scottish terriers […]
L’ex Panther DeVille de Johnny Hallyday sera dévoilée aux enchères le 24 mars à Fontainebleau à l’occasion de la prochaine vente d’automobiles de collection de la maison Osenat. Ce véhicule […]
Le 21 mars à Epernay, le commissaire-priseur Antoine Petit dispersera la collection de Richard Medioni, l’ancien rédacteur en chef de Pif Gadget qui succéda à Vaillant. Retour sur l’histoire de […]
La maison Aguttes organise le 20 mars une vente Automobilia qui devrait faire date, avec la dispersion d’une collection de 517 lots rassemblés par un passionné durant 30 ans. Au […]
La maison De Baecque et Associés présentera aux enchères le 20 mars à Marseille un ensemble de près de 500 monnaies anciennes rassemblées par un numismate passionné. Une collection couvrant […]
A l’occasion de sa traditionnelle vente de printemps d’automobiles de collection, la maison Aguttes présentera aux enchères le 16 mars une collection suisse de 40 Citroën d’exception, mais aussi une […]