
Frédéric Mauget : « La retransmission de nos ventes en Live sur Interencheres a représenté une évolution majeure pour le Crédit Municipal de Paris.»
Dans le cadre d’une stratégie de digitalisation active, le Crédit Municipal de Paris a lancé en mars 2017 un nouveau service de ventes aux enchères en ligne. Au terme d’un premier appel d’offre public, il avait choisi le site Interencheres pour mettre en place ce nouvel outil. Les performances spectaculaires enregistrées par Interencheres et la qualité de ses services ont convaincu l’institution parisienne de renouveler ce partenariat exclusif, pour trois nouvelles années. Entretien avec le directeur général du Crédit Municipal de Paris, Frédéric Mauget.
Depuis trois ans, les ventes du Crédit Municipal de Paris sont retransmises en direct sur Interencheres. Quel bilan dressez-vous aujourd’hui de cette collaboration ?
Frédéric Mauget : Le bilan est extrêmement positif. La retransmission de nos ventes en Live sur Interencheres a représenté une évolution majeure pour le Crédit Municipal de Paris et nous a permis d’élargir considérablement notre clientèle. Nous nous étions fixés comme objectif d’adjuger un tiers de nos ventes aux enchères en ligne en 2020. Mais, dès la première année, nous avons atteint une part de 27% pour arriver à 39% en 2019 et même 61% en 2020, du fait du contexte sanitaire inédit. Nous avons donc largement dépassé notre objectif et ce taux de ventes en ligne est encore davantage soutenu pour nos ventes cataloguées les plus prestigieuses, telles que les ventes de montres, puisqu’il s’élève à 82%. Les ventes Live nous ont également permis de réduire le taux d’invendus. Désormais, la très grande majorité des lots trouve preneur.
Suite à un nouvel appel d’offre, vous avez choisi de renouveler votre collaboration avec Interencheres. Quels avantages présente pour vous cette plateforme ?
F. M. : Interencheres est la première plateforme de ventes aux enchères en Live en France et sa notoriété nous permet de toucher un plus large public en France et à l’international, alors qu’auparavant, nos acheteurs étaient principalement parisiens. D’autre part, les nombreuses actions de communication qui ont été menées avec les équipes d’Interencheres, qu’il s’agisse des shootings photos ou des campagnes de promotion sur Le magazine des enchères et les réseaux sociaux, nous ont permis de bénéficier d’une visibilité accrue tout au long de ces trois dernières années.
Quelles sont les spécialités qui fonctionnent le mieux sur le Live ?
F. M. : Toutes les spécialités fonctionnent très bien, et particulièrement les ventes de montres avec lesquelles nous atteignons jusqu’à 80% de lots adjugés en Live.
La retransmission de vos ventes en Live a-t-elle eu un impact sur les habitudes d’achat de vos clients les plus fidèles ?
F. M. : Elle a été particulièrement bien accueillie par nos clients, ainsi que le révèlent nos enquêtes de satisfaction. Lorsqu’ils ne peuvent venir en salle le jour de la vente, ils ont désormais la possibilité d’enchérir en ligne depuis leur domicile ou leur lieu de travail. Cela nous a permis d’enrichir considérablement notre offre de services.
Ce service vous a également permis de maintenir une activité dynamique malgré la crise sanitaire…
F. M. : Oui, durant le premier confinement nous avons suspendu nos ventes pendant près de deux mois, car nous ne pouvions pas organiser d’expositions publiques. Mais lors du deuxième confinement, nous avons basculé entièrement l’activité sur le Live et nous nous sommes rendus compte que les ventes exclusivement en ligne fonctionnaient aussi bien que les ventes sur place. La crise sanitaire a renforcé l’achat en ligne, à tel point que nous avons atteint un chiffre d’affaires supérieur à ce que nous avions prévu. Les ventes Live nous permettent d’envisager l’avenir avec sérénité.
La crise sanitaire a-t-elle eu un impact sur votre activité de prêt sur gage ?
F. M. : Oui, la production de prêts au sein de notre établissement a tendance à suivre l’évolution des prêts à la consommation. Nous accordons en moyenne des prêts de 1100 euros. Or, cette année, compte tenu du premier confinement, la consommation n’a pas été flamboyante en France. De ce fait, les Parisiens et Franciliens ont eu peu recours à nos services et le nombre d’objets mis en gage a fortement diminué.
Pour apporter votre soutien dans ce contexte inédit, vous avez lancé en septembre dernier une opération d’annulation de dettes. A qui s’adresse-t-elle ?
F. M. : Nous réalisons régulièrement ce type d’opérations, le Crédit Municipal de Paris étant avant tout un établissement à vocation sociale. Cette année, nous avons fait le choix de permettre à des anciens clients qui avaient déposé des objets et contracté un prêt avant janvier 2000 de pouvoir récupérer leur gage gratuitement et sans pénalités. La gestion financière de notre établissement nous permet de renforcer ces actions en faveur de nos clients les plus fragiles et il nous semblait particulièrement important de réitérer cette opération en 2020, du fait du contexte politique, social et économique.
Aux côtés des activités de prêts sur gage et de ventes aux enchères, vous avez créé un centre de conservation d’œuvres d’art. Qu’est-ce qui vous a amené à proposer ce nouveau service ?
F. M. : Notre activité de prêteur sur gage nous a permis de développer des compétences dans la conservation et la manipulation des objets de valeur. Aussi nous avons souhaité proposer aux collectionneurs, galeries ou fondations un service de stockage d’œuvres d’art, sous la marque CC ART. Aujourd’hui cette réserve en plein Paris compte près de 4 000 tableaux, sculptures ou objets d’art.
En 2018, vous avez également lancé l’opération « 1% marché de l’art », une bourse de soutien à la création artistique, consistant à dédier à une sélection d’artistes franciliens 1% du montant du chiffre d’affaires des ventes aux enchères du Crédit Municipal. Prévoyez-vous d’organiser une nouvelle édition en 2021 ?
F. M. : Oui, nous prévoyons de lancer la troisième édition fin janvier. L’exposition de la précédente édition, dont le jury était présidé par Fabrice Hergott, aura lieu au Musée d’Art Moderne de Paris. Aujourd’hui, les dispositifs d’aide à la création ne sont pas nombreux et il nous semblait important que le Crédit Municipal participe, avec la municipalité de Paris, à l’écosystème du marché de l’art contemporain. Le Crédit Municipal de Paris soutient depuis de nombreuses années les projets culturels, à travers le mécénant des expositions de Paris Musées et de Nuit Blanche notamment et nous sommes heureux de renforcer ainsi notre engagement pour la création artistique.
L’activité de votre établissement s’enrichit d’année en année. Quels sont les projets prévus dans les mois à venir ?
F. M. : Il y en a beaucoup. Nous allons essayer de développer encore davantage nos capacités de stockage, ainsi que nos réserves privatives et collectives, qui sont très demandées, afin de se doter de plus de 500 m² de nouvelles surfaces de conservation aux conditions muséales dans les mois à venir. Du côté des ventes aux enchères, nous avons une belle programmation avec des ventes de bijoux et montres en février prochain, ainsi qu’une vente Hermès le 13 mars, qui devraient remporter un franc succès sur le Live !
Crédits photos © Crédit Municipal de Paris – Gilles Rolle
Le Crédit Municipal de Paris, premier vendeur Live d’Interencheres en mobilier et objets d’art
Dès leur lancement en 2017, les ventes Live du Crédit Municipal de Paris ont enregistré des performances spectaculaires. La part du produit adjugé en Live qui s’élevait à 27% dès la première année a enregistré un bond pour atteindre 36% en 2018, 39% en 2019 et 61% en 2020, du fait du contexte sanitaire, dépassant largement l’objectif de 30% que s’était fixé l’établissement à l’horizon 2020. Totalisant 2,4 millions d’euros d’adjudications en Live en 2018, 3,3 millions en 2019 et 4,2 millions en 2020, le Crédit Municipal de Paris s’est imposé comme le premier vendeur Live d’Interencheres en mobilier et objets d’art.
Une audience accrue avec 360 inscrits en moyenne par vente
La retransmission des ventes en Live sur Interencheres a représenté une évolution majeure pour le Crédit Municipal de Paris. La notoriété d’Interencheres a permis à l’établissement d’élargir de façon significative sa clientèle, autrefois essentiellement parisienne, et de toucher un plus large public en France et à l’international. L’audience qui s’élevait à 142 inscrits en moyenne par vente en 2017 a progressé de +154%, atteignant une moyenne de 360 inscrits en 2020 et jusqu’à plus de 2 000 inscrits pour les ventes de montres. Le service Live a ainsi permis au Crédit Municipal de Paris de maintenir une activité dynamique malgré la crise sanitaire et de bénéficier d’une clientèle d’acheteurs particulièrement actifs, avec un panier moyen de 821 euros.
Des adjudications records sur le Live
Le lancement du Live a considérablement dynamisé les ventes du Crédit Municipal de Paris et a contribué à la réalisation de beaux résultats.
Les ventes de bijoux et de montres génèrent un attrait très important
Les ventes de bijoux et de montres enregistrent des performances inédites sur le Live.
En 2020, les 35 ventes de « Bijoux » organisées par le Crédit Municipal de Paris ont totalisé 2,4 millions d’euros d’adjudications sur le Live et l’unique vente de « Montres » de l’année, organisée le 26 septembre 2020, a enregistré un produit adjugé sur le Live de 911 325 euros, soit 81% du montant total adjugé lors de cette vente, avec une adjudication portée à 24 024 euros pour une montre d’homme Rolex Cosmograph Daytona.
Le Live permet au Crédit Municipal de Paris d’attirer une nouvelle clientèle de néophytes, désireux de faire de bonnes affaires ou de dénicher la perle rare. Les ventes aux enchères Live de bijoux et de montres offrent en effet la possibilité à ces nouveaux acheteurs de se procurer des pièces de marques, parfois inédites, à des prix très avantageux, le Crédit Municipal de Paris proposant des frais attractifs (frais judiciaires de 14,4%).
Enchérir | Suivez les prochaines ventes du Crédit Municipal de Paris en Live sur interencheres.com
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