
Adjugé 165 000 €
Par Ader OVV à Paris
le 29/01/2021 : Giuseppe VERMIGLIO (1585 - 1635)
Le Mariage mystique de sainte Catherine entre sainte Agathe et saint Jean-Baptiste
Toile.
Restaurations anciennes.
170 x 196 cm
Notre grande toile reprend l'organisation des " sacra conversazione " (conversations sacrées), c'est à-dire la réunion de personnages saints autour de la Vierge à l'enfant. Comme le recommandait la Contre-Réforme, l'iconographie est aisée à déchiffrer et chaque saint est identifiable par son symbole iconographique traditionnel. A droite, Jean-Baptiste s'incline et tient une croix où un phylactère porte l'inscription Ecce (Agnus) Dei. En effet, c'est lui le premier qui reconnut Jésus comme étant l'agneau de Dieu, c'est-à-dire l'agneau pascal qui sera sacrifié pour libérer des péchés, d'où la présence de cet animal à ses pieds. Au centre, le mariage mystique de sainte Catherine d'Alexandrie était un sujet très en vogue depuis le XVe siècle auprès des communautés de religieuses. Notre tableau aurait pu être commandé pour un couvent de femmes. D'origine noble, Catherine est couronnée et vêtue d'un riche brocard ; elle est agenouillée, recevant l'anneau à son doigt. Un fragment de la roue, instrument de son supplice, est posé à ses pieds. Marie, vêtue d'une robe rose et d'un manteau bleu, est assise sur un tertre, portant le Christ Enfant sur ses genoux. A gauche, adossée sur une balustrade et devant une colonne, sainte Agathe de Catane tient une palme et une coupe avec ses seins, témoignages de son martyre.
D'origine piémontaise, Vermiglio est mentionné à Rome dès 1604 dans l'atelier d'un peintre de Pérouse, Adriano Monteleone, et réside dans cette ville jusque en 1619. Il s'imprègne de la leçon de Caravage, dans sa peinture comme dans son mode de vie de mauvais garçon : en 1605, il est arrêté pour port d'arme illégal, en 1606, il participe à une rixe, en 1611 il est à nouveau arrêté pour bagarre. Le retable de l'Incrédulité de saint Thomas de 1612 (Rome, Saint Thomas dei Cenci) et plusieurs versions du Sacrifice d'Isaac s'inspirent des compositions et du clair-obscur du maître lombard.
Dans cet incroyable creuset artistique romain où tout évolue très vite, il rencontre de nombreux jeunes artistes de différentes nationalités qui chacun vont aller par la suite répandre dans leurs pays respectifs la révolution naturaliste de Caravage et des Carrache. Lui-même retourne dans sa région et épouse en 1621 la fille d'un notaire à Milan. Un an plus tard, il signe son tableau le plus connu de nos jours, la Nativité (Milan, Pinacothèque de Brera), où le caravagisme est adouci par la connaissance de la peinture d'Annibale Carrache et de Guido Reni. C'est cet équilibre entre un clair-obscur doux et une touche de classicisme bolonais qui caractérise notre retable et les uvres de Vermiglio des décennies 1620 et 1630. On peut noter plusieurs citations savantes, notamment aux diverses rédactions de Véronèse sur le thème du " Mariage mystique ". L'idée du coude de la sainte appuyé sur un entablement fait référence à la " Sainte Marguerite " d'Annibale Carrache à Santa Caterina dei Funari à Rome, mais ici placée face au spectateur. Notre peintre reprendra cette figure de sainte Agathe dans le " retable des trois saints " (Managgio, église San Carlo).
Nous remercions le docteur Roberto Contini de nous avoir suggéré le nom de Vermiglio pour ce tableau.
Nous remercions le professeur Francesco Frangi d'avoir confirmé l'attribution à Vermiglio sur photographie numérique par mail du 24 juin 2020.

Adjugé 150 000 €
Par Ader OVV à Paris
le 29/01/2021 : Luca GIORDANO (Naples, 1632 - 1705)
Caïn et Abel
Toile.
Signée en bas à droite : JORDANUS/F.
Restaurations anciennes.
194 x 145 cm
Nous proposons de dater ce tableau de la décennie 1660, au moment où Luca Giordano incorpore au naturalisme riberesque présent dans ses uvres antérieures des éléments plus baroques, tirés de Pierre de Cortone (par exemple l'ange en haut à gauche). La composition, tout en mouvement, exacerbe l'ampleur du drame qui se joue (Genèse 4. 1-15). La mâchoire d'âne dont Caïn s'est servi pour assommer Abel est mise en valeur par sa position centrale, rappel d'une iconographie initiée par Filippo Vitale (collection particulière).
Au cours de ses séjours à Venise, dont le premier s'est déroulé vers 1653, Luca Giordano a vu le tableau de Titien sur le même thème, conservé au plafond de la sacristie de la basilique Santa Maria della Salute, où Abel est projeté au sol avec violence. Ici, son corps sans vie, en diagonale, fait entrer le spectateur dans la composition et rappelle le premier plan du " Saint Janvier intercédant pour la cessation de la peste de 1656 ", peint en 1660 (Naples, Musée de Capodimonte) 1, sorte de méditation sur l'aspect tragique de condition humaine.
Signalons une autre version de ce sujet, de composition différente et en longueur actuellement dans le commerce d'art 2.
Un tableau sur ce sujet est cité dans l'inventaire d'Alessandro Savorgnan réalisé le 7 août 1699 : " Abele morto con un angelo, h 13 quarte, ca., di Luca Giordano " 3. La hauteur de 13 quarte, soit environ 208 cm, pourrait correspondre à celle de notre tableau avec son cadre d'origine. Les auteurs ont souvent noté que certaines toiles de Giordano anticipaient la peinture réaliste du XIXe siècle français, comparant Le bon Samaritain (Rouen, Musée des beaux-arts) avec celui de Théodule Ribot (Paris, Musée d'Orsay). Notre composition, quant à elle, semble pressentir La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime de Prud'hon (Louvre), qui est une laïcisation du thème biblique.
1- Catalogue de l'exposition, Luca Giordano, Le triomphe de la peinture napolitaine, Paris, Petit Palais, 2019-2020, p. 188, cat. 38.
2- Op. cit., p. 176, cat. 23.
3- O. Ferrari, G. Scavizzi, Luca Giordano, Nuove Ricerche e Inediti, Napoli, Electa, 2003, p. 130.

Adjugé 120 000 €
Par COUTON VEYRAC JAMAULT à NANTES
le 26/01/2021 : Gerbrand van den EECKHOUT (Amsterdam, 1621 - 1674)
Pharaon rend à Abraham son épouse Sara (Gen.12,18-20)
Toile signée et datée sur la seconde marche à droite: "G.V. Eeckbout. fecit . / A. 1669
Hauteur : 139 cm Largeur : 174 cm (Restaurations anciennes, soulèvements)
Cadre en bois sculpté d'oves et raies de coeur, travail Français d'époque Louis XVI
Provenance :
- Vente Etienne Le Roy, Bruxelles, 24 avril 1903, lot 28, repr. ("Abimelech rend Sara")
- Château du Poitou
Bibliographie :
- Werner Sumowski, Gemälde der Rembrandt-Schuler. T.VI in Nachträge 2, Landau, 1983, Cat. 2270 p. 3706, repr. p.3858 (localisation inconnue)
Gerbrand van den Eeckhout appartient à la seconde génération des élèves de Rembrandt, entrés dans l'atelier à la fin des années 1630. Fils d'un orfèvre, il commence son apprentissage à l'âge de quatorze ans et deviendra ensuite un ami proche du maître, selon l'historien biographe Arnold Houbraken. Auteurs de portraits et de scènes de genre, il a peint de nombreux sujets de l'Ancien Testament, alors très appréciés de la bourgeoisie hollandaise. Peter Lastman (1583-1633) les avait multipliés à Amsterdam où ils furent retenus pour de grands décors à l'Hôtel de Ville en 1660. Les toiles d'Eeckhout montrent à la fois une grande parenté avec le style tardif de Rembrandt, un goût pour le décorum orientaliste et une connaissance de l'art baroque flamand dans l'ampleur des compositions. Sa gamme gris-perlée très personnelle apparaît pleinement quand ses tableaux sont nettoyés.
Eeckhout a traité deux fois ce sujet rarement représenté : une composition similaire, de plus petit format (toile, 55 x 62,5 cm) et datée 1667, a été sur le marché de l'art londonien (Cf. Sumowski, T.II, cat. 463 p. 740, repr. p. 826).
L'événement est relaté dans les premières pages de la Bible, au livre 12 de la Genèse. Poussé par la famine, Abraham quitte la terre de Canaan pour s'installer en l'Egypte avec sa femme Sara et son neveu. Craignant pour lui-même, il dit à Sara ce qui suit: "Je sais que tu es une femme de belle apparence. Quand les Egyptiens te verront, ils diront: -C'est sa femme-, et ils me tueront et te laisseront en vie. Dis, je te prie, que tu es ma soeur ... pour qu'on me laisse en vie par égard pour toi" (Genèse 12, 11-12). C'est ce qu'elle fit et Pharaon, la voyant libre la prit pour femme et donna du bétail et des serviteurs à Abraham. "Mais Yahvé frappa Pharaon de grandes plaies et aussi sa maison...Pharaon appela Abraham et dit: -Qu'est-ce que tu m'as fait? ...Pourquoi as-tu dit-Elle est ma soeur! en sorte que je l'ai prise pour femme. Maintenant, voilà ta femme: prends-la et va-t'en-. Pharaon le confia à des hommes qui le reconduisirent à la frontière, lui, sa femme et tout ce qu'il possédait" (Genèse 12,17-20).
Nous sommes ici à l'entrée du palais de Pharaon qui apparaît richement vêtu avec un col d'hermine et un turban (identique à ceux qu'on retrouve chez Rembrandt et ses élèves). Brandissant son sceptre, il blâme le mensonge d'Abraham. Ceux qui le lui ont révélé se pressent derrière le parapet pour entendre la sentence. Agenouillé au pied des marches et reconnaissant sa faute Abraham reconnaît que Sara est bien son épouse.

Adjugé 95 000 €
Par MARC LABARBE à TOULOUSE
le 28/01/2021 : Guido RENI (1575-1642). La mort de Cléopâtre. Huile sur toile, 99 x 88,5 cm. PRESENTATION COMPLETE DE L'OEUVRE ET VIDEO SUR NOTRE SITE WWW.MARCLABARBE.COM Caractéristique du style des dernières années de Guido Reni, après 1640, notre Cléopâtre, inédite, donne une version dépouillée de tout artifice, une épure presque abstraite, à peine colorée, de ce sujet très prisé de l'époque baroque. Reni avait déjà peint antérieurement l'héroïne égyptienne au moins à sept reprises en buste et vêtue à la romaine, à l'instant même précédant sa mort, offrant son sein à la morsure du serpent : - Cléopâtre, Potsdam, Sans-Souci (124 x 94 cm, Pepper n°106, vers
1625/1626), -Cléopâtre, Florence, collection privée (175 x 102 cm, Pepper, n°111, 1626), - Cléopâtre, Angleterre, collection royale anglaise (114,2 x 95 cm, Pepper n°136, 1631/1632) - Cléopâtre, Madrid, musée du Prado, réplique autographe avec variantes du précédent, ou réplique d'atelier suivant certains auteurs (110 x 94 cm, Pepper n°136, note 2, considérée comme une copie, mais acceptée depuis), - Cléopâtre, Florence, Palais Pitti (122 x 96cm, Pepper n°181, 1638/1639), - Cléopâtre, Dublin, National Gallery of Ireland - donation de Denis Mahon
(77 x 65,1 cm, Pepper n°189, 1639/1640), - Cléopâtre, Rome, Galerie Capitoline (91 x 73 cm, Pepper n°210,
1640/1642).
Notre toile reprend en partie la composition conservée au Palais Pitti à Florence, donnée par le marquis Cospi au Grand Duc de Toscane Léopold de Médicis en 1640. En la cadrant plus près, Reni a éliminé la partie basse et le plateau de figues ; ici la paume de la main est ouverte vers le spectateur, elle est fermée à Florence. Dans notre tableau, l'épaule est voilée, elle est dénudée dans la version florentine. Les couleurs sont changées : le coussin rose remplace le bleu, et le manteau jaune disparaît à droite.L'inventaire après-décès de l'atelier de l'artiste du 11 octobre 1642, conservé aux archives de Bologne, dénombre des centaines de peintures à des degrés divers d'achèvement, dont quatre Cléopâtre (J.T. Spike, L'inventario dei beni di Guido Reni, in « Accademia Clementina. Attie memorie », 22, 1988). Il semble qu'à la fin de sa vie Guido Reni ait utilisé son répertoire visuel pour recomposer une nouvelle peinture.
Dans notre cas, il combine deux compositions tardives conservées à la pinacothèque Capitoline à Rome. La partie inférieure et le drapé sont ceux de la Cléopâtre (fig. 7) alors que le visage est celui de la Lucrèce. Ces oeuvres ultimes ont été diversement appréciées au cours du temps.L'historien Malvasia les nommait de « la seconde manière », pour les distinguer de la période classique précédente. Longtemps dédaignées, elles ont été réhabilitées par les défenseurs de l'art moderne, qui comparaient leur touche libre à celle de Manet ou Fragonard les considérant à la limite de l'abstraction, mais aussi par la critique à partir de Roberto Longhi. Elles figurent aujourd'hui dans certains des plus grands musées (Londres, National Gallery, Los Angeles, Getty Museum ...). La période baroque a voué un culte aux héroïnes de l'Antiquité, aux destins tragiques tant dans le théâtre et l'opéra que dans les arts visuels. L'agonie mélodramatique, la pose languide, le large décolleté, la tête renversée en arrière et la bouche entrouverte, les yeux levés vers le ciel, mêlent extase mystique et érotisme. Ce modèle rénien influencera les Cléopâtre en buste du Guerchin, de Cagnacci (Metropolitan Museum), ou encore de Furini... et de nombreux autres artistes jusqu'au XXème siècle.
Nous remercions le professeur Daniele Benati d'avoir confirmé l'attribution de cette toile à Guido Reni, sur photographie numérique, par mail le 8 février 2020 : « Si tratta evidentemente di un quadro incompiuto, ma di qualità straordinaria. Se debbo dire la verità, a me sembra «più bello» del quadro Pitti, perché ancora più astratto e idealizzato. Nella sua fase tarda, Guido tocca vertici che ad altri pittori non sono concessi. Dunque non avrei molti dubbi circa la sua piena autografia. Ho studiato un po' il problema e penso che possa trattarsi del quadro ricordato nell'inventario stilato alla morte di Guido Reni (« una Cleopatra mezza figura del Sig. Guido »): fin qui identificata con il dipinto già Sacchetti e ora nei Musei Capitolini, che però, come notava già Spear, è di formato ovale e dunque parrebbe un quadro diverso. » PRESENTATION COMPLETE DE L'OEUVRE ET VIDEO SUR NOTRE SITE WWW.MARCLABARBE.COM

Adjugé 78 000 €
Par HOTEL DES VENTES D'EVREUX à Evreux
le 31/01/2021 : CHAMPAIGNE Jean - Baptiste
Bruxelles 1631 - Paris 1681
Auguste recevant une ambassade d'indiens (vers 1672)
Huile sur toile (Rentoilage. Petits manques sur le pourtour, et en haut à gauche ; petite restauration au - dessus de la tête du tigre et de l'oreille. Ancien vernis encrassé))
Inscriptions à la plume en haut à gauche relative au sujet.
H. 30,7 - L. 60,2 cm
Modello pour la composition ornant la voussure ouest du salon de Mercure au château de Versailles. Collection de Louis XIV (Cf. Claire Constans. Musée National du château de Versailles. Les peintures, volume 1, p. 148 n° 834 (inv.1850 2230) - RMN 1993).
Le personnage d'Auguste apparait dans les motifs des voussures aux côtés de ceux d'Alexandre, à deux reprises (Alexandre et Aristote ; Alexandre et Calanus) et de Ptolémée (Ptolémée Philadelphe dans sa bibliothèque) (Cf. Bernard Dorival, Jean - Baptiste de Champaigne. La vie, l'homme et l'art ; texte pp. 45 & 46 ; illustrations n°75, 71 & 76, 73 - Paris 1992).
Ces quatre décorations articulées autour de la figure d'un homme célèbre de l'antiquité se présentent ainsi que l'a écrit Bernard Dorival comme " un panégyrique à la gloire du Roi - soleil " pour ses différentes réalisations, notamment la création de la Bibliothèque royale (Ptolémée) et celle de la Ménagerie (vers 1662 - 1663) représentée ici par le tigre des Indes.
EXPERT: Monsieur Partice DUBOIS

Adjugé 40 500 €
Par HONFLEUR ENCHERES S.V.V. à Honfleur
le 01/01/2021 : Felix Ziem "Un jardin Français"
HST, SBG, 60 x 73 cm
Certificat de la galerie ARY JAN, l'œuvre de Felix ZIEM sera reproduite dans
le catalogue raisonné en préparation.

Adjugé 32 200 €
Par SVV Denis HERBETTE à Doullens
le 31/01/2021 : ÉCOLE FRANCAISE NEO CLASSIQUE. « Diane chasseresse et Cupidon sur un fond de draperie ». Grande huile sur toile (dans son jus) avec un encadrement. H.142 L.89.

Adjugé 28 000 €
Par Olivier Doutrebente à Paris
le 22/01/2021 : Eugène BOUDIN (1824 - 1898)
Voiliers, marée basse, vers 1883 - 1887
Huile sur panneau, signée en bas à gauche
32,5 x 23,5 cm
(Écaillure)
Provenance :
Ancienne collection Paul Détrimont, Paris
Vente Hôtel Drouot 7 et 8 décembre 1890, numéro 6 du catalogue
Bibliographie :
Eugène Boudin, premier supplément par Robert Schmit, Paris 1984, décrit et reproduit page 39 sous le numéro 3742
Un courrier de monsieur Robert Schmit en date du 9 juin 1983 sera remis à l'acquéreur

Adjugé 24 000 €
Par SARL BEAUSSANT-LEFEVRE à Paris
le 22/01/2021 : Alexis-Simon BELLE (1674-1734) Portrait d Antoine Crozat, marquis du Châtel (vers 1655-1738), revêtu de l habit de l Ordre du Saint Esprit dont il fût le Grand Trésorier de 1715 à 1724 Huile sur toile, rentoilée. Important cadre en bois doré du XVIIIe siècle. 138 x 105 cm

Adjugé 24 000 €
Par SAS ERIC SANSON -HOTEL DES VENTES DE LA BAULE à la Baule
le 30/01/2021 : Marius Borgeaud (1861-1924), Le bistro, huile sur toile, signé en bas à gauche, titré au dos, 46 x 55 cm, vernis très jauni

Adjugé 22 000 €
Par SARL BEAUSSANT-LEFEVRE à Paris
le 22/01/2021 : Atelier de Angelo di C. ALLORI dit BRONZINO (1503-1572) Portrait d Eléonore de Tolède et de son fils François de Médicis Huile sur panneau, cadre en bois doré. 118 x 90 cm

Adjugé 21 500 €
Par SVV Denis HERBETTE à Doullens
le 31/01/2021 : Attribué à Hieronimus FRANCKEN. (vers 1540 – 1610). « Le repas des sorcières ». Panneau de chêne, parqueté. 49,5x74,5. Nous pouvons rapprocher notre oeuvre du tableau peint vers 1610 par Frans Francken, (dont Hieronimus était le frère), La cuisine des sorcières, conservé au Kunsthistorisches Museum de Vienne (voir U. Härting, Frans Francken II, Freren, 1999, n° 410, reproduit fig. 15). Les sorcières et les scènes de sorcellerie sont un thème populaire au début du XVIIème siècle et Frans Francken a peint plusieurs versions de ce même sujet. On y oppose en général la beauté et la laideur créant une hésitation du spectateur entre attirance et répulsion. Le peintre établit ainsi un parallèle avec l’intérêt pour l’extraordinaire et son rejet par le christianisme. Les sorcières, jeunes ou plus âgées, préparent des philtres avec les ingrédients les plus invraisemblables. D’autre prient le diable ou bien se frictionnent le dos ave une décoction de mouches avant de s’envoler pour le sabbah. Expert : René MILLET.

Adjugé 1 210 000 €
Par CAEN ENCHERES S.A.R.L - Maîtres Jean RIVOLA et Solène LAINÉ à Caen
le 23/01/2021 : Pierre SOULAGES (Né en 1919). Peinture 81 x 60 cm, 3 décembre 1956.
Huile sur toile, signée en bas à droite resignée, datée 12-56-1-57 au dos. 81 x 60 cm.
Provenance: Acquis directement par Léopold Sédar Senghor à Pierre Soulages, dans son atelier en décembre 1956. Vendu dans le cadre de la succession de Colette Senghor.
Expositions : Soulages, Musée Dynamique, Dakar, Sénégal, 29 novembre – 29 décembre 1974. Rétrospective, Fundaçao Calouste Gulbenkian, Lisbonne, Portugal, 1975. Soulages : 40 ans de peinture, Musée des beaux-arts de Nantes, Nantes, France 7 juillet – 30 Septembre 1989. Soulages : 40 ans de peinture, IVAM, Centre Julio Gonzàlez, Espagne 2 mai – 22 juin 1989. Soulages : 40 ans de peinture, Museum Fridericianum, Kassel, Allemagne 22 janvier 16 avril 1989. Bibliographie : Soulages les peintures 1946-2006 par Pierre Encrevée, Seuil 2007, reproduit cahier 1 XIII catalogue 260.

Adjugé 155 000 €
Par SVV ROQUIGNY S.A.R.L à Saint-Valéry-en-Caux
le 01/01/2021 : HELLESEN Thorvald, "Le combat de boxe", huile sur toile, signée en bas à droite datée 21 (quelques tous petits manques de peintures). 50x60.8cm

Adjugé 152 000 €
Par MARC LABARBE à TOULOUSE
le 28/01/2021 : André LHOTE (1885-1962). Les footballeurs, 1916. Huile sur toile signée en bas à gauche, porte au dos des indications : « Lhote, footballeurs, 300 ». Restaurations, toile lâche, petits enfoncements, trace du châssis, petites griffures. 64 x 80 cm. Provenance :
- Arthur Fages
- Donné à la famille des propriétaires actuels par Arthur Fages
La toile les footballeurs, a été exposé, fin mai 1916, dans la maison de couture, Jove, appartenant à Germaine Bongard, soeur du couturier Paul Poiret et de Nicole Groult, qui parraine une série d'expositions dans sa boutique de la rue de Penthièvre et présente la première, les oeuvres de Modigliani et Kisling aux côtés de celles de Picasso et Matisse.
Nous remercions Madame Dominique Berman-Martin de nous avoir confirmé l'authenticité de l'oeuvre et les renseignements qu'elle nous a communiqués.

Adjugé 150 000 €
Par CHRISTOPHE JORON-DEREM à Paris
le 22/01/2021 : 129 - Henry MORET (1856 - 1913)
La côte de Moëlan, Finistère - 1896
Huile sur toile. Signé en bas à gauche et daté 96
73 x 59 cm
50 000 / 70 000
Un certificat de Monsieur Jean-Yves ROLLAND sera remis à l'acquéreur à sa demande
Provenance :
- Galerie Durand-Ruel - Paris (étiquette d'origine au dos)
- Collection Mrs D.V. WATSON - Londres
- Collection particulière - Paris
Expositions :
- "La mer, par Henry Moret", Galerie Durand-Ruel - Paris du 4 au 21 mai 1898, n° 20
- Société Impériale d'Encouragement des Arts en Russie - Saint Pétersbourg, décembre 1898 à avril 1899.

Adjugé 140 000 €
Par CHRISTOPHE JORON-DEREM à Paris
le 22/01/2021 : 130 - Henry MORET (1856 - 1913)
Baie de Lampaul, Ouessant - 1895
Huile sur toile. Signé et daté (date illisible) en bas à gauche.
60 x 73 cm.
50 000/70 000
Un certificat de Monsieur Jean-Yves ROLLAND sera remis à l'acquéreur.
Provenance:
- Galerie Durand-Ruel - Paris (étiquette d'origine au dos)
- Collection particulière - Paris. Dans la même collection depuis son achat
à la galerie Durand-Ruel en 1943.
Expositions:
- "La mer, par Henry Moret", Galerie Durand-Ruel - Paris du 4 au 21 mai 1898, n° 28
- "Tableaux par Henry Moret", Galerie Durand-Ruel - Paris du 3 au 19 mai 1943, n° 2.
Note:
Les Archives Durand-Ruel précisent que cette oeuvre à été crée par l'artiste en 1895.
Présentée à l'exposition "La Mer, par Henry MORET" organisée par la galerie
Duran-Ruel à Paris du 4 au 21 mai 1898 (Sous le n° 28), elle fut retravaillée par
l'artiste en 1905 et vendue à l'occasion de l'exposition "Tableaux par Henry Moret"organisée
par la galerie Durand-Ruel du 3 au 19 mai 1943 (sous le n°2).

Adjugé 115 000 €
Par BRISCADIEU BORDEAUX SAS à Bordeaux
le 23/01/2021 : Albert MARQUET (1875-1947)
Bassin d'Arcachon, jardin au Pyla, 1935.
Huile sur panneau signée en bas à droite, annotée au verso "Jardin Pyla 23 IIC" et datée "35".
33 x 41 cm
Provenance :
- Marcelle Marquet.
- Katia Granoff, par échange avec Madame Marquet vers 1948.
- Collection particulière France à partir de 1948.

Adjugé 75 000 €
Par Olivier Doutrebente à Paris
le 22/01/2021 : Albert MARQUET (1875 - 1947)
Le Danube à Sulina, vers 1931-1933 (?)
Huile sur toile, signée en bas à gauche
50 x 61 cm

Adjugé 55 000 €
Par CHRISTOPHE JORON-DEREM à Paris
le 22/01/2021 : 144 - Luigi COLOMBO dit FILLIA (1904 - 1936)
Nus subconscients - 1928
Huile sur toile (rentoilée). Signé en bas à gauche
98 x 72 cm
20 000/30 000
Un certificat de Paolo Baldacci en date du 27 juillet 2020 sera remis à l'acquéreur.
Provenance:
- Collection particulière - Paris
OEuvre probablement acquise par les descendants des propriétaires actuels à l'exposition Les peintres futuristes italiens - Galerie 23 - Paris du 27 janvier
1929 au 9 janvier 1930, selon Paolo Baldacci
Expositions:
- 86ème Esposizione della Società Promotrice di Belle Arti - Turin, septembre 1928 avec le titre nudi antianatomici (Nus anti-anatomiques) sous le N° 198 du
catalogue (non illustré)
- Trentare artisti futuristi - Galleria Pesaro - Milan, du 5 au 15 octobre 1929 avec le titre nudi subcoscienti (Nus subconscients), Cat. 73 (non illustré).
- Mostra personale del pittore futurista Fillia - Galleria Codebò - Turin, du 16 novembre à début décembre 1929. Pas de catalogue imprimé, mais la présence du
tableau est confirmée par la presse.
- Les peintres futuristes italiens, Galerie 23 - Paris du 27 janvier 1929 au 9 janvier 1930
Bibliographie:
- Enrico Crispolti, il Secondo Futurismo. 5 pittori + 1 scultore. Torino 1923 - 1938, Edizioni d'Arte Fratelli Pozzo, Torino, 1962, p. 131, fig. 7.
- Paolo Baldacci e Silvia Evangelisti, Repertorio delle opere n. 67 p. 243, in Fillia e l'avanguardia futurista negli anni del fascismo, a cura di Silvia Evangelisti,
con testi di Paolo Baldacci, Silvia Evangelisti, Marzio Pinottini, Arnoldo Mondadori editore / Edizioni Philippe Daverio, Milano 1986 (voir aussi, p 125).
Publications:
- Journal hebdomadaire de la communauté suédoise à Paris : I Skandinaver i Paris - A. 3, N. 2, 9 janvier 1930.
- Revue d'art florentine Gran Bazar - A. 3, N. 3-4, mars - mai 1930

Adjugé 50 000 €
Par CHRISTOPHE JORON-DEREM à Paris
le 22/01/2021 : 148 - Tschang Yeul KIM (né en 1929)
Water drop - 1975
Huile sur toile. Signé et daté en bas à droite. Etiquette de l'artiste au dos
60.6 x 49.5 cm
20 000/30 000
Provenance :
- Collection Privée - Paris

Adjugé 39 500 €
Par MARC LABARBE à TOULOUSE
le 28/01/2021 : WANG YAN CHENG (né en 1960). Sans titre, huile sur toile, signée en bas à droite et datée 2009, 120 x 120 cm. Provenance : collection particulière, France. L'artiste Wang Yan Cheng a été l'élève des artistes peintres Zao Wou Ki et Chu Teh Chun. Il réalise cette composition abstraite en dégradés de noir et gris, rehaussé de blanc, bleu et jaune et la signe à l'ocre.

Adjugé 38 000 €
Par MARC LABARBE à TOULOUSE
le 28/01/2021 : Maurice UTRILLO (1883-1955). Café rouge, rue de la République à Sannois. Huile sur toile signée en bas à droite.
33 x 46 cm.
Bibliographie :
- « catalogue complet de l'oeuvre de Maurice Utrillo, tome III » Paul Pétridès,
Editions Paul Pétridès, Paris, 1969, décrit page 210, reproduit page 211, sous le n° 1892 avec des dimensions différentes (46 x 55 cm).
Provenance :
- Collection de Mme Fabiani, Ajaccio
- Collection particulière.
Nous remercions le comité Utrillo qui a aimablement confirmé l'authenticité de cette œuvre.

Adjugé 36 000 €
Par MARC LABARBE à TOULOUSE
le 28/01/2021 : Achille LAUGE (1861-1944). Allée de saules et village de Cailhau au loin, 1905-1910. Toile signée en bas à droite. 60 x 70 cm.

Adjugé 32 500 €
Par PASCAL BLOUET EURL à Mayenne
le 17/01/2021 : Robert TATIN (1902-1983) - JEU 2 (1972) - peinture sur toile, signée, titrée et numérotée 379 en bas vers la droite
Hauteur 195- largeur 130 cm
Provenance : VENTE HOTEL des VENTES de MAYENNE 08 Mars 1998 - HOMMAGE à Robert TATIN n° 33

Adjugé 25 500 €
Par Maison de Ventes PASTAUD Limoges à Limoges
le 30/01/2021 : Jean DUFY (1888-1964)
Marché en Limousin 1929
Huile sur toile, signée et datée « Jean Dufy 29 » en bas au centre
60 x 73 cm
Bibliographie :
Catalogue raisonné de l’œuvre de Jean Dufy par Jacques Bailly (Volume I), Paris, 2002, reproduit en N. & B. page 152, B.142

Adjugé 24 500 €
Par PASCAL BLOUET EURL à Mayenne
le 17/01/2021 : Félix DEL MARLE (1889-1952)
Station de métro Montparnasse, circa 1912-14
Pastel portant une signature et une date 1914 en haut à droite.
64 x 49 cm
Expert : Cabinet PERAZZONE-BRUN 14 Rue FAVART - 75002 PARIS
01 42 60 45 45
Cette oeuvre figurera dans le catalogue raisonné de Félix DEL MARLE (en préparation à ce jour)
Un certificat d'authenticité du Comité Félix DEL MARLE sera remis à l'adjudicataire, le coût du présent certificat s'élevant à 900 € TTC à la charge de l'adjudicataire en sus des frais.

Adjugé 22 000 €
Par SAS ERIC SANSON -HOTEL DES VENTES DE LA BAULE à la Baule
le 30/01/2021 : Marius Borgeaud (1861-1924), Intérieur lit grenat, table grise et chaise jaune, signé et daté 1920 en bas à droite, titré au dos, 66 x 54 cm, petits manques de peinture tout en bas au niveau du cadre, vernis très jauni

Adjugé 22 000 €
Par QUAI DES ENCHERES sarl à Mâcon
le 09/01/2021 : Tamara de LEMPICKA (1898-1980), Femme nue de dos, vers 1921 (?), huile sur toile, marouflée sur panneau, signée T DE LEMPITZKI en bas à droite, 51 x 25,5 cm, un certificat N°1193-06-10 de Monsieur Alain Blondel en date du 11 juin 2010 atteste de l'authenticité de cette œuvre.
EXPERT : Agnès SEVESTRE-BARBE 8 rue Drouot 75009 Paris 01 53 96 06 57 - Sevsestre-Louvencourt@gmail.com

Adjugé 21 500 €
Par PASCAL BLOUET EURL à Mayenne
le 17/01/2021 : Félix DEL MARLE (1889-1952)
Métro, gare d’Orléans circa 1912-14
Encre noire, gouache et pastel.
65 x 50 cm
Expert : Cabinet PERAZZONE-BRUN 14 Rue FAVART - 75002 PARIS
01 42 60 45 45
Cette oeuvre figurera dans le catalogue raisonné de Félix DEL MARLE (en préparation à ce jour)
Un certificat d'authenticité du Comité Félix DEL MARLE sera remis à l'adjudicataire, le coût du présent certificat s'élevant à 900 € TTC à la charge de l'adjudicataire en sus des frais.

Adjugé 20 000 €
Par SARL OEP - OUEST ENCHERES PUBLIQUES à Nantes
le 13/01/2021 : Paul JOUVE (1878-1973).
Fillette à cheval accompagnée d'un cavalier Targui et d'un chien.
Huile sur toile circa 1908, signée en bas à droite, au dos de la toile le tampon "Paul Foinet et Fils".
Haut. : 82 cm - Larg. : 100 cm
Provenance :
Descendants de Monsieur Charles JONNART, gouverneur en Algérie jusqu'en 1911.
Expertise réalisée par Irénée BRUN du cabinet BRUN-PERAZZONE, expert en art Moderne et Contemporain.
Nous remercions Monsieur Dominique SUISSE de nous avoir confirmé l'authenticité de cette oeuvre.
Cette oeuvre a été réalisée lors du séjour en Algérie de Paul Jouve au début du siècle dernier, alors qu'il vient d'obtenir une bourse pour être résident à la villa Abd-el-Tif.
JOUVE découvre le Sud, ses habitants, ses paysages, sa faune, sa flore et c'est une révélation.
Notre tableau nous montre cette jeune cavalière et son chien accompagnés par un cavalier Targui qui veillent sur eux.
C'est la découverte de nouveaux paysages sur des montures richement harnachées. La découverte de l'Orient. « La vérité, je l'ai trouvée dans le Sud » confirma Paul JOUVE.
Une nouvelle exposition coloniale nationale moins pittoresque que celle de Marseille devait s'ouvrir à Paris, en juin 1907, dans le jardin colonial du Bois de Vincennes. Se voulant attrayante et moderne, sans être enfermée dans l'austère programme d'une ennuyeuse leçon de chose, avec une rare précision dans les peuplades sélectionnées et une scrupuleuse exactitude dans les villages reconstitués, elle était plus volontiers tournée vers la mise en valeur sociale et économique de nos territoires lointains que vers leur rattachement à la culture française et, de ce fait, nos peintres orientalistes, avec leurs transpositions occidentales, n'eurent pas l'occasion de s'y exprimer.
C'est dans ce contexte politico-artistique que fut décidée en 1907 la création en Algérie d'un centre pour artistes métropolitains dans le but évident de renforcer les liens culturels entre la France et l'Algérie, tout comme la Villa Médicis à Rome avait été celui de la culture française et de le Renaissance italienne. Le site de la villa Abd-el-Tif avait donc été choisi.
Il s'agissait d'une vieille maison mauresque construite pour un dignitaire turc au siècle précédent et située sur les hauteurs des coteaux de Mustapha, au-dessus du magnifique cadre de verdure du jardin d'Essai. Elle appartenait à l'Etat depuis longtemps et fut rénovée puis aménagée pour satisfaire à ses nouvelles fonctions, offrant, une fois les travaux terminés, plusieurs appartements à l'étage, des ateliers individuels et un vaste patio au rez-de-chaussée, une vision panoramique sur la campagne environnante, la baie et le port d'Alger. A la différence des artistes pensionnaires de villa Médicis dont le règlement était assez contraignant, ceux de la villa Abd-el-Tif bénéficiaient d'une totale liberté de mouvements.
Sélectionnés parmi des artistes professionnels, lauréats d'expositions, le séjour durait initialement un an avant d'être instauré pour deux années, la bourse étant versée régulièrement tel un salaire. Si, pour certains lauréats, de passage à la villa Abd-el-Tif ne devait être qu'un interlude peu révélateur et sans lendemain, ce fut en revanche pour Paul JOUVE un apprentissage extrêmement profitable, opportunément à l'origine de sa passion pour les voyages et les découvertes. Comme le souligne Christine PELTRE dans son ouvrage sur les orientalistes (Hazan, 1997) « plusieurs artistes intéressants apparaissent dans les premières promotions de la villa Abd-el-Tif, tel Paul JOUVE arrivé dès 1907, avec Léon CAUVY. Ce séjour est pour lui décisif puisqu'il voit s'épanouir en Algérie sa vocation de peintre animalier ».
Invité un an à la villa Abd-el-Tif, Paul JOUVE allait y séjourner très épisodiquement deux années comme l'y autorisait le règlement modifié entre-temps. La première année, revenant à Paris, après une courte période de trois mois, ce fut pour repartir aussitôt pour Anvers où il ne resta guère, pressé qu'il était de visiter et travailler au zoo d'Amsterdam. Ne fallait-il pas s'atteler aux illustrations du livre de la jungle et trouver des modèles vivants pour le faire, ceux du zoo d'Alger, par leur manque de variété ne lui donnant pas entièrement satisfaction ? A nouveau en Algérie pour dix-huit mois, c'est en tant que pensionnaire qu'il y voyagea la plupart du temps dans le Sud algérien. Dans le Catalogue des dessins, gravures, moulages et supplément au catalogue des peintures et sculptures du musée National des Beaux-Arts d'Alger publié en 1938 par Jean ALAZARD, conservateur du musée, mentionne sous le numéro 329 un fusain représentant une panthère couchée située à Anvers et daté (19)07, provenant incontestablement de cette escapade en Belgique, don en 1908 de M. JONNART, gouverneur général de l'Algérie française et toujours dirigé par Jean ALAZARD. Des collectionneurs locaux y entretenaient alors le goût de la peinture européenne à travers des manifestations artistiques qu'ils animaient plus ou moins adroitement.
Après 1909, définitivement installé à Paris, Paul JOUVE devait retourner à plusieurs reprises en Algérie, fasciné et séduit qu'il était par les beautés de l'arrière-pays et notamment par les paysages du Tell et du Sahel. De son passage à Alger, selon le catalogue établi en 1995 par Dalila MAHAMMED-ORFALI, le musée national des Beaux-Arts d'Alger ne conserve aujourd'hui que deux oeuvres, une gouache représentant un Eléphant rose (I.G. 7771), témoin d'une exposition passée, retrouvée dans les réserves du musée sans numéro d'inventaire ni indication d'origine, et une Panthère couchée (I.G. 329) précédemment offerte par Monsieur Jonnart au musée municipal en 1908 et répertoriée par Jean ALAZARD, et qui resta acquise à l'Algérie après l'indépendance.
Après qu'il eut quitté l'appartement réservé aux pensionnaires de la villa Abd-el-Tif, Paul JOUVE s'installa dans la « petite Cité des Arts » occupant pour un temps l'atelier de son beau-père, le peintre Maxime NOIRE.
Du propre aveu de Paul JOUVE, ce séjour devait fortement marquer de son empreinte toute son oeuvre. « La vérité, je l'ai trouvée dans le Sud » affirma-t-il ».
Bibliographie : Paul JOUVE : peintre sculpteur animalier : 1878-1973, Félix MARCILHAC, Editions de l'Amateur, 2005.

Adjugé 54 000 €
Par BRISCADIEU BORDEAUX SAS à Bordeaux
le 23/01/2021 : Jean-Paul ALAUX (1876-1955)
"Visions japonaises."
Rare ensemble de onze estampes, sur papier japon, bon état de conservation.
Dimensions des feuilles : 44 x 30,5 cm
Exemplaire n° 3 (incomplet : manque la 5e planche) de l'album "Visions japonaises", Paris, Devambez Editeur, 1920. Présenté sous chemise cartonnée, avec ses pages de titre, justification, préface, table des estampes et achevé d'imprimer, c'est l'un des
« dix exemplaires sur papier japon accompagnés d'une aquarelle originale (n° 1 à 10) », sur un tirage de 300 exemplaires.
Reproductions des lots 177 et 178 avec l'autorisation de Christel Haffner Lance que nous remercions.
Bibliographie : Christel Haffner Lance, "Visions japonaises" de Jean-Paul Alaux, du Bassin d'Arcachon au Pacifique, Arcachon,
La Librairie Générale, 2018
Les Pins du Piquey, 1911.
Aquarelle signée et datée en bas à droite.
Dimensions à vue : 25,9 x 36,3 cm.
Dimensions avec montage : 30,4 x 43,5 cm.
Planche 1. "La Grande Dune", datée 1909.
Planche 2. "Le Pin géant du Moulleau", datée 1912.
Planche 3. "Les Pins du Piquey", datée 1911.
Planche 4. "Le Village à marée basse", datée 1913.
Planche 6. "La Plage du Moulleau", sans date, avant 1914.
Planche 7. "Clair de lune", datée 1913.
Planche 8. "Mer bleue", datée 1912.
Planche 9. "La Plage de Pirailhan", sans date, avant 1914.
Planche 10. "La Pêche aux flambeaux", sans date.
Planche 11. "Le Pin magnifique", datée 1912.
Planche 12. "La Dorade", datée 1914.

Adjugé 105 000 €
Par SARL BEAUSSANT-LEFEVRE à Paris
le 22/01/2021 : VINCENNES Pot à lait ordinaire couvert, décor polychrome de deux angelots dans des nuages mangeant du raisin d après François Boucher, dans une réserve cernée de guirlandes or formées de feuillages et de fleurs se détachant sur un fond vert. L anse, le couvercle, le déversoir et la bordure intérieure sont ornés de guirlandes et de dentelle. Monture en or ciselé de volutes, poinçonnée d une coquille Saint-Jacques (poinçon utilisé à Paris entre 1756 et 1762). Marque des LL entrelacés. Lettre-date A pour l année 1754. Décor attribué à Charles-Nicolas Dodin (1734-1803). Hauteur avec la monture : 12 cm

Adjugé 27 000 €
Par SVV Pescheteau-Badin à Paris
le 28/01/2021 : Sèvres
Broc Roussel et jatte ovale à fleurs de relief en porcelaine tendre à décor polychrome de bouquets de fleurs dans des réserves cernées de rinceaux rocaille, réserves à treillage et guirlandes de fleurs en or sur fond vert.
Marqués : LL entrelacés, lettre-date D pour 1757.
XVIIIe siècle, 1757.
H. 18,5 cm, L. 32 cm.
Restauration à la jatte et au bec du broc.
Provenance :
Vendu par Lazare Duvaux à Lord Bolingbroke, Frederick St. John, 2ème vicomte Bolingbroke (1734-1787), Lydiard Park, Wiltshire.
Bonhams, Londres, 24 novembre 2014, lot 291.
Dans le second semestre de l'année 1757, Lazare Duvaux achète un broc Roussel et jatte à bord de relief à fond vert décorés de fleurs pour 600 livres. Il achète au même prix un broc à feuille d'eau à fond vert décoré de fleurs accompagné d'une jatte à feuille d'eau à fond vert, sans doute l'exemplaire conservé au musée des Arts décoratifs de Paris (T. Préaud, A. d'Albis, La porcelaine de Vincennes, ¸1992, n° 57, p. 128). Il s'agit de la seule mention dans les registres de vente de la manufacture d'un broc Roussel à fond vert et fleurs associé à une jatte à fleurs de relief. (Arch. MNS, vy2 f° 49).
Lazare Duvaux revend le 24 décembre 1757 à Mylord Bolingbroke parmi quelques autres porcelaines de la manufacture royale : Un broc dans sa jatte ovale, à fleurs en relief, fond vert peint à fleurs dans les cartouches pour 600 livres (Courajod, Livre-Journal de Lazare Duvaux, n° 2967).
Lord Bolingbroke séjourne à Paris à partir de 1753 et fait plusieurs acquisitions de porcelaine auprès du marchand Lazare Duvaux dont un service à fond bleu céleste décoré de fleurs et d'oiseaux le 26 septembre 1756 dont une partie est conservée dans les collections royales anglaises (Geoffrey de Bellaigue, French Porcelain in the collection of Her Majesty the Queen, 2009, vol. II, n° 135, pp. 566-568) en même temps qu'une cuvette à masque garnie de fleurs et conservée dans la collection de Lord Cholmondeley à Houghton.
Un autre broc Roussel à fond vert, non daté, et sans jatte est conservé au musée du Louvre à Paris.

Adjugé 25 000 €
Par CHRISTOPHE JORON-DEREM à Paris
le 22/01/2021 : 162 - Vase rouleau en porcelaine et émaux de la famille verte, à décor en
médaillons de sages, dragons, carpe, lapin, grues, lotus, objets mobiliers,
compositions florales, paysages montagneux, caractères Fu Lu Shou, sur
fond de fleurs et papillons, le col orné de brûle-parfums et frise de rugi.
(Petit défaut d'émaillage au col)
Chine, XVIIIe siècle. Période Qing
H. 41,5 cm
15 000/18 000
Provenance :
- Galerie Emery Cie - Paris
- Vente de la collection TESTARD du 26 juin 1924 à DROUOT
- Collection particulière

Adjugé 23 000 €
Par SVV BREMENS BELLEVILLE à Lyon
le 17/01/2021 : "Claudius LINOSSIER (1893-1953)
« Frise de spirales et frise de triples chevrons »
Rare vase ovoïde sur léger talon et à large col annulaire.
Épreuve en dinanderie de cuivre montée au marteau.
Décor réalisé à la patine au feu et en incrustations d’argent sur fond rouge, également patiné au feu, et d’un cailloutis en partie basse.
Signé Cl. LINOSSIER sous la base.
H. 21 cm
Un enfoncement vers la base.
Provenance :
Succession 0., Lyon II.
Expert : Emmanuel Eyraud"

Adjugé 25 500 €
Par SVV BREMENS BELLEVILLE à Lyon
le 17/01/2021 : "Émile GALLÉ (1846-1904)
« L’Étang » (Morènes des grenouilles et sagittaires) vers 1898/1900
Important vase fuselé sur piédouche et à col soliflore.
Épreuve en verre multicouche ; le décor tournant dégagé à l’acide traité vert, sur un fond vert tendre parcouru d’inclusions polychromes en nuées et de particules métalliques évoquant ainsi le scintillement de la surface d’un marais.
L’ensemble du décor entièrement et très finement repris en ciselure à froid ; à la meule et à la roue.
La base et le piédouche au rendu vert sapin.
Signé GALLÉ, gravé vers la base.
H. 49,5 cm
Important :
- Une œuvre identique est conservée au Musée des Beaux-Arts de Lyon sous le numéro d’inventaire 1980-14 (don anonyme de 1980).
- Un vase L’Étang, au décor et à la technique similaires mais de forme diabolo, est conservé au Musée de l’École de Nancy sous le numéro d’inventaire OAO 1122 suite à un dépôt du Musée d’Orsay en 1987. Œuvre détenue par M. Jean Bourgogne, petit-fils d’Émile Gallé, jusqu’à sa donation en 1984.
Bibliographie et œuvre en rapport :
Émile Gallé et le verre ; La Collection du Musée de l’École de Nancy – Collectif, Somogy Éditions d’Art & Éditions du Musée de l’École de Nancy, 2004-2014. Le vase L’Étang conservé au Musée de l’École de Nancy, au décor et à la technique similaires à notre œuvre mais de forme diabolo, reproduit page 139 sous le numéro 231.
Provenance :
Succession 0., Lyon II.
Expert : Emmanuel Eyraud"

Adjugé 46 000 €
Par Maison de Ventes PASTAUD Limoges à Limoges
le 30/01/2021 : CHINE XVIIIe siècle
Coupe libatoire en corne de rhinocéros sculptée en haut relief de loirs parmi les branches de raisins et leur feuillages
H.9,5 cm. L.16,4 cm Pds 309 grs
Expert : Cabinet PORTIER
Le lot sera visible uniquement chez l'expert, le cabinet Portier 26 Boulevard Poissonnière 75009 PARIS
Les personnes souhaitant enchérir sur ce lot par le biais d'un ordre d'achat ou par une enchère téléphonique devront verser une caution d'un montant de 5 000 euros avant la vente, sur le compte de l'Etude. Merci de contacter l'Etude.
Ce lot ne sera pas présenté en live
CHINA 18th century
Libatory cup in rhinoceros horn carved in high relief with dormice among the branches of grapes and their foliage
H. 9.5 cm. L.16,4 cm Wt 309 grs
Expert: Cabinet PORTIER
The lot will only be visible at the expert, Portier 26 Boulevard Poissonnière 75009 PARIS
Persons wishing to bid on this lot by means of a purchase order or by telephone auction must pay a deposit in the amount of 5,000 euros before the sale, on the account of the Office. Please contact our Office.
This lot will not be presented live

Adjugé 40 000 €
Par COUTON VEYRAC JAMAULT à NANTES
le 27/01/2021 : CHINE
Plaque en jade céladon pâle
De forme carrée, à décor ajouré d'un dragon évoluant au milieu de fleurs et feuillages
XIXème
Dimensions : 6,4 x 6,4 cm

Adjugé 37 000 €
Par CHRISTOPHE JORON-DEREM à Paris
le 22/01/2021 : 176 - Brûle-parfum tripode en jadéite infusée de vert, reposant sur trois
pieds griffes. Décor archaïsant de masques de taotie, deux anses formées
par des têtes de dragons retenant des anneaux mobiles. La prise en forme de
lotus et trois anneaux mobiles sur le couvercle.
Chine,
H. 12,8 cm - Diam. Max 14,8 cm
1 500/2 000

Adjugé 70 000 €
Par THOMAS MAISON DE VENTES à Douai
le 30/01/2021 : Important sujet en bronze anciennement laqué et doré, représentant le Bouddha Mahâvairocana (Rulaifo), "la Grande Lumière", un des Bouddha majeurs des différentes traditions bouddhiques du mahayana et vajrayana. La divinité est assise en padmasana sur un double lotus, les mains en dharmaçakra-mudra, faisant tourner la roue de la loi, vêtu de la robe monastique et paré de bijoux, son chignon enserré d'un diadème à cinq fleurons.
Art sino-tibétain, XVIe siècle.
H. 51 cm
(Usure de la dorure et de la polychromie, petites déformations de la base, deux rebouchages (réparations) à la base)
Provenance : Collection du Baron de M., administrateur des Douanes en Chine dans les années 1920. Puis par descendance.
Expert : Cabinet Ansas et Papillon
Pour participer aux enchères du lot 76 une caution de 5.000€ sera demandée, 48 heures avant la vente.
To bid on this lot 76, a deposit of 5.000€ will be required, 48h before the sale.
Pas d'enchères en LIVE / No bid in Live

Adjugé 33 500 €
Par CHALOT & ASSOCIES - FECAMP - MAISON DE VENTES AUX ENCHERES à FECAMP
le 09/01/2021 : Demeter Haralamb CHIPARUS (1886-1947), "Danseuse Tamara nouant les lacets de ses ballerines", épreuve chryséléphantine en bronze à patines polychrome, mordorée, argentée, et dorée, partiellement amatie, reposant sur terrasse à gradins en marbre, signature incisée dans le marbre "Chiparus", marquée "Bronze" en bordure d'un pli du tutu, main gauche à refixer, environ 31 x 57 x 19 cm (environ 39 x 65 x 20 cm avec terrasse).
Ivoire d'Elephantidaes spp (I/A) pré-convention représentant moins de 20% de l'objet, spécimen antérieur au 1er Juin 1947, et de ce fait, conforme au règlement (CE) 338/97 du 9/12/1996 en son article 2-W mc. Pour une sortie de l'UE, un CITES de ré-export sera nécessaire, celui-ci étant à la charge du futur acquéreur. Les résidents extra-communautaires s'informeront également au préalable des éventuelles restrictions ou interdictions d'importation en vigueur dans leur pays de résidence.

Adjugé 25 000 €
Par SARL Hubert Deloute Ventes aux encheres à Amiens
le 17/01/2021 : VIERGE A L'ENFANT COURONNEE
CHAMPAGNE MERIDIONALE (TROYES ?), VERS 1520
Statue de Vierge couronnée en petite nature. La Vierge mère porte l'Enfant sur la hanche droite, dans le pli de son manteau en tablier.
Pierre calcaire polychrome et dorée.
Dim. H. 93 cm.
(Polychromie usée. Manque les mains gauches de la Vierge et de l'Enfant ainsi que l'attribut dans la main droite. Couronne rapportée en bois, en remplacement de la couronne d'origine.)
Provenance : oratoire privé.
Expert; Raphaële SKUPIEN
Les qualités de joliesse et d'élégance teintées de pittoresque de cette Vierge à l'Enfant inédite en font l'un des plus remarquables témoins de la sculpture champenoise du début du XVIe siècle. Vêtue à la mode du temps d'une robe à encolure en V sous un manteau passementé d'or, la jeune mère tient son fils contre sa hanche droite en même temps qu'elle l'offre au regard des croyants. L'expression mélancolique de son regard, qui accompagne le mouvement de sa tête légèrement inclinée vers l'avant, semble dire la Passion à venir. Le détail anecdotique de ses mèches de cheveux qui se dénattent sur les bras et s'étalent dans le dos sous le court voile au bord gaufré et doré, retenu par une couronne rapportée (jadis en pierre, comme le suggère la terrasse circulaire avec son point d'ancrage) n'enlève rien à sa gravité. Elle se rapproche ainsi des grandes vierges couronnées du Rouvroy (Paris, musée du Louvre, R.F. 1386), de Villenauxe-la-Grande (Troyes, musée des Beaux-Arts), qui mesurent plus d'1,50 m, et de celles plus petites conservées au musée de Cluny (Cl. 18789) et du Louvre (R.F. 801). Comme cette dernière, elle ramène contre elle le pan droit de son manteau relevé sur son bras gauche, créant un ample pli en tablier dans lequel et contre toute vraisemblance semble s'asseoir l'Enfant. Les drapés qui tombent droit en plis cassés marquent la différence.
Notre Vierge couronnée se distingue par un supplément de grâce, à travers une gestuelle corporelle tout en retenue qui contraste avec la vivacité de l'Enfant dans une attitude comparable à celle de la Vierge au croissant qui se trouve aujourd'hui à Saint-Pantaléon de Troyes (fig.). Dans ces deux groupes, les garçons s'agitent vivement. Une boucle de cheveux leur revient sur les tempes. L'éclat du visage de leur mère, illuminé par ce front lisse, haut et bombé, ajoute à la candeur du groupe. Plus menue, presque frêle, cette Vierge à l'Enfant couronnée tient davantage de la jeune fille. Le sculpteur a donné à son visage le même ovale fin et délicat que celui de la petite Vierge de Bar-sur-Aube (chapelle de l'hôpital Saint-Nicolas). Dans ce groupe de l'Education de la Vierge, datable des années 1510-1530 voire 1515-1525, sainte Anne mesure 1,76 m et la fillette environ 1 m.
Sauvée de la démolition d'une ancienne demeure dans l'Aube, cette Vierge à l'Enfant couronnée était vraisemblablement destinée à l'autel de la chapelle. Sa parenté stylistique avec la Vierge de Saint-Pantaléon est saisissante.
Indications bibliographiques
Le Beau XVIe siècle Chefs d'oeuvre de la sculpture en Champagne, cat. expo., Paris, Hazan, 2009.
ARNHOLD Heinz-Hermann, Die Skulptur in Troyes und in der Südlichen Champagne Zwischen 1480 und 1540 : Stilkritische Beobachtungen zum Meister von Chaource und seinem Umkreis, thèse dactyl., Université de Fribourg, 1992, 2 vol.
BOUCHERAT Véronique, L'Art en Champagne à la fin du Moyen Âge Productions locales et modèles étrangers (v. 1485 v. 1535), Presses Universitaires de Rennes, 2005.

Adjugé 21 000 €
Par CHRISTOPHE JORON-DEREM à Paris
le 22/01/2021 : 220 - Ecole brabançonne, atelier des Borman, vers 1480-1510
Sainte Barbe
Fort-relief en pierre calcaire avec traces minimes de polychromie originale, creux pour fixation dans le milieu du dos
(Usures à l'épiderme et accidents de surface éclats sur les parties saillantes)
H. : 70 cm
20 000/30 000
OEuvres en rapport :
- Jan Borman I, Catherine d'Alexandrie, vers 1480-1490, bois de chêne avec traces de polychromie originale, H. : 70 cm, chêne avec traces de polychromie
originale, église saint Pierre, Pellenberg.
- Jan Borman II, Vierge à l'Enfant, vers 1490-1500, pierre calcaire, H.194 cm, Anvers, Fondation Phoebus,
-Jan Borman II, La Vierge à l'Enfant, vers 1500, chêne avec polychromie, dim.106 cm, église collégiale Saint Etienne à Soignies, musée du chapitre.
Littérature en rapport :
-Debaene, Marjan (ed.), Borman : a family of Northern Renaissance sculptors (tent. M - Museum Leuven, 20.09.2019 - 26.01.2020), Londen-Turnhout, 2019.
Note:
Notre sculpture en pierre calcaire représente une des saintes les plus populaires et les plus honorées de la fin de l'époque médiévale, sainte Barbe ou Barbara.Debout, vêtue élégamment et offrant à voir un beau visage menu et ovale au front bien dégagé portant un bandeau serti d'une fleur centrale, elle tient haut, au-dessus de sa hanche droite, la maquette d'une tour, son attribut principal. Ce dernier rappelle que, selon l'hagiographie traditionnelle, son père, gouverneur à Nicomédie, l'a enfermé après son refus d'un mariage et surtout son choix d'embrasser la religion chrétienne. Cette tour hexagonale reprend fidèlement les éléments traditionnels de l'architecture domestique gothique. Sa porte en arc brisé accueille un tympan en croisillons renvoyant aux herses caractéristiques des entrées de châteaux forts et ouvre sur un escalier à vis. L'aspect militaire est accentué par la présence d'un encorbellement en mâchicoulis supportant le sommet de la tour alternant créneaux et merlons et par deux meurtrières. La valeur impénétrable de cet édifice souligne son enfermement mais renvoie
également à son voeu de chasteté. Et, paradoxalement, la porte d'accès est représentée ouverte elle complète les deux fenêtres, pour symboliser la Trinité. Brèche à la prison n'indique-t-elle pas aussi que la jeune femme a pu s'échapper spirituellement de son enfermement physique en embrassant la religion chrétienne ? Rien dans son attitude, posée, sereine, élégante, ne laisse entrevoir les souffrances du martyre qu'elle a subies : Décapitée par son propre père Dioscore.
Ce dernier, puni pour son acte, meurt foudroyé juste après l'avoir exécutée. Ce châtiment divin a donné à la sainte le statut de protectrice des artilleurs, des sapeurs, des mineurs, des armuriers, des artificiers et des pompiers, enfin, plus généralement, de tous ceux qui courent le risque d'une mort subite.
De par ses fonctions de protection et son rôle d'auxiliatrice, sainte Barbe est l'une des saintes les plus représentées dans l'art avec Catherine d'Alexandrie, Madeleine et Marguerite.
Parmi ses nombreuses représentations, notre sculpture se distingue par sa très grande qualité.
Si les éléments spécifiques à l'architecture fortifiée prouvent la grande dextérité du travail de la microarchitecture, ce sont surtout les caractéristiques du drapé et du visage qui permettent de la rapprocher de la production de l'atelier brabançon le plus célèbre et le plus important de la fin du Moyen Age et du début du XVIème siècle : L'atelier des Borman.
Cette famille brabançonne spécialisée dans la production d'oeuvres sur bois a compté au moins six artistes sur quatre générations successives, entre les années 1460 à 1530.
Outre la grande qualité d'exécution et l'harmonie de la composition d'ensemble, notre oeuvre présente les éléments stylistiques caractéristiques de l'atelier: une longue silhouette équilibrée par un pied chaussé d'une socque à l'avant de la base et un léger contrapposto ; légèrement penchée en avant, une tête délicate au front haut et coiffée de longues mèches ondulées, ceinte d'un bandeau à fleuron central, des yeux en amandes, un nez droit et fin, un menton rond et une petite bouche menue esquissant, de ses lèvres fines et un peu pincées, un sourire presqu'énigmatique. On retrouve également le même jeu des drapés, s'inspirant des modèles van eyckien et van de werdenien. Le pan du manteau ramené sur le devant et son extrémité coincée sous son coude gauche entrainent la succession de
plis cassés en V inversés. L'extrémité de la robe tombe en plis anguleux recouvrant la base. Un certain nombre de saintes auxiliatrices et de Vierge, de style très proche et de mêmes dimensions sont répertoriées dans le catalogue publié en 2019 (voir littérature en rapport plus haut).
Parmi les 350 oeuvres recensées dans le corpus des oeuvres attribuées aux Borman, rares sont celles taillées dans la pierre, connues et conservées.

Adjugé 41 000 €
Par ROIS & VAUPRES Enchères à Les Monts d'Aunay
le 28/01/2021 : JOUVE Georges (1910-1964)
Lampe moderniste en céramique à décor métallisé à trois branches, signée au revers
H. piétement céramique : 38.5 cm
(Petites usures)

Adjugé 39 000 €
Par SVV Henri ADAM à Tarbes
le 28/01/2021 : LINE VAUTRIN (1913-1997) Miroir sorcière modèle "soleil à pointes N°2" en talosel et verre bleu, signé et numéroté XII , Ø total environ 29,5 cm

Adjugé 43 000 €
Par SARL BEAUSSANT-LEFEVRE à Paris
le 22/01/2021 : Large marquise en bois doré à riche décor sculpté de frises feuillagées, chutes de piastres, enroulements et palmettes. Pieds fuselés, cannelés et rudentés. Accotoirs à manchettes. Garnie d une tapisserie ornée de fleurs. Style Louis XVI. Milieu du XIXe siècle. Hauteur : 91 cm - Largeur : 118 cm Profondeur : 60 cm

Adjugé 36 500 €
Par PASCAL BLOUET EURL à Mayenne
le 17/01/2021 : Importante paire de lustres de style Louis XVI en bronze doré et patiné à décor d'amours musiciens, masques féminins, vases à feu, passementerie et feuillages. Epoque fin XIXème
Haut. 115- largeur 60 cm

Adjugé 35 000 €
Par SVV BERARD - PERON à Lyon
le 30/01/2021 : UNE RARE COMMODE EN MARQUETERIE À L'ITALIENNE PAR THOMAS HACHE
Ouvrant à trois rangs de tiroirs, très légèrement cintrée en façade, plate sur les côtés terminés par un ressaut à l'arrière, elle est richement ornée, en façade, de marqueterie dite « à l'italienne », composée de rinceaux feuillagés et de fleurs, cornes d'abondance et feuilles d'acanthes, finement découpés en bois clair sur fond de noyer brûlé, sur contrefond de loupes de sycomore moirées et ramageuses, teintées en blond et en brun, et d'un jeu de filets de noyer, bordés de part et d'autre de listels clairs, en houx ou buis, sur contrefond d'olivier entouré de doubles listels, brun et clair, sur les façades des tiroirs bordés d'une moulure en bois noirci. Les traverses de façade sont plaquées de loupes de sycomore teintée en brun-rouge. Sur les montants antérieurs, un grand cartouche présente une composition particulièrement remarquable de marqueterie à l'italienne aux motifs ombrés au sable chaud.
Les côtés reçoivent un décor de réserves géométriques dont un rectangle relié à un grand octogone, formé de larges filets, et plaqué d'une seule grande feuille de loupe de sycomore nuageuse teintée, tandis que les ressauts arrière terminés par un pied évasé, sont ornés de cartouches de loupe de sycomore teintée.
Décor en bronze doré et ciselé : entrées de serrure aux Sphinges, poignées de tirage aux cornes d'abondance, cul-de-lampe à feuilles d'acanthe et masques de Cérès sur les pieds, sur fonds d'amati.
Serrures en fer à l'intérieur des tiroirs en noyer et montés à feuillures. Clef en fer.
H. 81,6 ; L. 123,2 ; P.57,1 cm (sans le marbre)
H. 84,7 ; L. 126,2 ; P. 61 cm (au marbre)
Thomas HACHE (Toulouse 1664-Grenoble 1747), Grenoble, vers 1715-1720
Ce meuble sera reproduit dans le second tome à paraître prochainement aux Éditions Faton.
Réparation à une poignée de tirage. Quelques restaurations au placage et quelques fentes.
Marbre blanc veiné postérieur. Plancher manquant et planches de soutien postérieures.
Provenance : très ancienne famille de la noblesse ardéchoise, par descendance.
Bibliographie : voir des modèles similaires, tant pour la forme que le décor et les bronzes, dans « Le génie des Hache », P. et F. Rouge, Faton 2005, commodes N° 85, 88, 96, 97, 98, 100.
La présence de traces de rabot à dents sur les traverses du dessus atteste que cette commode était, à l'origine, dotée d'un dessus en marqueterie. La présence d'une traverse supérieure indique également qu'elle possédait les dernières innovations de l'époque qui permettaient à Thomas Hache de proposer à ses clients l'un ou l'autre modèle, à dessus de marqueterie ou de marbre. (ibidem, p.182-183).
On ne connaît, à ce jour, aucun modèle de commode de l'époque Louis XIV par l'ébéniste et garde du Duc d'Orléans, qui soit coiffée de son marbre d'origine, en raison sans doute du goût des commanditaires pour des commodes entièrement ornées des somptueuses marqueteries « à l'italienne » et belles loupes de bois indigènes teintées qui font la célébrité de l'atelier fondé par Thomas Hache au début du XVIIIè siècle.
Françoise ROUGE, expert membre du SFEP et expert près la cour d'appel de Paris.
06 03 93 23 76

Adjugé 24 000 €
Par SARL BEAUSSANT-LEFEVRE à Paris
le 22/01/2021 : Tapisserie en laine et soie représentant l Europe de la '' Tenture des Continents '', d après les cartons de Louis van Schoor. Bordure armoriée ornée de feuillages, fleurs et guirlandes. Bruxelles, fin du XVIIe siècle. (Usures et restaurations). Hauteur : 297 cm Longueur : 597 cm

Adjugé 27 000 €
Par SVV Denis HERBETTE à Doullens
le 31/01/2021 : EXCEPTIONNEL BUREAU MAZARIN de forme mouvementée. Il est plaqué d’ébène à marqueterie de laiton dans l’esprit de Berain. Le plateau est entièrement décoré de personnages musiciens représentant les continents et encadrant une déesse assise. Nombreux éléments décoratifs tels que coquilles, entrelacs, oiseaux, cariatides, masques, … Il ouvre par 3 tiroirs à façade bombée encadrant un vantail surmonté d’un petit tiroir incurvé. Il repose sur 8 pieds balustres à enroulements réunis par une entretoise en X et des petits pieds boules en métal. Ep.début XVIIIè. L.120 P.68 H.81.

Adjugé 21 000 €
Par ROUILLAC à Vendôme
le 24/01/2021 : FAUTEUIL d'APPARAT
en hêtre sculpté et doré, à dossier cannelé renversé. Les accotoirs droits, en sceptre égyptien avec un décor de fleurs de lotus. Il repose sur deux pieds antérieurs en pilastres, ornés de palmes et feuilles d'acanthe et deux pieds postérieurs sabres. La ceinture est ornée d'une couronne de lauriers déployée.
Estampilles "JACOB D RUE MESLEE".
François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841) utilise cette estampille entre 1803 et 1816.
Époque Empire.
Marqué "EU" sous couronne royale et à l'encre du numéro d'inventaire "361".
Haut. 97, Larg. 71, Prof. 82 cm.
(restauration, accidents, manques, redorure au pinceau.. En l'état).
Provenance : anciennes collections château d'Eu.
Bibliographie :
Hector LEFUEL, "François-Honoré-Georges JACOB-DESMALTER, ébéniste de Napoléon Ier et de Louis XVIII, éds. Albert Morancé, p. 448 la même marque du château d'Eu illustrée, p. 242 l'inventaire de l'ameublement livré pour ce château :
"En 1812,Napoléon avait prévu, pour le château d'Eu un devis d'ameublement montant à 210.000 francs. Les mémoires de Jacob-Desmalter s'élèvent à une somme indéterminée : ils durent comporter 20 fauteuils en bois doré à décor d'osier, dossiers à crosse, pieds de devant tournées et ceux de derrière à l'étrusque (5).
Ils ornaient la "Salle du Conseil" sous Louis-Philippe et portaient la signature habituelle "Jacob. D" (comme notre modèle) ; deux entre eux se trouvaient , en 1920, chez M. Charles Lemaire, antiquaire à Paris."
LE FAUTEUIL DE L’EMPEREUR AU CHATEAU D’EU
Le style "Retour d'Égypte" de ce fauteuil, avec ses accotoirs reprenant la forme du sceptre du pharaon Thoutmosis III (Musée du Louvre, inv. E5983), l’attache clairement à la personnalité du premier Consul Bonaparte, après son retour de la bataille des pyramides. Napoléon aime ce modèle de siège et pose avec pour le baron Gérard (1801 et 1812) et Ingres (1804). Le fauteuil sert également de modèle pour des portraits de Marie-Louise et du roi de Rome (1813), ou de la reine Hortense et de son fils (1807).
Très apprécié, ce type de fauteuil sert avec quelques variantes dans la salle à manger de Fontainebleau, pour l'ameublement de la chambre à coucher de l’Empereur et du troisième salon de l'Impératrice à Compiègne, ainsi qu'au salon du Conseil à La Malmaison ou dans le salon du Grand Trianon. En 1808, le dessin du pied postérieur de notre fauteuil, attribué à Charles Percier et à Pierre-François-Léonard Fontaine, est repris pour le mobilier de la chambre de Napoléon Ier aux Tuileries.
La marque Eu sous couronne royale et le numéro à l’encre sous le châssis rattache ce siège au château d’Eu, en Normandie. Propriété de la famille d’Orléans avant la Révolution, le château d’Eu intègre le domaine de la couronne impériale en 1811. Il connaît alors une période de travaux sous la direction de l'architecte Pierre Fontaine, auteur avec Charles Percier des dessins du mobilier impérial. Après le retour du château d’Eu dans le giron des Orléans en 1818, c’est à nouveau Pierre Fontaine qui est chargé par Louis-Philippe de restaurer la demeure.
Ces marques historiques correspondent parfaitement à l’estampille qui y apposée sur ce siège d’apparat : "JACOB D. RUE MESLEE". Elle correspond à celle utilisée lors de l'association de Georges Jacob et de son fils François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter entre 1803-1813. Les conditions kafkaïennes d’ouverture partielles des Archives nationales depuis leur réouverture le 7 décembre dernier ne nous ont malheureusement pas permis d’identifier le numéro dans les inventaires. Gageons qu’à la ligne 361 figure un ou plusieurs fauteuils comme celui-ci. En 2015 déjà nous retrouvions ainsi un tel fauteuil d’apparat dans la galerie du palais de l’Élysée pour l’usage de Napoléon…

Adjugé 21 000 €
Par Maison de Ventes PASTAUD Limoges à Limoges
le 30/01/2021 : Important lustre aux dragons en bronze ciselé à double patine, à dix bras de lumière, les queues des dragons entremêlées autour du fût central de forme balustre en partie inférieure et cannelé en partie supérieure, les bras de lumière mouvementés et cannelés ornés de feuilles d'acanthe
Epoque Fin XIXe Début XXe siècle
H. 200 cm L. 125 cm
Lustre issu d'une commande spéciale pour l'Hôtel Monteux, avenue Baudin à Limoges
Ce travail s'inscrit pleinement dans la vogue du Japonisme, qui influença les Arts Décoratifs dès la seconde moitié du XIXème siècle en Occident, notamment par le biais des Expositions Universelles. L'ornementation de cet ouvrage d'art fait écho à quelques grands noms de l'art japonnisant tels Gabriel Viardot, Émile Reiber, Alfred Perret et Ernest Vibert, mais cela est à rapprocher d'un nom plus prestigieux encore, celui d'Édouard Lièvre, ornemaniste à qui l'influence du Japon fut décisive pour sa carrière et sa production, encore aujourd'hui emblématique de ce courant.
L'Hôtel Monteux, situé au numéro 88 de l'avenue Baudin à Limoges, est un hôtel particulier qui tient son nom de son ancien propriétaire Gaston Monteux, important fabricant de chaussures à Limoges au début du XXème siècle. C'est en 1903 qu'il fut construit par les architectes Menissier et Rocher, avant d'être cédé par la famille Monteux à la Fédération patronale du Bâtiment et des Travaux publics de la Haute-Vienne. La demeure Monteux, toujours propriété de cette dernière, est actuellement occupée par la Direction de la Propreté de Limoges-Métropole.

Adjugé 32 000 €
Par LOMBRAIL TEUCQUAM Maison des Ventes à La
le 30/01/2021 : Les Parfums de Bonnie - " Tout Paris " - (annיes 1925-1930)
Rarissime et exceptionnel coffret carrי en peuplי gainי de papier imitation box bleu cobalt, intיrieur velours, comprenant deux importants flacons en verre opaque noir pressי moulי de section rectangulaire, leur panse en forme de disque bombי א dיcor moulי sur deux faces de monnaies du pape richement laquי or , titrיs א l'or, coiffיs de leur bouchon monnaie du pape laquי or, complיtיs d'une boite de poudre cylindrique forme tambour en verre opaque noir pressי moulי א dיcor laquי or de monnaie du pape et d'une boite similaire (couvercle accidentי) contenant de la brillantine parfumיe.
Flacons crייs et rיalisיs par les Verreries Dיpinoix.
h : 16,5cm et 13.5cm d : 8,5cm et 6cm

Adjugé 45 500 €
Par Copages Auction Paris à Paris
le 26/01/2021 : Hans BELLMER (1902-1975) Les jeux de la poupée - 1949 - Textes de Paul ELUARD (1895-1952) sur Vélin Crève-coeur du Marais - Paris Les Editions Premières - Première édition Exemplaire numéroté 40 - conçu et signé par Hans BELLMER - Brochure originale illustrée avec une vignette photo originale collée et coloriée sur la couverture (la même que sur la page de titre) et avec le ventre rose original.
Comprenant 15 photographies originales aux sels d’argent sur papier argentique coloriées manuellement à l’aniline par un proche. Exemplaire resté dans la famille (*) et donné à l’artiste par Bellmer en remerciement.
Les photographies de ce livre ont été élaborées entre 1934 et 1939 et n’ont été publiées qu’en 1949 eu égard à la période de la guerre de 39/40 et de sa censure.
Dimensions des photos 13 x 13,5 ou 14 cm
Dimensions de l’ouvrage 24,5 x 19 cm
ETAT : Coiffe de tête légèrement vrillée - Parfait état de fraicheur des photos - Pages intérieures non découpées.
Un des grands manifestes du surréalisme ! Dont Bellmer disait : « Le corps est comparable à une phrase qui vous inviterait à la désarticuler pour que se recomposent à travers une série d’anagrammes sans fin, ses contenus véritables ».
(*)Voir ci-dessous des extraits de son journal intime portant sur sa collaboration avec Bellmer)
* Ce remarquable exemplaire « Les jeux de la poupée » par Hans Bellmer que nous présentons dans cette vente provient directement de celui qui a colorié l’ouvrage manuellement à l’aniline et qui avait rencontré l’artiste grâce à sa soeur Eliane qui venait d’épouser Yves Bonnefoy. Il explique dans un livre autobiographique sa rencontre avec Hans Bellmer : « Ma soeur m’invitait certains après-midi, dans la chambre d’hôtel qu’elle partageait avec lui (Yves Bonnefoy) en face de Notre-Dame. J’assistais muet à la brillante conversation de leurs amis Gilbert Lely et Charles Duits.
C’était, raconté de la façon la plus cocasse et avec une transposition parfaitement littéraire, le récit de leurs aventures, de leurs conquêtes. Survenait parfois un jeune homme qui restait coi: il s’appelait Clarac qui devint par la suite marchand de tableaux ; ou encore un peintre polonais misérable. Ma soeur m’avait également présenté à Hans Bellmer qui cherchait un aide pour colorier ses photos de poupée, une poupée surréaliste faite de boules assemblées, une vingtaine de clichés à 100 exemplaires. Ma candidature fut acceptée et le travail fut exécuté dans la chambre sordide d’un hôtel de préfecture qui abritait ce grand artiste désargenté. Il s’agissait en fait d’illustrer ainsi un texte d’Eluard. Pour me rétribuer aimablement Bellmer me donna un exemplaire numéroté dont on m’a offert naguère une petite fortune! Je serais incapable de retrouver cet hôtel de la rue Mouffetard où eut lieu cet exploit ni d’évoquer l’allure de cet artiste que je n’ai plus revu même en photo ».

Adjugé 20 100 €
Par DE BAECQUE et Associés à Lyon
le 20/01/2021 : BAUDELAIRE (Charles). Les Fleurs du mal.
Paris, Poulet Malassis et de Broise, 1857.
In-8 (18,8 x 12,1 cm), maroquin acajou, triple filet à froid sur les plats, dos à nerfs, dentelle dorée intérieure, tranches dorées sur témoins, couvertures conservées, chemise de demi maroquin à bandes de même teinte avec intérieur de velours gris perle, étui bordé (P.L. Martin).
Édition originale recherchée et tirée à seulement 1300 exemplaires, dont 200 mutilés ont été privés des célèbres 6 pièces. Cet exemplaire possède le 4ème état de la couverture avec l'annonce du livre et présente bien les 6 sulfureuses poésies condamnées le 20 Août 1857 par le tribunal de la Seine : Les Bijoux, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées et Les Métamorphoses du Vampire.
SUPERBE EXEMPLAIRE A TOUTES MARGES, LAVE ET PARFAITEMENT ETABLI EN MAROQUIN PAR PIERRE-LUCIEN MARTIN (1913-1983) qui fut sans condition l'un des plus grands relieurs de son époque avec Marius Michel, Pierre Legrain et Paul Bonet.

Adjugé 135 000 €
Par ARTCURIAL TOULOUSE - Jean Louis VEDOVATO à Monaco
le 20/01/2021 : Collier négligé
En or gris 18k, retenant deux saphirs cabochons en pampille, dans un entourage de diamants taillés à l'ancienne et de roses, comme les chaînes et le lien central
Poids des deux saphirs: env. 12 et 15 cts
Début du XXème siècle
Long.: 40.5 cm, Haut.: 8 cm, Poids brut: 16.62 g
RAPPORT DE CONDITION:
Très bon état général
Rapport GEM PARIS (2020):
Pour le saphir d'env. 15 cts: origine Ceylan, non chauffé
Pour le saphir d'env. 12 cts: origine Thaïlande, chauffé

Adjugé 20 000 €
Par ARTCURIAL TOULOUSE - Jean Louis VEDOVATO à Monaco
le 19/01/2021 : ROLEX
"Dato Compax", ref. 4768, n° 624871
Vers 1947
Chronographe bracelet en acier et or rose 18k (750) avec calendrier complet
Boîtier : rond, anses stylisées, lunette et poussoirs en or rose, double correcteur sur la carrure, couronne de remontoir non d'origine, fond gravé de la couronne Rolex et du numéro de série, signé
Cadran : patiné, index carré, 3 compteurs pour l'indication des heures, minutes et secondes, double guichet pour les jours de la semaine et les mois, aiguille chemin de fer pour la date, graduation 1/5e de seconde, tachymètre, signé
Mouvement : mécanique cal.72, 17 rubis, signé
Diam. : 35 mm
Poids brut : 45,70 g.
Provenance : Conservé dans la famille du propriétaire d'origine depuis son acquisition
RAPPORT DE CONDITION :
A la rédaction du catalogue le mouvement fonctionne par intermittence. Veuillez noter que la précision de chronométrie n'est pas garantie et Artcurial ne pourra être tenu pour responsable des éventuels coûts de réparation.
Bel état de conservation
Cadran d'origine avec importantes traces d'humidité (oxydation), écritures effacées
Boitier en bon état, couronne et remontoir non d'origine
Prévoir un ajustement des correcteurs sur la carrure
Nous avertissons nos potentiels acquéreurs que les bracelets réalisés en derme d'espèces protégées sont présentés mais non vendues avec les montres. Artcurial se réserve le droit d'enlever ces bracelets en cas d'importation.

Adjugé 20 000 €
Par LE PUY ENCHERES SARL - Maître Philippe CASAL à LE PUY EN VELAY
le 12/01/2021 : Collier en platine (850/oo) à maille forçat centré de barrettes alternées de motifs comportant 3 diamants taille ancienne en serti clos en chute, au centre un diamant coussin taille ancienne calibrant environ 2,75 carats retenant une pendeloque diamantée terminée par une diamant taille ancienne calibrant environ 2,90 carats (égrisure) dans un entourage de diamants taille ancienne. Dans son écrin à la forme de la maison BROLIQUIER & RODET à Lyon, Vers 1920. Poids brut : 15 g

Adjugé 82 000 €
Par SVV BERARD - PERON à Lyon
le 30/01/2021 : VIOLONCELLE fait par le luthier Auguste Sébastien BERNARDEL (dit BERNARDEL père).
Année de fabrication 1844
Étiquette originale de l'auteur et 2 paraphes écrits de sa main.
Longueur coffre : 75,5 cm
Table épicéa , fond d'une pièce en érable ondé d'Amérique .
Montage d'origine
Légères traces de vers
Vernis rouge brun sur fond doré
Provenance familiale directe .
Cet instrument rare a eu le manche décollé à l'origine et il n' pas été réparé ni été joué . Il possède sa barre originale et sa touche biseautée , une invention de ce luthier, adopté par tous les luthiers depuis cette époque
BERNARDEL père a été l'élève de Nicolas Lupot ( le stradivarius français )
En 1849 BERNARDEL père reçoit une médaille d'or à l'exposition de Paris.
Expert : Jean Yves Rouveyre
Expert près la Cour d'Appel de Lyon
Tel 0609851720 - rouveyrejeanyves@wanadoo.fr