
La céramique chinoise ou l’art du feu des enchères
Après le record de 26 millions d’euros obtenu en mars dernier à Hong Kong pour un bol de 12 centimètres de diamètre du XVe siècle, la céramique chinoise est à nouveau mise à l’honneur par le marché de l’art. Samedi 26 avril 2014 depuis Marseille et en direct sur le Live d’Interencheres, Maîtres Philippe Bonnaz et Renaud Mazzella mettront aux enchères un vase en porcelaine du XVIIIe siècle. La marque à six caractères en bleu sous la base indique qu’il a été confectionné au cours du règne de l’Empereur Kangxi (1662-1722). Certes, notre céramique s’avère plus tardive que la millionnaire « tasse poulet » (fabriquée sous l’ère de l’Empereur Chenghua (1465-1487), à l’époque où l’art Ming était à son sommet). Mais le vase mis aux enchères à Marseille présente néanmoins de nombreux et importants atouts qui devraient inciter les amateurs, et en premier lieu les Chinois, à enchérir au-delà des 20 000 euros d’estimation basse.
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La grande rareté de cet objet réside en premier lieu dans sa forme, reprise des modèles anciens de bronzes produits sous la dynastie Han (206 av. J.-C.-220 ap. J.-C.). Très peu de vases de ce genre bouteille sont en effet répertoriés. Deuxième élément remarquable : le bleu qui orne sa surface. À l’époque de Kangxi, le bleu de cobalt atteint sa qualité optimale et prend alors l’appellation de « bleu saphir ». Les récentes techniques ont en effet permis d’éliminer toutes ses impuretés (constituées de manganèse), pour obtenir un bleu d’une parfaite limpidité. Fiers de cette trouvaille esthétique, les Chinois déclinent alors ce bleu dans toutes sortes de récipients : potiches, bols, plats, assiettes, théières et tasses… Enfin, le décor de ce vase, composé d’animaux fantastiques dans des nuées est un registre ornemental qui apparaît au début de la dynastie Ming (1368-1644) et devient courant sous l’Empereur Chenghua (celui qui a vu naître le désormais célèbre bol à 26 millions d’euros).
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Notre vase appartenait à une famille d’anciens commerçants marseillais qui importaient notamment du thé et de la soie depuis la Chine au début du XXe siècle. Il existe un modèle identique de cette céramique au musée national du Palais à Pékin et un autre récipient similaire a été adjugé 200 000 euros en 2006 à Hong Kong. Pour assister en direct à la mise à l’encan de cette pièce d’une grande rareté et participer aux enchères, inscrivez-vous dès à présent à sa retransmission sur Intencheres Live !
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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères