Le 6 juillet 2018 | Mis à jour le 7 juillet 2018

Mode à Tours : vente du vestiaire d’une famille bourgeoise du XIXe siècle

par Diane Zorzi

Plus de 400 pièces de mode du XIXe siècle seront mises aux enchères par Maîtres Rémi Gauthier et Bertrand Jabot mercredi 11 juillet 2018 à Tours et sur le Live d’Interencheres. Issues du vestiaire d’une grande famille bourgeoise du XIXe siècle, les Monoyer, elles témoignent du raffinement et de la qualité des confections de la Belle Époque et invitent à un véritable voyage dans le temps…

Les vêtements et accessoires provenant du grenier de la famille Monoyer

 

A travers cette succession de vêtements et accessoires défile l’histoire d’une illustre famille : les Monoyer. Celle-ci eut pour patriarche le professeur Ferdinand Monoyer, un ophtalmologue, inventeur de la dioptrie et de l’échelle Monoyer. « C’est à lui que l’on doit les tests optométriques servant à déterminer l’acuité visuelle en ophtalmologie et se présentant sous la forme d’une suite de lettres dont la taille croît à mesure que l’on descend, détaille Maître Rémi Gautier. De plus, il est connu pour ses actes de bravoure lors de la guerre de 1870, récompensé pour avoir porté secours aux blessés. La nuit du 24 juin 1894, il est également l’un des médecins à venir en aide au président de la République agonisant Sadi Carnot. » Strasbourgeois d’origine, Ferdinand Monoyer s’établit en 1882 à Lyon avec sa femme et ses quatre filles. Parmi elles, Marthe épouse en 1903 Frédéric Wenger, un industriel à la tête d’une brasserie à Lyon, avec qui elle aura cinq enfants.

De cette famille demeurent aujourd’hui des robes de bal, un canotier, des costumes folkloriques pour enfants, des tenues d’universitaire. Autant de pièces qui retracent le quotidien et les événements marquants d’un foyer uni et installé dans une riche demeure lyonnaise.

Des soieries noires y dévoilent leurs deuils – la perte d’un enfant, les désastres de la guerre –, aux  côtés d’ensembles élégants et fleuris qui témoignent d’après-midis champêtres. « Ces vêtements et accessoires, mis en vente le 11 juillet à Tours, nous sont livrés sans intermédiaire, tels qu’ils ont été soigneusement rangés dans des boîtes au début du XXe siècle dans le grenier de la maison familiale. »

 

Un témoignage du raffinement des confections de la Belle Époque

En début de vente, des effets du Professeur Monoyer seront présentés tels qu’une robe universitaire de médecine, un costume de docteur en médecine et une toque de Professeur en soie cramoisie et velours noir. « En tout, plus de 400 objets (estimés de 10 à 1 000 euros) appartenant à l’univers de la mode féminine, masculine et enfantine, de la fin du XIXe au début du XXe siècle, dont certains d’une qualité muséale et en très bel état, seront réunis. S’offre alors à nous tout le raffinement de la deuxième moitié du XIXe siècle. » La collection témoigne de l’avènement des grands magasins, à travers quelques pièces achetées au Bon Marché ou A la Belle Jardinière. Elle dévoile l’extrême finesse et la qualité des confections de la Belle Époque, pourvues des tissus les plus délicats – soieries, broderies, dentelles, velours, mousselines. « C’est un véritable témoignage des us et coutumes vestimentaires des acteurs de la vie mondaine de la fin du XIXe siècle. »

 

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